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Poésie - Page 6

  • Kipling Une brève biographie - Alberto Manguel

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    Publiée dans la petite collection (par la taille, pas par son intérêt) Actes Sud Léméac, cette biographie m’a tout de suite fait de l'oeil.

    L’envie de la lire m’est venue après la lecture du « Journal d’un lecteur » du même Manguel, il évoque le roman de Kipling,  Kim, celui dont Juliette Binoche lit un extrait à son « Patient anglais… »

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    Pour moi kipling c’était un écrivain magnifique ET un affreux colonialiste, les histoires comme ça, le livre de la jungle et le poème  If et ....rien d’autre. J’ai donc cherché à en savoir un peu plus.

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    Reçu à la Sorbonne © BNF Gallica 

    Il s’agit plus d’un portrait que d’une biographie, mais un portrait très attachant, très court, donc Manguel va à l’essentiel et fait revivre Kipling en quelques pages.

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    Reconstitution de la maison d'enfance de Kipling à Bombay

    Né à Bombay au moment où le terme  Empire britannique est à son apogée, il est expédié à 6 ans avec sa soeur qui en a trois vers l’Angleterre car il n’est pas concevable d’éduqué un enfant hors de la patrie.

    Confié à de parfaits inconnus, Kipling souffre et se souviendra toute sa vie de ce traitement qu’on qualifierait aujourd’hui de maltraitance à enfant, Dickens n’est pas loin.

    Réfugié dans l’imaginaire Kipling n’eut aucune peine devenu écrivain, à évoquer l’enfant abandonné, Kim et Mowgli sont là pour en témoigner.

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    Les premiers écrits 

    Marié, c’est en Afrique du Sud qu’il va se rendre, celle de la guerre des Boers où déjà apparaît le nom de Winston Churchill. Il écrit dans ces années là,  Histoires comme ça  et comme il aimait bien mettre un poème en exergue de ses écrits, cela a donné  If  traduit pour nous en français par André Maurois.

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    A ma grande honte je dois dire que j’ai longtemps ignoré que Kipling avait reçu le Nobel (en 1907) Il devient un écrivain et un poéte reconnu et admiré.

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    Film sur la perte d'un fils 

    En 1914 Kipling persuada son fils de s’engager dans l’armée, refusé pour sa vue déficiente celui-ci est finalement incorporé dans le corps des Irish Guard après l’intervention de son père. En 1915 quand Kipling apprend la disparition de son fils il ne s’en remet pas et écrit pour calmer sa culpabilité un poème  My boy Jack

     

    Mort en 1936 vous pouvez le retrouver à Westminster mais surtout dans ses livres et c’est ce que Manguel nous fait sentir à travers un un portrait chargé d’humanité.

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    Le poème de kipling  If Traduit par André Maurois en 1918

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    Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie
    Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
    Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
    Sans un geste et sans un soupir ;

    Si tu peux être amant sans être fou d'amour,
    Si tu peux être fort sans cesser d'être tendre,
    Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
    Pourtant lutter et te défendre ;

    Si tu peux supporter d'entendre tes paroles
    Travesties par des gueux pour exciter des sots,
    Et d'entendre mentir sur toi leurs bouches folles
    Sans mentir toi-même d'un mot ;

    Si tu peux rester digne en étant populaire,
    Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
    Et si tu peux aimer tous tes amis en frère,
    Sans qu'aucun d'eux soit tout pour toi ;

    Si tu sais méditer, observer et connaître,
    Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
    Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
    Penser sans n'être qu'un penseur ;

    Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
    Si tu peux être brave et jamais imprudent,
    Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
    Sans être moral ni pédant ;

    Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
    Et recevoir ces deux menteurs d'un même front,
    Si tu peux conserver ton courage et ta tête
    Quand tous les autres les perdront,

    Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
    Seront à tous jamais tes esclaves soumis,
    Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire
    Tu seras un homme, mon fils

     

    Le livre : Kipling - Une brève biographie - Alberto Manguel - Editions Actes Sud

  • Carnet d'esquisses - Hiroshige

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    C’est d’un livre datant de quelques années dont j’ai envie de parler aujourd’hui. Un livre à admirer, à feuilleter, livre que vous ouvrirez les jours moroses, les jours où vous avez besoin d’un petit surplus de bonheur.

    C’est tout le japon traditionnel qui nous est proposé dans ces deux carnets du maître japonais Hiroshige

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    « Il a su inspirer les Impressionnistes européens et leurs successeurs - Whistler, Cézanne, Gauguin, Van Gogh - leur inculquer une vision neuve du paysage »

    Cinquante dessins sont présentées dans ce livre, dessins à l’encre et au crayon, rehaussés de lavis et d’aquarelles.

    L’esquisse est un art pratiqué au Japon mais les oeuvres conservées par la bibliothèque du Congrès ont longtemps été jugées sans grande valeur. Les carnets sont longtemps restés enfermés et ce livre est le premier qui nous permet de les admirer.

