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Sciences - Page 2

  • Les Dix mille et une nuit de l'univers - David Elbaz

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    © Diane Morel

    « il y a plus magique qu’un tapis volant, ce serait que chaque être ordinaire puisse voir à des millions d’années dans le passé dans le ciel »  Edgar Poe 

    Bon c’est le moment de vous faire un aveu, j’ai toujours été nulle dans les matières scientifiques, mais vraiment nulle, pour cette raison je n’ai jamais passé de bac certaine de faire un flop.
    Et pourtant la science m’a toujours attirée, y compris quand je reste figée devant une page que je ne comprends pas !! Un peu masochiste ? Peut-être mais surtout curieuse malgré tout.

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    J’ai lu comme cela, avec quelques blancs dans ma lecture, le neurobiologiste Antonio Damasio, j’ai lu Henri Atlan le biologiste en m’accrochant bec et ongle, j’ai lu sur la relativité et l'astrophysicien Trinh  Xuan Thuan, j’ai lu des biographies de savants en tous genres et puis j’ai lu sur le cosmos, le big bang et le ciel étoilé.

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    Aujourd’hui je veux vous parler d’un livre tout récent, qui m’a littéralement emporté et que j’ai lu sans difficulté ce qui révèle, non pas que j’ai progressé en physique, mais plutôt le talent formidable de conteur et de passeur de David Elbaz qui nous dit :
    « Si la princesse Shéhérazade vivait à l'époque contemporaine, elle nous conterait cette histoire qui dépasse les plus folles aventures des Mille et Une Nuits »

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    Le téléscope spatial Hubble

    Parfois les découvertes découlent d’un petit rien, rappelez vous Fleming.
    « Le directeur de l’Institut du télescope spatial Hubble, Robert Williams dispose de temps d’utilisation, qu’en faire ?  
    « Que ferais-tu Mark avec Hubble si tu disposais de tout ce temps d’observation ? demanda Robert Williams.

    Et Mark lui répondit : 
    – J’observerais une région vide du ciel pendant aussi longtemps que possible jusqu’à ce que les galaxies les plus lointaines finissent par apparaître. »
    Les images ainsi trouvées allaient véritablement révolutionner l’histoire de lastronomie.

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    51 Pegasi la première exoplanète détectée


    En 1995 fut découverte la première exoplanète 51 Pegasi.( planète qui tourne autour d’une étoile ) et le 25 décembre de cette même année « le télescope spatial Hubble pointa une région vide dans le ciel, tout près de la Grande Ourse et dévoila l’existence de plusieurs milliers de galaxies » là où l’on pensait qu’il n’y avait rien que du vide. 

    Dix mille nuits, c’est à peu près le nombre de nuits qui séparent deux évènements 
    La plus spectaculaire des images de l’Univers prise par le télescope spatial Hubble en 1995, et la première image du successeur de Hubble, le télescope James Webb en juillet 2022.

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    James Webb Telecop

    Ces dix mille et une nuits permettent à David Elbaz d’affirmer « Nous vivons un véritable siècle d’or de l’astrophysique : en une vingtaine d’années, une succession de découvertes, comme nous n’en avons jamais connu dans le passé, a révolutionné nos connaissances sur l’univers… »

    Et l’astrophysicien se transforme en conteur pour nous livrer cette histoire de l’univers, qui est aussi la notre et celle de nos origines.

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    Les images de Hubble en 1995

    Vous découvrirez comment David Elbaz a plongé dans le grand bain de l’astrophysique et découvert la galaxie F10214 +4724 qui permit un progrès considérable dans notre compréhension. Cette la première galaxie pouponnière d’étoiles qui a été découverte, une nébuleuse où l’on voit naitre des étoiles. 
    Au moment où vous lisez : dans une zone de 45 milliards d’années lumière de univers observable il nait 9474 étoiles par seconde avec leur cortège de planètes, donc quand vous avez lu ce billet, sont nées plus de 100 000 étoiles. 
    Mais il y a dix millards d’années l’univers en fabriquait dix fois plus.

