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Art Peinture Musique - Page 15

  • L'Apocalypse selon Dürer - Alberto Manguel

    Mon souvenir le plus ancien de l’Apocalypse ce fut un film de Vincente Minelli  avec Glenn Ford, Charles Boyer, Ingrid Thulin et Lee J Cobb qui raconte la montée du nazisme et la lutte contre le mal qui prend le visage de Karl Boehm.

     

     

    Je n’ai jamais lu cette partie de la Bible sauf quelques extraits ici ou là mais par contre je me suis intéressée il y a longtemps aux seize gravures de l’Apocalypse réalisées par Albrecht Dürer. Ce sont des dessins qui impressionnent et qui furent son premier chef d’oeuvre qu’il n’était pas certain de vendre car il n’avait pas de commanditaire.

    Elles fourmillent tellement de détails que c’est mission impossible de les mémoriser.

    J’aime particulièrement Dürer  ses dessins, estampes, aquarelles mais l’Apocalypse si marquante ne faisait pas partie de mes préférés faute de comprendre bien le contenu et l’interprétation que l’on peut en faire.

     

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    La plus célèbre (un clic pour la voir en grand) 

     

    Et c’est là qu’intervient le passeur idéal : Alberto Manguel.

     

    Chez un éditeur peu connu il publie un petit opuscule sur ces seize gravures. Comme à son habitude il le fait avec simplicité, les petits textes qui accompagnent chaque gravure sont courts, clairs et entraînent le lecteur à la fois en un voyage géographique mais surtout littéraire et philosophique. On plonge dans la Bible allègrement, on fait un pas chez les philosophes de l’antiquité, impossible pour Manguel de ne pas être par la même occasion passeur de livres.

     

    Manguel vient souffler le sens à l’oreille du lecteur qui fait retour à l’image et puis à nouveau au texte. Cette conversation est passionnante d’autant que les reproductions sont de bonne qualité et que l’on peut toujours les afficher sur le web pour grossir encore certains détails. On comprend mieux la composition des gravures et on parvient à les replacer dans une période historique. 

     

    Un livre très réussi et pour info chez le même éditeur on peut trouver un Jérôme Bosch et un Patinir présenté par Sylvie Germain 

     

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    Agnès Dürer 

    Comme j’étais en voyage avec Dürer j’ai poursuivi avec son Journal de voyage qui est une réédition.

    Albrecht Dürer mène une vie relativement simple mais ses besoins d’argent sont constants, à l’époque il était parfois difficile aux artistes de se faire payer leur travail. Il entreprend donc un voyage pour tenter de faire renouveler une pension que l’empereur qui vient de mourir lui versait.

     

    A la suite de ce voyage il va faire un périple aux Pays-Bas. Si ce voyage est célèbre ce n’est pas par le contenu écrit du journal mais bien plutôt par les esquisses et dessins que l’artiste réalise à cette occasion.

    Il ne se souciait pas d’être lu.

    Il fait plusieurs portraits des peintres de l’époque dont Joachim Patinir, son intention est de se servir de ses dessins comme monnaie d’échange ou cadeaux.

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    L’oeil de l’artiste est toujours en alerte et le voyage nous vaut des oeuvres très variées de personnages rencontrés et leurs costumes, des paysages et des villes traversées.

     

     

    Les seize estampes de Dürer sont visible sur le site de l’Université de Liège

     

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    Les livres 

    L’Apocalypse selon Dürer - Alberto Manguel - Traduit par Christine Le Boeuf - Editions Invenit  2015

    Journal de voyage aux Pays-Bas - Albrecht Dürer - Traduit par Stan Hugue - Editions de l’Amateur 2015

  • Georges de La Tour - Jacques Thuillier et Pascal Quignard

     Il fit de la nuit son royaume 

     

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    Que diriez-vous de passer par la Lorraine pour un voyage artistique ? 

    Jacques Callot est lorrain, Claude Gelée aussi d’où son nom mais surtout, surtout, Georges de La Tour est lorrain.

     

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    Le Vielleur - Musée des Beaux Arts de Belgique

     

    A l’origine ce tableau comprenait aussi un violoniste, La Tour a traité plusieurs fois ce thème et l’on retrouve un Vielleur au ruban au musée du Prado

     

    Question biographie c’est assez vite résumé, on ne sait pratiquement rien de lui. Enfin j’exagère un peu, on sait qu’il est né à Vic où il a passé pas mal d’années et Jacques Thuillier insiste « on ne dira jamais assez que La Tour n’est pas un artiste français » car à l’époque c’était un territoire appartenant aux Ducs de Lorraine et son destin s’en trouva marqué.

    Il fit un apprentissage dont on ne sait rien. On suppose qu’il fit le voyage à Rome un incontournable pour les peintres de cette époque mais rien ne le confirme sauf qu’à Rome vivait une société importante de lorrains.

