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Biographie Correspondance journaux - Page 16

  • Blaise Pascal ou le génie français - Jacques Attali

    J’avais un énorme avantage en commencement ce livre, celui de n’avoir que de vagues souvenirs de mes cours de français sur Pascal et donc de démarrer ma lecture avec peu de connaissances, mais du même coup, peu de préjugés.

     

    Une biographie teintée d’une grande admiration pour le scientifique, pour le penseur, pour le polémiste

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    J’ai été surprise de découvrir dans Etienne Pascal, le père, un homme soucieux de ses enfants, totalement certain des dons de son fils et de sa fille. Assez voisin du père de Montaigne donnant une éducation sans obligations, sans pleurs et sans châtiments.

     

    Mais curieusement une éducation dont les livres sont presque absents, basée sur les expériences scientifiques et l’apprentissage des langues (grec, latin, hébreu) 

    Blaise Pascal montre très vite des dons en mathématique, après la mort de sa mère la famille issue de la petite noblesse auvergnate va quitter Clermont-Ferrand pour Paris. 

    Surprise aussi de voir, cet enfant de 12 ans à peine, invité à dialoguer avec les savants de son temps et en l’espace de quelques années allonger la liste de ses découvertes de façon impressionnante. 

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    La machine à calculer de Pascal : Musée des Arts et Métiers

    Pascal le savant va successivement travailler sur les coniques , la machine à calculer, fait faire ses premiers pas à la physique expérimentale en montrant  l’existence du vide et de la pression atmosphérique, modéliser le calcul des probabilités et la théorie du calcul intégral.

    Là j’avoue que quelques pages m’ont semblé un peu ....complexes mais j’ai fait confiance à l’auteur. 

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    là j'ai calé un peu 

     

    Tout au long de sa vie y compris quant il est réellement très malade, il poursuit une correspondance avec Pierre Fermat sur ses recherches en mathématique et en passant comme pour s'amuser, crée le premier service de transport en commun parisien. Diable d’homme !

     

    Et bien sûr vous n’avez là que le petit côté du génie.

    L’autre facette c’est le penseur, le philosophe, l’écrivain dont la langue est toute de simplicité, de clarté, de métaphores superbes, d’humour, l’incarnation du goût de Pascal pour la raison, le coeur de la langue française dit Jacques Attali.

    On voit avec tristesse cet homme extraordinaire devenir prisonnier de sentiments un peu trop violents pour sa soeur Jacqueline, jeune femme qui mériterait une biographie pour elle seule. Pascal tellement attaché à sa soeur qu’il va jusqu’à lui interdire d’entrer au couvent et pour cela tentant de la priver de sa part d’héritage à la mort du père. 

    Il se tourne totalement vers la religion.

    Les jansénistes lui ouvriront les bras et cela nous vaudra Les Provinciales, un texte qui n’a rien perdu de sa virulence, une réflexion aujourd’hui encore pertinente sur la liberté et d’une vraie modernité nous dit Attali. C’est le temps de Port Royal, le temps de la clandestinité.

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    Port Royal au temps de Pascal

    Pascal accumule les notes prises ici et là sur n’importe quel bout de papier, ficelées ensemble sans réel ordre, elles deviendront Les Pensées publiées après sa mort.

     

    Si je n’éprouve pas pour Pascal la sympathie que j’ai pour Montaigne, son goût pour l'ascétisme me le rend un peu lointain, cette biographie m’a donné envie de le lire au delà de ce que j’en connais qui est bien maigre.

    Le beau portrait d’un homme énigmatique, violent dans ses réquisitoires, passionné par la réflexion intellectuelle, ambitieux et conscient de sa valeur, grand croyant et penseur politique.

    Quelques passages des Provinciales valent d’être relus aujourd’hui, bref un génie.

    Jacques Attali est parfait en biographe, ni trop, ni trop peu, le portrait se dessine peu à peu, il dévoile les côtés peu sympathiques comme l’amour teinté de jalousie que Pascal voue à sa soeur, son envie un peu trop violent de notoriété et son goût un peu trop prononcé pour le silice et la pénitence. 

     

    Une belle biographie.

     

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    Le livre - Blaise Pascal ou le génie français - Jacques Attali - Le livre de poche

     

  • Quand vous viendrez me voir aux Antipodes - Simon Leys

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    J’ai fait connaissance avec Simon Leys en 1971, passionnée par la Chine je voulais en savoir plus et j’avais lu Les habits neufs du Président Mao. 

