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A sauts et à gambades - Page 244

  • Lark et Termite - Jayne Anne Phillips

    Lark et Termite - Jayne Anne Phillips - Traduit de l’américain par Marc Amfreville - Editions Christian Bourgois
    Lark et termite.gifDeux périodes, cinq personnages, une guerre et des inondations mais aussi des secrets enfouis dont vous serez seuls dépositaires, voilà ce que propose ce roman.
    En 1950 en Corée le soldat caporal Leavitt est blessé et réfugié dans un tunnel, il a été touché par ses compatriotes, à côté de lui une jeune coréenne essaie de le garder en vie. Il délire, il rêve au passé. Il entend la musique du club de jazz où chantait Lola, sa femme si belle " Ses cheveux roux foncés ont comme une teinte cuivrée" Elle attend un enfant, un enfant qui doit naître en ce moment pendant que lui agonise au fond du tunnel.

    Neuf ans plus tard en Virginie dans la touffeur de l’été nous faisons connaissance avec Lark, une séduisante adolescente. Elle n’a jamais connu son père, sa mère Lola a disparu. Dans la vie de Lark son frère handicapé tient la meilleure part, elle le choie, le protège lui voue un amour total et refuse que les services sociaux le place "pour son bien" en établissement spécialisé. Elle invente le monde pour lui, lui donne  de la chaleur, cuisine pour lui des gâteaux colorés.
    Termite son frère est un enfant de neuf ans, blond et bouclé, à moitié aveugle et hydrocéphale. Il ne marche pas, ne parle pas " on dirait qu’il psalmodie" Lark communique mystérieusement avec lui, elle entre dans le monde de bruits et de sensations où "Il est enfermé à l’intérieur de lui-même comme un termite dans un mur". Il entre en contact par les objets, des bandes de plastique qu’il regarde voler, un petit flacon de porcelaine.
    C’est Nonie, leur tante, qui a élevé Lark et Termite. Nonie c’est la sécurité, la solidité,la générosité. Elle se dévoue corps et âme pour eux, elle travaille dur dans le restaurant de Charlie l’homme qui veille sur eux tous.
    Enfin le dernier personnage de cette histoire, Lola, la mère fantôme, disparue en emportant ses secrets,  elle a confié Lark et Termite à Nonie qui est devenue leur mère car comme elle le dit "ces enfants n’ont rien à voir avec Lola, sauf qu’ils sont passés par elle pour venir à moi"
    A la faveur d’une inondations les secrets bien cachés vont remonter à la surface.

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    La voix de chaque personnage est différente, chacun sa partition: la voix exaltée de Lark, la voix grave de Nonie.
    L’auteur réussi le tour de force de nous faire pénétrer dans le monde de l’enfant, sans pathos aucun elle nous fait entrer dans son monde de perception et de sensations, nous ressentons ce qu’il ressent "Lark dit le nom des fleurs, il redit les sons, mais les sons ne sont pas les fleurs. La fleur c’est la silhouette toute proche, elle ne bouge pas, il la voit bleue comme ça, longue et fine (...) Ensuite la silhouette bouge et la fleur est trop près ou la fleur est trop loin. Et la silhouette se fait couleur "
    C’est un roman tout à fait extraordinaire qui dégage une émotion intense, un roman profond et grave, un magnifique livre sur l’enfance et la puissance de la vie. Tous les personnages sont marqués par l’absence, les secrets, tous vivent grâce à la force de l’amour.
    Jayne A Phillips a magistralement construit son récit, elle nous tient en haleine avec virtuosité et sensibilité. Son récit est subtile, pudique et fort à la fois. Il traduit un optimisme et une générosité qui donne confiance dans le genre humain et procure un grand plaisir de lecture.

