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Voyager - Page 9

  • Venise à double tour - Jean Paul Kauffmann

    Lire Jean Paul Kauffmann c’est être assuré de faire un voyage pas comme les autres. De livre en livre il s’impose comme une voix singulière et oh combien passionnante.

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    Venise avec Monet

    C’est à Venise que je vous propose de partir avec lui, un voyage apparement bien convenu mais détrompez-vous le voyageur a plus d’un tour dans son sac.
    JP Kauffmann a fait le choix de passer plusieurs mois à Venise pour l’explorer à sa façon, il s’est en effet fixer un objectif particulier : visiter les églises fermées de Venise, et question églises fermées il y a de quoi faire.

    kauffman

    Venise avec Marc Aldine

    Si vous aimez l’Italie et que vous l’avez un peu parcourue vous avez du  vous heurter à des horaires impossibles, des causes de fermeture improbables. 
    N
    otre voyageur refuse de se laisser arrêter par des contingences mal élucidées.
    Pour quelles raisons est-ce impossible d’accéder à ces lieux qui du coup se parent de mystère ?

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    Venise avec Eugène Boudin

    Déjà dans ses livres précédents il s’était révélé curieux, tenace, prêt à braver des interdits qu’on lui brandit devant le nez. Plus c’est difficile, plus il s’obstine. 
    Pas question que je vous révèle comment il va s’y prendre, quelle sera le résultat de sa quête. Parce que comme d’habitude avec lui, l’intérêt du livre est ailleurs.

    kauffman

    Turner et la Dogana

    C’est une balade dans Venise magnifique, son appartement de la Giudecca jouit d’une vue splendide dont nous profitons. 

    Il nous livre aussi ses lectures et rencontres préparatoires, je vous parie que comme moi vous l’envierez d’avoir passer à Venise plusieurs jours en compagnie de Corto Maltese, le vrai !! 

    Votre curiosité va être toute affolée par des extraits issus d’un livre de Jean Paul Sartre, Sartre et Venise ? Oui mais pas que lui, on croise aussi Lacan qui devient compréhensible avec l’aide de JP Kauffmann.

    kauffman

    Corot et la Salute

    J’ai aimé le suivre dans une Venise inconnue, glisser l’oeil où il ne faut pas et ainsi un jour voir surgir un jardin grandiose que tout le monde s’accordait à dire qu’il avait disparu. 
    Déceptions et joyeuses surprises alternent. 
    Les couleurs, les tableaux, l’architecture sont au rendez-vous à la façon d’une enquête quasi policière. On découvre des peintres dont on ignorait les noms

    Des rencontres drôles, sinistres, surprenantes, je vous recommande le Grand Vicaire du Patriarcat de Venise, une vraie anguille et pardonnez-moi l’expression : un faux jeton de première.

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    Turner et San Giorgio Maggiore

    Si vous aimez la ville mais que le commissaire Brunetti vous sort un peu par les yeux, choisissez ce livre 

    L’auteur est un véritable amoureux de la ville, loin des annonces tristounettes de sa disparition, Jean Paul Kauffmann veut croire encore à la beauté et au mystère de Venise.

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    Le livre : Venise à double tour - Jean Paul Kauffmann - Editions des Equateurs

  • Bribes d'Italie

    Le 11 décembre 1803 

    « J'ai jeté un dernier regard sur les montagnes du nord que les brouillards du soir couvraient d'un rideau blanc, sur la vallée du midi, sur l'ensemble du paysage, et je suis retourné à ma chambre solitaire.

    A une heure du matin, le vent soufflant avec violence, je me suis levé, et j'ai passé le reste de la nuit sur la terrasse. Le ciel était chargé de nuages, la tempête mêlait ses gémissements, dans les colonnes du temple, au bruit de la cascade : on eût cru entendre des voix tristes sortir des soupiraux de l'antre de la Sibylle.

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    Villa Adriana 

    La vapeur de la chute de l'eau remontait vers moi du fond du gouffre comme une ombre blanche : c'était une véritable apparition.

    Je me croyais transporté au bord des grèves ou dans les bruyères de mon Armorique, au milieu d'une nuit d'automne. »

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    « Dans quelques heures je vais aller visiter la Villa Adriana »

     

    Le livre : Voyage en Italie - François René de Chateaubriand - La bibliothèque des arts

  • 60 degrés nord - Malachy Tallack

    Autour de moi j’entends : trois mois sans rien faire, tu as du lire une masse de livres !
    Déception, j’ai lu bien sûr mais pas autant que l’on pourrait l’imaginer.
    Mais par exemple j’ai lu avec plaisir ce livre qui m’a fait voyager alors que j’en avais bien besoin.

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    juste 10° de plus

    J’ai depuis longtemps une préférence pour le nord et le froid que pour le sud.
    Forcément je surveille ce qui parait sur le sujet et ma clochette d’alerte a retenti à la parution de 60 degré nord.

     

    Ce soixantième parallèle passe par des contrées qui me font rêver aussi ai-je mis mes pas dans les pas de Malachy Tallack.

