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Penser - Page 6

  • Lumière d'été puis vient la nuit - Jón Kalman Stefansson

    Aujourd’hui je vous donne rendez-vous dans un village un brin atypique puisqu’il n’a ni église ni cimetière et c’est bien dommage car « le doux tintement des cloches réjouit les âmes en peine ; le glas porte avec lui des nouvelles de l’éternité » enfin ça c'est l'auteur qui le dit.

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    Bon c'est pas celui là car il y a une église 

    Et ce ne sont pas les seuls particularités de ce village car il est composé de « centenaires rigolards » et de toute une galerie de personnages plus déjantés et particuliers les uns que les autres. 

    JK Stefansson dresse huit portraits au fil des chapitres et pour vous appâter un peu voici une petite liste : 
    Un directeur de l’atelier de tricot qui rêve en latin et va en faire sa carrière et qui ne jurera plus que par les constellations et les trous noirs.
    Jonas qui voit et peint des oiseaux partout et transforme la vie des habitants avec ses pinceaux.
    David le fils du directeur latiniste qui lui est en bisbille avec quelques fantômes.
    Et mon préféré Kjartan qui va céder à la tentation de la chaire.

    stefansson

    Peut être comme ça 

    D’anecdote en anecdote la vie du village s’impose et la galerie de personnage prend vie
    Des liens connus ou secrets se tissent.

    stefansson

    Je verrai bien Kjartan habiter là 

    On ne reste pas au ras des pâquerettes, non on voyage aussi dans le cosmos et l’on approche les trous noirs.
    Ne cherchez pas d’inutiles rebondissements, la vie s’écoule, chacun poursuit ses rêves mais l’auteur balaie tout ce qui fait notre vie quotidienne : la peur, la perte et le manque, l’amour, la douleur ou la joie, la solitude ou l’échange.

    stefansson

    Le père de la comédie humaine à l'islandaise

    C’est la comédie humaine à l’islandaise dont le caractère universel ne vous échappera pas.
    Pourquoi j’ai aimé ce livre ?

    Parce que JK Stefansson a l’art du paysage chevillé à l’ écriture 
    J’ai aimé la truculence et la bonhomie de ses personnages hilarants.
    J’ai aimé les adresses aux lecteurs que émaillent le récit et qui sonnent tellement justes
    Parce que j’aime le pays des fjords au climat aventureux
    Parce que l’humour est présent tout du long 
    Parce que l’auteur nous parle des incertitudes de l’existence, des bifurcations qui se présentent, des erreurs possibles, bref de la vie !

    Parce qu'il m'a rappelé les Racontards de Jorn Riel qui m'ont fait passer de tellement bons moments 

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    Jorn Riel

    Il tente de nous dévoiler le mystère de l’existence « ces recoins sombres parfois aussi vastes que des palais »

    Parce qu’au bout du compte il n’y a que l’amour « cet oiseau qui vous entame constamment le cœur » alors « Qu’importe le tumulte du monde, l’avènement et la chute des civilisations, le hasard et le néant, si on n’a pas de lèvres à embrasser, une poitrine à caresser, un souffle qui vous emplit les oreilles. »

    Le style est cocasse, drôlatique même, parfois un brin caustique, souvent plein de poésie et toujours bienveillant.
    L’écriture singulière de cet auteur est très reconnaissable et magnifiquement mise en valeur par une traduction parfaite.
    Merci Monsieur Boury 

    Hasard des parutions sur les blogs Nathalie fait paraitre aujourd'hui son billet sur ce livre. 

    Si vous ne l'avez jamais lu je vous recommande sa trilogie magnifique 

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    Le Livre : Lumière d’été, puis vient la nuit -  Jón Kalman Stefansson - Traduit par Eric Boury - Editions Grasset

  • Sanctuaire - William Faulkner

    Le roman d’une descente aux enfers.

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    Le jugement dernier Hans Memling 

    Un roman puissant, sulfureux, qui demande une lecture très très attentive ou, peut-être comme je l’ai fait, deux lectures à quelques semaines d’intervalle.

    Je vous propose d'élucider ce qui dans ce roman, l’emporte : la pitié et la compassion pour Temple Drake l'héroïne, la colère et l’effroi envers Popeye ?  

    Ou par dessus tout comme pour moi : l’admiration pour la construction tordue et maléfique du récit.

    faulkner

    Popeye est un gangster froid, cruel, un gringalet dangereux sa silhouette a « la méchante minceur de l’étain embouti », rien de normal en lui, c’est la malveillance faite homme.
    Popeye va commettre l’irréparable, Temple Drake va en faire les frais.

