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le Rêve du Celte - Mario Vargas Llosa

Au coeur de l'Afrique : du roman au réquisitoire  

Episode 2 Le réquisitoire 

 

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Mon intérêt pour Roger Casement remonte à bien des années, au détour d’une émission de radio j’ai entendu parler de cet homme, de sa lutte au Congo contre les abus de la colonisation mais je n’avais jamais rien lu à son propos.

 

A la parution du roman biographique de Mario Vargas Llosa c’était pour moi une évidence et un désir fort de lire ce livre, de retrouver la personne de Roger Casement et son destin tout à fait extraordinaire.

Cette biographie romancée commence dans les geôles anglaises à l’heure ou Roger Casement attend son recours en grâce après une condamnation à mort pour trahison.

 

Enfant de Dublin, il est marqué par la religion et l’aventure, protestant par l’éducation mais catholique par sa mère, il écoute avec passion les récits de son père qui a passé plusieurs années à combattre en Inde et en Afghanistan.

Il rêve  enfant « l’Afrique, un continent dont la seule mention emplissait sa tête de forêts, de fauves, d’aventures et d’hommes intrépides ». Ses héros sont Stanley et Livingstone. 

A vingt ans il s’embarque avec un âme de croisé, il va participer « à l’émancipation des africains et en finir avec leur retard, leurs maladies et leur ignorance » et quand il est retenu pour participer à une expédition au Congo avec Henry Morton Stanley, il touche au paradis...Il est aisé de comprendre pourquoi il deviendra ami avec Joseph Conrad.

 

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  Une sanction : la main coupée

 

Très vite il a des doutes sur la colonisation, il a du mal a accepter ce qu’il voit, le mépris, les droits bafoués, son héros est un coquin dénué de scrupules, on pille, on fusille, chicotte (fouet en peau d’hippopotame) dans une main l’évangile dans l’autre !  

Les africains esclaves construisent des routes pour acheminer la sève d’hévéa, l’or noir.  La situation va s’aggraver quand le roi Léopold II devient « propriétaire » du Congo et construit une fortune colossale en pillant le pays et décimant la population.

 

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 l'esclavage

Le chemin est long entre le jeune idéaliste de 20 ans et le Consul de sa majesté envoyé au Congo en 1903 pour faire un rapport qui portera son nom. Le gouvernement britannique s’inquiète des dénonciations faites par des associations, des missions, des églises quant aux conditions d’extraction du caoutchouc. C’est en homme intègre et déchiré qui va établir son rapport, il note tout, interroge tout le monde, promet protection aux africains qui acceptent de témoigner. Le constat est effrayant « Des bourgs décimés, des chefs de tribu décapités, leurs femmes et leurs enfants fusillés. » Les raids sur les villages pour trouver de la main d’oeuvre, les corps mutilés par la chicotte, les mains coupées, les viols.

Son rapport au Foreign Office eu un retentissement important « La presse, les églises, les secteurs les plus avancés de la société anglaise » sont  horrifiés par les révélations du rapport et le roi Léopold sera contraint de « faire don » du Congo à son pays.

 

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 les indiens du Putumayo

C’est son intransigeance, son intégrité qui vont le mener sur un deuxième terrain d’observation au chez les indiens du Putumayo, cet épisode est nettement moins connu que son action en Afrique, là les intérêts et la responsabilité de la Grande-Bretagne sont patents, la Peruvian Amazon Company appartient à un Péruvien mais elle est côtée à la Bourse de Londres et de nombreux hommes d’affaire britanniques y ont des intérêts.  Cruauté,exactions, esclavage des indiens, le tableau est identique, l’Amazonie présente un tableau similaire et Roger Casement parfois au péril de sa vie, va accomplir ici aussi son devoir : dénoncer et combattre cette barbarie au service des intérêts financiers de son pays.

 

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Comment un homme de cette envergure, reconnu, admiré, devenu Sir Casement, peut finir dans une prison anglaise ? Je vous laisse découvrir la dernière partie de la vie de Roger Casement, son combat pour une Irlande libre qui va le porter vers des solutions extrêmes. Va être portée à la connaissance du public son penchant pour les jeunes garçons et livrer ainsi à l’opprobre et à l’oubli ce défenseur des droits de l’homme.

 

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C’est un livre magnifique que je vous invite à ajouter à votre bibliothèque, le style ample de Mario Vargas Llosa est à la hauteur du personnage. Le talent de conteur sert magnifiquement le combat de Roger Casement  sans cacher ses faiblesses.  La construction est certes classique mais le style est flamboyant, l’Afrique et l’Amazonie sont restituées de très belle façon grâce au souffle romanesque de Vargas Llosa.

 

Le livre : Le Rêve du Celte - Mario Vargas Llosa - traduit de l'espagnol par Albert Bensoussan et Anne- Marie Casès.  Editions Gallimard. 

