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Rechercher : le berger de l%27avent

  • Une histoire de mandala

     

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    © Jim Gogarty

    Je connaissais les mandalas des moines tibétains mais j'ai découvert qu'il peu en exister d'autres.

    C'est à cette découverte que je vous convie ici dès demain

  • Le Festin de John Saturnal

    Un roman gourmand

     

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    Les Saturnales 

     

    En général je n’aime pas les contes, les histoires fantastiques, la fantasy et autre Trône de fer, et pourtant je me suis laissée prendre à ce roman et je me suis laissée menée par le bout du nez du début à la fin.

     

    Plaçons les éléments : l’Angleterre du XVII ème siècle, pas tout à fait sortie des guerres de religions, pas sortie du tout du monde de la superstition, du fanatisme, des sorcières et autres légendes. 

    Une vallée, un manoir et un village, Susan la sage-femme un peu guérisseuse vit avec son fils John dans le village mais ils sont en but à la bêtise des villageois et d’un moine fanatique qui les poursuit de sa vindicte. 

    Chassés par l’incendie de leur maison  ils ont trouvé refuge dans la forêt de Buccla où Susan initie son fils aux herbes, aux plantes, il exerce et développe son odorat et s’initie au contenu d’un livre mystérieux qui contient les recettes du festin des Saturnales. Des banquets où

    « Toutes les plantes, toutes les créatures florissantes. Toutes avaient leur place à la table de Saturne »

     

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    « Prenez les meilleurs fruits des réserves naturelles de la terre ou du paradis »

     

    A la mort de sa mère, John est envoyé au manoir de Buckland. Il est vite remarqué pour ses dons particuliers et il est affecté aux cuisines qui sont sous la houlette de Maître Scovell.

    John est fasciné par les cuisines « éclats de voix, tintements de pots, de poêlons et de chaudrons, frottement de couteaux »  mais surtout « un grand flot d’arômes ».

    Avant de monter en grade il va se frotter et tomber amoureux de Lucretia l’héritière du domaine qui doit épouser son cousin Piers Callock. 

    Le mariage devra attendre car la soldatesque à la solde d’Olivier Cromwell fait régner la terreur dans le pays. 

     

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    « Les arômes du vin lui faisaient touner la tête. Les friandises amoncelées sur des assiettes d’argent activaient douloureusement ses mâchoires, tandis que des syllabes de miel tremblaient dans leurs timbales. Il sentit les gâteaux lustrés de beurre battu craquer sous ses dents, et la couche de sucre crépiter. »

    Quel étrange et fascinant roman,  un mélange des genres très divertissant, un roman d’aventures avec traques et pièges, un livre d’initiation au monde mystérieux de la cuisine, et pour faire bonne mesure un roman historique sur une période un peu sombre. 

    Pari réussi pour Lawrence Norfolk, on suit allègrement les aventures de John Saturnal et mine de rien de chapitre en chapitre on se constitue un livre de cuisine tout à fait original. 

    J’ai vraiment aimé ce roman mêlant réalité et fiction la plus débridée. 

    Lawrence Norfolk s’y entend pour faire passer grâce à un vocabulaire somptueux toute la sensualité des mets, des saveurs, des parfums. Les critiques ont parlé de « festin de mots » et de « nourriture pour l'esprit » !! 

     

    Laissez-vous tenter 

     

     

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    Le livre : Le Festin de John Saturnal - Lawrence Norfolk - Traduit par Alice Seelow - Editions Grasset 2014

     

  • Bribe de Julien Gracq

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    " Pourquoi le sentiment s’est-il ancré en moi de bonne heure que, si le voyage seul - le voyage sans idée de retour - ouvre pour nous les portes et peut changer vraiment notre vie, un sortilège plus caché, qui s’apparente au maniement de la baguette de sourcier, se lie à la promenade entre toutes préférée, à l’excursion sans aventure et sans imprévu qui nous ramène en quelques heures à notre point d’attache."

     

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    " Ainsi on rebrousse chemin, après avoir amarré la barque dans une trouée des roseaux, et s’être étendu un moment sur l’herbe de la berge. Le soleil réchauffe encore le vallon de toute sa vigueur ; il n’y a pas un souffle d’air, mais une barre de fraîcheur s’allonge déjà au pied de chaque arbre en travers de la rivière, aussi distincte qu’une ombre portée."

     

    Le livre : Les Eaux étroites - Julien Gracq - Editions José Corti

  • Bribe de Sei Shônagon

    Choses qui gagnent à être peintes

     

     

    Un pin

     

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    La lande en automne. 

     

    Un village dans la montagne. 

     

    Un sentier dans la montagne. 

     

    La grue. 

     

    Le cerf. 

     

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    Un paysage d'hiver, quand le froid est extrême. 

     

    Un paysage d'été, au plus fort de la chaleur.

     

     

    Le livre : Notes de Chevet - Sei Shônagon - Editions Gallimard

  • Bribes de poésie alsacienne

    Bribes de poésie alsacienne

     

    Le sous-bois est recouvert d’herbes et d’anémones

    et les bouleaux portent tous une couronne

    vert pâle faite de jeunes feuilles scintillantes.

    Réveillés par les cloches, les merisiers

    ont revêtu des aubes de communiantes

    pour éparpiller leur floraison 

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    Ah ! comme alors tout est simple dans ta vie :

    ici un chemin en lisière des bois, là un prunellier

    avec ses petites baies bleues, un pierre pas loin, 

    des papillons qui survolent les trèfles

    et sur l’eau des fossés de petites feuilles qui dérivent 

    comme s’en vont tes soucis et tes maux terrestres.

     

     

    Il neige

    Penché par-dessus les montagnes et les vergers

    le soir avec ses troupeaux de nuages

    se prosterne

    et c’est comme s’il dispensait la paix

    sur la terre.

     

     

    L’auteur : Alsacien qui fit le choix d’écrire dans son dialecte, imperméable à la comédie sociale et qui n’avait d’autre joie que de courir les forêts et les prés. Son frère maire de Guebwiller fut décalré « juste parmi les nations ». Il appartint à une génération qui vit deux guerres mondiales et il changea de nationalité. 

     

     

    Le livre : Par les fossés et par les haies - Emile Storck - Editions Arfuyen

  • Bribes de Georges Perec

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    Je me souviens qu'au « Monopoly », l'avenue de Breteuil est verte, l'avenue Henri-Martin rouge, et l'avenue Mozart orange.

     

    Je me souviens que c'est grâce à Edith Piaf que les Compagnons de la Chanson, Eddie Constantine et Yves Montand débutèrent.

     

    Je me souviens de l'époque où Sacha Distel était guitariste de jazz.

     

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    Je me souviens que les coureurs cyclistes avaient une chambre à air de secours roulée en huit autour de leurs épaules.

     

    Je me souviens que le lendemain de la mort de Gide, Mauriac reçut ce télégramme : « Enfer n'existe pas. Peux te dissiper. Stop. Gide. »

     

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    Le livre : Je me souviens - Georges Perec - Editions Hachette