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    un amas de milliers de galaxies appelé SMACS 0723.
    Certaines de ces galaxies se sont formées peu après le Big Bang, il y a plus de 13 milliards d'années. (
    NASA, ESA, CSA, and STScI)

    Vous découvrirez le bal des galaxies et la danse du Cosmos. 
    La danse des galaxies qui engendre des vagues où naissent de nouveaux systèmes solaires, vous approcherez ( de loin ) les rivières célestes invisibles, les univers-îles qui voguent dans l'espace  alimentés par des fleuves cosmiques...
    David Elbaz vous apprendra que nous sommes les enfants de la danse des galaxies.

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    La nébuleuse de la Carène, dans notre galaxie (la Voie lactée),
    gigantesque nuage de gaz et de poussières où se forment des étoiles.

    Ce livre est formidable. Vous ferez comme moi, vous resterez subjugués par la beauté de notre univers, cet Univers dont George Lemaitre émit l’hypothèse qu’il était né d’un Big Bang. 
    Vous sourirez comme moi quand l’auteur vous dira que pour progresser il faut entrer dans une église, et pourtant c’est vrai !!!

    Vous pourrez admirer des images somptueuses dont la plus profonde de l’univers, donc la plus ancienne que nous sommes parvenus à voir. Laissez vous prendre par la main et collez votre oeil au télescope.

    Un livre fait pour être offert à Noël 

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    Le Livre : Les Dix mille et une nuits de l'univers - David Elbaz -  Editions Odile Jacob 2022

     

  • Bribes pour allergiques aux maths

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    « Le fameux « Oh, moi, j’étais nul en maths ! » est sans doute la phrase que les matheux entendent le plus souvent quand on en vient à discuter de leur domaine de prédilection »

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    « En fait, si je devais concevoir un mécanisme pour détruire délibérément la curiosité naturelle de l’enfant et son attrait pour la réflexion, je ne pourrais pas mieux m’y prendre. Je n’aurais tout simplement pas assez d’imagination pour inventer des règles aussi insensées et aussi dégradantes que celles qu’on retrouve aujourd’hui dans l’enseignement des mathématiques. »

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    « Et les maths, c’est ça : se poser des questions, jouer et s’amuser avec son imagination. »

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    « Tel est l’art de la mathématique : créer des petits poèmes de pensée, des sonnets de raisonnement pur. »

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    « Au lieu d’une argumentation fine et amusante, rédigée par une vraie personne et dans une langue naturelle, nous échouons avec une démonstration morose, sans âme et bureaucratique. »

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    « Les enfants le comprennent. Ils savent que jouer et apprendre, c’est la même chose. Quel dommage que les adultes l’aient oublié. Ils voient en l’apprentissage une corvée, si bien que cela le devient. Leur problème, c’est l’intentionnalité. »

     

    Le livre : Libérez les mathématiques - Paul Lokhart -traduit par Frédéric Bourgeois et Bertrand Delvaux -  Editions Champs Flammarion 

  • Bribes de notre planète

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    Québec Baie des chaleurs 

    « À l’une des extrémités du lac où se situe notre chalet au Québec, il y a une petite anse marécageuse. C’est un coin sombre bordé de cèdres, où la profondeur de l’eau ne dépasse pas une trentaine de centimètres. Des plantes aquatiques font surface, cachant partiellement de vieux troncs d’arbres noyés depuis des décennies, voire des siècles. Nous avons surnommé cette anse « la baie du fond des temps ». »

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    Le héron bleu

    « Tout à coup, il détend tout son corps et darde sa tête dans l’eau. Là! D’un coup de bec, il a capturé une grenouille, je vois des pattes vertes qui s’agitent. Puis il se redresse et, d’un mouvement fluide, il fait glisser la bestiole dans son gosier, elle est avalée en une seule bouchée. »

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    un sphinx colibri ou moro-sphinx prénommée Ernestine

