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Sciences

  • Mythologie et compagnie

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    Pourquoi se passionne-t-on pour un genre et même pour des Dieux !

    Pour faire court je suis une fan de mythologie depuis …toujours ou presque, je crois avoir découvert cela dans mes numéros de Tout l’Univers, je me souviens du cheval de Troie, mais aussi de Zeus, Athéna, Ulysse qui me plaisaient beaucoup, j’avais 10 ans et je n’ai jamais varié.

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    Ma seconde étape fut en seconde au lycée, toujours agacée de n’avoir pas pu étudier le latin et le grec, j’ai choisi de suivre la filière Textes anciens.
    J’ai eu la chance d’avoir une enseignante qui a su nous passionner, je me souviens encore de la rencontre d’Ulysse et Nausicaa, j’ai été emportée par les Argonautes, puis par Ovide et ses Métamorphoses.

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    J’ai aimé tous les textes qu’elle nous a proposé, au point de les acheter en poche dès que j’ai pu.


    Je dois confesser que je suis encore capable d’acheter un livre sur le sujet alors que ma bibliothèque est déjà bien dotée.
    Et cette année une de mes amies m’a offert un essai sur …La vraie vie des Dieux grecs, c’est dire si elle me connaît bien.
    Ma fierté c’est d’avoir refilé le virus à mes filles et même à deux de mes petits-enfants.

    Pour vos enfants et petits-enfants il y a la superbe série : Les feuilletons  de la mythologie : feuilleton d’Hermès, d’Ulysse, d’Artémis ou de Thésée, c’est très réussi.

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    Il y a aussi la série  Percy Jackson que l’on trouve en livre ou en audio mais surtout d’occasion.
    Des séries où le suspense est à l’œuvre c’est à la fois vivant, divertissant et suffisamment captivant pour accrocher les plus jeunes.

    J’aime aussi tourner un peu autour du sujet et aller voir du côté de Luc Ferry et de son livre mixant mythologie et philosophie.
    Je crois que plus jeune cela m’a aidé à comprendre les diversités en matière de croyances et de religions.

    Et puis il y a Les noces de Cadmos et Harmonie de Roberto Calasso, que j’ai lu et relu sans me lasser.

    Une de mes dernières acquisitions en livre audio : Mythos de Stephen Fry.

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    J’aime les expressions qui en sont issues, j’aime le vocabulaire si particulier, et surtout j’aime les héros. Il m’arrive de me faire quelques nœuds aussi j’ai fait l’acquisition d’un dictionnaire sur le sujet.

    L’un des plus simple c’est celui d’Edith Hamilton que l’on trouve en poche.

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    J’ai aimé aussi que la mythologie me pousse à mettre en parallèle les récits sur la terre, la nature, les animaux mythiques et la science que je découvrais.
    Ma bibliothèque bien garnie a été d’une aide précieuse quand je me suis tournée vers la philo des sciences, les précurseurs sur le sujet mêlaient alors allègrement mythes et science.

    Et puis il y a les podcasts pour petits et grands grâce à Radio France vous avez le choix, les Odyssées pour les petits et pour vous : Quand les dieux rodaient sur la terre

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    Les livres papier et audio

    La vraie vie des dieux grecs – Romain Brethes – Éditions du Cerf
    Les Métamorphoses – Ovide – Traduit par Marie Cosnay – Éditions de l’Ogre
    Mythologie et Philosophie – Luc Ferry – Éditions Plon
    Les Noces de Cadmos et Harmonie – Roberto Calasso – Éditions Gallimard
    Les Feuilletons de la mythologie – Murielle Szac – Illustré par Jean Manuel Duvivier – Editions Bayard Jeunesse
    Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine – Pierre Grimal - PUF
    Mythos – Stephen Fry – Lu par F Souterelle – Audible

     

  • Les Nuits étoilées de Vincent Van Gogh - Jean-Pierre Luminet

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    Autoportrait

    Jean-Pierre Luminet est astrophysicien ET amateur inconditionnel de Van Gogh.
    Quand vous mettez en parallèle une passion et un savoir scientifique il peut en naitre un livre qui devrait faire la joie des fans d’astronomie ET de peinture.

