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Poésie - Page 5

  • Bribes et brindilles de la cabane

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    « Cette plantation d’épinettes poussées en orgueil et fières comme des montagnes est un temple du silence où se dresse ma cabane. Refuge rêvé depuis les tipis de branches de mon enfance. »

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    « Je reste ici à manger du riz épicé près du feu, à chauffer la pièce du mieux que je peux et à appréhender le moment où je devrai braver le froid pour remplir la boîte à bois. »

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    « Le thé noir à la cardamome bout sur le poêle. J’ai la langue brûlée à force d’espérer que le baume des Indes coulant dans ma gorge saura réchauffer mes os. Ou redonner à mon squelette une posture moins accablée. »

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    « Moi aussi, je mènerai un combat, mais sans armes, sans vandalisme, sans sensationnalisme. Dans les limites légales de la désobéissance civile et dans la sagesse de Thoreau. Je planterai des arbres par milliers, je sèmerai des fleurs pour nourrir les rares abeilles, je vivrai de ma terre en métamorphosant la plantation d’épinettes en espace où la faune et la flore seront foisonnantes. Avec chaque sou économisé, j’achèterai toutes les forêts privées et les champs avoisinants en monoculture, et je les laisserai en friche, fleurir sans coupes, pousser en paix. Ma vie reprend du sens dans ma forêt. »

    Le livre : Encabanée - Gabrielle Filteau Chiba - Editions Le Mot et le Reste

  • Bribes d'un passionné

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    « Pour la première fois, il me semblait qu’en des mots se trouvaient enclos les merveilles et les effrois du monde, que des mots avaient le pouvoir d’en convoquer les puissances, peut-être même de les créer. »

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    « Par eux s’opérait une mystérieuse alchimie. Comme si venaient à moi le monde, une infinité de mondes, une cohue de personnages, hommes, femmes, enfants qui se bousculaient, me captivaient – m’envahissaient ? Non : m’agrandissaient. Que je ferme les yeux, encore aujourd’hui, et ils reviennent, qui me font signe (…)  Chasseurs d’or de James Oliver Curwood,  Chingachgook pleurant son fils mort, dernier des Mohicans, Ivanhoé s’inclinant devant sa belle au tournoi d’Ashby »

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    « J’étais Buck redevenu loup, qui menait la chasse en tête de sa meute, sous les lunes pâles, Allan Quatermain en quête des mines du roi Salomon, Mary Yellan, aussi, découvrant les mystères de l’Auberge de la Jamaïque, tout comme Prue, l’héroïne de Sarn au bec-de-lièvre, face aux moqueries et aux insultes, ou Scarlett prête à tout pour Tara. »

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    « Ils se pressent, comme aux premiers jours, me rappellent que tous m’ont fait ce que je suis, sont à jamais partie de moi »

    Le livre : Pour l’amour des livres - Michel Le Bris - Editions Grasset

  • Cahiers de la Kolyma - Varlam Chalamov

    « Ce que j'ai connu, un homme ne devrait pas le connaître, ni même savoir que cela existe. »

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    Varlam Chalamov lors de son arrestation par le Guépéou 

    Varlam Chalamov c’est l’homme des Récits de la Kolyma, l’homme qui a résisté à deux condamnations, à la déportation et qui a passé 17 ans de sa vie au Goulag.

    Un livre de poésie par un rescapé des camps du Goulag c’est à peine imaginable, comme peut l’être une poésie sur les camps de concentration. Pourtant Varlam Chalamov, après avoir vécu des horreurs, avait déjà dit toute sa passion pour les livres et  la lecture, dans un livre qui m’avait profondément touchée.
    « les livres, c’est un monde qui ne nous trahit jamais »

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    Infirmerie d'un camp du Goulag 

    Ici c’est le versant poésie qu’offre l’éditeur Maurice Nadeau dans une présentation parfaite et un livre d’une très belle qualité. 
    « Nous lisons des milliers de pages imprimées qui ne méritent pas tout ce temps perdu » c'est une peu ce que dit Montaigne. Mais il y a les autres pages, ces milliers de pages indispensables. J’ai juste ouvert son Cahier de la Kolyma et son recueil de poèmes.

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    Vers Magadan 

    C’est un recueil magnifique qui, je n’ai pas honte de le dire, m’a fait monter les larmes aux yeux à plusieurs reprises. Mon rayon russe vient de s’agrandir d'un livre précieux. 

    Immédiatement on sent poindre une foi dans les poèmes, Chalamov est fils de prêtre orthodoxe, il ne croit pas en Dieu mais fait preuve d’une foi totale dans la vie alors qu’il travaille par des températures de moins cinquante dans une région où il y a « douze mois d'hiver, le reste, c'est l'été. »
    A cela il faut ajouter la faim, l’épuisement, la peur de la délation, la dureté du travail et la mort qui rôde en permanence.