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    Le premier carnet est composé de vingt cinq dessins de paysages et de scènes de la vie quotidienne. On croise des barques de pêcheurs, un homme jugé sur sa mule au pied du Mont Fuji, un envol d’oiseau, une barque sous la lune.

    Ces scènes dégagent une grande sérénité, les traits estompés, les couleurs, la composition, tout nous fait entrer dans un monde de délicatesse et de légèreté.

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    Hiroshige utilise l’espace avec bonheur et l’oeil de promène libre et serein.

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                            Sur le grand pont au loin pins et cerisiers

    « Le voyageur occidental qui n’aurait jamais eu la chance de visiter le Japon ou de connaître la langue japonaise ne pourra manquer de ressentir ici la magie proprement nippone des paysages. »

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     La chasse aux lucioles

    « L’élégance toute en rythmes et nuances des costumes traditionnels »  

    Le deuxième carnet lui est tourné vers le monde des contes et du merveilleux au Japon et vers des personnages : samouraï et son flacon de saké ou jeune femme se coupant les ongles des pieds, chats.

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                                                  Le chat de la troisième princesse 

    « S’ouvir enfin à la leçon fabuleuse d’une sagesse en étrange symbiose avec le monde animal. »

    Chaque esquisse est commentée dans un cahier à part, rien ne vient rompre l’enchantement. Chaque dessin est un petit miracle de perfection, de drôlerie, de subtilité ou de rêve

    Les citations de ce billet sont extraites de la préface de Daniel Boorstin et de la présentation de Sherman Lee

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    Le livre : Carnets d’esquisses - Hiroshige - Textes de Sherman Lee - Editions Phébus

     

     

  • Bribes d'une île

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    « Paradis bien rude, certes, et stérile d’apparence, mais paradis pour celui qui sait regarder, jardin d’Eden au printemps lorsque dans toutes les fissures de la roche tranchante le miracle de la vie fait pousser des fleurs délicates et étranges. »

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    Falaises d'Aran : Dun Aengus

    « Paradis des oiseaux qui nichent dans les falaises l’abri des prédateurs depuis que le dernier renard de l’île a disparu comme par magie. »

     

    « Paradis de silence où l’on n’entend que le vient, l’océan et les cris des oiseaux, où l’on s’écoute surpris du rythme apaisé du coeur et de l’esprit. »

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    « Paradis de pierre, dur et si tendre à la fois qu’il tombe dans les plis des eaux »

    Le livre : Grain d’aran - Dominique Beugras - Editions La Bibliothèque

  • Bribes d'arbre

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    L’arbre est le frère de l’arbre ou son bon voisin.

    Le grand se penche sur le petit et lui fournit l’ombre qui lui manque.

    Le grand se penche sur le petit et lui envoie  un oiseau pour lui tenir compagnie la nuit.

    Aucun arbre ne met la main sur le fruit d’un autre ou ne se moque de lui s’il est stérile.

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    L'olivier éternel

     

    Aucun arbre, imitant le bûcheron, ne tue un autre arbre.

    Devenu barque, l’arbre apprend à nager. 

    Devenu porte, il protège en permanence les secrets.

    Devenu chaise, il n’oublie pas son ciel précédent.

    Devenu table, il enseigne au poète à ne pas devenir bûcheron.

     

                                Poème de Mahmoud Darwich

     

    Le Livre : Le Géographe des brindilles - Jacques Lacarrière - Editions OZOHNI

  • Japon perdu - Alex Kerr

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    Temple KInkaku à Kyoto

    La culture japonaise m’a toujours fascinée avec ses paradoxes, ses traditions, sa société, et son histoire. 
    J’ai déjà fait plusieurs voyages au Japon, Sur les chemins de Sata, à la rencontre de poètes ou de peintres. 

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    Alex Kerr

    Le récit d’Alex Kerr m’a enchanté, écrit en japonais à l’origine, il permet de suivre trente ans de la vie de cet homme 
    « Au début des années 1970, Alex Kerr, jeune étudiant américain, acquiert une maison abandonnée, plusieurs fois centenaire, sur l'île japonaise de Shikoku. Ce sera le point de départ d'une vie d'écrivain, d'antiquaire, d'expert érudit et passionné du Japon. »

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    Alex Kerr a fait connaissance très jeune avec le Japon ses parents étant nommé à Yokohama après la guerre.
    Il fait des études pour apprendre le japonais et l’histoire du pays. Il arpente le pays. 
    Quelques années plus tard fasciné par la beauté des lieux il achète une maison ancienne, abandonnée, dans la vallée de l’Iya sur l’île de Shikoku qu’il nommera Chiiori.
    « En entrant dans ces habitations vides, j'ai été frappé par leur obscurité, la paix qui y régnait. Je me souviens encore parfaitement qu’en ressortant des maisons, j’étais ébloui par la lumière du soleil qui contrastait avec la pénombre intérieure. Les montagnes de l'autre côté de la vallée étaient couvertes de brume. »

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    Pont dans la vallée de l'Iya

    Il faut des efforts intenses pour payer les travaux nécessaires, la réparation des toits, trouver les artisans capables, préserver la beauté prête à disparaitre.
    Alex Kerr va vous permettre de découvrir le Japon ancien, sa calligraphie; la cérémonie du thé; le théâtre Kabuki, vestiges d’un temps passé.

