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Histoire - Page 19

  • Les très riches heures de l'humanité - Stefan Zweig

    Dans les pas de l'histoire 

    Douze récits étincelants autour d' hommes et évènements qui ont fait l'histoire

     

    Un petit livre, court et très attrayant. Ecrit vers 1920, Stefan Zweig montre ici tout son talent de conteur à travers douze personnages ou faits historiques, douze moments de l’humanité.
    En allemand le titre est beaucoup plus beau : Les Heures étincelantes.

    Un choix très varié qui s’étend du XVième siècle  à l’aube du XX ème.
    La prise de Byzance en 1453 par le Sultan qui transformera Sainte Sophie la grande cathédrale en un mosquée, Mahommet abattant la croix qui la domine, une chute dit Zweig qui « fait frissonner tout l’occident »
    Le final c’est 1917 Lénine arrivant en Russie, délaissant l’exil en Suisse, il rentre pour changer le destin de millions d’hommes, accompagné de façon prémonitoire par Staline « Les dix jours qui ébranlèrent le monde vont bientôt commencer »

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    La bataille de Waterloo par Clément Andrieux Musée national du Château de Versailles

    Entre ces deux évènements Zweig dresse le portrait d’hommes qui ont changé le monde,  voyez Haendel composant son Messie  et  Dostoïevski attendant son exécution ou encore  Rouget de Lisle composant un chant « alliant à la perfection paroles et musique  »

    L’art de Zweig est de dresser en peu de page le portrait d’un personnage, de situer un fait déterminant dans une histoire plus riche, de donner envie d’en savoir plus.
    Inventeur, découvreur, aventurier, vainqueur ou vaincu arpentant la plaine de Waterloo, tous ont changé à leur façon le cours de l’histoire des hommes.

    La lecture est aisée, Zweig fait preuve d’un lyrisme qui marque son admiration pour ces moments de l’histoire.

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    Le livre : Les très riches heures de l’humanité - Stefan Zweig - Le livre de poche 2010

  • Voyages dans le Reich - Oliver Lubrich

    Taire ou dénoncer dans le Berlin des années trente 

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    Ils sont nombreux les écrivains, journalistes, intellectuels qui ont fait le voyage en Allemagne après l’accession au pouvoir d’Hitler ou pendant la guerre, entre 1933 et 1945.
    Qu’ont-ils vu ? quelles ont-été leurs réactions ? Etaient-ils des sympathisants, au contraire ont-ils fait savoir ce qu'ils voyaient,  ont-ils alerté ?  Certains furent horrifiés mais d’autres fascinés.

    Le livre se compose d’un grand nombres d’écrits, de longueur très variable, rassemblés par Oliver Lubrich qui enseigne la littérature à Berlin.

    L’intérêt de cette anthologie c’est la variété, la diversité des visiteurs, certains très connus, d’autres moins, Belges ou Suisses, Anglais ou Américains, ils sont en Allemagne pour des raisons diverses qui vont du travail pour William Shirer, à un voyage d’agrément pour Virginia Woolf.  Ecrivains, diplomates, journalistes, scientifique ou simple voyageur.

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     Incendie du Reichstag Berlin 27 février 1933

    Christopher Isherwood qui choisit lui de quitter Berlin en 1933 : 
    «Tous les soirs, je vais m'installer dans un grand café d'artistes à moitié vide, près de l'église du Souvenir. Des juifs et des intellectuels de gauche y rapprochent leurs têtes au-dessus des tables de marbre, s'entretenant à voix basse, angoissée. Beaucoup d'entre eux s'attendent à être arrêtés, aujourd'hui, demain ou la semaine prochaine.» et il ajoute que presque tous les soirs des SA investissent le café pour quêter, chacun étant obligé de contribuer.

    Georges Simenon en Allemagne au moment de l’incendie du Reichstag et de la terreur en Allemagne
    « Des envoyés spéciaux écrivaient sans rire Il est impossible que le parti de la violence l’emporte
    Il ne faut pas leur en vouloir, c’était la première fois qu’ils mettaient les pieds en Allemagne et ces milliers de chemises brunes, ces autos avec des mitrailleuses, les impressionnaient vraiment. »
    « Le Führer était bien tranquille au milieu de son état-major, au Kaiserhof, je l’ai rencontré dans l’ascenseur. »
    « Au Kaiserhof, à Berlin , personne n’était ému, ni inquiet, ni étonné »

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     1933 Défilé des SA sous la porte de Brandebourg