    JP Luminet est fidèle à Van Gogh depuis près de trente ans. Pas question pour lui de produire une énième biographie, non, il va croiser tout simplement (enfin simplement est un doux euphémisme) les tableaux de l’artiste et son savoir du ciel.

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    Si vous n’avez pas en tête les nuits étoilées de Van Gogh je vous invite à aller les voir de plus près.

    Vous aurez des visions du ciel, des reproductions des tableaux nocturnes de Van Gogh. C’est splendide.
    Le ciel est envisagé sous toutes ses formes, l’immensité, la noirceur, la profondeur.

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    Ces tableaux ont été faits à Saint Rémy de Provence ou plutôt dans l’établissement de Saint-Paul-de-Mausole où le peintre était soigné.

    En Provence Van Gogh peint intensément, il dit « Souvent il me semble que la nuit est beaucoup plus vivante et richement colorée que le jour »

    Les autres tableaux ont été réalisés à Auvers-sur-Oise où s’écoulèrent ses derniers jours.
    Toutes ces toiles furent peintes entre février 1888 et mai 1890.

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    Van Gogh voulait découvrir la lumière et les couleurs du Sud, se furent des mois de création intense mais aussi de souffrance et d’épuisement.

    Il est fasciné par la nuit « Souvent il me semble que la nuit est beaucoup plus vivante et richement colorée que le jour »

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    Ces toiles nocturnes extraordinaires étaient-elles dues à un goût particulier du peintre pour l’astronomie ? une sorte de folie créatrice ? un état mental malmené ?

    Dans ses lettres Vincent Van Gogh exprime son envie de « peindre d'après nature une nuit étoilée »

    C’est presque une obsession :

    « J'ai un besoin terrible – dirai-je le mot – de religion, alors je vais la nuit dehors pour peindre les étoiles. »

    « Mais quand donc ferai-je le ciel étoilé, ce tableau qui toujours me préoccupe ? »

    Dans ce livre JP Luminet a sélectionné une dizaine d’œuvres de Van Gogh.
    Intrigué par le travail d’un américain sur le sujet, il fait des recherches pour trouver une concordance entre le ciel provençal au temps de Van Gogh et les tableaux.
    Recherche rendant alors possible une datation précise des oeuvres.

    Le scientifique se met au travail, sort ses instruments miraculeux, fait des calculs, examine les ciels aux dates supposées.
    En bon provençal, JP Luminet se rend sur les lieux mêmes.

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    Devant le café La Terrasse à Arles, sur les berges du Rhône en pensant à la première grande nuit peinte Nuit étoilée, Arles 1888.

    Il replace « l'étoile du matin » où il faut « Ainsi je me plais souvent à imaginer Vincent parcourant la campagne provençale aux heures magiques de l'aube ou du crépuscule, entre chien et loup, chevalet sur le dos, la tête emplie de tourbillons célestes. »

    En septembre 1888, Vincent réalise une première toile de nuit étoilée servant de fond au portrait de son ami Eugène Boch.

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    « Je voudrais dire quelque chose de consolant comme une musique. Je voudrais peindre des hommes ou des femmes avec ce je-ne-sais quoi d'éternel ».

     « Je fais un fond simple du bleu le plus riche, le plus intense, que je puisse confectionner, et par cette simple combinaison la tête blonde éclairée sur ce fond obtient un effet mystérieux comme l'étoile dans l'azur profond ».

    Le tableau Nuit étoilée sur le Rhône représente un ciel ample
    « La ville est bleue et violette, le gaz est jaune et ses reflets sont or roux et descendent jusqu'au bronze vert. Sur le champ bleu vert du ciel, la Grande Ourse a un scintillement vert et rose, dont la pâleur discrète contraste avec l'or brutal du gaz ».

