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Rechercher : le berger de l%27avent

  • Bribes de Sylvain Tesson

    Heureuse de vous retrouver bientôt

     

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    « Je viens de passer plus de trois mois sur les routes de Grèce, de Belgique et du Danemark. Trois mois loin de mes livres. En rentrant chez moi j’ai été presque aussi content de les retrouver que de revoir mes proches. Je ne sais plus quel écrivain disait que lorsqu’il passait devant ses livres, il les entendait chuchoter. Tant de mots compressés dans tant de pages et traduisant tant de pensées et recelant tant de sens finissaient par émettre un brouhaha, un froissement presque audible. Je me suis approché de mes rayonnages pour y capter le murmure de quelques livres. »

     

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    Le livre : Géographie de l’instant - Sylvain Tesson - Editions des Equateurs

  • Bribes de William S Merwin

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    Un matin d’automne

     

    Ici tard en septembre

    je puis rester avec les fenêtres

    de la salle de pierres grandes ouvertes

    sur les branches de prunier encore vertes

    au dessus des deux champs dénudés à présent

    fraîchement labourés sous les noyers

    et observer l’écran des frênes

    et sous eux la rivière

     

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    et écouter le cri de la buse

    sur la vallée embrumée

    par dessus la bosse des bois

    et les agneaux au pâturage

    sur la pente et un pinson

    quelque part au bas de la haie de prunelliers

    et le silence du village

    derrière moi et des années

     

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    Un très grand merci à Aloïs qui m'a permis d'emprunter ses photos

     

    Le livre : L’appel du Causse - William S Merwin et Michael Taylor - Editions Fanlac

  • Carnets de lecture

    Finir et commencer l'année sur le thème de la lecture 

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    Vous gardez traces de vos lectures, vous pouvez retrouver un titre ou le nom d’un auteur, une citation, et tout simplement raviver vos souvenirs ? Original ce billet ? peut-être pas mais je suis d’une curiosité insatiable et j’aimerai savoir ............

     

    Pour cela rien ne vaut le carnet de lecture comme le dit Pierre Dumayet 

    « Raymond Queneau a tenu à jour son carnet de lectures pendant soixante ans. Chaque livre lu était mentionné dans un carnet d'écolier à sa date. Je regrette de ne pas avoir pris cette précaution que toute personne prudente devrait prendre."

     

    Le premier carnet peut naître par hasard, on note un titre, une citation, parfois même ce carnet n’en est pas vraiment un. Il arrive que le premier se fasse à l’école avec une institutrice qui invite à parler des ses lectures.

    Ceux qui ont des dons l’agrémentent de dessins, de collages qui donnent un air de fête 

     

    Je ne suis pas capable de me rappeler mon premier carnet et il est hélas perdu depuis longtemps mais depuis quelques années je les conserve, je les range, je les bichonne.

     

    Lectrice boulimique je fais aussi un carnet de livres à lire, mais celui là souffre beaucoup de passages répétés dans le sac à main, il est plein de petits  « Ok »  ou « non ! »  

    Quand les titres sont prêts à changer de carnet et à passer du « à lire » à « livres lus » un grand coup de crayon indique que l’opération a réussie.

     

    Je vous propose un petit tour d’horizon du carnet de lecture car il y en a vraiment de toutes sortes.

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    Version sérieuse pour lectrice organisée 

     

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    Carnet d'une lectrice appliquée

     

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     Le carnet d'une lectrice aguerrie

     

     

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    Pour lecteur japonisant le carnet origami

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    Pour un lecteur qui vote pour les verts 

     

     

    Et voilà les miens 

    Ils ont pris des allures différentes au gré de carnets acheté en voyage, un que j’aime particulièrement acheté sur le marché de Vérone.

    Un très beau en cuir repoussé acheté dans les ruelles d’une toute petite ville d’Ombrie dont j’ai oublié le nom.

    Un agenda avec les  photos de toute la famille détourné de sa destination première. 

     

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                                            Les carnets d'Ivre de livres 

     

    Mon carnet 2012 m’attend, il témoigne d’un geste plein d’attention aussi vais-je le remplir uniquement de bons livres 

     

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    Et vous à quoi ressemblent vos carnets de lectures ?

  • La Hotte de Noël

    Jouez les Pères Noël et venez piocher dans ma liste 2011 les meilleurs livres,  ceux que vous aurez envie d'offrir, de faire lire 

     

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    Les Ambassadeurs de Henry James : A un amateur de littérature anglo-saxone 

    Pour le style, pour la traduction et pour l’édition superbe des éditions Le Bruit du temps

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    L’Heure de roi de Boris Khazanov : un cadeau indispensable à tout adolescent sans que votre bourse ne soit écornée

     

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    Le dernier bateau de Siegfried Lenz à votre frère qui fait des études d’allemand pour l’inviter à lire cet auteur magnifique

     

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    Stabat Mater de Tiziano Scarpa pour un amateur de musique et un amoureux de Vivaldi ou de Venise 

     

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    La libellule et le philosophe d’Alain Cugno pour votre vieil oncle entomologiste ou votre nièce étudiante en philo

     

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    Darwin et le bouleversement du monde de Jean Claude Ameisen pour un ami féru de science qui écoute Sur les épaules de Darwin fidèlement

     

