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A sauts et à gambades - Page 131

  • Le dernier amour de George Sand - Evelyne Bloch-Dano

    Troisième biographie d’Evelyne Bloch-Dano, décidément c’est un plaisir de la retrouver elle et ses personnages. Après Mme Zola et Mme Proust voilà George Sand.

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    La Révolution de 1848 a échoué, elle qui a tant fait rêver George Sand en bonne républicaine, il lui faut quitter Paris et se réfugier à Nohant pour oublier sa déconvenue. Les temps sont difficiles, les relations avec sa fille sont mauvaises, ses finances ne sont pas au beau fixe, Chopin est mort il y a peu.

    A Nohant elle retrouve son fils Maurice et deux de ses amis, un bel et fringant allemand mais c’est au petit et chétif Alexandre Manceau que va finalement aller son attention. 

     

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    C’est un manuel, graveur de son état, un homme les pieds sur terre mais le coeur tout à George. On est loin de Musset et Chopin des bêtes de concours mais d’un égoïsme et d’une exigence qui font souffrir,  Alexandre lui c’est l’amour fou sans contre-partie.

    On a même failli ne pas savoir grand-chose de cet amour  car la correspondance a disparu, brûlée par Maurice un rien jaloux de l’amour de sa mère, 

    Un bel amour désintéressé à l’heure où George sent sa santé l’abandonner un peu, l’heure où elle peut craindre de moins plaire. 

    Etrange homme que Manceaux, fier, au service de son aimée dans tous les moments de sa vie, le voilà metteur en scène de théâtre, jardinier pour lui plaire, lecteur, infirmier, confident de tous les instants.

     

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    Avec ses amants précédents George Sand a joué souvent à la mère-amante, ici rien de tel, le dévouement d’Alexandre Manceau est total, il s’efface derrière l’auteur, jamais il ne se pose en rival, c’est le valeureux chevalier servant tout à sa dame, George dit de lui  « Il est ma force et ma vie. »

     

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    Il faut croire qu’il remplit parfaitement son rôle car les quinze ans que dura l’idylle furent une période particulièrement féconde pour l’écrivain, pièces de théâtre, romans s’enchainent.

    C’est biographie est l’occasion de retrouver George Sand en sa demeure, Nohant est très présent dans ce livre. On la voit entourée de ses amis, on y entend ses combats en particulier pour les opposants à Louis Napoléon Bonaparte qu’elle défend bec et ongles. On y voit l’écrivain devenir grand-mère et ainsi par amour « conjuguer le printemps à l’automne… » et se voir pour la première fois offrir un havre d’amour à Gargilesse. 

     

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              Gargilesse Retrouver d'autres photos sur le site de R Camus ©

     

    Elle qui avait quitté Chopin peu de temps avant sa mort, la voilà au chevet d’Alexandre atteint lui aussi de phtisie. Lui qui fut toujours au service de son aimée  « qui a vécu en se dévouant souffre de se sentir inutile et vit sa fragilité comme une déchéance. » 

     

    Une belle biographie qui sert très bien l’écrivain et son amour dévoué et fidèle que George honorât après sa mort en intitulant un de ses romans: Le Dernier amour 

     

    C'est à Claudialucia que je dois cette lecture, ses nombreux billets ont réveillé ma curiosité pour George Sand 

     

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     Le livre : Le dernier amour de George Sand - Evelyne Bloch-Dano - Editions Grasset et Le livre de poche

     

     

  • Faites vous plaisir

    Ce roman  que j'ai beaucoup aimé est paru en poche

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    faites vous plaisir

  • L'Ancêtre - Juan José Saer

    « Notre monde vient d’en trouver un autre »  Michel de Montaigne

     

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    Les historiens ont tout dit de la conquête espagnole et ses horreurs. J’ai lu bien des essais et livres d’histoire mais peu de romans sur le sujet. Parfois la fiction dépasse le réel et le roman historique s’avère plus efficace encore pour dire la vérité. 

     

    Ici pas de grande restitution, pas de scènes en technicolor, mais le récit serré de l’Ancêtre.

    En 1516 Juan Diaz de Solis valeureux capitaine espagnol débarque sur les rives du Rio de la Plata. Le débarquement se passe mal, l’expédition est massacrée et le mousse de l’équipage tombe aux mains des indiens. 

    Dix ans plus tard il est libéré par une expédition de passage. Il va lui falloir raconter, faire appel à sa mémoire pour trouver les mots qui lui échappent de sa langue d’origine.