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    Le scientifique parvient à reconstituer le ciel vu par Vincent dans cette nuit du 20 septembre 1888 et surprise : la correspondance entre la position des étoiles du tableau et la reconstitution est stupéfiante.

    Pour l’œuvre la plus célèbre la  Nuit étoilée  peinte de sa chambre à l'hospice Saint-Paul-de Mausole en 1889 où l'artiste est interné, il s'agit d'un paysage nocturne avec un ciel tourbillonnant, ce ciel est éclairé pour la lune et les étoiles.

    En 1995 JP Luminet dispose du logiciel astronomique Voyager qui lui permet de découvrir la date exacte où la nuit a eu une configuration très proche de celle peinte par Van Gogh.

    Ce fut le 25 mai 1889 à 4h 40 heure locale. La superposition entre la toile et le vrai ciel est frappante, ce n’est pas un hasard.
    Pour enrichir sa recherche JP Luminet relit la correspondance du peintre et se rend à Saint-Paul-de-Mausole, pour voir le paysage que Vincent voyait de sa chambre.

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    La conclusion est époustouflante : « La Nuit étoilée » de Vincent est composée d'éléments réels comme le positionnement des astres présents ce 25 mai au matin mais aussi de plusieurs composants qui sont imaginaires et qui s’inspirent sans doute des maîtres du paysage hollandais admirés par Vincent :  Ruysdael ou Van Goyen.

    Ainsi il dresse la carte d’un ciel qui fut sans doute celui de Vincent.

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    J’ai beaucoup aimé ce livre, un texte d’une grande sobriété, j’ai aimé voir le scientifique dialoguer avec l’artiste, faire des comparaisons, le voir hésiter ou frétiller à la pensée d’avoir résolu un mystère.

    L’auteur se transforme en enquêteur, mêlant son savoir d’observateur astronomique à sa passion pour la peinture de Van Gogh.
    C’est un dialogue entre la science et l'art et un voyage entre terre et ciel.

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    Le livre : Les Nuits étoilées de Vincent Van Gogh – Jean-Pierre Luminet – Éditions Seghers

  • Venise n'est pas à vendre - Petra Reski

     

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    Venise aujourd’hui

    Etes-vous des amoureux(ses) de Venise ?

    Je suis allée trois fois à Venise, la dernière fois date déjà de quelques années, mais je n’ai jamais cessé de lire sur Venise.
    Une ville qui, dit Petra Reski, « subit l’amour de plus de trente millions de personnes par an »

    Elle ajoute « Aujourd’hui pour ses habitants, vivre à Venise signifie surtout observer sa ville en train de mourir. »
    Un livre choc car on a beau savoir que tout n’est pas rose à Venise, lire ce livre c’est un peu passer du rose au noir hélas.

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    Petra Reski est journaliste pour des journaux de langue allemande, depuis trente ans elle vit à Venise. Elle est mariée à un vénitien pure souche.

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    Depuis qu’elle est capable de piloter sa Topetta, elle est devenue une vénitienne à part entière et c’est comme vénitienne qu’elle nous parle et nous fait entendre une vraie déclaration d’amour pour sa ville.

    J’ai aimé les pages où elle nous livre ses souvenirs intimes, autour de lieux disparus ou transformés en machine à sous.
    De façon surprenante le confinement lié au Covid a représenté une parenthèse enchantée car il rendu Venise à ses habitants.

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    Venise par temps de Covid

    Son livre devient polémique, mais peut-ont lui en vouloir quand elle dit que pendant le carnaval la ville est en état de siège, que ce sont 150 000 touristes qui font bloc face à …50 000 vénitiens !!

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    Par temps de Carnaval

    Les maires qui se sont succédés, ont transformé la ville en une machine à sous en plein air, transformer les fêtes historiques en promotion commerciale.
    Laisser les bateaux de croisière géants parcourir le Grand Canal avec tous les risques afférents.