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    Pêche sur la glace de la Vologda

    La poésie est un recours  mais  « Les conditions du grand Nord excluent la possibilité d'écrire et de conserver des récits et des poèmes - à supposer qu'on veuille le faire. » Ce n’est que tardivement qu’il parvient à écrire ses poèmes « sur les revers et les pages de garde de pharmacopées, sur des feuilles de papier d'emballage, sur des sachets. » 

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    Son écriture dans les récits de la Kolyma était dépouillée, sobre, précise et l’on retrouve ces qualités dans ses poèmes avec « une inclination pour le naturel et le concret » dit son traducteur.

    Il est une voix de la souffrance des hommes 

     

    « Et je gémissais sous les tenailles du froid
    Qui m'avaient arraché ongles et chair
    Je brisais mes larmes avec la main
    Non, ce n'était pas un rêve. » 

    « Je suis un petit jalon de la vie,
    Un bâton enfoncé dans la neige,
    Une voix que l'écho a égarée
    Dans les glaces de ce siècle. » 

    Chalamov évoque les hommes de la Vieille Foi, ceux qui s'opposaient aux réformes religieuses ceux que Peskov rend si vivants dans  Ermite dans la Taïga.

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    Vieux Croyants 

    « Chaque soir dans la surprise
    de me savoir vivant,
    Je me disais des poèmes »

    Il vénère la poésie  « Tu conduis mon âme »

    « C'est ma force contre l'indifférence
    C'est, dans l'hiver
    ma forteresse bâtie. » 

     

    Il vit dans un monde de glace et dans un lieu de mort, mail il parvient à s’émerveiller devant la nature.

     

    « C'est que j'aime toujours à l'aube 
    Plus pure qu'une aquarelle,
    le reflet laiton de la lune 
    Et le trille des alouettes. » 

     

    Des poèmes de résistance avec une volonté absolue de remercier la vie.
    Il y a là la même force que dans Les Récits de la Kolyma mais avec sans doute un peu plus de douceur et d’espoir. 
    Il se raccroche à des riens au plaisir si fugace de l’instant.

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    Monument à la mémoire de Chalamov à Moscou 

    La poésie l’a sans doute aidé à supporté la venue probable de la mort « Je vais sans peur dans les ténèbres »  et quand la vie devient trop dure il nous dit malgré tout « Il me fallait choisir entre la vie et la poésie et me prononcer (toujours !) pour la vie ». 

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    Philippe Jaccottet disait de lui qu’il était celui qui était revenu « du dernier cercle de l’enfer »

    Chalamov est mort seul abandonné mais ses poèmes ont résisté au temps. 
    Sa voix se fera toujours entendre comme celle de Mandelstam, de Soljenitsyne,  parce ces voix sont la voix de la Russie, de la poésie et de l’amour de la liberté .

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    Le livre : Cahiers de la Kolyma et autres poèmes - Varlam Chalamov - Traduit par Christian Mouze - Editions Maurice Nadeau 

  • L'oeil américain / Pierre Morency

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    «  Tout cela a commencé, voici quinze ans déjà, par un pique nique à la pointe orientale de l`Ile d’Orléans, là où l’accès au fleuve est rendu hasardeux, en juillet, par une immense batture chargée de joncs, de foin de mer et de riz sauvage. »

    Pierre Morency est dans ma bibliothèque depuis 1990 c’est dire que j’ai eu le temps de le lire, le relire, fureter dans ses écrits et y revenir au gré d’autres lectures.

    Ses livres étaient devenus introuvables en France mais aujourd’hui un éditeur a pris le risque de rééditer son premier livre : L’oeil américain 

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    Ils avaient "l'oeil américain"

    L’œil américain est une expression qui dit l’aptitude de voir, de percevoir, tout indiqué pour ce classique de la littérature québécoise Avoir l’œil américain, c’est « avoir des yeux et des oreilles tout le tour de la tête ! » 

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    L’auteur ornithologue et poète, convie le lecteur à une promenade guidée en immersion sur les bords du Saint-Laurent, au cœur des forêts d’épicéas, pour qu’avec lui nous arpentions la batture et sa maison du fleuve, que nous explorions les iles du fleuve, ses rivages.

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    « Tout a été découvert, sommes-nous portés à penser dans nos moments de lassitude. 
    Pendant ce temps-là, dehors, une exubérance à chaque seconde se renouvelle, les racines travaillent, les sources montent, les poissons fulgurent dans les torrents, les écorces crient, les feuillages se peuplent de nids, les nids répandent des chants, les gazouillis répondent à des feulements, des plaintes s’enroulent dans les creux du silence, les arbres inventent des musiques, les champs ondulent et crépitent à midi » 

    En partageant son éblouissement face au spectacle de la faune et la flore sauvages, il invite à prêter attention à la vie qui palpite autour de nous. 

