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  • Bribes de silence

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    « Tout milieu résonne de manifestations sonores particulières, même si elles sont parfois espacées, ténues, lointaines. Les étendues désertiques ou les hautes montagnes ne sont pas tout à fait muettes, encore moins les forêts, les cours de monastères elles-mêmes sont bruissantes des oiseaux, de la cloche qui sonne ou parfois des chants liturgiques émanant de l’église. Les mouvements de l’homme dans l’espace s’accompagnent d’une trace sonore, celle de ses pas, de ses gestes, de son souffle »

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    « Même si le bruissement du monde ne cesse jamais, connaissant seulement des variations différentes au gré des heures, des jours et des saisons, certains lieux n’en donnent pas moins le sentiment d’une approche du silence : une source se frayant un chemin parmi les pierres, une rivière venant doucement lécher le sable, le cri d’une chouette au cœur de la nuit, le saut d’une carpe à la surface du lac, le crissement de la neige sous les pas ou le craquement d’une pomme de pin sous le soleil donnent un relief au silence. » 

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    Le livre : Du silence - David Le Breton - Editions Métailié 

  • Une bible peut en cacher une autre - Thomas Römer Frédéric Boyer

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    Et si vous alliez voir la suite des cours de Thomas Römer au Collège de France ? 

    Parce que d’année en année le corpus s’accroit et reste toujours aussi surprenant, intéressant, toujours empreint du même humour, mais surtout de la même érudition.

    Cette année il s’agit de Jacob, dans la mémoire populaire c’est celui qui combat avec un ange, celui qui voit une échelle magique en rêve et qui regarde Dieu face à face.

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    Le combat avec l'ange d'après Gustave Doré 

    Si vous n’avez jamais écouté les cours, n’avez jamais rien lu sur la Bible et à fortiori peut être jamais lu la Bible c’est le moment c’est l’instant

    Le livre qui vient d’être publié vous permettra non pas de découvrir les mystères de la Bible à la façon Da Vinci Code non un peu de sérieux, mais de comprendre comment ce livre est né.

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    Thomas Römer «  Puisque la Bible est un ensemble littéraire à voix multiples nous voulions proposer de l’approcher à partir d’une compréhension de ce dialogue entre points de vue divers. »

    Frédéric Boyer : « L’idée de départ était tout simplement d’échanger sur l’écriture des récits bibliques, d’aller interroger la « fabrique » des textes. » 

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    En introduction vous apprendrez le pourquoi d’un ordre des textes différent selon qu’on parle de la Bible Juive ou des traductions secondaires catholiques ou protestantes. Chacun son ordre !

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    Clic pour le voir en plus grand 

    En fait dans le choix de l’ordre des textes bibliques, il faut voir la volonté des auteurs et des hommes qui l’ont diffusé de mettre en avant tel ou tel aspect du texte, tel personnage, tel lieu, qui vont petit à petit mettre leur marque sur les auditeurs, à l’origine les textes sont diffusés oralement.

     

    L’ordre c’est une chose mais pourquoi plusieurs versions d’un même évènement ?

    Les premiers chapitres de la Genèse sont lourds symboliquement, cela devrait être un texte auquel tout le monde souscrit.

    Et non perdu, il y a deux récits distincts et fort différents de la création et il y deux visions de la  Tour de Babel. Idem pour l’Exode, la Terre promise est-elle conquise ou donnée par Dieu ?

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    Ces doublons se contredisent parfois, Thomas Römer dit « C’est le génie du judaïsme que de faire tenir ensemble des textes qui peuvent être contradictoires, sans gommer la contradiction »

    Les scribes de l’époque ont compilé et non pas éliminé, c’est assez classe si l’on considère que parfois le texte va à l’encontre de ce qu’ils croient.

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    Le sacrifice d'Abraham qui s'étend à la tradition islamique 

    Quant au personnage d’Abraham là on reste un peu pantois de voir que cet homme censé représenter le début même d’Israël, cet homme est capable de mensonge et tient pourquoi pas d’offrir sa femme pour se tirer d’affaire !!

     

    Du coup les récits divergent et les croyants venant après font leur choix, l’Eglise catholique préfère nettement se référer à la création de la femme à partir d’une côte d’Adam, mais la première mouture du texte faisait état de la création de l’homme et de la femme ! 

    Les auteurs ont écrit à des périodes différentes, ceux qui écrivent sur Abraham ont un point de vue totalement différents que les auteurs qui vivent en Egypte et écrivent sur Moïse et l’Exode.