    Virginia Woolf
    Au passage de la douane elle dit « Nous nous montrons obséquieux (...) première courbette de notre part. »
    « Des gens se rassemblaient au soleil...plutôt sur commande, comme pour le sport à l’école. Bannières tendues dans les hauteurs en travers de la rue   “le juif est notre ennemi“  “Il n’y a pas de place pour les juifs“  Nous avons donc filé à toute vitesse, jusqu’à ce que nous soyons hors de portée de la foule docile dans son hystérie. »

    Denis de Rougemont  en mars 1936 évoque la fascination de la foule lors des meetings et tente d'expliquer.
      «Un coup de projecteur fait apparaître sur le seuil un petit homme en brun, tête nue, au sourire extatique. Quarante mille hommes, quarante mille bras se sont levés d'un coup. L'homme s'avance très lentement, saluant d'un geste lent, épiscopal, dans un tonnerre assourdissant de Heil rythmés.»
    « Cela ne peut se comprendre que par une sorte particulière de frisson et de battement de coeur — cependant que l’esprit demeure lucide. Ce que j’éprouve maintenant, c’est cela qu’on doit appeler  “l’horreur sacrée“. Je me croyais à un meeting de masses, à quelques manifestations politiques. Mais c’est leur culte qu’ils célèbrent. »

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     La montée de la terreur

    Le Français Jacques Chardonne est invité à Weimar par  Goebbels en 1941 en compagnie de Ramon Fernandez, Marcel Jouhandeau et  Drieu La Rochelle. Chez lui c'est l'admiration envers le régime nazi qui l'emporte.
    « Voici des notables d’une sorte nouvelle (...) L’impression qu’ils me donnèrent immédiatement et qui n’a pas changé, je la traduirai par le mot élégance, et j’en ai trouvé plus tard la raison : ces hommes vivent au plus haut d’eux-mêmes. Cette transfiguration c’est le national-socialisme. »

    Des textes également d’ Albert Camus, Samuel Beckett, Karen Blixen et Jean Genet

    Les témoignages portent parfois sur la vie quotidienne et parfois sur les grands-messes du nazisme, sur l’ambiance dans les rues, la propagande du régime, les milieux artistiques. On y entend la colère, l’indignation, la surprise, mais parfois aussi une certaine sympathie voire de la fascination.

    A travers ces textes c’est l’Allemagne qui se dessine dans les premiers temps du nazisme puis dans les débuts de la guerre, on y voit  la vie dans le Reich, l’emprise du parti nazi sur la population, l’ enthousiasme parfois délirant de la foule, la peur et la terreur pour certains.
    J’ai apprécié que pour chaque texte soit donné un éclairage sur les circonstances d’écriture. Une courte biographie de chaque témoin se trouve en fin de volume.

    Si vous êtes curieux, intéressé par cette période, ce livre devrait vous passionner.

    Le livre : Voyages dans le Reich - Oliver Lubrich - Actes Sud 2008

  • Quand les lumières s'éteignent - Erika Mann

    Taire ou dénoncer : paroles d'exil

     

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    « La vie dans notre ville suivait son cours. La vieille place du marché aux maisons colorées encerclant la statue équestre,n’avait pas changé au cours des siècles. Au visiteur de passage s’offrait un tableau paisible et envoûtant. »

     

    La guerre n’a pas encore éclatée, imaginons un touriste se promenant dans une petite ville riante, proprette, fleurie, une petite ville disons ...de Bavière. Un étranger qui la visite la trouverait pimpante, une ville où il fait bon vivre, « seuls les drapeaux rouges bruissaient dans le vent ».Ce n’est pas tout à fait une ville comme les autres. 

     

    C’est le premier récit du livre qu’ Erika Mann écrivit en 1940.

    Comment faire comprendre, expliquer, dénoncer ce qu’est devenu son pays sous la botte nazie ? Erika Mann va tenter de le faire à travers une dizaine de récits qui vont petit à petit passer de la douceur trompeuse, à l’inquiétude, à l’incompréhension, à la peur jusqu’à la terreur pure.

     

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                                     1935 Congrès du parti nazi à Nuremberg

     

    Que va faire le patron d’une usine qui découvre que sa secrétaire, dont il est tombé amoureux, est à moitie juive ?

    Pouvait-on imaginer qu’un paysan soit arrêté parce que dans le gosier de ses poules on a trouvé de l’orge, nourriture interdite par le régime en place, cela pourrait prêté à sourire si ...

    Quand la bêtise s’en mêle une jeune fille est poussé au suicide par les ragots....