    Faites une place à ce livre dans votre bibliothèque

    Si vous le souhaitez, retrouvez J A Phillips dans une interview à Médiapart

    L’auteur
    jayne-anne-phillips.jpgJayne Anne Phillips est née en 1952 en Virginie Occidentale. Elle vit à Boston. Elle a publié son premier recueil de nouvelles, "Black Tickets", en 1979 à l'âge de 26 ans. Il fut récompensé par le Prix Sue Kaufman. Nadine Gordimer l'a qualifiée, à cette occasion, du meilleur auteur de nouvelles depuis Eudora Welty. Depuis, "Black Tickets" est devenu un classique du genre. En 1984, elle publie son premier roman, Machine Dreams, salué par le "New York Times" comme le meilleur livre de l'année. "Shelter", son second roman, publié en 1994, fut sélectionné parmi les meilleurs livres de l'année par "Publisher Weekly". Jayne Anne Phillips a enseigné à Harvard, Williams College ainsi qu'à Boston University ( source l'éditeur)

  • Les Saisons de la solitude - Joseph Boyden

    Les Saisons de la solitude  - Joseph Boyden - Traduit de l’anglais par Michel Lederer - Editions Albin Michel

    chemins de solitude.gifJoseph Boyden écrivain canadien avait raconté l’histoire de Xavier Bird dans le magnifique  Chemin des âmes roman qui se situait pendant la guerre de 1914, dans son dernier roman nous retrouvons la famille Bird et c’est Will qui en est le héros, Will fils de Xavier.
    Will vit près de la Baie James, à Moonsonee réserve d’indiens Cree, nous sommes dans le grand Nord, si vous voulez y aller prenez le Polar Bear Express le seul train qui fasse le voyage jusqu’au "trou du cul de l’Arctique" comme le nomme Boyden.
    Will Bird est un ancien pilote de brousse, porté sur l’alcool,  il est aujourd’hui plongé dans le coma à la suite d’une agression, de son monde d’ombres et de fantômes il voit défiler sa vie. Le drame de sa séparation avec sa famille, la mort de sa mère qui refusa d’apprendre la langue des blancs, son père héros de la Première guerre qui va le trahir en l’envoyant à l’école. Ses souvenirs affleurent, ceux du Grand Nord, de sa vie de trappeur mais aussi sa propre dérive, son besoin de vengeance qui l’a conduit dans ce lit d’hôpital et son besoin de rédemption.

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    Indiens Cree

    A côté de lui, Annie sa nièce, elle ne croit pas au pouvoir des mots mais elle a une dette envers cet oncle qui l’a élevé ainsi que sa soeur. Petit à petit son récit se fait plus libre, plus sincère, elle confie à Will son amour/haine pour sa soeur Susan belle et magnifique, séduite par la vie clinquante de mannequin et aujourd’hui disparue.

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    Paysages de la Baie James

    Les deux récits vont se croiser, se répondre, dévoiler les sentiments de chacun, les rapprocher par delà la conscience.
    Le Grand Nord canadien est splendidement évoqué. En filigrane de ce roman Joseph Boyden met l’accent sur la destruction lente du peuple Cree par la maladie, l’alcool, la violence, la drogue. Les indiens tiraillés entre la modernité et la vie traditionnelle.

    Si vous n'avez pas lu "Le chemin des âmes" un billet chez Lettres Exprès et chez Art et Littérature précipitez vous et retrouvez ensuite ces Saisons de la solitude.

    Poursuivre votre lecture : Un article sur les enfants Cree enlevés à leur famille sous prétexte "d'éducation"


    L’auteur

    Joseph Boyden écrivain canadien vit en Ontario et enseigne la littérature à la Nouvelle-Orléans, il a reçu le Giller Prize pour ce roman

  • L'ombre au tableau - Hélène Bonafous-Murat

    L’Ombre au tableau - Hélène Bonafous-Murat - Editions LePassage
    ombreautableau.gifUne histoire de fratrie et de fraternité, l’unei se déroule aujourd’hui entre Gérard Rataud et son frère Gilbert, l’autre au dix-septième siècle dans la famille Le Nain, les peintres de la paysannerie.