    « Toujours est-il qu’ Ernestine butinait nos fleurs d’une manière assidue, sortant sa longue trompe (macroglossum en latin ou « grande langue ») au-dessus des fleurs et la descendant pour chercher le nectar. Nul doute qu’avec cette longue trompe elle pompe le nectar que d’autres insectes ne peuvent pas atteindre. Certains jours, je l’ai vue inspecter de manière rapide les fleurs en pot, toujours en vol stationnaire, sans jamais se poser, et repartir aussitôt. Apparemment, elle ne trouvait pas le butin qu’elle était venue chercher. Mais d’autres jours, elle s’attardait, aspirant la moindre goutte de nectar. Je me suis dit que, étant donné qu’elle ne plongeait pas son corps entier dans la fleur, seule sa trompe revenait avec un peu de pollen collé dessus et qu’elle participait donc peu à la fécondation des fleurs. »

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    Le livre : La planète du héron bleu - Jean-Pierre Rogel - Editions La Presse/Fides 

  • Underland - Robert Macfarlane

    Pour poursuivre ma série des récits de voyage je vous propose de vous prendre pour Jules Verne et de faire un voyage au centre de la terre.

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    Mais attention un voyage très actuel, vous pourrez y côtoyer des grottes, des puits de mine, des catacombes, des rivières souterraines, des moulins glaciaires, des dépôts de déchets nucléaires.

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    Moulin glaciaire 

    Et pour tous ces voyages vous devrez parcourir des millles et des milles, vous balader des Lofoten au Carso près de Trieste, du Yorkshire à Paris, de la Finlande au Somerset. 

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    Pendant presque une dizaine d’années, Robert Macfarlane a visité des sites souterrains : il nous propose de visiter à sa suite onze sites en Europe.

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    Un site inattendu : la forêt d'Epping près  de Londres 

    Il nous entraine dans l’« Underland » c’est à dire le monde d’en bas, là où nous enfouissons nos secrets merveilleux, précieux ou …honteux. Découvrir « Des mondes qui s’étendent sous nos pieds, (dont) nous ne savons presque rien. »

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    Peintures rupestres d'Alta en Norvège 

    Pour l’auteur l’Underland répond à plusieurs fonctions 

    « Ce sont toujours les mêmes trois tâches qu’accomplit l’homme avec le sous-sol : protéger ce qui est précieux, produire des choses de valeur, reléguer ce qui est nuisible… Depuis toujours, l’homme confine dans le sous-sol ce qu’il craint et souhaite écarter, mais aussi ce qu’il aime et souhaite sauver. »

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    Derinkuyu, est Turquie : mot qui signifie « puits profond »

    L’auteur va mêler des récits d’aventures parfois drôles, parfois plus que dangereux, toujours hors du commun. A cela il ajoute des touches de poésie, de littérature. C’est un mélange savant et particulièrement bien dosé de récit de voyages, de roman de science fiction.

     

    Parfois les récits sont carrément terrifiants, même si vous n’êtes pas claustrophobes je vous garantis quelques sueurs froides.

    C’est une odyssée sous-terraine extraordinaire dans « les entrailles de la planète » et je dois dire que j’ai plongé avec délectation, parfois avec quelques tremblements mais toujours avec une curiosité aiguisée.

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    Doline en Russie

     Le doline est un creux qui se forme à la suite d'une lente dissolution de la roche

    Savez-vous que le monde du sous-sol est menaçant, les virus exhumés lors de fouilles sont dangereux et parfois mortels, des produits toxiques dans les sous-sol du Groenland sont toujours virulents et remontent inexorablement par le jeu du réchauffement des sols.

    R Macfarlane est accompagné dans sa quête de microbiologistes, de géologues, de spéléologues, de forestiers, de chercheurs de tous poils.

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    Les catacombes de Paris 

    L’archéologie, la mythologie, la glaciologie ou l’histoire de l’art enrichissent le récit.

    Le laboratoire souterrain où l’on étudie la matière noire si mystérieuse m’a beaucoup plu, j’ai vraiment tremblé dans le Carso, avec les récits des terribles meurtres de masse perpétrés pendant la Seconde Guerre mondiale, utilisant des puits naturels pour faire disparaitre résistants, juifs ou pro-nazis.