    « Avoir l’œil américain, n’est-ce pas également se pourvoir de l’aptitude à entendre ce que nous écoutons, à voir ce qui est derrière quand on regarde devant ? » 

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    Les oiseaux du Saint Laurent © Photographie Martin Forget 

    Son observation devient une histoire, un chant poétique dans lequel on entend le chant des sources, des oiseaux, le bruissement des insectes.
    De chronique en chronique on se faufile dans les hautes herbes avec le coyote, on entend le grillon, on voit glisser le raton laveur, l’auteur nous invite à célébrer la nature dans toute sa splendeur.

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    « La nature n’est nulle part plus admirable que dans ses œuvres infimes ». 

    Pierre Morency est un écrivain et poète québécois. Il a donné des chroniques naturalistes à la radio, chroniques  qui devinrent un livre puis plusieurs. 
    La trilogie est magnifique et était devenue introuvable en tout cas en France, cette nouvelle édition est vraiment la bienvenue

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    Ce livre est dans ma bibliothèque tout proche de ceux de Thoreau, de John Muir, d’ Annie Dillard, de Barry Lopez ou Robert Lalonde, il fait ami ami avec Sue Hubbell et Nicole Lombard.

    Un genre littéraire qui m’enchante depuis de nombreuses années, qui réconcilie la nature et la culture, qui nous emporte loin de nos matériels soucis, qui fait voyager ceux qui ne pourraient le faire autrement, qui met du baume au coeur quand on en éprouve le besoin.

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    Les Livres 

    L’oeil américains - Pierre Morency - Editions Le Mot et le Reste 
    La vie entière - Pierre Morency - Editions Boréal
    Lumière des oiseaux - Pierre Morency - Editions Boréal 

     

  • Sur les étagères de ma bibliothèque

    Beau comme l’antique 

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    L’antiquité pour moi c’est : 

    Jupiter faisant retentir le tonnerre, une mère qui mange ses enfants, un homme condamné à l’exil loin de Rome, un empereur regardant Rome brûler, un vieil homme tentant d’échapper à une coulée de lave, un jeune homme poussant devant lui des éléphants, un fils assassinant son père tu quoque fili mi, un empereur guerrier et philosophe, un mur large comme l’Angleterre, un guerrier rendant les armes à Alésia, l’épouse du héros défaisant la nuit le travail de la journée, un père venant réclamer le corps de son fils, un fil qui conduit à un monstre, un poète qui nous raconte tous les mythes et leurs métamorphoses, le père de l’histoire, un poète qui aime les abeilles, une ville engloutie sous les cendres …..et bien d’autres choses encore 

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    Je n’ai pas le prétention de tout passer en revue, ma bibliothèque a évolué au fil du temps, aujourd’hui il ne reste que l’essentiel, la substantifique moelle si l’on peut dire.

    Je n’ai pas la prétention de vous dire « c’est ce qu’il faut lire » mais plutôt voilà ce que moi j’aime, ce qui m’a enrichi, a répondu à ma curiosité, m’a fait parfois rêver ou bondir ou changer mon regard.

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    Certains livres sont classés en histoire et là je vous recommande Lucien Jerphagnon, un formidable passeur, avec lui vous saurez tout sur l’histoire romaine et ses empereurs qui ont fait sa gloire ou son malheur ou si vous préférez un livre plus récent choisissez Mary Beard 

    Je vous recommande Moses Finley et son formidable Monde d’Ulysse ou bien son essai On a perdu la guerre de Troie avec son érudition formidable, une admiration que partage mon amie de Bonheur du jour 

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    Dans ma bibliothèque commençons par les dictionnaires, certains sont indispensables à qui aime l’antiquité.

    Il y a ainsi le dictionnaire amoureux de la Grèce de Jacques Lacarrière, vous n’êtes pas étonnés de trouver ce nom ici car c’est un auteur que je lis et relis depuis de nombreuses années.

    Plus savant si l’on peut dire, il y a le Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine de Pierre Grimal, une somme qui nous fait connaitre ces personnages humains et divins, ces lieux mythiques, ces symboles de notre humanité, ces « marionnettes éternelles » 

    Mais vous pouvez faire plus simple avec le livre d’Edith Hamilton que l’on trouve en poche et aussi en version audio que je vous recommande lu par Thierry Janssen avec brio.