    Que penser de cet homme qui la nuit falsifie ses livres de comptes non pour cacher des bénéfices mais au contraire pour enfler son chiffre d’affaire par crainte de voir son entreprise désignée comme inutile. 

     

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    "De jeunes SS, sanglés dans leurs uniformes élégants,

    défilaient dans les rues en ordre parfait"

     

    Pas de grand plaidoyer, c’est à travers des scènes de la vie quotidienne d’une ville sans nom que l’on voit petit à petit se mettre en place le système qui broie les individus, qui les rend lâches, qui les pousse à l’indifférence coupable ou à la résistance héroïque. La délation devient la règle, la bêtise est récompensée, 

    Pasteur, professeur d’université, médecin, tous les citoyens sont soumis au même dilemme, sont tentés par la même lâcheté.

     

    Une préface et une post-face présentent très bien les circonstances dans lesquelles fut écrit ce livre, le parcours de son édition. Il est traduit pour la première fois en français.

     

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    Le livre : Quand les lumières s’éteignent - Erika Mann - Traduit par Danielle Risterucci-Roudnicky - Editions Grasset

     

    erika-mann2.jpgL’auteur : Erika Mann en 1933 choisit avec son frère Klaus et son père Thomas Mann, de fuir l’Allemagne. La famille trouve refuge en Suisse puis aux Etats-Unis. Toute sa vie Erika Mann parcourera le monde comme reporter de guerre.  

  • Candidats en campagne - Campagne des candidats

     

    De Rome à aujourd'hui : le bréviaire du candidat

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    Sortant juste du Dictionnaire de Xavier Darcos mon attention a été attirée par l’émission de France Culture Concordance des temps, au menu : les campagnes électorales dans la Rome antique et un texte bien fait pour retenir l'attention  : Lettre à mon frère pour réussir en Politique en VO cela donne : Commentariolum petitionis. 


    Rédigé il y a plus de 2000 ans par un spin doctor portant la toge

    Franchement un livre plus qu’utile, un livre indispensable, le prix ne fera pas perdre le moindre A à votre budget (2,80 €)  L’éditeur malin le présente sous le format d’une carte d’électeur !! vous pourrez l’emporter dans l’isoloir si vous doutez au dernier moment.

     

    Je ne vais pas vous faire le coup de l’information tronquée, Marcus Cicéron veut être élu Quintus Cicéron va l'aider de ses conseils, c’est son frère donc ça ne sort pas de la famille.

    Parmi les 58 conseils avisés pour être certain d’être élu et d’en tirer tout le bénéfice attendu voici ceux que j’ai savouré

     

    Toute ressemblance avec la campagne actuelle...............................

     

    Il faut faire pression même sur ses amis 

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    ou bien 

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    «  faire comprendre par des avertissements, par des prières, par tous les moyens possibles (...) à ceux qui veulent t’obliger que l’heure est venue de le faire »

     

     

    Avoir des appuis d’hommes (ou de femmes) illustres 

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    « Pour l’apparence, des hommes illustres par leurs charges et par leur nom, qui, même s’ils ne font rien pour le recommander, apportent cependant au candidat un supplément de considération » 

     

     

    Avoir des meetings parfaits 

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    « Tâche que toute ta campagne se déploie magnifiquement, qu’elle soit brillante, pleine d’éclat, populaire, qu’elle ait une tenue et une dignité hors pair … » 

     

    Organiser la participation spontanée 

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    « Cela contribue beaucoup à la réputation, au prestige d’un candidat que d’avoir tous les jours autour de lui, quand il descend au forum, un cortège nombreux. » 

     

     

    Montrer que l'on connait tout le monde 

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    « Cela exige que l’on connaisse les électeurs par leur nom, qu’on sache les flatter, qu’on soit assidu, qu’on soit généreux, qu’on excite l’opinion, qu’on éveille des espérances politiques. »

     

    Mensonges et tromperie

     

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    « Les hommes sont plus sensibles à l’air et aux paroles dont on les accueille qu’à la réalité du bienfait lui-même »

    « La ruse, les embûches, la perfidie sont partout. »

     

    Ne plus penser qu’à ça 

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    « C’est presque chaque jour qu’il te faut, en descendant au Forum, méditer ces pensées : je suis un homme nouveau, je brigue le consulat, ma cité est Rome. »

     

    Avoir des ennemis repoussants c’est bon pour sa propre image 

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    « Antoine et Catilina sont redoutables ? Non point : un homme actif, habile, irréprochablement honnête, éloquent, bien vu de ceux qui exercent les fonctions de juge, doit souhaiter pareils compétiteurs, tous deux assassins dès l’enfance, tous deux débauchés, tous deux dans la misère. »

     

     

    Flatter flatter cela peut rapporter gros

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    « la flatterie s’impose : elle a beau être avilissante et mauvaise dans la vie ordinaire, elle n’en est pas moins, quand on est candidat, une nécessité. »

     

    Des promesses, des promesses .......