    Et puis il y a des récits heureux : l’histoire de Joseph qui est une sorte de petit roman au sein de la Genèse.

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    Anonyme, Joseph vendu par ses frères © Musée de Valence, 

    C’est peut être volontaire de la part des scribes de laisser la porte ouverte à l’interprétation.
    Bien malin qui pourrait après ça faire un portrait de Dieu, c’est impossible et comme disent les juifs « il est insaisissable » 

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    l'incontournable Charlton Heston dans le rôle 

    J’ai aimé le chapitre sur le don de la terre à Israël, impossible en le lisant de de pas penser au conflit entre Israéliens et Palestiniens. 

    Le récit de l’Exode qui reste un chapitre clé de la Bible est lui aussi fait de plusieurs couches de récits ce qui explique les incohérences du récit parfois.

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    Nicolas Poussin   L'Eté ou Ruth et Booz 

    J’ai quelques préférés dans la Bible : Ruth dont j’aime le personnage, Jonas qui me fait rire, Job là ce serait trop long d’en parler mais lisez Pierre Assouline sur le sujet 

    Et puis bien entendu Qohelet ou Ecclésiaste  ce qui signifie celui qui s’adresse à la foule.

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    Vanité tout est vanité   la Madeleine repentante George de La Tour 

    Thomas Römer dit que si la Bible et ses livres nous parlent encore aujourd’hui, c’est parce qu’ils n’ont cessé d’être interprétés, représentés, débattus, de telle sorte qu’ils appartiennent autant à leur origine antique qu’à notre histoire et à notre culture. 

    Des auteurs qui ont une passion certaine pour la Bible et savent nous la faire partager 

    « La Bible est une littérature à part entière, mais singulière » qui savent nous parler « Des textes qui touchent à l’identité humaine »

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    Le livre : Une bible peut en cacher une autre -Thomas Romer -Frédéric Boyer - Bayard Editions 

  • Bribes de peinture et d'amitié

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    « Ami lecteur, voilà pourquoi l’audace m’est venue de te soumettre quelques aspects de Claude Monet. L’artiste a vécu un moment supérieur de l’art, et, par là même, de la vie. Il ne manquera pas de bons juges pour le dire. Mais c’est l’être humain que je cherche au-delà de l’artiste, l’homme qui, livré tout entier à ses impulsions les plus hautes, a osé regarder en face les problèmes de l’univers » 

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    « Je prends le ciel à témoin qu’un tel accomplissement n’est pas de l’ordinaire. D’où l’idée m’est venue d’ajouter quelques touches au portrait de Monet par lui-même, pour caractériser autant que possible la grande figure d’un homme qui fait honneur à son temps, à son pays, à sa planète. »

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    Monet et Clémenceaux

    « Un jour, je disais à Monet : « C’est humiliant pour moi. Nous ne voyons pas du tout les choses de la même façon.(…) Avec vous, c’est une autre affaire. L’acier de votre rayon visuel brise l’écorce des apparences, et vous pénétrez la substance profonde pour la décomposer en des véhicules de lumières que vous recomposez du pinceau, afin de rétablir subtilement, au plus près de sa vigueur »

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    « Ce qui caractérise Monet, c’est qu’après avoir créé sa manière, il l’a développée, d’un progrès continu, jusqu’au prodige des Nymphéas, c’est-à-dire au-delà même de ce que meules, peupliers, cathédrales, Tamise, permettaient de prévoir. »

    Le livre - Claude Monet - Georges Clémenceau - Editions Parkstone International

  • Courriers des tranchées - Stefan Brijs 

    Jusqu’à quel point le mensonge est-il tolérable ? Est-il plus acceptable si c’est pour le bien des personnes ? 

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    Londres en 1914

    Rendez-vous à Londres en 1914, la guerre vient d’être déclarée et les files s’allongent pour s’engager. Tout le monde est sûr que les soldats seront de retour dans quelques semaines.
    Le pays vit fort d’un optimisme à tout crin et d’une grande colère face aux planqués qui refusent de s’engager. 

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    John Patterson est parmi ceux qui tombent sous la vindicte populaire, il est étudiant et n’a pas l’intention d’interrompre ses études.

    Son père, facteur, s’est sacrifié pour lui payer sa formation au prix de sa bibliothèque dont il met en vente régulièrement un volume de valeur.
    Est-ce de la lâcheté quand autour de lui ses amis s’engagent, Martin Bromley son plus proche copain s’engage avec un mensonge sur son âge et son identité.

