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Penser - Page 3

  • bribes d'un bouquineur

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    « En 1723, la bibliothèque d’Harvard possédait 3340 livres dont 58% étaient des ouvrages de théologie protestante, et 56% étaient écrits en latin. »

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    « Dans le temple de Motsu-Ji, un célèbre poème de Basho est inscrit sur une dalle, qui commence par « Herbes de l’été … ».
    Quand un traducteur commença à lire ce premier vers à Marguerite Yourcenar, elle récita aussitôt les deux autres « Des valeureux guerriers / Traces d’un songe. »

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    « La bibliothèque personnelle de Monet à Giverny, est restée presque intacte, dans un atelier annexe à la maison principale, éclairé par une grande verrière. Elle montre un goût marqué du peintre pour la littérature (Aristophane, Balzac, Hugo, Flaubert, Dostoïevski…) »

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    « La première coquille repérée dans un livre, par transposition de lettres, se trouve à la dernière page du célèbre Psautier de Mayence, imprimé en trois couleurs dans l’atelier de Gutenberg en 1457.
    On y lit : « spalmorum » au lieu de « psalmorum » (des psaumes) »

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    « A la question « si vous ne deviez garder qu’un seul livre de votre bibliothèque lequel serait-ce ? Le philosophe Michel Onfray répond : « Un livre qui m’emballe toujours, qui ne me déçoit jamais, que je n’ai jamais lu mais que je lis tout le temps : le dictionnaire.
    Et il ajoute « Dès que j’entre dans le Littré, le voyage est assuré.»

     

    Le livre : Les Miscellanées d’un bouquineur – Virgile Stark- Editions les Belles Lettres

     

  • Bribes pour allergiques aux maths

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    « Le fameux « Oh, moi, j’étais nul en maths ! » est sans doute la phrase que les matheux entendent le plus souvent quand on en vient à discuter de leur domaine de prédilection »

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    « En fait, si je devais concevoir un mécanisme pour détruire délibérément la curiosité naturelle de l’enfant et son attrait pour la réflexion, je ne pourrais pas mieux m’y prendre. Je n’aurais tout simplement pas assez d’imagination pour inventer des règles aussi insensées et aussi dégradantes que celles qu’on retrouve aujourd’hui dans l’enseignement des mathématiques. »

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    « Et les maths, c’est ça : se poser des questions, jouer et s’amuser avec son imagination. »

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    « Tel est l’art de la mathématique : créer des petits poèmes de pensée, des sonnets de raisonnement pur. »

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    « Au lieu d’une argumentation fine et amusante, rédigée par une vraie personne et dans une langue naturelle, nous échouons avec une démonstration morose, sans âme et bureaucratique. »

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    « Les enfants le comprennent. Ils savent que jouer et apprendre, c’est la même chose. Quel dommage que les adultes l’aient oublié. Ils voient en l’apprentissage une corvée, si bien que cela le devient. Leur problème, c’est l’intentionnalité. »

     

    Le livre : Libérez les mathématiques - Paul Lokhart -traduit par Frédéric Bourgeois et Bertrand Delvaux -  Editions Champs Flammarion 

  • Proust Monde Quand les écrivains étrangers lisent Proust

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    Un bon moment de lecture et une déception. Il est rare que je parle des livres décevants.
    Que voulez-vous j’ai déjà tellement lu sur Proust qu’obligatoirement cela devait arriver.

    Je me débarrasse d’abord de ma déception, j’avais bien aimé les premiers livres de Charles Dantzig, j’aime son humour, sa curiosité, sa verve. 

    proust

    Bon mais là non ! Sa verve se transforme surtout dans 60 premières pages ( quand même !) en un charabias parfois totalement incompréhensible. Je veux bien accepter l’idée que c’est moi qui cale devant des propos trop difficiles à saisir mais quand même !!!!

    Ensuite dans une seconde partie du livre Charles Dantzig passe en revue les personnages de la Recherche non sans y glisser quelques notes personnelles qui n’ajoutent rien aux propos. 

    proust

    Si vous voulez vous faire une idée juste des personnages reportez vous aux podcasts de France Culture La grand traversée beaucoup plus intéressante ou au livre de Mathilde Brézet Le grand monde de Proust autrement plus passionnant.

    proust

    Certes il y a quelques fulgurances bienvenues, des bons mots, des remarques pertinentes mais elles sont perdues au milieu d’un fatras qui part dans tous les sens. 

    Je suis prête à échanger avec vous si vous avez aimé ce livre car moi j’ai calé et je ne l’ai pas terminé.

    proust

    Par contre j’ai fait une lecture profitable, intéressante et riche. 
    Ce livre en poche est un petit trésor, on y côtoie les traducteurs de Proust et ses critiques.

