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A sauts et à gambades - Page 6

  • Cézanne Des toits rouges sur la mer bleue - Marie-Hèlene Lafon

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    Bibémus : j’ai dit dans ma chronique précédente que cela m’évoquait Giono et la Provence.
    Marie Hélène Lafon nous invite dans la Provence de Cézanne, de Zola et de Giono.

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    Elle a manifestement un attachement particulier pour le peintre et cet attachement a accouché d’un petit livre, il n’est ni une bio, ni un essai sur la peinture, c’est plutôt le livre d’une amitié, une rencontre entre peinture et littérature.


    Le titre ? ce sont les mots de Cézanne « Des toits rouges sur la mer bleue ».

    L’auteure a quelques craintes, elle décide d’ouvrir un « chantier » rassembler la documentation, les lettres, les écrits.
    Elle va affronter un monument de la peinture, un véritable colosse.

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    Elle se sent écrasée par ses prédécesseurs, ceux qui ont écrit sur Cézanne et non des moindre : Ramuz, Rilke, Juliet, Handke bien entendu « C’est écrasant et j’ai une longue expérience de cette sensation d’écrasement culturel, qui ne m’empêche toutefois pas de faire ce que je crois avoir à faire »

    Délaissant son Cantal natal, MH Lafon va trainer ses guêtres à Auvers-sur-Oise, à Aix-en-Provence, à Marseille.

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    La maison du pendu à Auvers-sur-oise – Paul Cézanne

    Comment parler de cet homme qui a consacré son existence à la peinture, cet homme qui disait la nécessité d’« Aller au paysage » ce qui est une formule magnifique, l’auteure dit que c’est un peu comme « aller au combat ».
    Un combat toujours perdu, et une œuvre toujours recommencée.

     

    Sous la plume de MH Lafon, Cézanne reste le bonhomme bourru, un rien violent, parfois carrément hargneux.
    Elle aime le chercher à travers les lieux, les paysages :
    Le Jas de Bouffan ou l’atelier des Lauves dans lequel une fente fut pratiquée pour permettre de faire passer la toile des Baigneuses.
    Marseille ou Auvers-sur-Oise où il peignit sans trêve.

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    J’ai le souvenir d’une expo magnifique au Grand Palais à Paris en 2011
    J’étais restée plantée devant certaines toiles, bien entendu les plus petites ce qui dans une foule est un combat toujours perdu.


    J’aurais voulu avoir les mots de MH Lafon qui fait parler les tableaux

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    « Je suis plantée devant le Sous-bois, au Louvre, salle Mollien, et je suis dans le bois, sous les arbres, traversée de lumière pâle. L'air est tiède, c'est un matin d'été caressant et parfait. Le vent bleu court dans les branches basses, le remuement des feuilles est tissé de pépiements d'oiseaux furtifs. Tout fait présence, le silence est habité, on arrête de marcher pour que cesse le vacarme des pas et du sang sous la peau. On sort de soi pour faire corps avec la merveille. »

    Pour parler de l’homme, elle choisit de faire parler ses proches, Blanche sa mère en premier lieu, Paul est son préféré, elle s’inquiète de l’avenir pour cet enfant qui choisit un chemin rude et incertain « songe à l’avenir, on meurt avec du génie et l’on mange avec de l’argent » mais toujours encourageante et soutien de son fils.

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    Elle fait aussi parler le père, Louis-Auguste  si souvent blâmé mais pour qui me semble elle n’est pas aussi sévère que beaucoup car après tout il a plus ou moins toujours fournit des subsides à son fils et était profondément désemparé devant le refus de ce fils de choisir une vie toute tracée. Il finit malgré tout par accepter le choix de Paul et même son mariage avec Hortense l’éternelle invisible.

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    Vous rencontrerez le Docteur Gachet si important pour les impressionnistes, Pissarro son ami.
    Elle nous livre même le jardinier, assis sous le tilleul des Lauves, à côté d’un Cézanne vieillissant.

    Elle sait parler de lui, de ses toiles, de sa peinture, parfois même avec une sorte d’urgence qui donne un rythme haletant au récit qui m’a parfois décontenancé.
    J’ai aimé que son imagination l’emporte vers Giono et ses personnages.