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    J’ai été fasciné par les questions que se posent les scientifiques en Finlande, qui s’inquiètent de la compréhension des prochaines générations sur la dangerosité des déchets nucléaires.

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    Onkalo en Finlande site d'enfouissement © AFP

    Un livre tout à fait fascinant qui donne l’occasion de crapahuter de façon intensive, de ramper, d’escalader, de descendre en rappel, de souffrir de l’humidité et du froid et de « sentir peser au dessus de votre tête le poids de l’écorce terrestre. »

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    L’auteur se pose une question qui nous hante tous un peu « Quel héritage allons-nous laisser non seulement aux générations qui nous succèdent, mais aussi aux ères et aux espèces qui nous succèderont ? »

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    Pour faire bonne mesure l’auteur écrit bien et mieux que ça encore, c’est un passionné de littérature, on croise Rilke, Orphée , H.G Wells ou Borges.

    Il faut remercier Patrick Hersant pour la qualité de la traduction qui sait rendre toute la magie de cette écriture et l’intérêt de ce récit.

    C’est un gros livre mais les vacances sont bientôt là profitez en pour tenter l’aventure.

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    Le Livre : Underland Voyage au centre de la terre  - Robert Macfarlane - Traduit par Patrick Hersant - Editions les Arènes  2020

  • Les Rois du Yukon - Adam Weymouth

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                                              Le roi du Yukon

    Le fleuve Yukon coule sur environ 3200 km du Canada à l’Alaska jusqu’à la mer de Béring.

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    La particularité extraordinaire de ce fleuve est que chaque été des centaines de milliers de saumons, les rois du Yukon, remontent la rivière jusqu’au lieu de leur naissance, jusqu’à la frayère où ils ont grandi.

    Ils font cette rude remontée pour aller pondre où ils sont nés, ils s’y reproduisent puis après quelques remontées, ils y meurent.

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    C’est la plus grande migration de la planète !

    Le Yukon coupe en deux l’Alaska et est selon les endroits parfois large de 11 km, réparti dans un dédale de chenaux, d’îles plus ou moins inondables.

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    Adam Weymouth a voulu comprendre la destinée de ces saumons mais surtout ce qui aujourd’hui fait qu’ils sont en perdition.
    Il embarque seul puis accompagné dans une nature plus que sauvage, avec un simple canoé et un vaste territoire à investiguer.

    Il mettra 4 mois pour descendre le Yukon, en faisant des haltes dans des villages, des points de pêche, il veut comprendre la pêche et son déclin? 

    La pêche a été autorisée au Canada et en Alaska sans précautions aucunes, sans écouter le savoir des autochtones, l’utilisation de filets dérivants a été une catastrophe écologique. Des communautés qui longtemps ont vécu du saumon et qui aujourd’hui se retrouvent démunies.

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    « En voyageant en canoë  et en parcourant le même chemin que les poissons, bien que pagayant dans la direction opposée, j'espérais mieux comprendre ce qui change, non seulement dans la vie de la rivière, mais dans la vie de les gens qui en dépendent. »

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    cuisiner en chemin mais attention aux ours

    Ces femmes et ses hommes sont parfois à plusieurs centaines de km de la route la plus proche. 
    L’avion est très coûteux, les déplacements pratiquement impossibles une bonne partie de l’année.
    Le lien avec la culture des ancêtres est rompu. Certains deviennent pour survivre des stars de la téléréalités : survivre en Alaska !!!

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    Téléralité : 100 jours pour survivre, les revenus remplacent la pêche 

    Les changements climatiques aggravent encore le problème

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    Il rencontre des pêcheurs, des biologistes, ils échangent sur les problèmes de surpêche, d’industrialisation, de déforestation qui modifie les berges du fleuve, des barrages qui empêchent la remontée des Rois du Yukon

     en 2015, l'interdiction des rois a été étendue à l'ensemble du fleuve Yukon, une décision sans précédent mais qui ne s'avère pas suffisante.

     

    J’ai aimé ce livre, pour les informations bien entendu mais surtout pour le partage avec toutes les personnes rencontrées, pêcheurs, missionnaires, filous, aventuriers.