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    un tour au Groenland

    Son périple passe par le Groenland, le Canada, l’Alaska, la Sibérie, mais commence par des îles dont le seul nom me porte au rêve : Les Shetlands, aussitôt surgissent des rochers balayés par le vent, des moutons à profusion …..et quand même 2700 km de côtes !!!

     

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    Parmi les pages et les lieux évoqués il y en a qui m’enchantent totalement. Un savant mélange entre le livre de voyage et le retour vers soi.
    « Depuis toujours les hommes se sont déplacés de lieu en lieu, guidés à la fois par leurs souvenirs, leurs connaissances et leur curiosité. Le plus souvent ils suivaient leurs cartes intérieures, ces itinéraires mémorisés menant à des endroits de plus grande importance - là où on trouve à manger, là où on peut se protéger, là où il y a du danger. »

     

    Toutes ces contrées ont en commun un climat un peu rude et parfois des lieux solitaires. Les personnes qui vivent là sont souvent des gens un rien improbables, de ceux dont la rencontre marque.

    Malachy Tallack mélange un peu la grande et la petit histoire, il enrichit son parcours par ses propres expériences et parfois il est un poil trop didactique mais qu’importe, savez-vous qui a découvert ou plutôt créer les parallèles ? C’est Hipparque au IIème siècle avant notre ère. Et saviez vous que 40% du territoire du Canada se situe au nord du 60ème parallèle ? 

     

    En suivant le fil rouge proposé par Malachy Tallack non seulement on traverse des espaces désolés, vides, mais aussi on va à la rencontre de personnages extraordinaires.
    Pour chaque étape l’auteur nous propose à travers ses rencontres un peu de l’histoire locale, un peu de son parcours personnel.

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    L'archipel des Åland

    J'ai aimé les pages sur la Finlande et l’île de Åland dont j’ignorais tout, sur Saint Pétersbourg et la Perspective Nevski ou la pittoresque Bergen où je me suis embarquée un jour pour le Spitzberg.

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    Les Shetlands

    Son retour vers son île c'est Ulysse rentrant à Ithaque. Car les Shetlands sont vraiment son pays, son chez soi 

    Les pages que j’ai préféré : de loin celles sur les Shetlands, Tallack les décrit magnifiquement bien 

     Ce n’est pas un très grand livre de voyage mais un bon et joli guide qui m’a permis avec bonheur de voyager cet été.

     

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    Le livre : 60 degrés nord - Malachy Tallack - Traduit par Frédéric Le Verre - Editions Hoëbecke

  • Bribes d'un marcheur

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    Père et fille

    « Le véritable marcheur aime la marche parce que, loin de distraire son esprit, elle est propice au cours régulier et abondant de la méditation sereine et à moitié consciente »

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    L'odenwald

    « Le jour où j’ai été pleinement initié aux mystères est marqué d’une pierre blanche. Ce fut quand j’ai mis un havresac sur le dos et que je suis parti de Heidelberg pour traverser l’Odenwald à pied. »

     

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    « Je quittai Chamonix tôt dans la matinée du 6 août 1873. Le soleil se levait sur une de ces aubes fraîches, pleines de rosée, de celles que l’on ignore partout, sauf dans les montagnes, où l’air vivifiant semble pénétrer tous les pores de la peau. »

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    Le Farouche Cervin

    « Un long nuage délicat, qui flottait dans l’air juste sous le soleil, se revêtit graduellement des couleurs du prisme. Autour de l’horizon sans bornes courut une légère bande de brouillard, qui n’était  malheureusement pas assez épaisse pour donner aux teintes cette profondeur qui fait parfois l’inexprimable splendeur d’un coucher de soleil alpin. » 

    Le livre : Eloge de la marche - Leslie Stephen - Traduit par Thierry Gillyboeuf - Editions Rivages poche

  • Une bouffée de printemps

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    Habituez-vous à contempler l’azur chaque matin pendant un instant ; vous sentirez tout à coup l’air autour de vous, la fraîcheur légère dont la nature vous fait grâce entre le repos et le travail. Vous aurez alors l’impression que chaque journée possède une physionomie spécifique, un éclat particulier, à l’instar de chaque pignon de maison.
    Accordez-y un peu d’attention, et vous conserverez en vous jusqu’au soir les restes d’une sensation de plaisir, une petite part de complicité avec la nature. Progressivement, l’œil apprend à devenir l’intermédiaire qui nous révèle bien des détails charmants de notre environnement ; il s’habitue tout seul et sans difficulté à observer la nature et les rues, à saisir la drôlerie inépuisable des petites choses de la vie.

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    ©DDD

    Le livre : L’art de l’oisiveté - Hermann Hesse - Editions Calmann-Levy ou Livre de poche

  • la plume de Thomas Mann

     

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    San Michele  - Francisco Guardi

    C'était Venise, l'insinuante courtisane, la cité qui tient de la légende et du traquenard, dont l'atmosphère croupissante a vu jadis une luxuriante efflorescence des arts et qui inspira les accents berceurs d'une musique aux lascives incantations. Il semblait à l'aventureux promeneur que ses yeux buvaient à la source voluptueuse d'autrefois et que son oreille recevait la flatterie de ces anciennes mélodies.

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    Thomas Mann - Mort à Venise - La Bibliothèque des arts