    Les premiers morts arrivent, son père distribue les télégramme du commandement pour annoncer les décès.Un autre ami de John est pacifiste et marxiste, il influence un peu le jeune homme et son suicide  perturbe John qui est pacifiste dans l’âme et plus attiré par la poésie de Keats que par la carte des combats.

    John reste très proche de la famille de Martin après son départ pour le front. Il aimerait obtenir l’amour de Mary, la soeur de Martin, mais il se heurte à un refus.

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    L'arrivée du courrier 

    La mort dramatique de son père  fait électrochoc, John découvre que ce dernier utilisait son métier de facteur pour subtiliser des lettres qu’il n’osait pas remettre hanté par tous ces morts.
    Il s’engage et décide de voir cette sordide guerre de près.

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    Un lieu sinistre de la Première Guerre 

    Un livre que j’ai beaucoup apprécié, j’ai aimé le débat sur le refus de s’engager, le courage ou la couardise, la notion de lâcheté que ce soit à l’arrière ou sur le front.

    J’ai aimé les questions que posent ce livre : qu’est-ce que l’héroïsme, la trahison, le refus de se battre ?

    L’auteur dit très bien l’attente du courrier de part et d’autre, le moral qui plonge quand une lettre n’arrive pas, l’inquiétude des mères, des amis, des épouses, le désespoir à l’arrivée du courrier des autorités qui taisent la vérité, enjolive la mort et cache les vraies raisons parfois (suicide, exécution ) 

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    J’ai aimé que le fils après le père soit détenteur de courriers qui annoncent la mort aux familles dissimule la vérité, ment pour ne pas blesser. Tout est là, dans ses propres interrogations, quand une simple lettre peut détruire, réconforter, donner de l'espoir ou l'annihiler. 

    J’ai apprécié l’écriture, simple et élégante, d’une grande sobriété et qui nous fait partager le goût pour la littérature de l’auteur.

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    Au dessus de Londres 

    Le portrait de Londres sous la menace des Zeppelins préfigure ce que sera Londres sous les bombes d’Hitler. Les drames de Poperinge et d'Ypres sont présents dans le récit et invitent à lire un peu à leur propos.

    Lisez ce livre, sans vous presser jusqu’au final très émouvant et comme moi laissez vous émouvoir par John qui part à la recherche de perce-neige et d’anémones des bois au beau milieu d’une guerre.

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    Le livre : Courrier des tranchées - Stefan Brijs  - traduit par Daniel Cunin -Editions Héloise d’Ormesson ou Folio Gallimard

  • Bribes de bois et de cabanes

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    « La nuit dernière, j’ai dormi dans la cabane après être allé nager, dans la soirée, dans l’eau des fossés où les herbes commencent à pousser. Sous la lune presque pleine, la lumière restait si vive qu’on ne pouvait décemment pas parler d’obscurité. À quatre heures moins dix, j’ai été tiré de mon sommeil par une fauvette à tête noire qui sautillait sur le toit. Juste après, elle a lancé le plus somptueux gazouillis dont on puisse rêver, avant d’être rejointe bientôt dans le clair-obscur par d’autres oiseaux. »

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    Fauvette à tête noire 

    « J’ai aussi un wagon de chemin de fer, que j’ai fait transporter dans l’un de mes champs, il y a de cela des années. Y dormir ou y travailler, c’est comme partir en voyage. Un frêne qui pousse juste derrière caresse le toit de ses branches, et joue des airs syncopés sur le tuyau de cheminée quand souffle le vent. » 

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    « Le perce-neige, l’anémone des bois, la primevère, la digitale et l’ail des ours ont tous ce pouvoir d’imprégner les sous-bois d’une teinte par la seule force du nombre. Cependant, la fleur de la jacinthe sauvage a une beauté préraphaélite particulière, elle qui pend la tête en bas en donnant à la tige la forme d’une houlette de berger. »

    Le livre : Wildwood  A travers les forets du monde  -  Roger Deakin -  Traduit par Frédéric le Berre  -  Editions Hoëbeke 

  • Alabama 1963 - Christian Niemiec et Ludovic Manchette

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    Les USA et le monde ont échappé à un deuxième mandat de Trump, les images de hordes de blancs suprémascistes et brandissant des croix m’ont effrayées comme beaucoup d’entre vous je pense. 

