Provence de lumière
La Provence des années cinquante, avant que le tout Paris ne découvre le Lubéron, la Provence avant l’invasion des sauterelles parisiennes, des soixante-huitards amateurs de bastides.
Je vous parle d’un temps où les Baux de Provence n’était pas un rendez-vous touristique, la Provence de mes années d’enfance.
Quand j’ai lu le livre de Jean-Paul Clément je me suis retrouvé au pied du château en ruines de Boulbon, je me suis retrouvée dans les bois entourant Saint Michel de Frigolet, j’ai retrouvé ces heures chaudes et ensoleillées de mon enfance.
La Montagnette © ivredelivres
En une douzaine de chapitres l’auteur vous propose d’habiter, d’explorer, de coloniser, de résider, d’hiverner dans cette Provence bénie des dieux.
Vous pourrez de villages en villages voir s’installer puis partir les artisans, les artistes, les écrivains.
Vous suivrez l’éclosion des résidences secondaires qui ne sont vivantes que de mai à septembre, des commerces qui s’étiolent l’hiver venu, des marchés qui font la joie des photographes et qui dépérissent une fois la folie passée après « le départ des envahisseurs ». Les petits cafés où prendre le pastis de midi, les « maisons de parisiens aux champs », les antiquaires filous
« revendeurs d’objets du culte domestique, chapardant les bougeoirs et les miroirs, les casseroles en cuivre et les meubles de chevet. »
Rassasiez-vous des villages perchés, des bories et des champs de lavande, des marchés odorants et des oliviers centenaires.
Oppède le vieux © Emile Taillefer
Jean-Paul Clébert n’a pas son pareil pour vous embarquer à Bonnieux, Oppède, Roussillon, Sivergues, Ménerbe, Lourmarin, Gordes et Sénanque...
Le guide littéraire d’une Provence d’hier mais que vous pouvez encore découvrir aujourd’hui si vous cherchez bien.
Un livre à emporter avec soi pour découvrir ce Lubéron « territoire habité, vécu, travaillé par ceux qui l’ont façonné et qui nous invitent à habiter, à vivre et travailler avec eux. A nous de ne pas prétendre le façonner à l’image à l’image du monde dont nous venons. »
« les amandiers sont en fleurs et les lys jaunes sortent de terre, les poireaux sauvages sentent fort (…) Une rose éclôt lentement devant la fenêtre, ouverte sur la terrasse où cacabe une perdrix rouge qui depuis quelques jours a élu domicile, se nourrissant des graines que je donne à mes poules. »
Ce livre est à trouver d’occasion ou dans votre bibliothèque préférée.
Le livre : Vivre en Provence - Jean-Paul Clébert - Editions de l’Aube 1993
Commentaires
Merci pour le soleil provençal par ce mois de janvier bien gris! J'ai craqué sur ta photo de la montagnette!
@ miriam : mes souvenirs d'enfance sont liés à la Montagnette, à l'abbaye Saint Michel de Frigolet où a été faite la photo
Qu'est-ce que j'aurais aimé la connaître cette Provence-là ! Cet été, malgré le côté trop bien léché, j'ai adoré Oppède le Vieux, on y sent encore quelque chose du passé et en juin ce n'était pas envahi. Il me le faut ce bouquin là, tu vas encore me faire chercher dans des endroits impossibles.
@ Aifelle : j'aime cette Provence là et cela date de l'enfance quand je me baladais aux Baux de Provence presque vide de touristes ! ce livre n'a pas quitté ma bibliothèque depuis et je l'ouvre de temps à autre pour en faire ressortir le parfum
Amandiers, oliviers et soleil, tourisme estival, tout pourrait me faire croire que je suis chez moi, mais non; les maisons sont fort différentes et je rêve de me promener une fois encore en Provence.
merci, belle journée Dominique.
@ Colo : il y a un air de connivence c'est certain, les parfums de la cuisine, les bruits, les odeurs de la garrigue mais cette Provence là est un peu disparue aujourd'hui
Pas trop mon coin (et je fuis le monde, donc ne vais pas en vacances par là). Mais dans les années 70 j'ai dû y faire un tour, d'auberges de jeunesse, en auberge de jeunesse...
@ Keisha : j'ai travaillé à Aix en Provence et j'ai refais bien des balades mais la différence était notoire. Cependant comme le dit Aifelle il reste ici et là des lieux un peu magiques qui ont conservé leur saveur d'antan
La première fois que je suis venue en Provence c'était au milieu des années 60...
et tout ce que vous décrivez si joliment était encore présent et c'est ce que j'ai aimé immédiatement. Une terre belle et pleine de contrastes, où je devais revenir chaque année, jusqu'au jour où je décidais d'y vivre pour toujours. Malheureusement je peux confirmer que tout cela n'existe plus vraiment et je le regrette, mais elle a toujours cette emprise sur moi, même si je ne suis pas née ici.
Je n'ai pas lu le livre, je vais le chercher, merci
à bientôt
@ Danielle : J'ai repassé du temps en Provence il y a quelques années et effectivement tout a changé mais parfois il y a des fulgurances, au détour d'une petite route, une mas préservé et pas déguisé en maison provençale, un champs d'oliviers comme celui de ma photos
Beau retour vers les premières émotions livresques.