    Gérard et Gilbert tout d’abord, ces deux là c’est l’huile et l’eau, ils ne se sont plus revus depuis des années, Gilbert accuse Gérard d’être responsable de la mort de leur mère et le considère comme un raté. Gérard handicapé par une obésité très importante vivote d’allocations, mange pour passer le temps et pour oublier qu’il a un frère brillant, professeur d’histoire de l’art et Don Juan à ses heures, mettant dans son lit les étudiantes qui peuplent son amphithéâtre.
    Gérard le solitaire va se prendre d’amitié pour un gamin un peu voleur et en quête de son père, contre toute attente cette rencontre va lui insuffler courage et détermination " Soudain son coeur malade battit à vive allure, il lui vint des suées d’angoisse en même temps qu’il lui poussait des ailes "

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    La paysannerie - Le Nain - Musée du Louvre

    De nos jours faire copain copain avec un enfant fait immédiatement crier à la pédophilie et le naïf Gérard va droit vers les ennuis.
    Gilbert un peu las des conquêtes faciles a un jardin secret, il cherche depuis des mois à en savoir plus sur trois peintres, trois frères énigmatiques : Antoine, Mathieu et Louis Le Nain.
    La famille Le Nain est originaire de Laon, trois des cinq frères font carrière à Paris, l’ainé gère les biens familiaux à Laon. Ils sont curieux ces trois frères, les tableaux qui sortent de leur atelier sont signés  Le Nain sans mention de prénom, trois talents réunis en un seul au point que  " nul n’a pu attribuer un tableau entier à l'un ou l’autre ". Ce qui intrigue Gilbert Rataud c’est que il manque un cinquième frère à l’appel, Isaac, il apparaît sur les tableaux mais rien de plus, pas d’archives, pas de traces. Gilbert Rataud se fixe un but " Il m’appartient de retrouver Isaac ; de mettre mes pas dans les siens, de suivre sa route : de le ramener à la maison, vivant, parmi les siens."

     

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    Le Repas du paysan - Le Nain - Musée du Louvre

    Hélène Bonafous-Murat nous emmène avec elle et l’on suit avec un demi-sourire la cavale de Gérard jusqu’en Bretagne. Mais elle fait plus et nous offre une entrée au Louvre très privée et nous fait pénétrer dans l’intimité des tableaux des frères Le Nain.
    Les pages autour de la peinture sont excellentes, l’auteur dit toute sa gratitude à Jacques Thuillier grand spécialiste de cette époque.

    L'histoire des deux frères se suit sans aucun déplaisir mais si comme moi vous aimez la peinture ce livre sera pour vous un excellent compagnon dans votre découverte des frères Le Nain

    L'auteur
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    Normalienne, Hélène Bonafous-Murat est expert en estampes, au cœur du marché de l’art parisien. Pour Morsures, son premier roman, elle a obtenu le Prix Alain-Fournier 2006, le Prix du Premier Roman du Rotary Club international 2006, le Prix du Premier Roman du Salon du Livre de Sablet 2006, le Prix des bibliothèques du Vaucluse 2006 (source l'éditeur)

  • Malgré les ruines et la mort - Sophia de Mello Breyner

    Malgré les ruines et la mort - Sophia de Mello Breyner - Traduit du portugais par Joaquim Vital - Editions de la Différence
    malgré les ruines et la mort.gifVoilà une anthologie magnifique de la poésie de Sophia de Mello Breyner. Son nom est peu connu en France où pourtant elle a obtenu le prestigieux prix "Max Jacob"
    L’antiquité parcours son oeuvre, son amour pour le Portugal, pour la Grèce dont elle chante la lumière et les îles. Elle dit avoir une relation privilégiée à "la mer, à la vague, à la roche, au vent, au soleil, à la lumière, au sable, à la terre, aux arbres "
    C’est une oeuvre pleine de lumière et de chaleur, d’un poète qui se met sous la protection d’Homère et de la Bible " Le plus beau poème est dans la Bible, c'est le Magnificat, parce que c'est un poème d'exultation et d'humilité et puis il marque l'alliance de l'homme avec l'Eternel"
    Certains des poèmes évoquent l’exil, le temps qui passe et la mort, le poète Pessoa " Ton chant si juste qui dédaigne les ombres" mais Sophie de Mello souhaite aussi une poésie heureuse " Je demande à la poésie aussi de la joie, elle aime les fleurs, la nuit, le rêve."