    Je me souviens dans les années 80 de son passage à Apostrophe et de son empoignade légendaire avec Maria Antonietta Macciocchi qui défendait le maoïsme bec et ongles.

    j’ai continué au fil des années à lire Simon Leys.

     

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    Il vit en Australie d’où le titre de ces lettres envoyées à Pierre Boncenne qui travailla avec Bernard Pivot à Lire, Apostrophe et Bouillon de culture. Elles sont la preuve d’une longue amitié et prennent parfois la forme d’un dialogue sur la vie intellectuelle, politique, artistique, dialogue qui mêle aussi bien les compte rendus de lecture, les anecdotes rigolardes, les coups de gueule, les hommages à des amis disparus, les inquiétudes pour la vieillesse qui arrive.

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    Simon Leys © AFP

    Ce que j’ai aimé c’est le côté fourre-tout, j’aime sauter ainsi du coq à l’âne, de Cioran à la peinture de Vuillard, des traductions de Zhuang Zi « l’un des livres les plus sublimes qu’ait produit le genre humain » à Confucius ou à la pêche en mer.

    Simon Leys à l’admiration fébrile et la détestation explosive. C’est un curieux compulsif, érudit sinologue, lecteur passionné et critique parfois acerbe.

    On retrouve dans ces lettres sa colère devant des intellectuels français qui encensèrent le régime chinois, de BHL « pour la douce rigolade que suscite infailliblement l’exhibition de son ego »,  à Giscard qui avait qualifié Mao de phare de la pensée mondiale ! Ne vous étonnez donc pas que Simon Leys soit un admirateur d’Orwell à qui il a consacré un livre.

     

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    Il a traduit Les Propos du moine Citrouille amère de Shitao

    Question littérature c’est un feu d’artifice, je suis ressortie de là avec une grande liste de livres à lire et une pluie de citations.

    Il aime Balzac malgré ses imperfections « je lis ou relis Balzac. Le Colonel Chabert et le Curé de campagne, lus il y a quarante ans, demeurent mes favoris »,  il lit Cioran dont il a « découvert avec délice et passion les Cahiers ». Et mille autre réflexions sur Proust, Conrad, Cervantès ou Stendhal.

    Ce livre est un joli hommage à un ami disparu en 2014 rendu par le destinataire des lettres.

     

    Un livre qui a été en lice pour le Goncourt de la biographie et qui a pris la deuxième place.

     

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    Le livre : Quand vous viendrez me voir aux antipodes Lettres à Pierre Boncenne - Simon Leys -Editions Philippe Rey

  • Moïse fragile - Jean-Christophe Attias

     Une bio peu orthodoxe

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    Passage de la mer rouge Enluminure arménienne

    Et voilà ça tombe longtemps après la période des prix littéraires et c’est très bien car on est bien plus attentif. Le Goncourt de la biographie a récompensé ce livre et c’est justice.

    Si on me demande ce que je sais de Moïse je vais faire une réponse courte et mes références sont très cinématographiques ou alors remonte a de très très lointains cours de catéchisme :

    l’enfant dans son couffin, l’ouverture de la mer rouge, les tables de la loi et bien sûr l’arche d’alliance ! 

    Bon après ....

     

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    L'arche d'Indiana Jones

     

    Une bio du prophète, du chef des hébreux, du législateur voilà ce que propose  Jean-Christophe Attias mais très vite il nous le montre comme un homme fragile, il tient son nom d’une étrangère, la fille de Pharaon, il n’est sans doute pas circoncis,  il est bègue « handicapé de la parole » et a besoin d’un intercesseur pour haranguer les foules, il conduit son peuple vers la Terre promise mais lui ne pourra pas y mettre les pieds. Bref on est loin de l’homme parfait.

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    Les textes bibliques ont tenté de masquer les points les plus litigieux, de gommer les anomalies, Moïse apparait décidément comme un homme qui connait des faiblesses, qui doute, qui souffre de solitude et qui comme un vrai prophète « meurt en exil ».

     

    Dans une interview l’auteur dit de Moïse qu’il est humble, que sa fragilité est notre fragilité et qu’il peut nous aider à assumer nos doutes ou à les surmonter. 

     

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    Les tables de la loi - par Matfre Ermengaud  Bibliothèque de Lyon

    j’ai lu cette biographie avec grand plaisir mis à part quelques pages, non en raison d’un défaut quelconque du livre mais bien parce que ma connaissance du texte biblique était insuffisante et m’obligeait à aller relire les passages considérés attentivement.