    Temple elle c’est une jeune fille de bonne famille « Mon père est juge » répète t-elle à satiété, mais c'est une jeune fille qui aime s’encanailler. 

    Horace Benbow l’avocat va lui aussi croiser la route de Temple,  lui c’est la lâcheté personnifiée et son portrait dit à peu près tout ce que Faulkner pense de la justice.

     

    faulkner

    Temple Drake va passer très vite de « il va m’arriver quelque chose ? » à « il m’arrive quelque chose » Ruby Lamar, l’ancienne prostituée tente de protéger Temple, de l’avertir mais elle est sans illusion sur ce qui va arriver. Temple Drake a mis le doigt dans la spirale du mal.

    Faulkner nous fait la liste de toutes les turpitudes : le viol, le meurtre et l’arrestation d’un innocent.

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    W Faulkner © Frassonetto  Le temps 

    Faulkner ne décrit jamais les scènes les plus violentes mais il les suggère et c'est bien pire. Il laisse le lecteur les imaginer, on touche le mal du doigt, c’est un puit sans fond. 

    Tout homme a ses propres ténèbres, l’auteur les décline une à une.

    On est hanté par la chaleur du Mississippi, par la puissance maléfique de Popeye, le récit est pétri d’allusions bibliques et chacun sait que les récits bibliques ne sont pas des parcours de douceur et de bonté.

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    L’auteur fait suivre de fausses pistes à son lecteur, il faut attendre la fin du roman pour connaitre l’histoire dans son entier. Il arrache les masques, il nous fait toucher du doigt la violence du désir, les abîmes du mal.

    faulkner

    Un roman où la place du traducteur est très importante (clic)

     

    Camus disait que ce roman était un chef-d’oeuvre. 

    Malraux  que « Sanctuaire, c'est l'intrusion de la tragédie grecque dans le roman policier.» 

    André Gide lui a « pensé devenir fou d'horreur et de détresse en lisant Sanctuaire.»

    Parfois, parfois, l’on voudrait n’avoir jamais commencé ce roman. Pourtant je vous invite à lui faire une place dans votre bibliothèque car comme le dit un de ses commentateurs « l’œuvre vaut mieux que sa sulfureuse et tapageuse réputation »

    Lisez l'avis de Nathalie dont le billet recoupe bien celui ci

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    Le livre : Sanctuaire - Oeuvres I - William Faulkner - traduit par Maurice-Edgar Coindreau - Editions Gallimard Pléiade ou Folio

  • La Messe de l'athée - Honoré de Balzac

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    Que diriez-vous si vous surpreniez un de vos amis, qui a toujours professé des idées athées et même anticléricales, la main dans le bénitier, en train d’assister à une messe à Saint Sulpice ?

    Horace Bianchon est un jeune médecin qui découvre son mentor, le célèbre chirurgien Desplein, en pleine contradiction avec ses positions habituelles résolument athées.

    Bianchon est stupéfait mais n’ose lui en parler, il admire son maître et ne veut pas le mettre dans l’embarras ; Desplein est un homme d’une grande probité mais rigide, inflexible et ambitieux et qui ne croit qu’en la science.

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    Guillaume Dupuytren qui a servi de modèle à Desplein

    Bianchon mène son enquête et le destin lui fait croiser à nouveau Desplein à Saint Sulpice, agenouillé dans une chapelle de la vierge, le secret est dévoilé et l’on fait alors connaissance avec Bourgeat le porteur d’eau.

    balzac

    peut être apercevrez vous le Dr Desplein 

    Avouez que c’est un prétexte bien léger même pour une nouvelle et pourtant je vous assure que La messe de l’athée est un petit bijou de nouvelle.

    Il y a de l’amitié, de la reconnaissance, de la générosité et de la noblesse de coeur dans cette nouvelle. On est même franchement ému et l’on s’interroge sur les protagonistes ou sur soi : que croire ? Faut il pratiquer pour être appelé croyant ? Est-il hypocrite de pratiquer sans avoir la foi ? 

    Une fois de plus je suis tombé sous le charme d’une nouvelle balzacienne qui dévoile l’âme humaine dans toute sa complexité, sa fragilité et sa grandeur.