    Retour en Lorraine et mariage avec Diane qui lui servira parfois de modèle.

    Jacques Callot illustrera la guerre et la peste qui chassent Georges de La Tour de Vic.

     

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    Jacques Callot Les Misères de la guerre

    Il s’établit à Lunéville sous la protection des Ducs de Lorraine, le duché est terre de la contre-réforme et les sujets religieux seront à l’honneur.

    Peintre très réaliste à ses débuts il n’est pas un peintre de la nature et celle-ci est absente de ses tableaux. 

    Puis son inspiration le portera vers le travail de la lumière et les toiles nocturnes dont on pouvait croire les flamands comme seuls maîtres. 

    Mais il peint aussi des tableaux diurnes comme La Nativité ou l’adoration des bergers.

     

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    « Les oranges et les rouges de La Tour brûlent par-delà le temps comme des braises.Pascal Quignard » 

     

    Il meurt à Lunéville et ....sombre dans l’oubli jusqu’en 1863 où on le « redécouvre ». C’est sans doute l’exposition de 1972 qui le fit connaitre mieux de grand public.

     

    Le livre de Jacques Thuillier est parfait pour connaitre un peu mieux le peintre et le situer dans son époque. On comprend bien son parcours et les reproductions sont de très bonne qualité. J’ai acheté ce livre d’occasion pour très peu cher et je ne regrette pas mon achat.

     

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    Saint Jacques

    Mais pour entrer dans le secret des tableaux de Georges de La Tour la compagnie de Pascal Quignard est parfaite. Il nous le montre obéissant aux leçons du Caravage.

    Il a une manière bien à lui de délivrer les secrets du peintre et d’interpréter ses tableaux. C’est lui qui dit « Il fit de la nuit son royaume » « Les oranges et les rouges de La Tour brûlent par-delà le temps comme des braises. » 

    Ou encore « Georges de La Tour élut la vie quotidienne la plus simple, la plongea et la simplifia encore dans la nuit, pour la revêtir du reflet de grandeur qu’est la luisance, la couche de lumière. »

     

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    « c’est le maître des nuits. C’est le maître des regards tournés en dedans. C’est le maître des paupières baissées. »

     

    Pour Pascal Quignard Georges de La Tour est LE baroque janséniste, ses personnages « sont immobiles, divisés entre la nuit où ils s'élèvent et la lueur qui les éclaire en partie. Surgissant dans l'ombre, touchés par un fragment de lueur, ils tiennent en suspens un geste incompréhensible »

     

    A vous de choisir : Jacques Thuillier pour la précision et l’étude complète, Quignard pour la beauté des mots alliée à la beauté des oeuvres.

     

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    Les livres

    Georges de La Tour - Pascal Quignard - Editions Flohic 1991

     

    Georges de La Tour -  Jacques Thuillier - Editions Flammarion 2002 et 2013

  • Trois huttes - Christian Doumet

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    © Jonathan Andrew

    Si vous avez un penchant pour la poésie japonaise, pour la vie d’ermite et pour la peinture alors ce livre est fait pour vous.

    Partons retrouver : Bashô, Patinir et Thoreau.

    Christian Doumet nous propose trois lieux et trois huttes où se retirer, où méditer, il nous présente trois « constructeurs de solitude », pour se faire il utilise même un verbe que je n’avais jamais rencontré : le verbe hutter.

    Hutter c’est habiter un lieu «  à distance des choses afin de mieux en éprouver le goût. » c’est « éprouver la vie, le silence relatif, la solitude »

     

    Pour Thoreau je pense que vous n’êtes pas surpris de le trouver là, c’est vraiment le symbole du retirement du monde, car nous dit Christian Doumet, Walden « peut être lu comme le plus vaste des poèmes en prose ». Sa lecture procure un plaisir singulier même à ceux qui sont généralement hostiles à la nature. 

    Thoreau nous dit-il fait partie de « la grande famille des solitudes de la littérature », la hutte est son laboratoire mais elle n’est pas « la demeure d’un oisif ».

    En une soixantaine de page Christian Doumet nous aide à penser Walden avec Thoreau.

     

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    La hutte de Thoreau

    « l’isolement, le retranchement du monde qui dotaient l’endroit d’une étrangeté surnaturelle »

     

    Patinir cela était nettement moins évident pour moi, je connaissais ses tableaux car je suis amateur de peinture flamande mais je ne les avais pas en tête, vive le web qui m’a permis de lire un oeil sur le livre et l’autre sur la reproduction du tableau Saint Jérôme dans le désert.

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    Clic pour avoir le tableau en grand

     

    Je dois dire que j’ai été bluffé par la richesse du propos sur cette oeuvre.