    Jean-Christophe Attias fait évidement preuve d’érudition avec légèreté mais aussi d’un certain humour qui rend certaines formules très réjouissantes, comme celle ci « Quant à Dieu, qui n’existe pas, je suis encore assez déraisonnable pour espérer en sa miséricorde »

     

    Que vous soyez ou non juif, que vous soyez ou non croyant cette biographie mérite votre intérêt.

     

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    Le livre : Moïse fragile - Jean-Christophe Attias - Editions Alma 

  • La Compagnie des anges Petite vie de Fra Angelico - Laurent Dandrieu

    Un livre que vous pourrez mettre dans votre sac de voyage lors de votre prochaine visite à Florence et pour la autres qui bougent moins c’est l’occasion de voyager grâce aux mots.

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    Couronnement de la Vierge

    Au Louvre j’ai toujours fait une station devant Le Couronnement de la Vierge aussi ai-je été immédiatement conquise par ce petit récit qui met en scène un homme tout pétrit de silence et de méditation et qui par son talent va laisser au monde une oeuvre importante mais surtout magnifique.

     

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    Annonciation de Cortone

    Laurent Dandrieu nous emmène dans la Florence des Médicis au temps de sa gloire. Les tableaux que Laurent Dandrieu décrit (merci internet qui m’a permis d’avoir sous la main toutes les oeuvres) nous font pénétrer dans un univers immatériel, les anges présents dans pratiquement tous les tableaux nous font entrer dans la gloire du Christ et des Saints qu’a souhaité honoré Fra

    Angelico.

     

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    Annonciation du Couvent San Marco

    La vie de ce moine dominicain est peu documentée, l’Eglise qui à l’époque était plutôt marquée par une certaine turpitude et un amour certain pour les biens terrestres va soutenir et reconnaître  le talent de ce moine en lui confiant tout au long de sa vie des commandes pour les différents couvents et églises de Florence, Fiesole, Cortone bien sûr, Orvieto et Rome.

     

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    Vatican Chapelle Nicoline

    Ce que j’ai aimé c’est qu’au delà de l’oeuvre de Fra Angelico on sent palpiter cette Italie du début de la Renaissance. On voit naitre les oeuvres à travers les commandes que font Princes et Papes mais aussi et surtout on sent l’humilité et la simplicité d’un homme qui peignit les fresques du couvent San Marco non pour un public mais pour la plus grande gloire de Dieu.

     

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    Couvent San Marco Noli me tangere

    On apprend que bon nombre d’oeuvres n’ont jamais été retrouvé hélas. Fra Angelico n’a laissé aucun écrit mais grâce à Laurent Dandrieu on vagabonde à travers les tableaux croisant les paysages toscans, les Annonciations, les retables et autres chapelles qui nous enchantent aujourd’hui par delà le temps.

     

    C’est un livre élégant et plein de grâce à glisser dans ses bagages.

     

    Une lettre que l'on attribue à Fra Angelica chez Plumes d'anges

     

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    Le livre : La Compagnie des anges - Petite vie de Fra Angelico - Laurent Dandrieu - Editions du Cerf

  • Le dernier amour de George Sand - Evelyne Bloch-Dano

    Troisième biographie d’Evelyne Bloch-Dano, décidément c’est un plaisir de la retrouver elle et ses personnages. Après Mme Zola et Mme Proust voilà George Sand.

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    La Révolution de 1848 a échoué, elle qui a tant fait rêver George Sand en bonne républicaine, il lui faut quitter Paris et se réfugier à Nohant pour oublier sa déconvenue. Les temps sont difficiles, les relations avec sa fille sont mauvaises, ses finances ne sont pas au beau fixe, Chopin est mort il y a peu.

    A Nohant elle retrouve son fils Maurice et deux de ses amis, un bel et fringant allemand mais c’est au petit et chétif Alexandre Manceau que va finalement aller son attention. 

     

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    C’est un manuel, graveur de son état, un homme les pieds sur terre mais le coeur tout à George. On est loin de Musset et Chopin des bêtes de concours mais d’un égoïsme et d’une exigence qui font souffrir,  Alexandre lui c’est l’amour fou sans contre-partie.

    On a même failli ne pas savoir grand-chose de cet amour  car la correspondance a disparu, brûlée par Maurice un rien jaloux de l’amour de sa mère, 

    Un bel amour désintéressé à l’heure où George sent sa santé l’abandonner un peu, l’heure où elle peut craindre de moins plaire. 

    Etrange homme que Manceaux, fier, au service de son aimée dans tous les moments de sa vie, le voilà metteur en scène de théâtre, jardinier pour lui plaire, lecteur, infirmier, confident de tous les instants.