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    Les Misérables en livres audio pour votre tante passionnée de Victor Hugo mais dont la vue baisse 

     

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    Alexandre Soljenitsyne le courage d’écrire pour faire un cadeau somptueux à un amateur de littérature russe 

     

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    Le rêve du Celte de Mario Vargas Llosa à tous pour se rappeler ce que colonialisme veut dire 

     

    C'était ma contribution à vôtre hotte de noël 

     

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  • Les Biographies de Stefan Zweig

    Philosopher, penser 

     

    Un petit détour avant le prochain billet de la série pour faire le point sur les biographies de Stefan Zweig

     

    Au fil du temps j'ai apprécié toutes ses biograpghies, certaines sont courtes, d'autres plus fouillées mais toutes sont passionnantes 

    L'histoire, les découvertes, la philosophie et la littérature sont au programme 

     

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    Bonne lecture !!

  • Ceux de Podlipnaïa - Theodor Rechetnikov

    La misère Russe 

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    Viktor Vasnetsov

    L’homme naît pour une vie de souffrance, qu’il supporte et traîne comme un boulet et qui finit par l’écraser…

    Tout d’abord le nom de l’auteur ne vous dira rien, pas étonnant la dernière édition de ce roman date de ...1920 ou à peu près.

    Un écrivain à la Zola dit l’éditeur, oui le Zola le plus noir, le plus sordide mais avec un fond de drôlerie qui vous ramène au roman russe.

     

    Podlipnaïa c’est un hameau moche, sale et pauvre ! ce n’est pas moi que le dit c’est l’auteur. La Sibérie dans ce qu’elle a de plus terrible. Les récoltes sont maigres, les intempéries fréquentes, les hivers redoutables et Pila le paysan n’est jamais loin de crever de faim car il n’a « ni grange, ni meules de foin, ni jardin potager ».

    Tous les habitants sont « malades de misère et de saleté »

     

     

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    La mort rattrape les enfants, les parents ne s’en attristent pas vraiment, une bouche de moins à nourrir. D’ailleurs la fille de Pila vient de mourir, elle était fiancée à Syssoïko qui est le seul à s’attrister, le Pope exige de l’argent pour l’enterrement et finit par prendre le seul bien de Pila : sa vache.

    Trop c’est trop il décide de quitter Podlipnaïa avec femme et enfants.

    Ils ne sont jamais sortis du village et les péripéties ne vont pas manquer, tantôt tragiques, tantôt drôles, le passage par la case prison les déroute mais ne les décourage pas. 

    Ils ont un rêve devenir bourlaki, manoeuvrer les lourdes barques chargées de sel, de blé ou de fer. 

     

    Ils vont devoir appendre le maniement des rames, mais la remontée du fleuve c’est une autre paire de manche ! Les barques sont halées par quinze homme, le travail est épuisant mais il peuvent manger à leur faim et travailler comme des forçats ne leur semble pas anormal. Dur au travail, dur à la peine mais en comparaison de la vie de paysan les « haleurs sur les rivières mènent la belle vie »

    Le bourlaki c’est la figure du travailleur, si l’on veut poursuivre la comparaison avec Zola c’est le mineur de Germinal !

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                                   Ilya Repin haleurs sur la Volga

     "Les bourlakis travaillent : leurs échines s'abaissent et se relèvent en cadence, pour se courber encore."

     

    Voilà je vous laisse découvrir la vie de Pila et Sissoïko plus avant. 

    Dans ce récit pas de jolies phrases, la réalité toute nue sans fioritures, un style « sobre et énergique » dit le traducteur.

    Ce serait d’une noirceur insupportable si Rechetnikov ne mariait pas le réalisme au comique, cela m’a évoqué Gogol et Isaac Babel.

    Octave Mirbeau mettait Ceux de Podlipnaïa sur le même plan que les romans de Tolstoï et Dostoïevski, je n’irai pas jusque là mais la lecture et la découverte de cet auteur est tout à fait surprenante et réjouissante.

     

    Vous pouvez lire le bien qu’en pense Cécile.

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    Le livre : Ceux de Podlipnaïa - Theodor Rechetnikov - Editions Arbre Vengeur 2011

     

    L’auteur

    Fédor Mikhaïlovitch Rechetnikov (1841-1871). Orphelin précoce élevé par son oncle, modeste employé des postes, il fut d’abord scribe au tribunal avant de devenir fonctionnaire au ministère des Finances. Très jeune, il entra en contact avec les cercles littéraires de Saint-Pétersbourg et c’est d’ailleurs pour poursuivre une carrière dans les lettres qu’il décida de quitter la vie active. Son premier roman, Ceux de Podlipnaïa, fut publié en 1864 dans le journal Le Contemporain dirigé par le célèbre intellectuel libéral Nekrassov. Ce texte sans concessions frappa les lecteurs de l’époque, notamment par son évocation vériste des misérables conditions d’existence des paysans sibériens. Emporté par la tuberculose, le jeune homme ne laisse en effet dans son sillage que l’embryon d’une oeuvre prometteuse.

    Éprouvant des difficultés à concilier sa vie de famille et l’exercice de son art, rongé par la dépression, il sombra dans l’alcoolisme puis contracta la tuberculose à laquelle il allait succomber. Il est enterré à Saint-Pétersbourg.(source l’éditeur)