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    Le livre : La messe de l’athée - Honoré de Balzac - Editions Gallimard Quarto 

  • bribes solitaires

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    « Fuir le monde : cette pensée, beaucoup l’ont eue, certains en ont fait des livres, mais rares sont ceux qui l’ont mise en pratique. 
    Le motif de la fuga mundi revient à toutes les époques. Qu’il touche une infime minorité d’individus dans les faits (les moines, les artistes, les ascètes, les philosophes), il exerce la même fascination, il engendre la même nostalgie; il suscite le même regret. »

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    « Quand on s’y penche et qu’on essaie de comprendre ce qui émerveille dans ce geste de rupture, on retrouve sous différentes formes le même secret étonnant et paradoxal : la fuite hors du monde n’est rien d’autre qu’une façon d’y entrer vraiment. »

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    Le livre : Petit éloge de la fuite hors du monde - Rémy Oudghiri - Editions Arléa

  • Je ne reverrai plus le monde - Ahmet Altan

    Tout d’abord un très grand merci à Luocine qui a attiré mon attention sur ce livre.
    On lit dans la presse, on entend à la radio l’arrestation de tel ou tel en Turquie, et puis on oublie.

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    Ahmet ­Altan, journaliste et écrivain turc, a été accusé de complicité dans le putsch de juillet 2016.
    Lors d’un premier procès la cours constitutionnelle avait décrété son emprisonnement inique mais cela importe peu au pouvoir et à Mr Erdogan et le 16 février 2018 il est condamné à la « Perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle »  condamnation annoncée par un juge fantoche tel un « personnage de Gogol »

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    « Nous ne serons jamais graciés, et nous mourrons dans une cellule de prison » a dit Ahmet Atlan
    Alors il prend la plume et le titre du livre en forme de prédiction est glaçant et d’une tristesse infinie.

    « Je n’ouvrirai plus jamais une porte moi-même »

    « Je ne verrai plus la mer, je ne pourrai plus contempler un arbre, je ne respirerai plus le parfum des fleurs…. » 

    « J’ai observé les murs. On aurait dit qu’ils se resserraient.Et soudain j’ai eu l’impression qu’ils allaient se refermer sur nous, nous broyer, nous avaler comme une plante carnivore. »

    J’ai été frappée par l’affirmation de l’auteur qui dit qu’au fil du temps on fini par oublier son propre visage en l’absence de tout miroir. 

    Comment vivre et ne pas perdre espoir ? Peut-être « s’accrocher aux branches de son propre esprit ».

    Communiquer avec ses compagnons de cellule même si c’est à la fois difficile et surprenant. Des hommes très pieux pour certains, d’autres habités par la tentation de la délation qui leur permettrait de sortir

    Des hommes qui ne parviennent pas à croire que l’on peut être athée sans être immoral ! Alors Ahmet Altan convoque Pascal et Spinoza à l’aide.
    Dans la cour sa marche forcée est prétexte à des « disputes avec lui-même ». 

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    La Datcha du Dr Jivago

    Après l’annonce de sa condamnation, pour supporter l’angoisse il se tourne vers la littérature.  
    « nous n’écrivons que ce que nous pouvons, comme nous le pouvons ». 

    Il revient à ses auteurs de prédilection : Tolstoï, Balzac, Dostoïevski.
    Il refuse de se réveiller en prison et imagine des  contrées lointaines toujours un peu teintées de littérature : la savane africaine, les fjords de Norvège ou la datcha du Docteur Jivago.

     Il rend alors hommage à Sénèque, Épictète ou Boèce dont les textes l’aident à se sentir plus humain encore. 

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    Deux frères 

    Son frère animateur à la télévision a été arrêté en même temps que lui, c’est presque une tradition familiale, le père de Ahmet Altan a lui aussi connu les prisons turques en 1971 et fut à répétition accusé de diffamation contre l’Etat.

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                 Ahmet Altan et sa fille, le 4 novembre dernier, après sa libération. | AFP / BULENT KILIC

    Philippe Sands, auteur de l’essai Retour à Lemberg lui a rendu visite en prison.

    Libéré il y a une semaine après que le jugement ait été cassé en juillet 2019 , il est de nouveau arrêté  le 12 novembre 2019

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    Ahmet Altan arrêté  le 12 novembre2019  BULENT KILIC / AFP

     « Je suis écrivain, Vous pouvez me jeter en prison, vous ne m’enfermerez jamais car comme tous les écrivains, j’ai un pouvoir magique : je passe sans encombre les murailles. »

     

    En lisant ce livre j’ai repensé à tous les condamnés célèbres, Dostoïevski, Chalamov, Soljenitsyne, Mandela. 
    J’ai eu envie de relire le manifeste d’une liberté par la littérature de Joseph Czapski

    Un livre qui est une leçon d'espoir

     « Je sais que l’Etat de droit qui a été fusillé, blessé et qui gît inconscient dans son sang, guérira éventuellement et reviendra à lui. »

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    Le livre : Je ne reverrai plus le monde  Ahmet Altan - Traduit par Julien Lapeyre de Cabanes - Editions Actes sud 

     

  • Factfulness - Hans Rösling

    Lors d’une conférence Hans Rosling médecin suédois spécialiste en santé publique, conseiller à l’OMS et à l’UNICEF, se rend compte que la grande majorité des gens ne connait pas le monde dans lequel nous vivons.