 

Commentaires

  • @ miriam : pour un prochain voyage ?

  • votre billet chaleureux vient équilibrer les présentations peu favorables, de critiques restant grinçants, lors de la sortie du roman
    mais ainsi que vous le retracez, étape après étape, l'itinéraire de Roger Casement est exceptionnel
    à propos du Congo alors propriété privée de Léopold II de Belgique, on parlerait aujourd'hui de "génocide" alors qu'à l'époque on n'avait que "civilisation", "délivrance des noirs face à l'esclavage" et "christianisation" à la bouche...

  • @ JEA : je n'ai pas lu les critiques car lorsque j'ai vu ce livre j'étais décidé à le lire quoique les critiques puissent en penser
    je suis restée très longtemps sans pouvoir me rappeler le nom de cet homme entendu brièvement à la radio, ce n'est que lorsqu'est sorti le livre sur le roi Léopold et le Congo que cela a fait tilt
    Cet homme mérite vraiment d'être beaucoup plus connu, on regarde aujourd'hui d''un oeil totalement différent l'homosexualité qui a fait scandale à l'époque
    Un livre que je vais faire lire autour de moi
    Un grand homme malgré ses faiblesses et surtout un homme d'un courage exceptionnel

  • @ Manu : Une lecture qui vaut la peine

  • Dans ma PAL, évidement, pas pour Casement, mais pour Vargas Llosa qui je n'en doute pas m'emportera avec cette biographie. Dès que je finis de lire tout ce que je dois lire pour raison professionnelle, je me jette sur ces quelques livres du haut de PAL qui trépignent autant que moi.

  • @ Ys : c'est amusant que tu l'ais acheté pour Vargas alors que moi c'était absolument pour Casement, j'ai lu il y a longtemps un roman de Vargas et je n'avais pas accroché du tout, mais je vais du coup reconsidérer ses autres biographies

  • Quelle souffrance et quelle détresse dans toutes les photos que tu as mis pour illustrer la lutte de cet homme !! Je ne le connaissais pas et je note ce livre.

  • @ nadejda : un livre et un homme à découvrir absolument

  • Je le note bien sûr pour les deux, Vargas Llosa et Sir Casement, dont je ne connaissais pas l'existence, je l'avoue.

  • @ Aifelle : vive la radio c'est là que j'ai entendu parler de lui il y a très longtemps, alors que cet homme devrait apparaitre dans les livres d'histoire quand on parle de l'Afrique ou de l'esclavage d'une façon générale

  • Casement est un nom que je ne connaissais pas. Je viens de vérifier, ce livre est à la bibli. Je crains le choc, vu le sujet, mais ça m'intéresse beaucoup!
    Merci (quand même ^_^) pour cette découverte.

  • @ Keisha : c'est un choc de lecture car on est toujours absolument abasourdi pour la capacité à faire le mal des hommes ! ils peuvent se montrer très inventifs
    mais l'auteur est suffisamment un homme de convictions pour que les récits ne soient jamais gratuits : la réalité rien que la réalité !

  • Je l'ai vu dans toutes les librairies et je n'ai jamais pensé à retourner le livre pour lire la quatrième de couverture. Je te remercie parce que je ne connaissais pas Casement (Conan Doyle a aussi écrit sur le Congo) et maintenant je vais essayer de lire cette biographie.

  • @ CecileSBlog : je ne savais pas que Conan Doyle avait écrit sur le Congo !

  • Le thème m'intéresse de même que l'auteur... Comment résister ?

  • @ maggie : ne résiste pas laisse toi aller :-)

  • Il est dans ma LAL et j'attends avec impatience qu'il soit sur les étagères de la médiathèque. Je n'ai pas lu ton article pour ne pas trop déflorer le sujet. J'ai lu la fin pour connaître ton avis ;) Je suis donc confirmée dans mon intérêt pour ce livre !

  • @ Flo : un excellent livre tant pour le sujet que pour l'écriture

  • Merci Dominique pour ce billet si délicat et juste.