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    Voilà ce qui dit Luigi Brugnaro un maire entrepreneur (ben oui c’est possible) « Ceux qui n’aiment pas la foule et n’ont pas envie de s’amuser n’ont qu’à aller se retirer à la campagne et n’ont pas à vivre à Rialto ou dans le centre de Venise. »

    Finalement le dernier obstacle ce sont les vénitiens eux-mêmes, pour qui il ne reste que deux options : soit quitter Venise, soit rester chez soi enfermés comme les habitants du quartier de Cannaregio devenus otages des touristes lors des fêtes vénitiennes.

    Les lois électorales ont dénaturé les décisions, à Venise 50 000 habitants le maire de Venise n’est pas élu par les vénitiens mais par les habitants du continent, les communes peuplées elles de 178 000 habitants, le découpage électoral donne donc les vénitiens perdants à tout coup.

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    Venise est devenue la poule aux œufs d’or pour les propriétaires de logement : vive Airbnb !!! et pour les maires qui se succèdent et qui se laissent prendre dans les filets des compagnies de croisières et autres attractions sonnantes et trébuchantes.
    « Aujourd’hui pour ses habitants, vivre à Venise signifie surtout observer sa ville en train de mourir. »

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    Projet Moïse

    C’est un livre écrit sous le coup de la colère et de l’inquiétude et qui m’a fortement touché d’autant qu’aux risques liés au tourisme s’ajoute les risques de submersion dévastatrice.

    Le creusement des canaux fait que l’érosion de la lagune s’est accentuée et que cela augmente le mouvement des vagues.
    Le projet Moïse ne fonctionne pas et rend même le risque de submersion très prégnant.

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    Les touristes

    Qui peut accepter une ville ou depuis 10 ans une moyenne de 100 nouveaux bars, restaurants s’ouvrent chaque année ? A San Marco il y a 173 bars pour …3590 habitants : A la vôtre !!!

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    Petra Reski, vit à Venise depuis 1991 et nous adresse une déclaration passionnée d’amour et de résistance, une lecture indispensable pour tous les amoureux de cette ville.

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    Le livre : Venise n’est pas à vendre – Petra Reski – Traduit par G Zimmermann - Editions Arthaud

  • Le roi et l'horloger - Arnaldur Indridason

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    Les auteurs de polars même lorsqu’ils sont très bons, se perdent parfois dans des récits répétitifs ou ayant perdus toute épaisseur, tout intérêt.

    Et puis il y a les autres, ceux qui sont capables de réjouir leur public avec un récit différent mais d’une qualité parfaite.

    Arnaldur Indridason est de la seconde famille, il s’est transformé pour notre plaisir en auteur de roman historique et il a parfaitement réussi la manoeuvre. 

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    Le palais d’Amalienborg à Copenhague  

    Rendez-vous à la fin du XVIIIème siècle, au Danemark, plus précisément à Copenhague, dans le palais du roi Christian VII.

    Suivez-moi dans les dédales du palais, jusqu’à l’atelier de Jon Siversten, horloger de son état, qui tente de redonner vie à une horloge astronomique qui prend la poussière depuis 200 ans.
    Cette horloge est l’œuvre d’Isaac Habrecht, artisan suisse qui est à l’origine de l'horloge astronomique de la cathédrale de Strasbourg...

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    L’Horloge de la Cathédrale de Strasbourg


    Voilà notre écrivain islandais qui pointe son nez : Jon Siversten est islandais, son pays vit sous domination danoise et quand je dis domination le terme est sans doute trop tendre.
    Je vous laisse découvrir la rencontre du roi et de l'horloger, c’est un moment croquignolet au possible.

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    Cette rencontre va se répéter et un jour, Jon, à la demande du roi va raconter l’histoire de sa famille.
    Parce que sa famille a connu un destin funeste, son père et sa gouvernante, Sigurdur et Gudrun, ont été victimes d'une loi danoise ridicule et inique. A la suite du drame Jon est parti pour le Danemark et est devenu horloger.