    Il lui faut parler et dire comment la tribu qui l’enleva lui permis de survivre, dire ce qu’il a pu comprendre des moeurs des indiens, leurs coutumes, leurs rites, leurs fêtes et leurs batailles. Il a même un nom def ghi, mais il ignore ce que cela signifie.

     

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    « Ce n’étaient pas seulement les hommes qui étaient différents, mais l’espace, le temps, l’eau, les plantes, le soleil, la lune, les étoiles. »

     

    C’est une fable que raconte Juan José Saer, inspiré d’un fait réel, le récit est superbement transposé en un long monologue qui nous fait entrer au plus sombre et au plus secret de la culture d’un peuple, ses lois, ses coutumes.

    Le roman vaut tous les récits historiques et essais sociologiques.

    Vous pourrez lire une post-face d’Alberto Manguel et j’ajoute que la traduction est parfaite et fait dire à l’éditeur « …Il faut insister sur la prouesse de cette dernière ; son texte, qui est ici repris sans aucune modification, est un exemple sidérant de grâce, de symbiose entre un auteur et son traducteur. »

     

    L’avis de Claude et de Sandrine qui m'ont donné envie de lire ce livre

     

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    Le livre : L’ancêtre - Juan José Saer - Traduit par Bataillon - Editions Le Tripode

     

     

  • L'Idée ridicule de ne plus jamais te voir - Rosa Montero

    Un petit clin d’oeil à Geneviève qui m’en a parlé avec une telle fougue et une telle sensibilité qu’il était impossible de ne pas lire ce livre.

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    J’ai aimé La folle du logis et Rosa Montero nous emportant dans son antre d’écrivain.

    Ici il s'agit de la mort de son compagnon sa douleur est là tapie et elle ne sait plus très bien comment attraper les choses, elle se bat avec un roman qui n’avance pas. 

    Bienheureuse éditrice qui lui demande une préface à un tout petit livre « déchirant comme un hurlement de douleur et de désespoir » c’est le journal tenu par Marie Curie à la mort de Pierre Curie survenue accidentellement. Journal très intime qui va trouver chez Rosa Montero un écho immédiat, comme l’écrit d’une soeur en désespoir.

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    Pierre et Marie Curie

    Le livre oscille donc entre écrits personnels de l’auteur et accompagnement des mots de Marie Curie  « Mais ce livre n’est pas un livre sur la mort ».

    D’empathie immédiate à admiration, Rosa Montero va petit à petit remonter dans la vie de Marie Curie, la surprendre jeune et étudiante tombant quasiment d’inanition faute d’argent, institutrice en Pologne alors qu’elle ne rêve que de Paris et d’études.

    Elle s’insinue doucement dans cette vie, tentant de découvrir derrière les photos où une Marie Curie rigide et sérieuse apparaît, la femme aimante, la chercheuse volontaire et indomptable, se pliant à un travail harassant dans des conditions qui aujourd’hui seraient refusées par n’importe quel ouvrier et pourtant dont elle dit « Dans ce hangar misérable, nous passâmes les années les plus heureuses de notre vie, complètement consacrées au travail »

     

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    Rosa Montero revient sur ce parcours hors normes sans pathos mais sans angélisme non plus, s’étonnant du peu de précautions prises par le couple avec le Polonium et le Radium ce qui devait à l’un comme à l’autre coûter la vie. Elle nous permet de découvrir la femme derrière le savant, l’amoureuse sensuelle derrière le Nobel.

    J’ai vraiment énormément aimé ce livre, j’ai aimé les relations qui se sont nouées par delà le temps entre ces deux femmes, j’ai aimé ce récit plein d’admiration et de tendresse. J’ai eu envie de réconforter l’une et de lire une biographie complète de l’autre. 

     

    Un grand merci à Nadejda qui m’a envoyé la version espagnole dans laquelle on peut profiter d’un grand nombre de photos. Dommage que Métailié ait fait l’impasse dessus.

     

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    Le livre : L’idée ridicule de ne plus jamais te revoir -Rosa Montero -traduit par Myriam Chirousse – Editions Métailié 

  • Butinage

    En ce moment je lis de façon très éparpillée, je butine à droite et à gauche. 

    Des livres recommandés par des amies en lecture ou des parutions que je guettais attentivement. 

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    Quelques billets à sauts et à gambades donc...

  • Quai du Polar

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    C'est reparti 

    Le festival du polar est devenu incontournable (un clic sur l'image pour tout savoir) 

    Des invités à faire saliver : Connelly et Franck Bouysse sont au programme mais aussi Sandrine Collette

    Pour moi cette année pas de quai, il faut savoir parfois être raisonnable

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