    J’ai beaucoup aimé en particulier la première partie : les traducteurs, on rencontre là les anglophones les germanophones, tous exprimant combien il est difficile de traduire La Recherche. 

    Mais en même temps ils expriment toute leur admiration, leur ébahissement parfois, leur surprise devant un texte de cette envergure

    Certains n’ont traduit qu’un morceau de l’oeuvre, d’autres, en particulier les japonais ont fait quatre traductions complètes !!! 

    proust

    Le Traducteur le plus récent :  Kazuyoshi Yoshikawa

    Ensuite viennent les écrivains, les historiens, les philosophes et là on tape dans le dur
    D’Adorno à Curzion Malaparte, Joseph Czapski, Umberto Eco, Joseph Conrad ou Samuel Beckett.   

    Mais il y a des mots touchent particulièrement comme ceux de Chalamov à qui l’on a volé LE livre

    « Moi un homme de la Kolyma, un zéka, j’avais été transporté dans un monde perdu depuis longtemps vers d’autres habitudes oubliées et inutiles. (…) J’étais heureux de lire Du coté de Guermantes. Je n’allais pas dormir au dortoir ; Proust avait plus de valeur que le sommeil.»

    Ceux de Jorge Semprun partant pour les camps :

    « J’ai passé ma première nuit de voyage à reconstruire dans ma mémoire le Côté de chez Swann et c’était un excellent exercice d’abstraction.(…) J’ai imaginé ce bruit ferrugineux de la sonnette dans le jardin, les soirs où Swann venait diner. J’ai revu dans ma mémoire les couleurs du vitrail de l’église du village. Et cette haie d’aubépines, Seigneur. Cette haie d’aubépines était aussi mon enfance. »

    L’admiration de Nabokov :

    «  Je ne l’aime pas, je l’adore. J’ai lu deux fois ses douze volumes d’un bout à l’autre »

    Si vous voulez en savoir plus sur la façon dont Proust a marqué son siècle et bien plus, lisez ce livre, vous pourrez le butiner au hasard des pages, rire, vous mettre en colère car il y a aussi des anti-Proust ! 
    Il va s'ajouter à ma bibliothèque Proustienne.

    Les Livres :
    Proust Monde - Quand les écrivains étrangers lisent Proust             Editions Folio classique
    Proust Océan - Charles Dantzig - Editions Grasset 

  • Le Fil sans fin - Paolo Rumiz

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    J’ai fait cet été quelques lectures plombantes pour le moral autour du réchauffement climatique, je n’en parlerai pas ici parce que les récits ne tenaient pas vraiment la route mais furent suffisants pour me rendre très très morose.

    Alors j’ai décidé de me faire du bien avec le dernier livre de Paolo Rumiz. Un auteur que j’aime énormément et qui est très présent sur ce blog.
    Son dernier livre est de ceux qui peuvent enclencher la polémique, et bien tant pis je me lance.

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    Amatrice Aout 2016

    Lors d’une randonnée, les pas de P Rumiz le portent à Amatrice, une des villes pratiquement rayée de la carte par un séisme le 24 août 2016.

    Il découvre des ruines laissées à l’abandon, vidées de toute vie. Un spectacle sinistre signe manifeste de l’incurie des politiques plusieurs années après le séisme.

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    Quand quelques jours plus tard il voit la statue de Benoît de Nursie, le saint patron de l'Europe, Paolo Rumiz fait un rapprochement entre ce qui s’est passé des siècles plus tôt et ce qui se passe aujourd’hui en Italie et ailleurs en Europe. L’Europe dont Rumiz nous dit qu’elle a toujours été un espace de migrations.
    Il décide de partir sur les traces de ce saint patron.

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    Saint Benoît expliquant la règle (miniature du xive siècle).

    Avec une formule restée célèbre Ora et labora et lege et une Règle difficile et exigeante, Benoît va lutter à sa façon face à l’anarchie qui a suivi la chute de l’Empire romain, face aux hordes barbares qui dévastent et qui n’ont rien à voir avec la migration des dépossédés d’aujourd’hui.

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    Il va suivre la trace du Saint et de son oeuvre à travers les abbayes et monastères d’Europe à un moment où ils incarnaient la résistance.
    L’Europe dont Rumiz nous dit qu’il a toujours été un espace de migrations.

