J’avoue, depuis dimanche je ne suis pas vraiment d’humeur à écrire des chroniques pour le blog.
J’ai comme une arête en travers du gosier.
Dans ce cas là je cherche des consolations, des livres qui me mettraient de bonne humeur.
J’ai choisi Albert Camus. J’ai repris mon gros volume de chez Quarto et hop me voilà partie à Tipasa.
Oui mais j’ai aussi sorti un plus petit volume, Avec Camus de Jean Daniel, un livre que j’aime que j’ai déjà lu plusieurs fois, mais on ne lit jamais assez bien et j’ai fait l’impasse sur l’épigraphe de Romain Gary.
Et toc ça me revient comme un boomerang
« Je suis à priori contre tous ceux qui croient avoir absolument raison.
Je suis contre tous les systèmes politiques qui croient détenir le monopole de la vérité.
Je suis contre tous les monopoles idéologiques.
Je vomis toutes les vérités absolues et leurs applications totales.
Prenez une vérité levez-là prudemment à hauteur d’homme, voyez qui elle frappe, qui elle tue, qu’est-ce qu’elle épargne, qu’est-ce qu’elle rejette, sentez-là longuement, voyez si ça ne sent pas le cadavre, goûtez en gardant un bon moment sur la langue.
-Mais soyez toujours prêts à recracher immédiatement.
C’est cela la démocratie.
C’est le droit de recracher. »
Il y a quelques années les humoristes avaient dit
« Il voulait dissoudre l’Assemblée et il a dissous la Droite »
Aujourd’hui on pourrait dire
« Il a voulu dissoudre l’Assemblée et il a dissout la Démocratie »