Très joyeux noël à toutes et à tous
Je vous souhaite des souliers bien remplis de livres et autres choses magnifiques
Je vous retrouve pour la nouvelle année
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Très joyeux noël à toutes et à tous
Je vous souhaite des souliers bien remplis de livres et autres choses magnifiques
Je vous retrouve pour la nouvelle année
Les anges la neige et le poète
Les anges les anges dans le ciel
L’un est vêtu en officier
L’un est vêtu en cuisinier
Et les autres chantent
Bel officier couleur du ciel
Le doux printemps longtemps après Noël
Te médaillera d’un beau soleil
D’un beau soleil
Le cuisinier plume les oies
Ah ! tombe neige
Tombe et que n’ai-je
Ma bien-aimée entre mes bras
Le livre : Alcools - Guillaume Appolinaire
Un noël d’anthologie !
« La porte se rouvrit, l’homme reparut, il portait dans ses deux mains la poupée fabuleuse dont nous avons parlé et que tous les marmots du village contemplaient depuis le matin, et il la posa debout devant Cosette en disant :
— Tiens, c’est pour toi.
Il faut croire que, depuis plus d’une heure qu’il était là, au milieu de sa rêverie, il avait confusément remarqué cette boutique de bimbeloterie éclairée de lampions et de chandelles si splendidement qu’on l’apercevait à travers la vitre du cabaret comme une illumination.
Cosette leva les yeux, elle avait vu venir l’homme à elle avec cette poupée comme elle eût vu venir le soleil, elle entendit ces paroles inouïes : c’est pour toi, elle le regarda, elle regarda la poupée, puis elle recula lentement, et s’alla cacher tout au fond sous la table dans le coin du mur.
Elle ne pleurait plus, elle ne criait plus, elle avait l’air de ne plus oser respirer. »
« Cosette considérait la poupée merveilleuse avec une sorte de terreur. Son visage était encore inondé de larmes, mais ses yeux commençaient à s’emplir, comme le ciel au crépuscule du matin, des rayonnements étranges de la joie. Ce qu’elle éprouvait en ce moment-là était un peu pareil à ce qu’elle eût ressenti si on lui eût dit brusquement : Petite, vous êtes la reine de France.
Il lui semblait que si elle touchait à cette poupée, le tonnerre en sortirait.
Ce qui était vrai jusqu’à un certain point, car elle se disait que la Thénardier gronderait, et la battrait.
Pourtant, l’attraction l’emporta. Elle finit par s’approcher, et murmura timidement en se tournant vers la Thénardier :
— Est-ce que je peux, madame ?
Aucune expression ne saurait rendre cet air à la fois désespéré, épouvanté et ravi.
— Pardi ! fit la Thénardier, c’est à toi. Puisque monsieur te la donne.
— Vrai, monsieur ? reprit Cosette, est-ce que c’est vrai ? c’est à moi, la dame ?
L’étranger paraissait avoir les yeux pleins de larmes. Il semblait être à ce point d’émotion où l’on ne parle pas pour ne pas pleurer. Il fit un signe de tête à Cosette, et mit la main de « la dame » dans sa petite main. »
Le livre : Les Misérables - Victor Hugo
Le livre : Les Misérables -Victor Hugo
Le noel des animaux
On dit qu’à Noël, dans les étables, à minuit,
l’âne et le bœuf, dans l’ombre pieuse, causent.
Je le crois. Pourquoi pas ? Alors, la nuit grésille :
les étoiles font un reposoir et sont des roses.
Entre le boeuf et l'âne gris
L’âne et le bœuf ont ce secret pendant l’année.
On ne s’en douterait pas. Mais, moi, je sais qu’ils ont
un grand mystère sous leurs humbles fronts.
Leurs yeux et les miens savent très bien se parler.
Ils sont les amis des grandes prairies luisantes
où des lins minces, aux fleurs en ciel bleu, tremblent
auprès des marguerites pour qui c’est dimanche
tous les jours puisqu’elles ont des robes blanches.
Ils sont les amis des grillons aux grosses têtes
qui chantent une sorte de petite messe
délicieuse dont les boutons d’or sont les clochettes
et les fleurs des trèfles les admirables cierges.
L’âne et le bœuf ne disent rien de tout cela
parce qu’ils ont une grande simplicité
et qu’ils savent bien que toutes les vérités
ne sont pas bonnes à dire. Bien loin de là.
Mais moi, lorsque l’Été, les piquantes abeilles
volent comme de petits morceaux de soleil,
je plains le petit âne et je veux qu’on lui mette
de petits pantalons en étoffe grossière.
Et je veux que le bœuf qui, aussi, parle au Bon Dieu,
ait, entre ses cornes, un bouquet frais de fougères
qui préserve sa pauvre tête douloureuse
de l’horrible chaleur qui lui donne la fièvre.
Le Livre : De l’angelus à l’aube à l’angélus du soir - Francis Jammes
Quand le poète se mêle de traditions
Il était trois petits enfants
Qui s’en allaient glaner aux champs.
S’en vont au soir chez un boucher.
« Boucher, voudrais-tu nous loger ?
Entrez, entrez, petits enfants,
Il y a de la place assurément. »
Ils n’étaient pas sitôt entrés,
Que le boucher les a tués,
Les a coupés en petits morceaux,
Mis au saloir comme pourceaux.
Saint Nicolas au bout d’sept ans,
Saint Nicolas vint dans ce champ.
Il s’en alla chez le boucher :
« Boucher, voudrais-tu me loger ? »
« Entrez, entrez, saint Nicolas,
Il y a d’la place, il n’en manque pas. »
Il n’était pas sitôt entré,
Qu’il a demandé à souper.
« Voulez-vous un morceau d’jambon ?
Je n’en veux pas, il n’est pas bon.
Voulez-vous un morceau de veau ?
Je n’en veux pas, il n’est pas beau !
Du p’tit salé je veux avoir,
Qu’il y a sept ans qu’est dans l’saloir.
Quand le boucher entendit cela,
Hors de sa porte il s’enfuya.
« Boucher, boucher, ne t’enfuis pas,
Repens-toi, Dieu te pardonn’ra. »
Saint Nicolas posa trois doigts.
Dessus le bord de ce saloir :
Le premier dit : « J’ai bien dormi ! »
Le second dit : « Et moi aussi ! »
Et le troisième répondit :
« Je croyais être en paradis ! »
Le livre : Les filles de feu - Gérard de Nerval
Il est temps de se consacrer aux préparatifs de noel
Se mettre en cuisine : et vous que prévoyez vous pour le repas ?
Il est temps aussi d’emballer les paquets et de décorer le sapin : c’est déjà fait chez vous ?
Pour vous tenir compagnie je vous propose dans les prochains jours quelques poèmes et autres récits consacrés à la fête histoire de vous mettre dans l’ambiance