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    Sankt Ottilien près de Fribourg en Brisgau

    L’Italie bien entendu, San Giorgio Maggiore ou Praglia,  mais aussi Marienberg au Tyrol, Sankt Ottilien en  l’Allemagne, Cîteaux et Saint Wandrille pour la France , la Suisse à Saint Gall ou Pannonhalma en Hongrie 

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    Citeau en Bourgogne

    Un réseau d'abbayes communicant entre elles, basées sur un même élan.
    Monastères où  travail manuel et intellectuel se confondent, où la richesse repose sur un travail quotidien bien fait et sur l’exceptionnel comme la copie ou la restauration de manuscrits.

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    Saint Wandrille 

    Une vie tournée vers le collectif, cuisines, jardin des simples, ruchers, ateliers, scriptorium.
    Une vie de labeur et de prières qui n’exclue pas la rigueur de la pensée, ou l’art du chant.

    Une sorte d’équilibre retrouvé après les invasions et qui permet un élan vital vers la reconstruction. 
    Faire reculer la peur, redonner de l’espoir. Des langues différentes mais une même culture .

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    Saint Gall en Suisse 

    Peut on balayer d’un revers de mains nos origines, nos racines culturelles, je ne suis pas croyante du tout mais je ne vois pas comment nier mes racines européennes de traditions chrétiennes.

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    Abbaye millénaire de Pannonhalma en Hongrie

    Pour P Rumiz c’est ce qui est à retrouver c’est un élan qui nous permet de lutter contre l’absolutisme, contre les fondamentalistes de tous bords, contre les pilleurs de la terre. Et tout cela en respectant nos identités culturelles, politiques, linguistiques ou juridiques.

     

    Paolo Rumiz met sa prose virtuose au service d’une idée.
    Il attend un  prodigieux élan de reconstruction de l'Europe, sans autres guerres, en tissant un solide réseau entre les peuples comme l’a su fait Benoît en son temps. 

    Une Europe unie, solide et solidaire sans exclusion.
    C’ est son voeu et c’est le mien. A voir ce qui se profile pour les élections en Italie on se dit que P Rumiz n’a pas été suffisamment lu.

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    Le Livre : Le fil sans fin - Paolo Rumiz - Traduit par Béatrice Vierne - Editions Arthaud 

  • Chateaubriand l'Enchanteur

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    J’ai commencé depuis quelques jours les Mémoires d’Outre-Tombe que je prévois de lire de bout en bout.
    J’en ai lu de longs morceaux au fil des années mais j’avais envie de faire cette lecture complète.

    Chateaubriand m’intéresse depuis très longtemps et j’ai accumulé des livres à son propos. 
    Des biographies bien entendu, on peut en trouver de très valables par des spécialistes comme celle de Ghislain de Diesbach ou celle de Jean-Claude Berchet chez Gallimard.

    Elles sont complètes, sérieuses, mais comment vous dire, elles ne m’ont pas passionné. 
    Celle qui a emporté mon adhésion c’est une bio ancienne mais qu’importe, celle d’André Maurois je ferai un billet à son propos dans quelques temps.

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    Il y a quelques essais sur l’homme de lettres, l’homme politique, le grand amoureux qui sont une bonne façon de mieux le connaitre.

    L’essai de Michel Crépu grand admirateur de l’écrivain, du catholique, de l’homme politique, du visionnaire. 
    Il est un lecteur assidu de Chateaubriand et j’ai beaucoup aimé son essai même si certains passages ne sont pas simples du tout. 
    Le souvenir du monde  est d’une grande élégance. Il nous invite à cerner Chateaubriand, sa sensibilité digne d’un mouvement qui n’existe pas encore : le romantisme.
    Il place la Révolution comme l’évènement qui formera la personnalité de l’écrivain.
    Il évoque les années anglaises mais surtout la deuxième partie de sa vie et ses rapports tumultueux avec Napoléon mais aussi avec tout ce qui compte pour la Restauration. 

    Michel Crépu le fait apparaitre comme celui qui a rêvé la royauté à l’anglaise et qui va de déception en déception.

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    Le deuxième essai est celui de Michel Onfray La Stricte observance 
    J’ai été très surprise par cet essai en raison des convictions fortes de Michel Onfray. Ecrire un essai sur l’abbé de Rancé et la Trappe c’est plus que surprenant.
    Le philosophe après un deuil se réfugie à la Trappe comme l’a fait l’abbé de Rancé en son temps. 
    Michel Onfray lit Chateaubriand et son livre sur la vie de Rancé, le dernier de l’écrivain.

