Ce roman que j'ai beaucoup aimé est paru en poche
faites vous plaisir
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Ce roman que j'ai beaucoup aimé est paru en poche
faites vous plaisir
« Notre monde vient d’en trouver un autre » Michel de Montaigne
Les historiens ont tout dit de la conquête espagnole et ses horreurs. J’ai lu bien des essais et livres d’histoire mais peu de romans sur le sujet. Parfois la fiction dépasse le réel et le roman historique s’avère plus efficace encore pour dire la vérité.
Ici pas de grande restitution, pas de scènes en technicolor, mais le récit serré de l’Ancêtre.
En 1516 Juan Diaz de Solis valeureux capitaine espagnol débarque sur les rives du Rio de la Plata. Le débarquement se passe mal, l’expédition est massacrée et le mousse de l’équipage tombe aux mains des indiens.
Dix ans plus tard il est libéré par une expédition de passage. Il va lui falloir raconter, faire appel à sa mémoire pour trouver les mots qui lui échappent de sa langue d’origine.
Il lui faut parler et dire comment la tribu qui l’enleva lui permis de survivre, dire ce qu’il a pu comprendre des moeurs des indiens, leurs coutumes, leurs rites, leurs fêtes et leurs batailles. Il a même un nom def ghi, mais il ignore ce que cela signifie.
« Ce n’étaient pas seulement les hommes qui étaient différents, mais l’espace, le temps, l’eau, les plantes, le soleil, la lune, les étoiles. »
C’est une fable que raconte Juan José Saer, inspiré d’un fait réel, le récit est superbement transposé en un long monologue qui nous fait entrer au plus sombre et au plus secret de la culture d’un peuple, ses lois, ses coutumes.
Le roman vaut tous les récits historiques et essais sociologiques.
Vous pourrez lire une post-face d’Alberto Manguel et j’ajoute que la traduction est parfaite et fait dire à l’éditeur « …Il faut insister sur la prouesse de cette dernière ; son texte, qui est ici repris sans aucune modification, est un exemple sidérant de grâce, de symbiose entre un auteur et son traducteur. »
L’avis de Claude et de Sandrine qui m'ont donné envie de lire ce livre
Le livre : L’ancêtre - Juan José Saer - Traduit par Bataillon - Editions Le Tripode
Un petit clin d’oeil à Geneviève qui m’en a parlé avec une telle fougue et une telle sensibilité qu’il était impossible de ne pas lire ce livre.
J’ai aimé La folle du logis et Rosa Montero nous emportant dans son antre d’écrivain.
Ici il s'agit de la mort de son compagnon sa douleur est là tapie et elle ne sait plus très bien comment attraper les choses, elle se bat avec un roman qui n’avance pas.
Bienheureuse éditrice qui lui demande une préface à un tout petit livre « déchirant comme un hurlement de douleur et de désespoir » c’est le journal tenu par Marie Curie à la mort de Pierre Curie survenue accidentellement. Journal très intime qui va trouver chez Rosa Montero un écho immédiat, comme l’écrit d’une soeur en désespoir.
Pierre et Marie Curie
Le livre oscille donc entre écrits personnels de l’auteur et accompagnement des mots de Marie Curie « Mais ce livre n’est pas un livre sur la mort ».
D’empathie immédiate à admiration, Rosa Montero va petit à petit remonter dans la vie de Marie Curie, la surprendre jeune et étudiante tombant quasiment d’inanition faute d’argent, institutrice en Pologne alors qu’elle ne rêve que de Paris et d’études.
Elle s’insinue doucement dans cette vie, tentant de découvrir derrière les photos où une Marie Curie rigide et sérieuse apparaît, la femme aimante, la chercheuse volontaire et indomptable, se pliant à un travail harassant dans des conditions qui aujourd’hui seraient refusées par n’importe quel ouvrier et pourtant dont elle dit « Dans ce hangar misérable, nous passâmes les années les plus heureuses de notre vie, complètement consacrées au travail »
Rosa Montero revient sur ce parcours hors normes sans pathos mais sans angélisme non plus, s’étonnant du peu de précautions prises par le couple avec le Polonium et le Radium ce qui devait à l’un comme à l’autre coûter la vie. Elle nous permet de découvrir la femme derrière le savant, l’amoureuse sensuelle derrière le Nobel.
J’ai vraiment énormément aimé ce livre, j’ai aimé les relations qui se sont nouées par delà le temps entre ces deux femmes, j’ai aimé ce récit plein d’admiration et de tendresse. J’ai eu envie de réconforter l’une et de lire une biographie complète de l’autre.
Un grand merci à Nadejda qui m’a envoyé la version espagnole dans laquelle on peut profiter d’un grand nombre de photos. Dommage que Métailié ait fait l’impasse dessus.
Le livre : L’idée ridicule de ne plus jamais te revoir -Rosa Montero -traduit par Myriam Chirousse – Editions Métailié
En ce moment je lis de façon très éparpillée, je butine à droite et à gauche.
Des livres recommandés par des amies en lecture ou des parutions que je guettais attentivement.
Quelques billets à sauts et à gambades donc...
C'est reparti
Le festival du polar est devenu incontournable (un clic sur l'image pour tout savoir)
Des invités à faire saliver : Connelly et Franck Bouysse sont au programme mais aussi Sandrine Collette
Pour moi cette année pas de quai, il faut savoir parfois être raisonnable
Dernier roman de ma série, celui ci a un petit parfum d’actualité.
Emeutes de Ferguson 2015
En 1992 Los Angeles connue de terribles émeutes suite à l’acquittement de policiers ayant tabassé un noir (un parfum de déjà vu non ?)
Harry Bosch appelé sur une scène de crime n’a que le temps de noter le nom de la victime Anneke Jespersen et de remarquer que c’est une journaliste danoise abattue d’une balle dans la tête. Harry ne peux que supposer qu’il s’agit d’un meurtre perpétré par un gang.
La victime au fil du temps est surnommée Blanche-neige
Vingt ans plus tard le dossier est devenu un Cold case et Harry va le reprendre en main.
Dans quelques jours ce sera la commémoration des émeutes et il serait bon de pouvoir ajouter quelques crimes résolus à l’actif de la police.
Los Angeles 1992
Harry Bosch depuis qu’il est attaché aux Affaires non résolues a un nouveau chef, un crétin de première mais vicieux et dangereux. Et devinez quoi ? il va lui mettre les bâtons dans les roues lorsque l’affaire Blanche neige progresse surtout que l’affaire pourrait bien être la première résolue et pour le LAPD, ça fait tâche que ce soit justement un meurtre de femme blanche qui trouve sa solution sur fond d’émeutes raciales !
Ah revoilà Harry Bosch dans une intrigue compliquée, des indices plus pauvres que pauvre mais qui vont le mener du Danemark à Desert Storm ( Tempête du Désert, mais si rappelez vous le vieux Bush et les missiles illuminant votre écran de télé).
Desert storm
Mais Harry est toujours aussi pugnace même s’il a mis un peu d’eau dans son vin, et puis il est émouvant en père de famille qui surveille les lectures de sa fille.
J’avais renoué avec lui avec sa première enquête des Affaires classées mais je l’avais lu en anglais, c’est pas pour dire mais l’effort de lecture m’avait quand même un peu gâché le plaisir.
Là c’est du tout bon Connelly, même si Harry prend un peu de cheveux blancs il garde toute ma sympathie, et attention pas question de nous le faire à la Wallander !!
Le livre : Dans la ville en feu - Michael Connelly - Traduit par Robert Pépin - Editions Calmann-Levy