    Dans le supplément du journal El País du 29 août 2010 il y a avait une longue interview de Vargas Llosa à propos de ce livre...j'en traduis un passage:
    "-Ce livre est rempli, déjà dans le titre, de rêves et de fantaisies.
    -Le rêve du Celte est un poème écrit par Casement, qui était un très mauvais poète. Les fantaisies m'ont servi à combler les vides d'un personnage énigmatique. Viennent ensuite les fantaisies politiques. Léopold II fut un grand fabricant de rêves; il arrive à ce qu'on lui offre le Congo parce qu'il bâtit une fiction, un mythe sur lui-même, ses intentions et ses buts: C'est pour cette raison que Casament s'en va au Congo, à la recherche de ces rêves.
    - (...)
    -C'est un livre aussi sur comment certaines circonstances déshumanisent les hommes jusqu'à les rendre monstrueux. C'est également ce qu'il a vécu au Pérou, avec le système de l'extraction du caoutchouc. On commettait les pires atrocités dans l'impunité la plus absolue. C'est comme une immersion dans le mal. Casemont vit cela et maintient une distance, il l'écrit, le documente et ne devient pas fou.
    -La barbarie en Afrique, qu'on considère comme un continent sans remède, est-elle héritée?
    -Évidemment. Aucune barbarie n'est comparable à celle du colonialisme. Elle laisse en plus des séquelles dont l'Afrique n'a jamais pu se récupérer. Elle n'a rien laissé de positif. À d’autres endroits on peut dire qu'elle a laissé quelque chose..."
    http://www.elpais.com/articulo/revista/agosto/nacionalismo/peor/construccion/hombre/elpten/20100829elpepirdv_1/Tes



    R. No dejó nada positivo. En otras partes se puede decir que algo quedó...

  • @ Colo : merci merci pour cet article, je retrouve dans l'interview ce que l'on sent à la lecture de ce livre : Casement a rêvé l'Afrique et c'est lors de son premier séjour qu'il subit le choc de plein fouet, quand il y retourne comme consul et avec mission officile il prend effectivement de la distance car il veut être impartial et surtout très précis et complet pour qu'on ne puisse pas lui contester ses affirmations
    La biographie est romancée certes mais aussi très très réaliste quand elle s'appuie sur les rapports écrits de Casement !
    un livre à ne pas rater
    Le colonialisme fut souvent criminel et l'Afrique en paie encore le prix c'est ce que l'on peut lire dans Ebène le livre passionnant de Ryszard Kapuscinski

  • J'avais repéré cette biographie et j'attendais un avis, d'autant plus indispensable que je ne connaissais même pas Casement. Par contre j'ai déjà pu apprécier la plume de Mario Vargas LLosa sur un sujet toutefois plus léger.

  • @ Kathel : A lire absolument tu ne seras pas déçue, j'ai vu qu'il a été acheté par la médiathèque de Lyon

  • Une biographie qui m'intéresse, cette voix qui dénonce le colonialisme. Il en faudrait une aussi de nos jours pour en dénoncer les séquelles et en montrer les résidus!

  • @ Claudialucia : oui bien d'accord et je te recommande le livre de Ryszard Kapuscinski Ebène qui traite plus particulièrement de ce sujet

  • @ Luocine ; à lire même si le sujet est dur

  • Ton billet enthousiaste, Dominique, me convainc de lire ce livre, j'espère le trouver à la médiathèque.

  • @ Alicia : le prix nobel de Vargas Llosa fait que les médiathèques achètent en général ses livres sinon réclame le !

  • Je l'ai acheté pour la bibliothèque et à la lecture de ton billet, je me dis 1/ que j'ai bien fait 2 / que je serais bien la première à l'emprunter !

  • @ La Ruelle bleue : j'espère que les lecteurs chez toi auront autant de plaisir et d'intérêt pour ce livre que moi !

  • Chez mon libraire l'autre jour il y avait une table réservée à Vargas Llosa.
    J'avoue que je ne m'y suis pas attardée.
    Après ton billet je vais la regarder d'un autre oeil
    Bonne journée

  • @ autour du puits : un livre qui n'est pas de tout repos ! à lire quand le moral est suffisant ..

  • Bonjour Dominique, je le note pour me changer de mes polars. Je l'ai repéré chez mon libraire et cela me ferait l'occasion de découvrir Vargas Llosa dont je n'ai encore rien lu. Bonne journée.

  • @ Dasola : excellente journée à toi aussi

  • Voilà un personnage que je ne connaissais pas du tout et qui me semble très intéressant... Mais je pense qu'il faut avoir un moral d'acier pour cette lecture...

  • @ L'or des chambres : il est certain que le sujet est dur mais cela vaut la peine

  • @ Alba : merci de ton passage

  • Une découverte pour moi... le colonialisme est monstrueux, aux quatre coins du monde et depuis bien longtemps des hommes essaient d'anéantir leurs "frères", merci de mettre à l'honneur ce livre et cet homme pour son courageux combat ! Belle journée Dominique

  • @ Plumes d'Anges : monstrueux c'est bien le mot et d'autant plus que parfois au départ les intentions étaient bonnes dans l'esprit des gens

  • Merci pour ce billet précis et documenté. Je l'avais noté, j'en étais très curieuse, ne connaissant pas R.Casement. Mais après quelques recherches, j'ai été interpellée par ce parcours et j'ai souligné cette lecture.