    Les nuits s’écoulent l’un écoutant, l’autre racontant, sans oublier les bouteilles de Madère qui ne font pas long feu le roi ayant le gosier très en pente.

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    Je m’arrête là pour ne pas gâcher votre plaisir de lecture.

    Vous découvrirez une famille royale assez tourmentée, un roi fou qui aujourd’hui serait sans doute qualifié de bipolaire. Une administration royale faite comme notre société, de justes et bons personnages et d’autres prêts à tout pour conserver quelque argent ou quelques bribes de pouvoir.

    A.Indridason a réussi à mêler petite et grande histoire et à mener son récit avec la précision d’un horloger.
    Il réussit à vous faire trembler pour et Gudrun et Sigurdur, à vous faire prendre en compassion un roi, à faire vivre cette Islande dominée par les danois, et à vous intéresser à la bonne marche des horloges.

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     Le livre : Le Roi et l’horloger – Arnaldur Indridason – Traduction Eric Boury – Editions Métailié

  • Les Dix mille et une nuit de l'univers - David Elbaz

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    © Diane Morel

    « il y a plus magique qu’un tapis volant, ce serait que chaque être ordinaire puisse voir à des millions d’années dans le passé dans le ciel »  Edgar Poe 

    Bon c’est le moment de vous faire un aveu, j’ai toujours été nulle dans les matières scientifiques, mais vraiment nulle, pour cette raison je n’ai jamais passé de bac certaine de faire un flop.
    Et pourtant la science m’a toujours attirée, y compris quand je reste figée devant une page que je ne comprends pas !! Un peu masochiste ? Peut-être mais surtout curieuse malgré tout.

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    J’ai lu comme cela, avec quelques blancs dans ma lecture, le neurobiologiste Antonio Damasio, j’ai lu Henri Atlan le biologiste en m’accrochant bec et ongle, j’ai lu sur la relativité et l'astrophysicien Trinh  Xuan Thuan, j’ai lu des biographies de savants en tous genres et puis j’ai lu sur le cosmos, le big bang et le ciel étoilé.

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    Aujourd’hui je veux vous parler d’un livre tout récent, qui m’a littéralement emporté et que j’ai lu sans difficulté ce qui révèle, non pas que j’ai progressé en physique, mais plutôt le talent formidable de conteur et de passeur de David Elbaz qui nous dit :
    « Si la princesse Shéhérazade vivait à l'époque contemporaine, elle nous conterait cette histoire qui dépasse les plus folles aventures des Mille et Une Nuits »

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    Le téléscope spatial Hubble

    Parfois les découvertes découlent d’un petit rien, rappelez vous Fleming.
    « Le directeur de l’Institut du télescope spatial Hubble, Robert Williams dispose de temps d’utilisation, qu’en faire ?  
    « Que ferais-tu Mark avec Hubble si tu disposais de tout ce temps d’observation ? demanda Robert Williams.

    Et Mark lui répondit : 
    – J’observerais une région vide du ciel pendant aussi longtemps que possible jusqu’à ce que les galaxies les plus lointaines finissent par apparaître. »
    Les images ainsi trouvées allaient véritablement révolutionner l’histoire de lastronomie.

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    51 Pegasi la première exoplanète détectée


    En 1995 fut découverte la première exoplanète 51 Pegasi.( planète qui tourne autour d’une étoile ) et le 25 décembre de cette même année « le télescope spatial Hubble pointa une région vide dans le ciel, tout près de la Grande Ourse et dévoila l’existence de plusieurs milliers de galaxies » là où l’on pensait qu’il n’y avait rien que du vide. 

    Dix mille nuits, c’est à peu près le nombre de nuits qui séparent deux évènements 
    La plus spectaculaire des images de l’Univers prise par le télescope spatial Hubble en 1995, et la première image du successeur de Hubble, le télescope James Webb en juillet 2022.