    Peu après j’ai vu passer un roman qui immédiatement m’a fait de l’oeil par son sujet.
    Je l’ai lu, et il est allé rejoindre des livres sur le sujet. 

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    La couverture du livre est un symbole à elle seule, et la date de 1963 ne peut échapper à personne, je me souviens je commençais à m’intéresser à la vie du monde et ce soir là nous étions réunis pour le repas, j’aimais quand mon père mettait les informations ce qui donnait lieu à des échanges parfois musclés, le programme fut interrompu pour annoncer l’attentat de Dallas. Un vrai choc.

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    L’année est ainsi forcément restée dans ma mémoire et depuis sont venues s’ajouter des dates qui marquent le combat des noirs américains contre la ségrégation dans les écoles, les emplois, la justice, la santé, la police.

    Il y a plusieurs façons de traiter le sujet, sérieusement comme dans Little Rock, ou à la façon d’un reportage comme Doug Marlett et son Magic Time ou à la façon d’Alan Parker dans Mississipi burning.

    Et puis il y a la façon romanesque qui peut être très efficace comme dans Les rues de feu de Thomas H Cook ou dans la Couleur des sentiments et aujourd’hui ce roman Alabama 1963

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    Birmingham Albama

     « Adela Cobb était un petit bout de femme énergique de trente-quatre ans » qui  travaille comme domestique et elle vient de se faire virer par une patronne irascible parce que son « négrillon » de fils a joué avec l’enfant de la maison.

    Comme toutes les domestiques noires de l’époque elle a plusieurs emplois alors elle demande à une de ses patronnes de lui fournir une recommandation pour trouver un travail en remplacement, la lettre en question débutant par «  Je la crois volontiers menteuse, comme toutes les femmes de couleur que j’ai employées avant elle, mais plutôt moins que la moyenne » elle choisit de s’en passer.

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    Dans son quartier une battue est organisée pour retrouver une fillette disparue depuis plusieurs jours, la police restant inactive la famille va trouver Bud Larkin, un ancien policier reconverti en détective privé. 

    La fillette est retrouvée morte et violée et les meurtres vont s’enchainer dans l’Alabama de 1963 la police bien blanche ne s’active pas franchement pour élucider trois meurtres de fillettes noires.

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    Bud Larkin est une pure caricature, alcoolo fini, pestant en permanence contre les nègres, vivant dans ce qu’on peut appeler une bauge « C’était une porcherie. Et le type, soi-disant un détective… Agressif, grossier, sale. Et arrogant. Et fainéant. » 
    Celui ci doit se décider à remettre d’aplomb son cabinet s’il veut travailler un minimum. 
    Voilà comment Adela se retrouve à faire des heures de ménage dans l’antre de Bud le détective 

     

    Bon essayons d’être plus positive, Bud c’est un alcoolo bougon mais pas vraiment méchant, plein de préjugés qu’il brandit mais dont on n’arrive pas à savoir si il y croit vraiment ou s’il se soumet bêtement à l’ambiance du moment.
    Pour accéder et soutirer des informations à la communauté noire il va devoir faire un effort et demander de l’aide à ….et oui à Adela. 

     

    Et il se passe quelque chose, ces deux là vont commencer doucement à dialoguer, même si Bud est toujours persuadé qu’Adela va le voler, le gruger comme font …et bien tous les noirs non ? 
    Et si Adela est persuadée qu’il est le diable incarné.

    On ne parirait pas trois sous sur le duo détective blanc et la domestique noire analphabète.
    Et pourtant l’alchimie est là, ça marche !!!

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    Inutile d’essayer vous ne me tirerez pas les vers du nez. Rien, nada.
    Juste j’accepte de vous dire que dans ce polar il y a tout : les noirs en colère, les racistes bornés et vindicatifs, les insultes racistes 
    Mais surtout des dialogues fantastiques de justesse entre  Bud et cette futée d’Adela. 

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    La sauce prend, le respect s’installe. L’ambiance reste bien noire évidement mais l’humanité des personnages apporte au lecteur un vent de tendresse. 
    C’est un polar et tout nous est livré au compte goutte, l’enquête est longue mais ni Bud ni Adela ne baissent les bras 

    Les auteurs sont toujours un rien border line,  ne rien masquer de ce que fut cette ségrégation mais le faire en distillant des dialogues savoureux, parfois plein d’humour et si justes qui vont faire travailler ensemble ces deux mondes irréconciliables.

    Une réussite 

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    Le livre : Alabama 1963 - Christian Niemiec et Ludovic Manchette - Editions pocket