  • @ emmyne : un personnage vraiment hors du commun et admirable

  • J'ai commencé à établir ma liste des lectures 2012, et ce livre en fera partie.
    Merci pour ce beau texte et ces photos terribles.

  • @ Annie : tu ne seras pas déçue, les photos ne disent sans doute qu'une toute petite partie de la souffrance

  • Quelqu'un l'a écrit.Ebène de R.Kapuscinski est un livre absolument formidable.

  • @ Eeguab : j'avais énormément aimé Ebène et je l'ai offert plusieurs fois tant ce livre m'a marqué
    Celui là est de la même eau

  • Passionnant! Je suis séduite par la lecture de ton billet, ce sera mon prochain achat. Merci Dominique pour cette incitation au voyage...
    Bisous et très belle journée

  • @ kenza : un voyage douloureux et passionnant

  • Ca y est ! J'ai réussi à le réserver à la bibliothèque et en lisant les commentaires, "Ebène" se rappelle à mon bon souvenir... Il est dans ma LAL depuis des années (j'ai honte :S).
    De Vargas Llosa, je n'ai lu que "La fête au bouc" et cela faisait longtemps que je souhaitais lire un autre de ses livres. Le sujet de celui-ci tombe à point.

  • @ Flo : Ebène est un livre qui vaut la peine, pas un roman mais un essai qui ouvre les yeux sur les conséquences du colonialisme même s'il ne nie pas la responsablilité des gouvernants africains

  • Je suis fan de Mario Vargas Losa et je n'ai pas lu celui-là, je vais chercher son titre en espagnol. Tu l'as peut-être? L'histoire est passionnante et écrite par lui, cela doit être quelque chose!
    Merci

  • @ Lin, pain d'épices et chocolats : le titre espagnol : El sueño del celta
    suis le lien que m'a laissé Colo dans les commentaires tu auras un article en espagnol sur le livre et son auteur

  • Florence Noirville dans Le Monde des Livres, ce 8 décembre :
    - "Roger Casement, un diplomate britannique né en Irlande en 1864 et qui à 19 ans, arrive en Afrique pour la première fois. Découvrant les horreurs du colonialisme, Casement écrira un rapport et luttera toute sa vie pour alerter les opinions européennes... Du Congo à l'Amazonie puis à l'Irlande, Mario Vargas Llosa nous fait voyager avec ce Celte qui rêvait d'un monde sans colonie et d'une Irlande indépendante. Qui était-il vraiment ? Un traître à la Couronne ? Un inquisiteur ? Un justicier ? Non, un simple visionnaire qui eut le tort d'avoir raison avant tout le monde. Un gêneur dont l'Intelligence Service serait même allé jusqu'à utiliser (falsifier ?) les journaux intimes pour le discréditer, l'accusant d'homosexualité et de pédophilie. Roger Casement, ange ou démon ? Ange et démon ? C'est ce que tente de démêler, dans cette épopée haletante, le merveilleux conteur qu'est Vargas Llosa. Il note que, une fois pendu, Casement sera enterré sans pierre tombale à côté d'un assassin... "Puis complètement oublié."

  • @ JEA : merci à vous pour cette critique qui vient tout à fait conforter mon impression, je n'avais pas osé faire état d'une possible manipulation anglaise pour faire "accepter" la condamnation à mort de Casement mais cela est sous entendu par Vargas Llosa, homosexualité c'est certain mais la pédophilie est beaucoup plus incertaine
    Le tort d'avoir raison trot tôt : c'est bien ce qui ressort de cette lecture
    "complètement oublié" : oui et cette biographie répare un oubli tout à fait intolérable

  • A l'heure où de prétendues "intelligences françaises" veulent que les enseignants s'obligent à trouver dans le colonialisme des bienfaits - bienfaits qu'ils ont été incapables d'énoncer et de proposer euux-mêmes - on ne peut que se réjouir de l'exhumation d'une vérité hisorique montrant le vrai visage du colonialisme. A ceux qui couvrent Casement d'encens, je dirai : prenez garde de ne pas trop regarder dans la direction de l'homme ; regardez plutôt son idéal. N'oubliez pas que c'est la poursuite de cet idéal qui le grandit. Si vous pensez à cet idéal, vous n'oublierez pas l'homme. Et vous ne pourrez alors que lui dire merci de vous avoir montré le chemin.

    Bravo à Mario Vargas llosa d'avoir rappelé à notre conscience la vérité coloniale au moment où les grands peintres politiques commençaient à en dresser un tableau idyllique. J'ai lu ce roman avec plaisir en pensant à ceux qui tournent rapidement les pages de notre passé sans prendre la peine de les lire. Mon billet réalisé sur le livre en témoigne.

  • @ St Ralph : je me sens tout à fait en phase avec votre commentaire
    merci de votre passage

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