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    Lisez cet exercice d’admiration, fruit de trente années de compagnonnage et qui tente de nous communiquer les rêves du peintre, sa vie intime, ses obsessions, sa passion pour sa Montagne « sainte et carabinée, en majesté et en puissance ».
    Pour conclure ainsi : « On ne saisit pas Cézanne, on ne l'épuise pas, il résiste, on l'effleure, il glisse, il disparaît dans le sous-bois. On l'espère. On l'attend. »

    Vous avez visité ses maisons il est tant de connaître le bonhomme.

    Le Livre : Cézanne. Des toits rouges sur la mer bleue – Marie-Hélène Lafon – Éditions Flammarion



     

     

  • Les Maisons de Cézanne

    J’ai annoncé mon intention de faire des chroniques sur les maisons d’écrivains et toc par quoi je commence ? par les maisons d’un peintre. Ne cherchez pas, il n’y a rien à comprendre pour moi c’est la même chose, écrivain, peintre, musicien, j’ai envie de vous parler de leur maison, leur château, leur cabanon.

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    Bastide du Jas de Bouffan

    Pourquoi commencer par Cézanne ? et bien le hasard des lectures fait que je viens de lire un petit livre sur lui.
    J’ai travaillé et vécu à Aix-en-Provence j’ai donc eu largement l’occasion de me balader sur ces hauts lieux de la vie de Cézanne.

    Je crois que vous serez heureux d’avoir non pas un mais trois lieux attachés à Cézanne.

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    Il y a d’abord Le Jas de Bouffan, la maison familiale à Aix-en-Provence.

    Ici il n’y a pas ses meilleurs souvenirs, les conflits familiaux ont entaché les lieux. Cézanne y vécut mais y fut aussi très malheureux.

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    Devenu depuis un musée, la maison est classée monument historique. En cours de restauration depuis plusieurs années elle pourra à terme accueillir le public.

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    La maison est belle et le parc lui aussi est en transformation.

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    Le Cabanon des carrières de Bibémus.

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    D’abord le nom, Bibémus, cela sonne provençal immédiatement, un nom à la Giono, à la Pagnol !

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    Le site a inspiré plusieurs tableaux à Cézanne.

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    Devenu musée en plein air aujourd’hui.

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    Atelier des Lauves

    L’atelier des Lauves

    Lorsque Paul Cézanne achète ce lieu en plein cœur de la colline des Lauves, sans doute pour la proximité de la Montagne Sainte-Victoire.
    Cézanne a 62 ans, il se crée un refuge sobre, au confort sommaire, à son image.

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    Un espace qui sera son atelier, son lieu de vie pour faire une pause après les journées de travail.

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    Il va y travailler cinq années parmi les plus riches de sa carrière.
    Les tableaux les plus célèbres furent peints ici.

    Les étagères abritent encore les objets dont il se servait pour ses natures mortes : pots, des crânes, des figurines en plâtre.
    L’atelier a été reconstitué pour faire sentir sa présence.

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    Le jardin porte la marque de la Provence avec des figuiers, ses lauriers et autres oliviers.

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    Le fils de Cézanne le vendit à un amoureux du peintre, Marcel Provence (ça ne s’invente pas) qui préserva le site jusqu’à sa mort.
    Racheté par des américains amoureux de l’artiste.

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    Depuis le chemin de la Marguerite, tout près de l’atelier, Cézanne peignit sans cesse la vue sur la Sainte-Victoire.

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    Si vous ne connaissez pas l’endroit vous serez subjugués et vous pourrez parcourir le jardin des peintres face à la Montagne.

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  • Éloge des voleurs de feu - Dominique de Villepin

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    Dans ma bibliothèque le rayon dévolu à la poésie est un peu à part. S’y côtoient des livres minces et des pavés.
    Bien entendu j’ai quelques anthologies même si elles n’ont pas ma préférence car il y a un côté artificiel qui ne me séduit pas vraiment. Mais c’est une façon de relire des poèmes classiques de ceux appris dans l’enfance et jamais oubliés.

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    Et puis il y a quelques pavés de choix et parmi eux il y a celui-là, cet Éloge des voleurs de feu, un livre qui depuis son achat a tellement été feuilleté que déjà il présente quelques signes d’usure.
    Un gros livre pour un sujet qui a toute sa place sur ce blog.