    On dit que Patinir inventa l’art du paysage mais il fait entrer aussi la philosophie dans le tableau car il manifeste une intelligence du monde dont le spectateur se sent inondé.

    Pour Christian Doumet, Patinir peint des huttes qui nous offrent « l’idée d’un parfait ermitage », il enrichit encore le propos en nous invitant à voir mieux des tableaux de Dürer, de Metsys. Il nous contraint, mais la contrainte est douce, à comparer deux cabanes, à les chercher car se sont dit Doumet des « huttes passagères » et le but du peintre est peut être de « montrer ceci : la ferveur d’une contemplation ? ».

    Saint Jérôme est pour le peintre à la fois un modèle et une leçon. Et nous, nous jouons les voyeurs car c’est grâce à l’enveloppe crevée de la hutte que ce secret nous est livré. 

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    «  C’est ainsi que Patinir peint Jérôme. Ainsi que l’homme des Flandres casanières imagine la sainteté »

     

     

    Avec Bashô le point de vue est différent car nous avons là un ermite poète mais surtout un grand marcheur qui a du concilier « l’appel des horizons immenses et le goût du repli ». 

    Bashô c’est l’éternel vagabond, le marcheur des confins et des brumes du nord, la hutte ne lui sert que de havre provisoire, au Japon il fait halte dans des ermitages d’où le nom d’un recueil de ses poèmes.

     

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    « La pente douce du jardin d’azalées, la petite source tout près, la croupe du Mont Hiei, la lumière du couchant ....)

     

    Le poète amateur de concision avec les mots, a aussi le goût des habitats provisoires, des demeures de fortune qui lui laisse tout loisir de marcher et d’écrire ce qui nous dit Christian Doumet « relèvent de la même pulsion vitale. »

    Pour Bashô il suffit de « construire une hutte pour atteindre la fin du voyage ; de tracer une seule phrase pour faire le tour du langage. »

     

    Cet essai est superbe et j’ai pris un immense plaisir à la lecture de ce triptyque poétique et philosophique

     

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    Joachim Patinir, Triptyque de la Pénitence de Saint Jérôme

     Metropolitan Museum

    Si vous êtes amateur d’ « Éloignement, isolement, retranchements. » ajoutez ce livre à votre bibliothèque

     

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    Le livre : Trois Huttes - Christian Doumet - Editions Fata Morgana

  • La Compagnie des anges Petite vie de Fra Angelico - Laurent Dandrieu

    Un livre que vous pourrez mettre dans votre sac de voyage lors de votre prochaine visite à Florence et pour la autres qui bougent moins c’est l’occasion de voyager grâce aux mots.

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    Couronnement de la Vierge

    Au Louvre j’ai toujours fait une station devant Le Couronnement de la Vierge aussi ai-je été immédiatement conquise par ce petit récit qui met en scène un homme tout pétrit de silence et de méditation et qui par son talent va laisser au monde une oeuvre importante mais surtout magnifique.

     

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    Annonciation de Cortone

    Laurent Dandrieu nous emmène dans la Florence des Médicis au temps de sa gloire. Les tableaux que Laurent Dandrieu décrit (merci internet qui m’a permis d’avoir sous la main toutes les oeuvres) nous font pénétrer dans un univers immatériel, les anges présents dans pratiquement tous les tableaux nous font entrer dans la gloire du Christ et des Saints qu’a souhaité honoré Fra

    Angelico.

     

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    Annonciation du Couvent San Marco

    La vie de ce moine dominicain est peu documentée, l’Eglise qui à l’époque était plutôt marquée par une certaine turpitude et un amour certain pour les biens terrestres va soutenir et reconnaître  le talent de ce moine en lui confiant tout au long de sa vie des commandes pour les différents couvents et églises de Florence, Fiesole, Cortone bien sûr, Orvieto et Rome.

     

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    Vatican Chapelle Nicoline

    Ce que j’ai aimé c’est qu’au delà de l’oeuvre de Fra Angelico on sent palpiter cette Italie du début de la Renaissance. On voit naitre les oeuvres à travers les commandes que font Princes et Papes mais aussi et surtout on sent l’humilité et la simplicité d’un homme qui peignit les fresques du couvent San Marco non pour un public mais pour la plus grande gloire de Dieu.

     

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    Couvent San Marco Noli me tangere

    On apprend que bon nombre d’oeuvres n’ont jamais été retrouvé hélas. Fra Angelico n’a laissé aucun écrit mais grâce à Laurent Dandrieu on vagabonde à travers les tableaux croisant les paysages toscans, les Annonciations, les retables et autres chapelles qui nous enchantent aujourd’hui par delà le temps.

     

    C’est un livre élégant et plein de grâce à glisser dans ses bagages.