     

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    Avec ses amants précédents George Sand a joué souvent à la mère-amante, ici rien de tel, le dévouement d’Alexandre Manceau est total, il s’efface derrière l’auteur, jamais il ne se pose en rival, c’est le valeureux chevalier servant tout à sa dame, George dit de lui  « Il est ma force et ma vie. »

     

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    Il faut croire qu’il remplit parfaitement son rôle car les quinze ans que dura l’idylle furent une période particulièrement féconde pour l’écrivain, pièces de théâtre, romans s’enchainent.

    C’est biographie est l’occasion de retrouver George Sand en sa demeure, Nohant est très présent dans ce livre. On la voit entourée de ses amis, on y entend ses combats en particulier pour les opposants à Louis Napoléon Bonaparte qu’elle défend bec et ongles. On y voit l’écrivain devenir grand-mère et ainsi par amour « conjuguer le printemps à l’automne… » et se voir pour la première fois offrir un havre d’amour à Gargilesse. 

     

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              Gargilesse Retrouver d'autres photos sur le site de R Camus ©

     

    Elle qui avait quitté Chopin peu de temps avant sa mort, la voilà au chevet d’Alexandre atteint lui aussi de phtisie. Lui qui fut toujours au service de son aimée  « qui a vécu en se dévouant souffre de se sentir inutile et vit sa fragilité comme une déchéance. » 

     

    Une belle biographie qui sert très bien l’écrivain et son amour dévoué et fidèle que George honorât après sa mort en intitulant un de ses romans: Le Dernier amour 

     

    C'est à Claudialucia que je dois cette lecture, ses nombreux billets ont réveillé ma curiosité pour George Sand 

     

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     Le livre : Le dernier amour de George Sand - Evelyne Bloch-Dano - Editions Grasset et Le livre de poche

     

     

  • L'Idée ridicule de ne plus jamais te voir - Rosa Montero

    Un petit clin d’oeil à Geneviève qui m’en a parlé avec une telle fougue et une telle sensibilité qu’il était impossible de ne pas lire ce livre.

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    J’ai aimé La folle du logis et Rosa Montero nous emportant dans son antre d’écrivain.

    Ici il s'agit de la mort de son compagnon sa douleur est là tapie et elle ne sait plus très bien comment attraper les choses, elle se bat avec un roman qui n’avance pas. 

    Bienheureuse éditrice qui lui demande une préface à un tout petit livre « déchirant comme un hurlement de douleur et de désespoir » c’est le journal tenu par Marie Curie à la mort de Pierre Curie survenue accidentellement. Journal très intime qui va trouver chez Rosa Montero un écho immédiat, comme l’écrit d’une soeur en désespoir.

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    Pierre et Marie Curie

    Le livre oscille donc entre écrits personnels de l’auteur et accompagnement des mots de Marie Curie  « Mais ce livre n’est pas un livre sur la mort ».

    D’empathie immédiate à admiration, Rosa Montero va petit à petit remonter dans la vie de Marie Curie, la surprendre jeune et étudiante tombant quasiment d’inanition faute d’argent, institutrice en Pologne alors qu’elle ne rêve que de Paris et d’études.

    Elle s’insinue doucement dans cette vie, tentant de découvrir derrière les photos où une Marie Curie rigide et sérieuse apparaît, la femme aimante, la chercheuse volontaire et indomptable, se pliant à un travail harassant dans des conditions qui aujourd’hui seraient refusées par n’importe quel ouvrier et pourtant dont elle dit « Dans ce hangar misérable, nous passâmes les années les plus heureuses de notre vie, complètement consacrées au travail »

     

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    Rosa Montero revient sur ce parcours hors normes sans pathos mais sans angélisme non plus, s’étonnant du peu de précautions prises par le couple avec le Polonium et le Radium ce qui devait à l’un comme à l’autre coûter la vie. Elle nous permet de découvrir la femme derrière le savant, l’amoureuse sensuelle derrière le Nobel.

    J’ai vraiment énormément aimé ce livre, j’ai aimé les relations qui se sont nouées par delà le temps entre ces deux femmes, j’ai aimé ce récit plein d’admiration et de tendresse. J’ai eu envie de réconforter l’une et de lire une biographie complète de l’autre. 

     

    Un grand merci à Nadejda qui m’a envoyé la version espagnole dans laquelle on peut profiter d’un grand nombre de photos. Dommage que Métailié ait fait l’impasse dessus.

     

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    Le livre : L’idée ridicule de ne plus jamais te revoir -Rosa Montero -traduit par Myriam Chirousse – Editions Métailié