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    Il va alors s’intéresser aux idées fausses et mettre au point un questionnaire. Au début de ses conférences il demande aux participants d’y répondre.
    Un questionnaire de 13 questions posées à 12 000 personnes de toutes conditions réparties dans 14 pays riches. 

    Le score moyen est de 3 bonnes réponses, 15 % des personnes ont eu un score nul, 1 seule a obtenu 12/13.
    Cette ignorance n’est pas liée à l’éducation des personnes, à leur niveau d’études, à leur formation professionnelle. 
    Elle touche tout le monde, tous les milieux professionnels, du mécanicien au Prix Nobel ! 

    On peut même dire que parfois les plus formés, les plus haut situés dans l’échelle sociale font un moins bon score que ..…des chimpanzés donnant les réponses au hasard.

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    Ce qui est marquant c’est que majoritairement les réponses sont fausses mais en plus elle sont très pessimistes.
    Vous allez dire tout ça c’est la faute des médias qui toujours mettent l’accent sur ce qui va mal 
    Mais alors pourquoi ceux qu’on juge manipulateurs : journalistes et hommes politiques en tête, donnent ils eux aussi des réponses pessimistes ?

    Pourquoi sommes nous pessimistes ? Cela tient aussi à nos gènes, de ceux qui nous faisaient nous cacher à l’approche d’un lion, être pessimiste peut permettre d’anticiper le danger et donc de se protéger.danger.jpg

    Vous allez me dire, on est pessimiste et alors ? 
    Danger nous dit Hans Rosling car si quand nous étions petit homme dans la savane avec une sagaie il était important de se méfier de tout, aujourd’hui augmenter les risques et dramatiser une situation peut conduire à des prises de décisions catastrophiques, demandez à Roselyne Bachelot son expérience sur les risques de la grippe H1N1 !!

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    Rosling pose ses questions sur une multitude de sujets concernant la démographie, l’évolution socio-économique du monde, la mortalité, la natalité, les niveaux de revenus. Mais aussi l’accès à l’électricité, à l’eau potable, la vaccination etc...
    Il pose ses questions, vous explique pourquoi vous choisissez une réponse fausse alors qu’à priori vous n’êtes pas idiot.

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    Mais vous avez suivi la tendance que l’on a tous à diviser le monde en deux pôles : il y a « eux » et il y a « nous » , n’avez vous jamais entendu ou pensé : les africains ne parviendront jamais à la démocratie…. L’Inde ne parviendra jamais à réguler sa natalité...

    A la fin de chaque chapitre un petit vade-mecum pour vous éviter de tomber dans le piège du catastrophisme mais aussi de faire un choix parmi les points que vous voudriez privilégier et peut être d’y réfléchir ….par exemple avant de voter ou de choisir une cause à défendre. 

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    Hans Rosling décortique neuf de nos instincts qui noircissent systématiquement nos analyses 
    L’instinct du fossé, la propension à la généralisation, la volonté de blâmer et de trouver un responsable, l’instinct dramatique ou négatif, la peur bien sûr, l’instinct de l’urgence mais aussi la taille ou l’instinct de la destiné. Nous sommes mus par cela et c’est bon de le savoir.

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    Une fois la démystification réalisée on peut regarder le monde autrement qu’à travers le prisme des guerres, des catastrophes naturelles, de l’extinction des espèces, de la pauvreté. 
    Le monde a progressé et pour qu’il progresse encore il importe que les décisions reposent sur des faits avérés, des données fiables et non sur notre pessimisme habituel.

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    Les choses vont mieux que nous le pensons, quand on affirme ça il y a une petite voix qui dit : alors on ne fait plus rien ?Les réponses à certains problèmes doivent tenir compte de la situation réelle, des faits et pas de nos réflexes immédiats.

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    Je ne vous en dit pas plus parce que ce livre mérite vraiment d’être lu et j’ajoute qu’après votre lecture peut être comme moi désirerez vous le faire lire aux jeunes adultes autour de vous, aux étudiants que vous côtoyez.

    Ah dernière chose : au questionnaire j’ai obtenu 6 réponses justes sur 13 mais en réalité plutôt 5 car à une question j’ai répondu au hasard comme un chimpanzé en somme, c’est moins pire que certains mais c’est pas reluisant !!  J'ai donné des réponses fausses sur les sujets santé que je pensais maitriser par exemple.
    Ce qui me rassure c’est que certains prix Nobel ont fait pire.

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    Le livre :  Factfulness - Hans Rosling - traduit par Pierre Vesperini - Editions Flammarion