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    Poème d’amour d’Antoine et de Cléopâtre
    Par tes mains je mesurai le monde
    Et sur la balance pure de tes épaules
    Je pesai l’or du soleil et la pâleur de la lune

     

     

     

    Alors surgirent les îles lumineuses
    d’un bleu si pur et si violent
    Qu’il dépasse l’éclat du firmament
    Et en nous s’effacèrent la mémoire et le temps

     

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    Lusitanie
    Ceux qui tout droit avancent vers la mer
    Et - tel un couteau - aiguisé - en elle plongent
    La proue très noire de leurs bateaux
    Vivent de peu de pain et de clair de lune

     

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    Tableau de Mario Eloy ( Du bleu dans mes nuages)


    L’auteur
    SophiadeMelloBreynerpoetisaPortuguesa.jpgSophia de Mello Breyner est née en 1919 à Porto, dans une famille aristocratique.
    Elle a reçu le prestigieux prix Camões en 1999. Ses livres ont été traduits dans de nombreuses langues. Elle même avait traduit de nombreux auteurs en portugais, notamment Shakespeare, Dante et Paul Claudel.
    En France elle a reçu le prix Max Jacob de la poésie, prix rarement décerné à un poète de langue étrangère
    Engagée politiquement Sophia de Mello Breyner fut de tous les combats qui ont porté la démocratie au Portugal

    Lali est une passionnée de ce poète, vous trouverez chez elle les Vers de Sophia

    Un billet sur l'auteur chez Armando

  • Là haut tout est calme - Gerbrand Bakker

    Là haut tout est calme - Gerbrand Bakker - Traduit du néerlandais par Bertrand Abraham - Editions Gallimard

    lahaut.gifNous sommes dans le Waterland, un plat pays de tourbières au nord de la Hollande. Helmer van Wonderen est un agriculteur de 55 ans, pas encore l’âge de la retraite mais atteint par une grande lassitude, il travaille sur son exploitation depuis ses vingt ans, trente-cinq ans sans vacances, sans sorties, sans amour.
    Les seules visites qu’il reçoit sont celles du ramasseur de lait, du marchand de bestiaux.

    La vie s’est arrêtée pour lui un jour de 1967 à la mort de son frère jumeau Henk. Helmer a abandonné ses études de littérature et a pris la place de son frère, depuis il travaille  sans relâche " la tête sous les vaches". Ce jumeau l’accompagne toujours, il n’a jamais oublié le temps béni de l'enfance « Nous étions l'un à l'autre, nous étions deux garçons et un seul corps. »
    Il a vécu une vie par procuration, il a vécu la vie de quelqu’un d’autre, il s’est résigné, il a rangé ses livres et plus jamais n’a soulevé le couvercle du passé.

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    Waterland, Holland  © Peter Bongers

    Un matin, sans raison, sans signes prémonitoires, Helmer va décider de changer, changer son père grabataire d’étage en l’installant "là haut" changer la couleur des murs, changer ses meubles. Une lettre reçue de l’ancienne fiancée de Henk vient réveiller les sentiments enfouis, la venue sur l’exploitation d’un autre Henk va faire resurgir le passé, les souvenirs mis sous le boisseau.Helmer va tenter de reprendre la direction de sa vie.