     

    Une lettre que l'on attribue à Fra Angelica chez Plumes d'anges

     

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    Le livre : La Compagnie des anges - Petite vie de Fra Angelico - Laurent Dandrieu - Editions du Cerf

  • Le poète et le peintre

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     C’est une année japonaise pour l’art en France, aussi je vous invite à partir dans ces contrées lointaines avec peintre et poète, vers un livre parmi les plus beaux livres de la littérature japonaise et qui date du XI ème siècle et illustré par le plus grand peintre japonais.

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    Sei Shônagon est poète et nous entrons dans son intimité de femme, une femme de la noblesse au service d’une impératrice. Avec son pinceau elle nous raconte la vie au palais de l’empereur, les cérémonies, la musique et les fêtes. 

     

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    Choses élégantes

    Elle n’oublie pas les famines, les guerres parmi les « choses » qu’elles nous offre. 

    Sa parole est très libre et tout l’émerveille : les fleurs, les étoiles, les animaux. Attentive aux situations qui font naitre en elle des émotions, des pensées, des sentiments.

     

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    Choses que l'on ne peut comparer

     

    Ses découvertes sont aussi les nôtres : lumière, senteurs, moments privilégiés, saynètes naturalistes d’un lever de soleil, de la rosée sur une fleur, le son d’une cloche au loin, le frissonnement des feuilles d’automne.

     

     

    Toutes ses pensées, ses sensations nous sont la plupart du temps livrées sous forme de listes, l’art des listes est un art japonais.

    Sont rassemblées par elle les plaisirs si minces et si importants, un parfum, une couleur qui nous poussent à regarder autrement, à sentir réellement et à nous approprier ces sensations.

     

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    Choses qui paraissent agréables 

    Les merveilles de la nature : cascades et rivières, ponts et villages, fleurs des herbes.

     

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    « Choses qui gagnent à être peintes

    Un pin. La lande en automne. Un village dans la montagne. Un sentier dans la montagne. La grue. Le cerf. Un paysage d'hiver, quand le froid est extrême. Un paysage d'été, au plus fort de la chaleur. »

     

    Trois cent notes qui sont enfermées dans une boite de bambou « la boîte oreiller » qui seront autant de Notes de chevet

     

     

    Choses qui font naître un doux souvenir du passé

    Choses sans valeur

    Choses qui font battre le cœur

    Choses impatientes

    Choses peu rassurantes

    Choses que l'on ne peut comparer

    Choses rares

    Choses dont on a aucun regret

    Choses qui paraissent agréables 

     

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    « Une nuit où la lune est claire.

    De la neige tombée sur les fleurs des glycines et des pruniers. »

     

     

    C’est Noël aussi je vous propose ce livre en deux versions : une qui pourrait être un cadeau inestimable à faire ou à se faire et une plus modeste dans sa présentation mais riche du même texte. 

    Le magnifique volume de Citadelles et Mazenod est illustré par Katsushika Hokusai

     

    Les livres

    Notes de chevet - Sei Shônagon - Traduction André Beaujard - Editions Citadelles et Mazenod

    Notes de chevet - Sei Shônagon - Traduit par André Beaujard - Editions Gallimard connaissance de l’orient

     

     

     

     

     

  • Leçons de solfège et de piano - Pascal Quignard

    Trois petites notes de musique

     

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    Un remerciement à Bonheur du Jour qui m’a aiguillé vers ce petit livre de Pascal Quignard que je n’avais pas repéré du tout.

    Je le lis depuis son premier livre sur Maurice Scève et je ne me suis jamais arrêtée. De temps en temps un livre me plait moins mais j’y trouve toujours de quoi satisfaire ma boulimie livresque.

     

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    Un livre sur la musique qui est la seconde passion de Quignard après la lecture. 

    Croiser ici Julien Gracq était un peu surprenant mais tout s’éclaire quand on sait que Monsieur Louis Poirier a pris de leçon de piano avec une tante de l’auteur. Une petite blessure à surgit à la suite de ces leçons, blessure pour Julien Gracq et plus encore pour Quignard « Il est des choses qui blessent l’âme quand la mémoire les fait ressurgir. » la petite madeleine est ici un peu souffrante. Son évocation de ses tantes musiciennes est magnifique.

    Il défend une méthode d’apprentissage certes un peu surannée et parfois même violente mais efficace « Ce n’était que du su par cœur, comme pour les verbes grecs irréguliers, mais c’est inscrit pour la vie »

     

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    Trois petits textes de trois conférences et ces trois fragments sont passionnants. Après la mémoire vient son admiration pour Paul Celan grâce à qui il a traduit du grec et il finit avec Aristote et  l’amitié.

     

    Un tout petit livre de ceux que l’on peut relire avec un grand plaisir. 

     

    Voyez l’avis de Margotte 

     

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    Le livre : Leçons de solfège et de piano - Pascal Quignard - Editions Arléa