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Bribes de marche

L’amour de la marche

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J’ai toujours aimé marcher. Cela remonte à l’enfance et à l’été de mes onze ans. Mes parents m’avaient inscrite en colonie de vacances. Pour la première fois, j’allais découvrir les contreforts des Alpes.

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 Ce fut une expérience fondatrice où j’ai découvert le bivouac et la marche dans les montagnes à vaches. La fatigue, l’endurance aussi, la lenteur : poser un pied après l’autre. Avant je ne savais pas me déplacer autrement qu’en courant et, là, j’ai appris à ralentir et à respirer en silence, à mesurer mon effort. Apprendre à boire lentement quand on a très soif est une chose étonnante. Je ne l’ai jamais oublié. Tout s’est joué, cet été-là, sur les chemins d’altitude, dans l’itinérance et le passage des vallées, à travers les pâturages fleuris, les chemins creux tapissés de fraises sauvages et de prêles : ces petits bambous verts des temps préhistoriques.

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Le bonheur, c’était l’aventure à hauteur d’enfant, l’eau fraîche des fontaines qui dévalait et tintait comme les cloches des troupeaux, le grand air et la liberté des bivouacs loin du cadre familial, les soirées allongées près du feu à guetter les étoiles filantes ou encore à l’abri des tentes à écouter la pluie et le grondement des orages.

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Le livre : Marcher en plein ciel -Gwenaëlle Abolivier – Éditions Le Mot et le Reste

Commentaires

  • Belle évocation d’enfance, comme presque toujours
    directrice de vie !
    Être une bonne marcheuse était une grande qualité
    au regard de nos grands-mères :
    je le fus mais sans passer par la case « colo »,
    les vacances de « la pensionnaire » étaient si douces en famille…

    Ce titre de livre est magnifique !

  • oui le titre est superbe, j'aime la marche aussi mais surtout au bord de la mer, plus qu'en montagne car c'est trop loin de ma Bretagne natale

  • J'ai vraiment adhéré à la marche plus tard, lors d'un stage avec l'UCPA, dans les Alpes, mais j'en garde d'excellents souvenirs (et le regret de ne plus pouvoir le faire).

  • marcher en plein air, montagne et mer, ville aussi parce que c'est en marchant qu'on saisit le détail des lieux

  • J'adorais marcher en montagne et je me souviens de la première montée à un refuge au Val d'Aoste : j'allais trop vite, je devais m'arrêter pour retrouver du souffle, et en voyant passer un guide avec un groupe, j'ai compris la règle de la lenteur - "chi va piano va sano e va lontano".

  • Marcher en plein ciel....ça fait rêver, comme dit l'auteur y dormir, y rêver près du feu aussi. On n'oublie jamais ces merveilles de l'enfance, la jeunesse. Ce texte touche par des détails, comme celui que les enfants ne se déplacent qu'en courant....oui, oui, c'est ça!
    Merci, bon dimanche Dominique.

  • Et bien ce texte correspond exactement à mon vécu...en camp de vacances à Valloire. J'adore marcher en montagne, j'ai fait beaucoup de bivouac quand j'étais plus jeune et aussi avec mes enfants jusqu'à leur adolescence. Maintenant je marche moins longtemps et moins loin ! C'est vrai que la montagne, la marche nous apprennent beaucoup sur notre corps et sur la nature...Une lecture bien tentante !

  • Formidable ! Personnellement j'ai découvert la montagne et la marche à l'age de 19 ans, quand j'ai connu mon époux. Ce fut une joyeuse révélation, et la joie première est toujours présente. Merci pour ce bain de nature, à bientôt Dominique. brigitte

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