    J'ai beaucoup aimé cee roman qui nous fait vivre sous la protection des peintres hollandais, les canaux, le patinage sur les lacs gelés, les pâturages, les nuages à l’infini, la lumière qui baigne tout mais le calme du paysage ne peut masquer la haine longtemps retenue, le refoulement, la solitude écrasante. Helmer va tenter de casser son isolement, de combler les manques et les désirs inassouvis. A travers lui Gerbrand Bakker nous dit qu’il n’est jamais trop tard pour changer, pour aimer, pour vivre tout simplement.
    Dans vos lectures de l'automne faites une place à ce livre.

    L’auteur
    gerbrandbakker.jpgGerbrand Bakker est né en 1962. Après des études de lettres à Amsterdam, il a exercé différents métiers.
    Là-haut, tout est calme, son premier roman, a été le phénomène éditorial de l’année 2006 aux Pays-Bas.

    Foto Klaas Koppe Photo Klaas Koppe

  • Terres de promesse - Joseph Pearce

    Terres de promesse - Joseph Pearce - Traduit du néerlandais par Guy Rooryck - Editions Actes Sud
    terresdepromesse.gifL'élimination des juifs d'Europe reste l’événement le plus important et le plus tragique du XX ème siècle.
    Alors que la communauté juive influençait la vie sociale, économique et culturelle de l’Europe et tout particulièrement de l’Europe centrale, leur disparition, outre qu’elle a appauvri à jamais la vie des idées, la vie scientifique, a provoquée une nouvelle diaspora qui pèse encore aujourd’hui sur les survivants et leurs familles.

    Jusqu’à quatorze ans Joseph Pearce ignora que son père Vernon Pearce, s’appelait en réalité Werner Peritz, était juif allemand et né à Breslau (l’actuelle Worclaw).
    Son père mis à l’abri en Angleterre par sa famille en 1938, comme beaucoup d’autres enfants, avait pris la nationalité anglaise, il avait épousé une jeune femme d’origine Flamande et s’était convertit au catholicisme.
    Joseph Pearce devenu journaliste va un jour partir à la recherche de sa famille dispersée.
    Ses grand-parents, oncles, tantes, cousins vivent ou ont vécu aux quatre coins du monde, sa quête va le mener de Bolivie en Israël, d’Australie en Angleterre et enfin aux Etats-Unis. Sa grand-mère paternelle Else Durra s’est suicidé en 1951 et Joseph Pearce veut comprendre pourquoi.

    Il se rend avec son père en Pologne, Worclaw étant l’ancienne ville allemande de Breslau d’où est originaire pratiquement toute sa famille. Breslau qui abritait une communauté juive importante avant guerre, où les familles Peritz et Durra se sentaient parfaitement assimilées, Félix Peritz le grand-père s’était vu décoré de la Croix de guerre, les juifs allemands ne connaissaient pas les pogroms que subissaient juifs polonais ou russes.

     

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    Breslau en 1929

    La promulgation des lois anti-juives, la Nuit de Cristal en 1938 pendant laquelle les nazis ont détruit livres, magasins et synagogues, ont provoqué l’éclatement forcé, le déracinement et l’éparpillement d’une partie de la famille pour se soustraire à la barbarie nazie. D’autres n’ont pu quitter l’Allemagne.
    Il rencontre un à un ses oncles, ses cousins qui peu à peu éclairent l’histoire de la famille entière. Les témoignages des survivants ou descendants, les lettres échangées dont il prend connaissance, les photos retrouvées chez chacun, sont autant d’éclairages poignants qui permettent de comprendre la profonde culpabilité des survivants, la douleur des exilés, et font de ce document un livre universel.

     

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    Yad VaShem Holocaust Museum: Hall of Names, Photo by David Shankbone ©


    Publié une première fois en 1989 ce livre vient d’être réédité et va trouver place dans ma bibliothèque à côté des Emigrants de W G Sebald et des Disparus de D Mendelsohn

    L’auteur
    Né aux environs de Bruxelles en 1951, Joseph Pearce est critique littéraire et chroniqueur pour les deux grands quotidiens flamands De Morgen et De Standaard. Il est l’auteur de plusieurs romans dont Graines de pavot (Actes Sud, 2007)