    Un beau titre pour un livre magnifique par son ampleur, par son ambition.
    Oubliez le ministre, l’homme politique, ici il n’est question que d’une passion pour la poésie.
    C’est le recueil d’une vie où se mêlent les poèmes de l’enfance, de l’école, de ceux partagés avec un ami, ceux découverts tout au long de la vie.

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    C’est une foule de poètes qui vient à nous, toutes les traditions et tous les continents sont présents.
    Tous les poètes sont ici célébrés, honorés, glorifiés.
    Dominique de Villepin se fait le passeur de leur colère, de leur chagrin parfois, de leurs mots, du feu  qui les anime.

    Une petite liste ?
    Ronsard, Du Bellay et Villon, Scève ou Charles d’Orléans  : du classique
    Nerval, Mallarmé et Verlaine, Rimbaud et Baudelaire, Lamartine et Hugo: du classique toujours.
    Pour ces poètes il s’agit d’un compagnonnage  de longue durée, une communauté fraternelle. Celle que je partage avec l’auteur de ce livre.

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    Apollinaire et Cendrars, Saint John Perse, Jouve,
    Michaux, Char, Jaccottet ou Bonnefoy, les poètes du siècle qui s’est ouvert « dans le vacarme effrayant du désastre qui alourdit la parole ».
    Mais les poètes veillent et pourront nous offrir de nouveaux enchantements.

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    Whitman


    Et puis il y a les autres, ceux que j’ai déjà rencontrés et aimés au fil du temps : Dickinson ou Whitman, Rilke bien entendu, TS Eliot ou Robert Frost, Yeats, Paul Celan, Séféris et Cavafy,
    Mandelstam et Akhmatova.

     

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    Herbier de E Dickinson

    Dominique de Villepin déroule son panthéon, la longue cohorte de ses poètes préférés.

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    Sa mère les lui a fait connaître à travers ses « recettes de vie » qu’il a engrangé et ses « poches n'ont cessé d'enfler de poèmes, de papiers ou d'objets, de mots mêlés aux choses de la vie ».

    Pour chacun il y a quelques mots de l’auteur pour nous faire entrer dans un monde nouveau, nous tenter, nous charmer ou nous intriguer.

    Le plus souvent vous n’aurez droit qu’à quelques vers, parfois un poème entier mais c’est un maillage magnifique qui serti tout le livre.

    Lorsque le poète est devenu un ami vous saurez tout ce qu’il éveille chez D de Villepin, tout ce qui l’enchante, le fait rêver, le déboussole parfois.

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    C’est un long compagnonnage qu’il donne à lire, le lecteur n’a pas de repos en suivant ses découvertes accumulées, ces sauts dans le temps.  
    Dominique de Villepin a une préférence pour les chemins tortueux, pour les poètes rebelles, les révoltés, les insurgés ceux qui vagabondent à coup de mots, ceux qui nous font découvrir de nouvelles terres poétiques.


    Il nous propose les poètes du monde pour que nous les rencontrions à travers leur destin, leur bataille parfois, et que nous fassions un bout de route avec eux.

    Ces voleurs de feu dénoncent « la dure loi du monde, la déception des choses » et nous disent qu’ « Il s’agit de camper à proximité des choses, au plus près de l’être, toujours à l’écoute d’un souffle de vie ».

    C’est un livre ardent, ample et ambitieux à la langue généreuse.
    L’auteur nous parle avec un ton juste, ses réflexions sont très personnelles.
    Le mot liberté revient souvent comme s’il ne faisait qu’un avec poésie.

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    Que la taille du livre qui compte 800 pages ne vous effraie pas. Vous serez comblé.
    Il y a parfois des envolées lyriques, certains n’aiment pas, moi j’aime si l’on sent la sincérité derrière.
    C’est un voyage à travers la poésie de tous les temps, un pèlerinage là
    « où l'univers prend un visage nouveau » une volonté de « faire entendre le son de la vie »

    Ce live n’a rien d’un essai sur la poésie, c’est bien plutôt un journal météorologique de l’âme d’un amoureux de poésie.

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    Le livre : Éloge des voleurs de feu – Dominique de Villepin - Éditions Gallimard 2003

     

  • Qu'est-ce-que la poésie ?