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    James Webb Telecop

    Ces dix mille et une nuits permettent à David Elbaz d’affirmer « Nous vivons un véritable siècle d’or de l’astrophysique : en une vingtaine d’années, une succession de découvertes, comme nous n’en avons jamais connu dans le passé, a révolutionné nos connaissances sur l’univers… »

    Et l’astrophysicien se transforme en conteur pour nous livrer cette histoire de l’univers, qui est aussi la notre et celle de nos origines.

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    Les images de Hubble en 1995

    Vous découvrirez comment David Elbaz a plongé dans le grand bain de l’astrophysique et découvert la galaxie F10214 +4724 qui permit un progrès considérable dans notre compréhension. Cette la première galaxie pouponnière d’étoiles qui a été découverte, une nébuleuse où l’on voit naitre des étoiles. 
    Au moment où vous lisez : dans une zone de 45 milliards d’années lumière de univers observable il nait 9474 étoiles par seconde avec leur cortège de planètes, donc quand vous avez lu ce billet, sont nées plus de 100 000 étoiles. 
    Mais il y a dix millards d’années l’univers en fabriquait dix fois plus.

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    un amas de milliers de galaxies appelé SMACS 0723.
    Certaines de ces galaxies se sont formées peu après le Big Bang, il y a plus de 13 milliards d'années. (
    NASA, ESA, CSA, and STScI)

    Vous découvrirez le bal des galaxies et la danse du Cosmos. 
    La danse des galaxies qui engendre des vagues où naissent de nouveaux systèmes solaires, vous approcherez ( de loin ) les rivières célestes invisibles, les univers-îles qui voguent dans l'espace  alimentés par des fleuves cosmiques...
    David Elbaz vous apprendra que nous sommes les enfants de la danse des galaxies.

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    La nébuleuse de la Carène, dans notre galaxie (la Voie lactée),
    gigantesque nuage de gaz et de poussières où se forment des étoiles.

    Ce livre est formidable. Vous ferez comme moi, vous resterez subjugués par la beauté de notre univers, cet Univers dont George Lemaitre émit l’hypothèse qu’il était né d’un Big Bang. 
    Vous sourirez comme moi quand l’auteur vous dira que pour progresser il faut entrer dans une église, et pourtant c’est vrai !!!

    Vous pourrez admirer des images somptueuses dont la plus profonde de l’univers, donc la plus ancienne que nous sommes parvenus à voir. Laissez vous prendre par la main et collez votre oeil au télescope.

    Un livre fait pour être offert à Noël 

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    Le Livre : Les Dix mille et une nuits de l'univers - David Elbaz -  Editions Odile Jacob 2022

     

  • Bribes pour allergiques aux maths

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    « Le fameux « Oh, moi, j’étais nul en maths ! » est sans doute la phrase que les matheux entendent le plus souvent quand on en vient à discuter de leur domaine de prédilection »

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    « En fait, si je devais concevoir un mécanisme pour détruire délibérément la curiosité naturelle de l’enfant et son attrait pour la réflexion, je ne pourrais pas mieux m’y prendre. Je n’aurais tout simplement pas assez d’imagination pour inventer des règles aussi insensées et aussi dégradantes que celles qu’on retrouve aujourd’hui dans l’enseignement des mathématiques. »

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    « Et les maths, c’est ça : se poser des questions, jouer et s’amuser avec son imagination. »

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    « Tel est l’art de la mathématique : créer des petits poèmes de pensée, des sonnets de raisonnement pur. »

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    « Au lieu d’une argumentation fine et amusante, rédigée par une vraie personne et dans une langue naturelle, nous échouons avec une démonstration morose, sans âme et bureaucratique. »

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    « Les enfants le comprennent. Ils savent que jouer et apprendre, c’est la même chose. Quel dommage que les adultes l’aient oublié. Ils voient en l’apprentissage une corvée, si bien que cela le devient. Leur problème, c’est l’intentionnalité. »

     

    Le livre : Libérez les mathématiques - Paul Lokhart -traduit par Frédéric Bourgeois et Bertrand Delvaux -  Editions Champs Flammarion