    M Onfray veut comprendre comment Rancé, adepte de tous les plaisirs, libertin, comment cet homme choisit d’entrer à la Trappe, de se soumettre à l’ascèse la plus grande, au silence. 
    Comment il peut après la perte de sa maitresse se dépouiller de sa fortune, et imposer une réforme de la vie monastique.
    C’est un mélange du portrait de Rancé, de Chateaubriand et …de Michel Onfray
    J’ai été étonné par certains de ses propos assez loin de ses imprécations contre la foi catholique. Il y a des pages splendides sur la vie monastique, la fidélité au passé, le deuil et l’âme.
    A lire avec le livre de Chateaubriand à côté de soi. Vous pouvez en profiter pour acheter en poche la version avec la préface parfaite de Roland Barthes.

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    Philippe Berthier est un éminent spécialiste de Chateaubriand et de  stendhal.
    Vous pouvez le retrouver sur ce blog.

    Il offre avec ce livre Chateaubriand Chemin faisant : un vaste panorama de la vie, de la pensée de l'écrivain, c’est plein d’enthousiasme mais aussi de critiques, plein d’admiration mais aussi de condamnation bref c’est la plume oh combien attrayante de Philippe Berthier 
    Même si le livre est annoncé comme un joyeux désordre, il n’en est rien
    Philippe Berthier traite des voyages de Chateaubriand, de son écriture et de son inspiration mais aussi des rencontres marquantes en particulier celle de Mme Récamier 
    J’ai vraiment aimé ces essais tous tout à fait lisibles pour le profane à condition d’avoir lu une biographie comme référence.

    J’ai particulièrement aimé un long chapitre sur la route du temps, ce sont les textes les plus forts et magnifiques de Chateaubriand, son séjour en Bohème, une Venise inoubliable, et surtout les adieux à la politique et à la vie mondaine.
    J’ai aimé aussi le chapitre sur Juliette Récamier plein de tendresse.

     

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    Le dernier essai mais sans doute la somme la plus importante est celle de Marc Fumaroli, j’avais tellement aimé sa biographie de La Fontaine que je m’étais précipité sur Poésie et Terreur quand  le livre paru.

    Ce n’est pas par là qu’il faut commencer car je dois dire que j’ai eu du mal avec ce livre, mais au final c’est une somme un peu incontournable si l’on aime l’Enchanteur. 

    Chaque chapitre peut être lu indépendamment du reste, comme une oeuvre en soi.  Chaque chapitre se fait l’écho des liens, des parallèles, des sources entre Chateaubriand et les autres auteurs classiques comme Milton que Chateaubriand traduisit, Rousseau bien sur l’inspira, Byron ou Mme de Staël 

    M Fumaroli s’attache à nous faire découvrir cet écrivain « entre deux rives »  Un homme qui découvre la force de sa parole à travers ses succès littéraires. Si vous pensez Chateaubriand un rien ringard ce livre va vous réveiller et vous le faire voir autrement.
    Mais Marc Fumaroli interroge aussi les effets de Chateaubriand sur des auteurs comme Joseph Conrad, Marcel Proust bien entendu 

    Ce qui donne l’unité du livre c’est la genèse des Mémoires d’outre-tombe et la tragédie de la Révolution. 
    Un grand livre qui demande concentration et lecture attentive « L’itinéraire d’un esprit libre »

     

    Les livres

    René ou la vie de Chateaubriand - André Maurois - Editions Grasset

    Le souvenir du monde, essai sur Chateaubriand - Michel Crépu - Editions Grasset

    La stricte observance - Michel Onfray - Editions Gallimard 

    Chateaubriand Chemin faisant - Philippe Berthier - Editions Classiques Garnier 

    Chateaubriand Poésie et Terreur - Marc Fumaroli - Editions de Fallois ou Tel Gallimard 

    Vie de Rancé  - François René de Chateaubriand - Livre de poche 

     

     

  • Bribes de silence

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    « Tout milieu résonne de manifestations sonores particulières, même si elles sont parfois espacées, ténues, lointaines. Les étendues désertiques ou les hautes montagnes ne sont pas tout à fait muettes, encore moins les forêts, les cours de monastères elles-mêmes sont bruissantes des oiseaux, de la cloche qui sonne ou parfois des chants liturgiques émanant de l’église. Les mouvements de l’homme dans l’espace s’accompagnent d’une trace sonore, celle de ses pas, de ses gestes, de son souffle »

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    « Même si le bruissement du monde ne cesse jamais, connaissant seulement des variations différentes au gré des heures, des jours et des saisons, certains lieux n’en donnent pas moins le sentiment d’une approche du silence : une source se frayant un chemin parmi les pierres, une rivière venant doucement lécher le sable, le cri d’une chouette au cœur de la nuit, le saut d’une carpe à la surface du lac, le crissement de la neige sous les pas ou le craquement d’une pomme de pin sous le soleil donnent un relief au silence. » 

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    Le livre : Du silence - David Le Breton - Editions Métailié