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    Il y a pour les non latinistes comme moi le Dictionnaire des sentences latines et grecques de Renzo Tosi, le genre de livre que l’on ouvre et dans lequel on tombe comme dans un puit sans fond 

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    Enfin il y a le dictionnaire amoureux de la Rome antique, ne vous arrêtez pas au fait que son auteur fut ministre, il faut bien pardonner les fautes non ?  C’est un petit réservoir d’histoire, d’anecdotes, de personnages, je l’ouvre toujours avec plaisir 

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    Bon maintenant attaquons le coeur du sujet 

    Il y a environ trente ans ( ah oui je suis désolée mais …) j’ai lu des grands classiques grecs grâce à Jacqueline de Romilly, j'ai lu sa biographie d'Hector ou d'Alcibiade, aujourd’hui certains la regarde comme une figure un peu ringarde mais les gens qui lui doivent des lectures hors sentiers battus sont nombreux et j’en fait partie.

    Grâce à elle j’ai lu, parfois en sautant des passages la Guerre du Péloponnèse, il faut dire que j’avais un souvenir splendide de mon année de sixième grâce à un formidable prof d’histoire qui m'a transmis sa passion de l'antiquité.

    J’ai maintenant dans ma bibliothèque grâce aux éditions numériques Arvensa tout Eschyle, Euripide et Epicure.

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    J’ai lu plus tard bien entendu Xénophon et sa célèbre Anabas, rappelez vous : Thalassa Thalassa, le livre est encore dans ma bibliothèque dans un format un peu curieux mais qu’importe.  

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    Retraite des Dix Mille - Adrien Guignet - Musée du Louvre 

    Ensuite c’est ouvert à moi le Monde d’Ulysse, j’avais 15 ans et j’avais choisi au lycée une option Textes anciens, pour moi qui malheureusement n’avais pu étudier ni le grec ni le latin, ce fut le bonheur, c’est ainsi que j’ai découvert Achille et Patrocle, Nausicaa, Calypso et Pénélope et bien sûr Ulysse

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    Beaucoup plus tard est venu la version de l’Odyssée traduite par Philippe Jaccottet qui est pour  moi indépassable et depuis je navigue de livre en livre en audio, d’essais sur le sujet comme ceux de Pietro Citati ou Alberto Manguel 

     

    Même si vous n'avez jamais lu Hérodote, vous avez peut être vu Le Patient anglais et donc vous savez qu’Hérodote fut un grand conteur, son livre porte plusieurs titres, celui que je préfère c’est Enquête, car même si l’auteur se laisse aller à quelques traits de son imagination, la plupart du temps il a à coeur de nous dire, ce qu’il a vu, ce qu’il a entendu, ce qu’il a compris, et pour ça tout historien aujourd’hui lui est redevable. 

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    J’ai en complément le livre de J Lacarrière : En cheminant avec Hérodote, une façon d’être accompagné sur le chemin.

    Pour terminer cette chronique un livre à mi-chemin entre la mythologie et la philosophie, que j'aime beaucoup, que je feuillette souvent c'est le livre du Luc Ferry, une mine pour comprendre les mythes, leur influence, ce qui perdure d'eux aujourd'hui encore et pourquoi. 

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    Une chronique déjà bien longue et je crois que je vais arrêter là mon bavardage et vous donner rendez-vous à Rome d’ici quelques jours 

    Les Livres 

    Jacques Lacarrière - En cheminant avec Hérodote - Editions Hachette pluriel 

    Luc Ferry - Mythologie et Philosophie le sens des grands mythes  grecs - Editions Plon

    Herodote - Enquête en trois tomes - Editions Paléo 

    Alberto Mangueo - L'iliade et l'Odyssée - Editions Bayard

    Pietro citati - La pensée chatoyante - Editions gallimard

    Xenophon - lAnabase - Edition ancienne mais à trouver chez Flammarion ou Classiques Garnier 

    Renzo Tosi - Dictionnaire des sentences latines et grecques - Editions Jérôme Millon

    Xavier Darcos - Dictionnaire de la Rome antique - Editions Plon

    Jacques Lacarrière - Dictionnaire amoureux de la Grèce - Editions Plon

    Pierre Grimal - Dictionnaire de la mythologie grecque et latine - Editions PUF

  • Bribes de Joseph Joubert

    « Joubert, le plus léger, le plus délicat des moralistes français, celui qui m’est le plus cher »  Elias Canetti 

     

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    « Tout son dans la musique doit avoir un écho ; toute figure doit avoir un ciel dans la peinture ; et nous qui chantons avec des pensées et peignons avec des paroles, toute phrase et chaque mot devrait aussi dans nos écrits avoir son horizon et son écho. »

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    « Le transparent, le diaphane, le magique ; l’imitation du divin qui a fait toutes choses avec peu et , pour ainsi dire, avec rien : voilà l’un des caractères essentiels de la poésie » 

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    « Le poète a un souffle qui enfle les mots, les rends légers et leur donne de la couleur ; une teinture, une liqueur, comme ce nectar de l’abeille qui change en miel la poussière des fleurs »

     

    Le livre : Le repos dans la lumière - Joseph Joubert - Editions Arfuyen