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    « ce qu’il ne t’est pas possible de faire, ou bien refuse-le aimablement, ou bien même ne le refuse pas du tout ; après tout la première attitude est celle d’un homme bon, la seconde d’un bon candidat. »

     

                                             

    Le livre : Lettre à mon frère pour réussir en politique - Quintus Ciceron - Editions Les Belles Lettres

     

  • Dictionnaire amoureux de la Rome antique - Xavier Darcos

     La sagesse des anciens ?

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    Une fois n’est pas coutume je vous livre mes impressions alors que je n’ai pas terminé le bouquin, ceci dit c’est un peu normal pour un dictionnaire.

    Ici pas de guide de l’histoire romaine, pas de leçon de littérature, plutôt un ensemble varié et personnel pour « exprimer mon adhésion, mon amour, pour le monde romain, tout en gardant une grande rigueur historique. » dit Xavier Darcos.

    300 entrées possibles vous comprenez que c’est pour moi l’occasion de lire « à sauts et à gambades » Je n’ai pas encore tout exploré mais ce que j’ai lu m’a plu.

     

    La plupart des articles sont courts, ce n’est pas une leçon mais plutôt une invitation à aller ensuite en savoir plus, à fouiller les bibliothèques, à lire des BD, manifestement l’auteur connaît toutes les BD qui ont trait à Rome ! Voir ou revoir les séries télé ou les péplums incontournables.

     

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    La littérature d’abord, je suis allé jeté un oeil sur Virgile, Lucrèce et la nature. Il y a bien sûr du convenu là dedans mais aussi de jolies surprises ainsi un bel article sur les abeilles qui font passer nos ancêtres pour les premiers écolos !! 

    je me suis attardé sur Ovide dont l’auteur est un spécialiste, je suis fan, et là de fil en aiguille j’ai poursuivi ma quête, Virgile m’envoie voir Géorgiques et ainsi de Métamorphose en Enéïde j’ai refait un tour littéraire à Rome à coup de Carpe diem.

     

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    Xavier Darcos invite aussi à lire les historiens, là il faut que je m’y essaie je n’en connais que des extraits. Tite-Live mais surtout Tacite emportent les suffrages de l’auteur. Un article vengeur sur Cicéron que manifestement il n’aime pas et une belle réhabilitation de César en un article très complet et particulièrement intéressant. Mais on croise aussi Agrippine et Néron, Hadrien et son mur, Marc-Aurèle ou Pompée, Cléopâtre et bien sûr Hannibal et ses éléphants. 

     

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                    Rome en série

     

    Dans plusieurs articles  les réflexions prennent un tour plus politique et sont fort intéressantes en particulier sur l’identité du citoyen romain par exemple qui pourrait bien inspirer certains de nos candidats. 

    Il aime aussi tordre le cou à certaines erreurs, je vous recommande l’article sur la décadence et vous serez heureux d’apprendre que les candidats qui ne tenaient pas leurs promesses électorales étaient passibles d’une forte amende ...réjouissant non ?

    Nos sommes devenus très pacifiques si l’on songe que la plupart des empereurs sont morts empoisonnés ou trucidés, attention que cela ne vous donne pas d’idées dangereuses ! 

    Vous avez bien compris que j’ai aimé, j’ai aimé les clins d’oeil qui font mêler hier et aujourd’hui, j’ai aimé l’érudition du spécialiste mis à portée du profane, j’ai aimé la clarté, la concision et cet amour des anciens qui « nous ont donné notre lexique, notre droit, nos rites, nos canons esthétiques, nos figures légendaires. »

     

    Vous avez peut être déjà des dictionnaires amoureux sur vos étagère, n’hésitez pas à ajouter celui-là

     

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    Le livre : Dictionnaire amoureux de la Rome antique - Xavier Darcos - Editions Plon 2011

  • Alexandre Soljenitsyne Le courage d'écrire

    L’ âme Russe - Episode 2 Dans les pas d'un géant

    « A tous ceux à qui la vie a manqué pour raconter cette histoire »

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    J’ai eu envie d’intituler ce billet dans les pas d’un géant  car « Des millions de lecteurs ont eu leur vie accompagnée par Alexandre Soljenitsyne »

    Une exposition et un livre consacré au géant de la littérature russe, de la littérature du Goulag. Pour une fois l’expo n’est pas parisienne mais Genevoise, Lyon Genève 1H30 de route qui hésiterais ?
    Septembre est magnifique et ce fut un plaisir de découvrir la Fondation Bodmer dominant le lac Léman.