Le billet me donne surtout envie de m'y transporter vraiment. Je n'ai malheureusement pas pu y séjourner longtemps quand j'ai voyagé là-bas, et j'espère ne pas être déçu lorsque les circonstances me le permettront à nouveau.
@ christw : il y a encore quelques coins préservés, je vous engage à aller voir le site de danielle et ses photos cela est plus que tentant, mais peut être y aller en hiver ou au tout début du printemps avant l'arrivée des weekennistes
La première illustration au caractère impressionniste est magnifique !
@ Christw : je n'ai pas votre talent pour la photo mais celle ci était réussie et reste une de mes préférées
J'ai la nostalgie d'un voyage scolaire "sur les pas de Giono", lorsque j'étais en classe de 1ère ... il y a 30 ans !!! Les émotions sensorielles étaient bien de cette nature. Je vais tenter de dénicher ce livre. Belle journée, Dominique.
@ Florence : reste à l'écoute :-) Giono n'est pas loin il arrive il arrive
La Provence, je ne la connais pas si ce n'est par ses écrivains qui la racontent si bien et grâce à eux, j'ai parfois l'impression étrange d'y avoir un peu vécu autrefois! Les photos que tu montres sont bien attirantes aussi!
@ Mango : une découverte à faire mais voyager par les livres est déjà un grand plaisir, j'espère que mes prochains billets te combleront
Le contraste et l'alliance entre le feuillage des oliviers et les coquelicots est superbe. Et bien sûr on a envie d'y aller dans cette Provence. J'avais été un peu déçue par une escapade que j'y avais faite il y a quelques années.Je préfère celle que tu nous suggères
@ nadejda : je crois qu'il faut bien choisir son moment
Oh que ton article sur la Provence fait du bien et fait revivre en moi de beaux souvenirs. Notre premier voyage provençal fut Mouriès et sa région, puis le Mont Ventoux et enfin du côté de Forcalquier et Manosque puis Aix...
Je retiens le livre mais je crois bien que j'aurais du mal à le trouver...
Bon dimanche avec le soleil !
@ Enitram : un livre à chercher sur les sites d'occasion je pense et à emporter lors du prochain séjour
je t'emmène bientôt du côté de Manosque
La provence, j'adore ! Belles illustrations, ça me rappelle de bons souvenirs !
@ maggie : un brin de réminiscence de temps à autre ça fait du bien
oh là là ! ce soleil!
cela donne vraiment envie , il faut dire que côté pluie on est servi cet hiver dans ma Bretagne
Luocine
@ luocine : je crois que je suis faite pour les paysages provençaux mais le climat breton :-)
Les périodes de vacances scolaires sont malheureusement terribles pour la Provence, comme pour d'autres régions d'ailleurs !!! Mais il existe des chemins de traverse et il faut choisir son moment, alors les lieux où la lumière transfigure tout font que l'on oublie ces désagréments. Je vais rechercher ce livre, Peter Mayle n'avait donc rien inventé ? Bises, que la journée soit douce à vivre. brigitte
@ Plumes d'Anges : je ne suis pas adepte du tout de Peter Mayle donc je suis mauvais juge, ce livre là est vraiment excellent et c'est celui d'un amoureux respectueux des lieux
Tu as raison il faut chercher des chemins de traverse
une page que j'avais commise en octobre dernier :
http://motsaiques2.blogspot.be/2011/10/p-79-jean-paul-clebert-est-retourne.html
@ JEA : Heureuse de vous retrouver, j'avais lu votre billet à ce moment là en effet, et j'ai d'ailleurs trouvé d'occasion son herbier provençal
On peut l'aimer sans y vivre, mais certainement pas y vivre sans l'aimer.
Comme presque toujours chez toi, je note.
@ Tania : Comme c'est vrai !
"pas y vivre sans l'aimer" dit Tania... Moi qui y vis je ne peux aller contre cette affirmation! Même si parfois j'aspire à d'autres paysages plus verdoyants, moins contrastés, plus doux, je ne pourrais pas vivre ailleurs longtemps... Mais sur mes trois filles, il y en a au moins une qui déteste la Provence : trop sec, trop de monde, trop de bruit, trop violent... Et elle a fui en Creuse, pluvieux, verdoyant, désert...
@ Claudialucia : j'aime le vert, la douceur, la fraîcheur, les ruisseaux, les vallons bref j'aime la campagne verte pour y vivre mais les charmes du sud ne me laissent pas indifférente et de temps à autre j'y goûte un grand plaisir mais hors de l'été et du soleil
En lisant ton commentaire je me dis que vraiment nous avons une chance inouïe en France d'avoir sur peu de distance tous les paysages, des côtes bretonnes de chez Luocine aux garrigues de chez toi, aux paysages de Haute Savoie dont j'ai profité des années ......
C'est vrai, la France est un pays très contrastée... Moi aussi je fuis la Provence en août mais en juillet le festival d'Avignon me retient! Une bonne raison de supporter les inconvénients de la chaleur!
@ Claudialucia : pour le plaisir du festival j'ai il y a pas mal d'années supporté la chaleur de juillet pour l'amour du théâtre.
Je te conseille d'aller voir Renoir
Pas pour le film en lui même qui est bof bof
Mais pour la lumières et les vues de la Provence
Bonne journée
@ Aloïs : merci je l'ai mis dans mes tentations à venir