Après s’être extasier sur les saints et les anges il est temps de redescendre sur terre.
Vite un petit tour au pays des embruns et autre crachin mais aux senteurs extraordinaires.
un indice ?
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Après s’être extasier sur les saints et les anges il est temps de redescendre sur terre.
Vite un petit tour au pays des embruns et autre crachin mais aux senteurs extraordinaires.
un indice ?
Restons dans les livres de petit format et en compagnie d'un Saint
J’aime beaucoup François Cheng le poète, j’ai plusieurs volumes de ses poésies et ses essais sur la peinture chinoise sont d’une intelligence et d’une poésie folles.
Quand j’ai aperçu ce petit livre j’ai automatiquement tendu la main.
En 1971 il se choisit un prénom au moment de sa naturalisation : François.
Son choix le fait remonter dans le temps aux années de galère, de doute, de pauvreté et d’isolement total.
En 1961 il vit en France depuis 10 ans, il lui a fallu apprendre la langue, s’intégrer à une culture bien différente de la sienne, il est en plein doute.
Il a l’occasion de faire un voyage en Italie « heureux de m’arracher à la grisaille parisienne ».
L’arrivée à Assise est un choc « Je fus saisi, en sortant de la gare, par son apparition dans la clarté d’été. »
Le lieu réveille en lui la tradition du feng chui « un site exceptionnel est censé avoir le pouvoir de propulser l’homme vers le règne supérieur de l’esprit. »
Tout va l’enchanter, les paysages d’Ombrie, la vie même de Saint François et le Cantique des créatures.
Il reviendra et étudiera la vie du Saint, gravira la colline d’Assise comme dit-il les taoïstes gravissaient les montagnes chinoises perdues dans les brumes.
C’était la fin de son exil intérieur.
J’ai aimé ce petit livre où se rencontrent deux cultures mais une seule sensibilité. Un petit livre à offrir et pas seulement à un croyant.
Le livre : Assise une rencontre inattendue - François Cheng - Editions Albin Michel
Un livre que vous pourrez mettre dans votre sac de voyage lors de votre prochaine visite à Florence et pour la autres qui bougent moins c’est l’occasion de voyager grâce aux mots.
Couronnement de la Vierge
Au Louvre j’ai toujours fait une station devant Le Couronnement de la Vierge aussi ai-je été immédiatement conquise par ce petit récit qui met en scène un homme tout pétrit de silence et de méditation et qui par son talent va laisser au monde une oeuvre importante mais surtout magnifique.
Annonciation de Cortone
Laurent Dandrieu nous emmène dans la Florence des Médicis au temps de sa gloire. Les tableaux que Laurent Dandrieu décrit (merci internet qui m’a permis d’avoir sous la main toutes les oeuvres) nous font pénétrer dans un univers immatériel, les anges présents dans pratiquement tous les tableaux nous font entrer dans la gloire du Christ et des Saints qu’a souhaité honoré Fra
Angelico.
Annonciation du Couvent San Marco
La vie de ce moine dominicain est peu documentée, l’Eglise qui à l’époque était plutôt marquée par une certaine turpitude et un amour certain pour les biens terrestres va soutenir et reconnaître le talent de ce moine en lui confiant tout au long de sa vie des commandes pour les différents couvents et églises de Florence, Fiesole, Cortone bien sûr, Orvieto et Rome.
Vatican Chapelle Nicoline
Ce que j’ai aimé c’est qu’au delà de l’oeuvre de Fra Angelico on sent palpiter cette Italie du début de la Renaissance. On voit naitre les oeuvres à travers les commandes que font Princes et Papes mais aussi et surtout on sent l’humilité et la simplicité d’un homme qui peignit les fresques du couvent San Marco non pour un public mais pour la plus grande gloire de Dieu.
Couvent San Marco Noli me tangere
On apprend que bon nombre d’oeuvres n’ont jamais été retrouvé hélas. Fra Angelico n’a laissé aucun écrit mais grâce à Laurent Dandrieu on vagabonde à travers les tableaux croisant les paysages toscans, les Annonciations, les retables et autres chapelles qui nous enchantent aujourd’hui par delà le temps.
C’est un livre élégant et plein de grâce à glisser dans ses bagages.
Une lettre que l'on attribue à Fra Angelica chez Plumes d'anges
Le livre : La Compagnie des anges - Petite vie de Fra Angelico - Laurent Dandrieu - Editions du Cerf
Coup sur coup deux petits livres m'ont emporté au royaume des anges et des saints.
Prêt pour un petit voyage qui devrait vous valoir l'indulgence plénière ?
Et toc encore un livre qui est dans mes mains grâce à une lectrice : merci Françoise.
J’avais écouté les émissions de Michel Zink sur France inter mais j’en étais ressortie un peu frustrée par la durée beaucoup trop courte à mon goût de ses chroniques.