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    La Fondation Bodmer Cologny

    La Suisse qui accueillit Soljenitsyne en 1974 chassé d’URSS.
    Je dois dire que j’avais une petite appréhension car une expo de peintures c’est une évidence, une expo autour d’un écrivain je craignais un peu la sécheresse ou la mise en valeur d’objets sans intérêt et peut-être l’ennui.
    Combien de fois lisant Chalamov et ses Récits de la Kolyma j’ai eu l’envie de rencontrer l’homme, de l’entendre parler de son expérience, ici grâce à la qualité de l’exposition on entend Soljenitsyne.
    C’est une exposition tout à fait impressionnante et fascinante consacré à un monument de la littérature du XX ème siècle et sans doute à son plus grand écrivain.
    J’ai eu l’envie d’en garder la trace, le souvenir à travers le livre édité à cette occasion.
    Quand je publierai ce billet l’expo sera fermée mais vous pourrez vous tourner vers le livre qui est lui-même un événement.

    Le titre du livre d’abord  Le courage d’écrire  et le préambule écrit par C Méla directeur de la fondation qui dit dans la préface
    « Soljenitsyne a mené une lutte clandestine, puis ouverte, au nom de la vérité, pour révéler au monde une entreprise de servitude sans précédent » justifiant ainsi immédiatement le titr
    e
    Le livre/catalogue est réalisé par Georges Nivat que tout lecteur amateur de littérature Russe connaît. Il est professeur honoraire à l'université de Genève et commissaire de l’exposition, ses liens personnels et amicaux avec Soljenitsyne ont permis la réalisation et la réussite de l’ensemble.

    J’ai été fasciné dans l’exposition par les  textes inconnu, les articles de journaux, les objets, les lettres, les manuscrits dont certains étaient parmi les fameux samizdat imprimés ou copiés clandestinement. J’ai ressenti de la ferveur, de l’admiration et de la stupéfaction devant l’ampleur du travail d’un homme, travail réalisé sous le joug permanent de la peur. On retrouve tout cela dans le livre.

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    Le Zek matricule CHth-854

    Le livre permet cette découverte avec les fac-similés des feuillets, 466 feuillets autographes de l’Archipel du Goulag dont le manuscrit est resté enfoui en Estonie Le livre qui  est venu réveiller la conscience de l’occident sur la réalité du Goulag.
    Tout est magnifique et émouvant dans ce livre, les photos de Soljenitsyne portant sa veste de Zek , les bouts de crayons qui ont tracé les mots de son oeuvre, des objets personnels issus de sa maison de Troïtse-Lykovo. Les souvenirs des années de labeur, des années d’exil  à Cavendish et du temps du retour.

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    Ce livre qui raconte une destinée d’écrivain est magnifique, j’ai découvert la gestation de la Roue rouge qui se se veut la généalogie de la révolution russe, son explication, ses noeuds (une oeuvre qui me reste à lire).
    Les efforts de l’écrivain pour maintenir en détention sa mémoire intacte sont particulièrement impressionnants. Les pages de Georges Nivat, pour éclairer chaque période, sont riches, les extraits nombreux et les photos toutes choisies avec soin.

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    1998 le temps du retour  Photo : Grigory Dukor/ Reuters

    J’ai croisé avec bonheur dans ce livre/catalogue : Nikita Struve l’éditeur de l’Archipel du Goulag, Claude Durand son agent littéraire pour le monde entier ; Bernard Pivot qui a donné à la France entière l’envie de lire Soljenitsyne et dont les entretiens sont aujourd’hui disponibles en DVD, les photos de Soljenitsyne instituteur ou recevant son Prix Nobel.

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    Bernard Pivot reçoit Alexandre Soljénitsyne à Apostrophes
    le 11 avril 1975.

    Ce livre est un cadeau, cadeau pour nous lecteur, cadeau à faire. Lisez le, offrez le et faites lui une place dans votre bibliothèque.
     
    Le livre : Alexandre Soljenitsyne Le courage d’écrire - Sous la direction de Georges Nivat - Editions des Syrtes