    Cette chronique est dédiée à Pauline et à son livre de poésie

     

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    La poésie, on ne sait pas ce que c'est, mais on la reconnaît quand on la rencontre. Jean L'Anselme

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    La poésie, c'est de savoir dire qu'il pleut quand il fait beau et qu'il fait beau quand il pleut. Raymond Queneau

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    La poésie est cette musique que tout homme porte en soi. William Shakespeare

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    La poésie est la rencontre de deux mots que personne n'aurait pu imaginer ensemble. Federico Garcia Lorca

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    La poésie, c'est quand le silence prend la parole. Georges Duhamel

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    La poésie « L’amour est son foyer, l’insoumission sa loi, et son lieu est partout » Saint John Perse

     

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    En poésie « Toujours il y eut cette clameur, toujours il y eut cette fureur » Saint John Perse

     

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    « Lire de la poésie c’est retrouver ce qui demeure à travers le passage même du temps » Apollinaire

     

    Et les autres ……


    La poésie c’est pur, ça a le parfum de la terre ou …de la mer

    La poésie c’est parfois un cri étouffé

    Les poètes sont « en lutte pour l’humain » ils « cultivent les extrêmes »

    La poésie « grain de sable du remord et du doute »

    La poésie « fait sauter le verrou des horloges, le corset des règles, pour s’élancer sur l’aile des passions, dans l’envoûtement des parfums »

    Et pour vous c’est quoi la poésie ?

     

  • Les Noirs de l'été

    Les Noirs de l’été

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    Entre deux pavés de l’été j’ai lu quelques polars que j’ai beaucoup aimé.
    J’ai une amie qui en lit et en écoute beaucoup, nous pouvons ainsi échanger avec efficacité.

    J’ai lu la trilogie d’un italien que vous allez voir un peu partout, sa série est très réussie.
    Je n’ai pas marché j’ai couru, c’est par moment un peu trash mais sous le soleil de Sardaigne on pardonne tout.

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    Et puis les héroïnes sont deux nanas pas vraiment classiques mais très attachantes.
    Aller hop laissez-vous faire.

    Les Livres :
    L’île des âmes – L’illusion du mal – Le chant des innocents - Piergiorgio Pulixi  - Traduits par Anatole Pons Reumaux – Éditions  Gallmeister -

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    Un polar pas neuf du tout, paru il y a déjà au moins deux ou trois ans
    Martin Ibon nous donne rendez-vous dans une région d’Espagne que j’aime bien depuis les livres de Dolorès Redondo, la Cantabrie où il pleut il pleut comme c'est à peine croyable.

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    Il faut croire que le réchauffement climatique n’est pas allé jusque-là !!!
    Un polar mené avec efficacité, où le mal n’est pas forcément où on l’attend.

    Le Livre : La Valse des Tulipes – Martin Ibon – Éditions Actes Sud

     

     

    Le polar à la finlandaise, ah ces nordiques ils sont vraiment bons question polars.
    Deux livres de bonne facture avec des sujets très actuels, et puis partir dans le froid de la Finlande par temps de canicule ça m’a fait un bien fou

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    Les Livres : Le Serment et La Revanche – Arttu Tuominen – Éditions de la Martinière

     

    Enfin mes préférés je crois à cause des personnages, du lieu, et parce que c’est écrit par une femme talentueuse.

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    Le Pays Basque


    Ce sera une trilogie mais pour le moment deux seulement sont publiés en français.
    J’ai lu le premier et écouté le second.

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    J’aime l’équipe de policiers malmenée par les méchants, j’aime Kraken le policier et la région où cela se passe, bref là aussi j’ai couru comme une folle, je me suis laissée embarquer et j’ai tremblé.
    L’auteur a aussi publié un polar historique Aquitania qui me tente bien et qui sortira en poche Pocket le 5 octobre.

    Les Livres :
    Le Silence de la ville blanche - Eva Garcia Saenz de Urturi -Éditions Pocket
    Les Rites de l’eau – Eva Garcia Saenz de Urturi – Éditions Fleuve noir

  • Un Tableau Un livre Vue de Delft

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    « Dans la vue de Delft de Vermeer, on s’étonne de la lumière, de la luminosité des couleurs (le bleu des toits), et on ne peut s’empêcher de lorgner le « petit mur jaune » qui s’est dilaté depuis Proust jusqu’à devenir l’image même de la transmutation du monde dans la peinture. »

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    Le Livre : Au jour le jour - Paul de Roux - Editions Le Temps qu’il fait
    Le Tableau : Vue de Delft – Johannes Vermeer – Musée Mauritshuis La Haye