Guillaume de Poitier le premier troubadour
L’ancien français pour moi c’est un peu continent inconnu et les romans du Moyen âge idem.
A l’écouter et aujourd’hui à le lire j’ai une envie forte de me plonger dans ces textes qui demandent certes un effort mais qui sont autant d’ouvertures vers le merveilleux et l’imaginaire et notre histoire littéraire.
Ce petit livre est parfait, des chapitres courts avec des extraits d’oeuvres, des vers des poèmes des troubadours, des héros de la Table ronde et les amours enflammées des chevaliers.
Un petit livre à emporter si vos vacances vous portent vers Brocéliande.
C'est ici que se trouve la fontaine enchantée de Barenton
Que trouverez-vous dans ce petit opuscule ? D’abord un spécialiste de la littérature médiévale gage de sérieux et d’excellence.
Ensuite des textes mis en français moderne donnant envie d’en savoir plus et qui éveillent en nous des visions d’un monde ancien mais attirant.
De Sainte Eulalie (oui oui ) à François Villon en peu de pages Michel Zink parvient à éveiller notre curiosité, à nous donner à lire suffisamment pour nous appâter.
Lancelot le héros de Chrétien de Troyes
Je me suis vue en compagnie de troubadours écouter des chants d’amour courtois ou de redoutables récits et faire ainsi la nique à cette idée reçue « Il n’a pas bonne presse, ce pauvre Moyen Âge. Qualifier un régime politique ou un système judiciaire de moyenâgeux est rarement un compliment. » et bien Michel Zink prouve ici le contraire.
Le livre : Bienvenue au Moyen Age - Michel Zink - Editions Equateurs / France Inter
Troisième biographie d’Evelyne Bloch-Dano, décidément c’est un plaisir de la retrouver elle et ses personnages. Après Mme Zola et Mme Proust voilà George Sand.
La Révolution de 1848 a échoué, elle qui a tant fait rêver George Sand en bonne républicaine, il lui faut quitter Paris et se réfugier à Nohant pour oublier sa déconvenue. Les temps sont difficiles, les relations avec sa fille sont mauvaises, ses finances ne sont pas au beau fixe, Chopin est mort il y a peu.
A Nohant elle retrouve son fils Maurice et deux de ses amis, un bel et fringant allemand mais c’est au petit et chétif Alexandre Manceau que va finalement aller son attention.
C’est un manuel, graveur de son état, un homme les pieds sur terre mais le coeur tout à George. On est loin de Musset et Chopin des bêtes de concours mais d’un égoïsme et d’une exigence qui font souffrir, Alexandre lui c’est l’amour fou sans contre-partie.
On a même failli ne pas savoir grand-chose de cet amour car la correspondance a disparu, brûlée par Maurice un rien jaloux de l’amour de sa mère,
Un bel amour désintéressé à l’heure où George sent sa santé l’abandonner un peu, l’heure où elle peut craindre de moins plaire.
Etrange homme que Manceaux, fier, au service de son aimée dans tous les moments de sa vie, le voilà metteur en scène de théâtre, jardinier pour lui plaire, lecteur, infirmier, confident de tous les instants.
Avec ses amants précédents George Sand a joué souvent à la mère-amante, ici rien de tel, le dévouement d’Alexandre Manceau est total, il s’efface derrière l’auteur, jamais il ne se pose en rival, c’est le valeureux chevalier servant tout à sa dame, George dit de lui « Il est ma force et ma vie. »
Il faut croire qu’il remplit parfaitement son rôle car les quinze ans que dura l’idylle furent une période particulièrement féconde pour l’écrivain, pièces de théâtre, romans s’enchainent.
C’est biographie est l’occasion de retrouver George Sand en sa demeure, Nohant est très présent dans ce livre. On la voit entourée de ses amis, on y entend ses combats en particulier pour les opposants à Louis Napoléon Bonaparte qu’elle défend bec et ongles. On y voit l’écrivain devenir grand-mère et ainsi par amour « conjuguer le printemps à l’automne… » et se voir pour la première fois offrir un havre d’amour à Gargilesse.
Gargilesse Retrouver d'autres photos sur le site de R Camus ©
Elle qui avait quitté Chopin peu de temps avant sa mort, la voilà au chevet d’Alexandre atteint lui aussi de phtisie. Lui qui fut toujours au service de son aimée « qui a vécu en se dévouant souffre de se sentir inutile et vit sa fragilité comme une déchéance. »
Une belle biographie qui sert très bien l’écrivain et son amour dévoué et fidèle que George honorât après sa mort en intitulant un de ses romans: Le Dernier amour
C'est à Claudialucia que je dois cette lecture, ses nombreux billets ont réveillé ma curiosité pour George Sand
Le livre : Le dernier amour de George Sand - Evelyne Bloch-Dano - Editions Grasset et Le livre de poche