    Adam Weymouth partage leur vie, relève les filets avec eux, entretien le fumoir à saumon, cuisine avec les femmes parfois,  prend le temps de les écouter et c’est passionnant.

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    Parce que l'Alaska c'est ça aussi l'or noir sur l'or blanc 

    Le constat est alarmant car si la destruction est rapide, elle est surtout durable et les choix qui s’offre pour inverser ce changement se révèlent coûteux et pas forcément couronné de succès

    Ce livre se lit comme un roman d’aventures avec ours et loups en prime, l’écriture est très agréable, les chiffres ne viennent pas tourmenter le lecteur mais sont suffisamment clairs pour que le message soit délivré.

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    Il y a de belles descriptions des paysages, de belles rencontres comme Mary âgée de 80 ans qui a vécu de façon traditionnelle pendant des décennies et qui aujourd’hui communique avec sa très nombreuse famille avec un iphone !

    Pour ceux et celles qui suivent ce blog, le livre le plus proche de celui-ci c’est Rêves arctiques de Barry Lopez 

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    Le livre : Les rois du Yukon - Adam Weymouth  - Traduit par Bruno Boudard - Editions Albin Michel 2021

  • L'art de voir les choses - John Burroughs

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    Voilà bien une lecture par ricochet, après avoir lu  La maison en chantier, j'avais été intriguée par les passages faisant référence à un écrivain américain « à la Thoreau », écrivain dont je n’avais jamais lu le nom.

    Lorsque ces choses là me titillent je suis mon idée jusqu’au bout, après avoir tapoter sur le clavier, fait le tour de ce que je pouvais trouver en bibliothèque, je me suis résolue à commander ce livre.

    Quel plaisir ! la couverture d’abord, superbe et empruntée à Audubon, c’est une petite anthologie de textes, choisis par le traducteur, précédée d’une présentation du traducteur très éclairante et suivie d’une petite biographie en fin de volume.

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    John Burroughs est décrit comme un «  écrivain très populaire, personnage bonhomme et pittoresque » dont les livres se sont vendus à des millions d’exemplaires et qui était célèbre à l’égal de H D Thoreau et de John Muir

    Amoureux de la nature et de l’observation de celle-ci, il possède un oeil à mi chemin entre « l’oeil du savant et l’oeil du poète »
    Il aime la vie simple « car c’est celle que j’ai vécu et je l’ai trouvé bonne » dit-il. 

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    C’est un naturaliste précis et riche dans ses observations des oiseaux, des plantes, mais qui se passionne aussi pour la pêche à la truite ou le chant de la colombe 

    Il nous invite à être un observateur attentif qui « déchiffre les signes subtils du temps, les étoiles lui prédisent le lendemain, les nuages du soir et du matin sont des présages »

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    Sa maison des Catskill

    C’est un redoutable marcheur comme Thoreau, il nous convie à « en rabattre un peu avec notre fierté de citadin des grandes villes » et à prendre notre bâton de marche. Il a parcouru les Adirondacks, les forêts du Maine avant de poser sa maison dans les Catskill.

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    Thomas Cole View on the Catskill  Musée de San Francisco

    « Partir à pied sur la grand-route c’est prendre enfin un bon départ dans la vie » alors n’hésitez pas à le suivre car « le piéton se réjouit toujours, allant revigoré, renouvelé, le coeur dans la main et la main disponible »

    A vous « les pommes sur le bord de la route, et les baies, et la source et l’abri accueillant » N’hésitez plus, mettez vos pas dans les pas de John Burroughs.

    Vous avez compris que j’ai beaucoup aimé ce livre, j’ai parfois pensé à Jean Henri Fabre en le lisant, il a trouvé sa place dans ma bibliothèque à côté de Walden et des Souvenirs entomologiques.

    John Burroughs est né en 1837, instituteur de campagne il abandonne l’enseignement en 1846  il rencontre Walt Whitman à qui il consacre son premier livre, en 1873 il fuit la ville, s’installe dans les Catskill. 

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    Le livre : L’art de voir les choses - John Burroughs - Traduit de l’anglais par Joël Cornuault - Editions Fédérop