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    Nostalgique de ce monde perdu, critique de la quête effrénée de modernité si destructrice du patrimoine culturel et naturel, Alex Kerr continue pourtant d'aimer le Japon de tout son être. 
    « Ma mère m'a emmené un jour dans une boutique d'antiquités dans le quartier de Motomachi. J'observais avec émerveillement de vieux objets en porcelaine d'Imari, que l'on sortait avec grande précaution de leur emballage de paille. À cette vue, j'ai ressenti une fascination indescriptible. C’est à ce moment-là que je suis tombé amoureux du Japon. »

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    Temple de Tenmangû

    Il parle de sa vie au Japon, son travail pour des fondations, la recherche d’une maison plus proche de son travail, il trouve Kameoka une demeure dans un sanctuaire Tenmangû.
    Son savoir énorme à propos des objets anciens, de leur restauration : paravents, écrans, manuscrits.

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    Pour reboiser !! faire pousser des arbres sur des arbres

    Il attire l’attention sur les pertes générées par le Japon d’aujourd’hui, par les désastres écologiques comme le déboisement brutal et catastrophique. Il dit qu’au Japon aucune ville, aucun village n’est préservé.

    Son livre a surpris les japonais qui n’étaient guère intéressés par leur patrimoine.
    Japon Perdu a reçu en 1994 le prix Shincho Gatugei et fait d’Alex Kerr le premier étranger à recevoir ce prix, qui récompense chaque année la meilleure oeuvre de non fiction publiée au Japon. 

    Lire Japon perdu c’est entrer dans un monde fascinant, revivre un monde qui n’existe pratiquement plus, c’est faire provision de nostalgie. 
    Je suis très attiré par le Japon mais guère par celui d’aujourd’hui, j’ai donc trouvé là mon bonheur.

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    Le Livre : Japon perdu  Alex Kerr - Traduit par Guillaume Villeneuve - Editions Nevicata 2020

     

  • L'art de voir les choses - John Burroughs

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    Voilà bien une lecture par ricochet, après avoir lu  La maison en chantier, j'avais été intriguée par les passages faisant référence à un écrivain américain « à la Thoreau », écrivain dont je n’avais jamais lu le nom.

    Lorsque ces choses là me titillent je suis mon idée jusqu’au bout, après avoir tapoter sur le clavier, fait le tour de ce que je pouvais trouver en bibliothèque, je me suis résolue à commander ce livre.

    Quel plaisir ! la couverture d’abord, superbe et empruntée à Audubon, c’est une petite anthologie de textes, choisis par le traducteur, précédée d’une présentation du traducteur très éclairante et suivie d’une petite biographie en fin de volume.

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    John Burroughs est décrit comme un «  écrivain très populaire, personnage bonhomme et pittoresque » dont les livres se sont vendus à des millions d’exemplaires et qui était célèbre à l’égal de H D Thoreau et de John Muir

    Amoureux de la nature et de l’observation de celle-ci, il possède un oeil à mi chemin entre « l’oeil du savant et l’oeil du poète »
    Il aime la vie simple « car c’est celle que j’ai vécu et je l’ai trouvé bonne » dit-il. 

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    C’est un naturaliste précis et riche dans ses observations des oiseaux, des plantes, mais qui se passionne aussi pour la pêche à la truite ou le chant de la colombe 

    Il nous invite à être un observateur attentif qui « déchiffre les signes subtils du temps, les étoiles lui prédisent le lendemain, les nuages du soir et du matin sont des présages »

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    Sa maison des Catskill

    C’est un redoutable marcheur comme Thoreau, il nous convie à « en rabattre un peu avec notre fierté de citadin des grandes villes » et à prendre notre bâton de marche. Il a parcouru les Adirondacks, les forêts du Maine avant de poser sa maison dans les Catskill.

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    Thomas Cole View on the Catskill  Musée de San Francisco

    « Partir à pied sur la grand-route c’est prendre enfin un bon départ dans la vie » alors n’hésitez pas à le suivre car « le piéton se réjouit toujours, allant revigoré, renouvelé, le coeur dans la main et la main disponible »

    A vous « les pommes sur le bord de la route, et les baies, et la source et l’abri accueillant » N’hésitez plus, mettez vos pas dans les pas de John Burroughs.

    Vous avez compris que j’ai beaucoup aimé ce livre, j’ai parfois pensé à Jean Henri Fabre en le lisant, il a trouvé sa place dans ma bibliothèque à côté de Walden et des Souvenirs entomologiques.

    John Burroughs est né en 1837, instituteur de campagne il abandonne l’enseignement en 1846  il rencontre Walt Whitman à qui il consacre son premier livre, en 1873 il fuit la ville, s’installe dans les Catskill. 

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    Le livre : L’art de voir les choses - John Burroughs - Traduit de l’anglais par Joël Cornuault - Editions Fédérop