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Penser - Page 14

  • L'âne et l'abeille - Gilles Lapouge

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    « Jésus décida de récompenser l'âne de Bethléem. il donna à tous les descendants de cet âne le pouvoir de rire.»

     

    Voilà un homme qui aime les chauve-souris et les colibris mais qui fait carrément une fixation sur les ânes et les abeilles. 

    Son choix est poétique, c’est la faute non pas à Voltaire mais à Francis Jammes et au divin Platon.

    Tombé dans le poème de Francis Jammes quand il était jeune, mais si vous savez...

     

    J’aime l’âne si doux
    marchant le long des houx.
     
    Il prend garde aux abeilles
    et bouge ses oreilles 

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    Celui là se nomme Séraphin

    Voilà notre homme qui s’embarque dans un livre où il est question du mariage improbable de ces deux animaux.Gilles Lapouge est amoureux à la fois de l’âne « qui bouge ses oreilles » et de l’abeille industrieuse.

    L’âne têtu (et ce n’est pas un mythe) et humble comme celui de la crèche à qui il manque une vertèbre ce qui le rend corvéable à merci, ne dit-on pas âne bâté ?

    L’âne marche, musarde, flâne, « L’âne est tenté par l'anarchie. » alors que l’abeille chacun sait qu’elle est une travailleuse hors pair, acceptant de se dévouer corps et âme pour sa reine et qui nous donne son miel. Gilles Lapouge nous dit

    « Ses colonies et ses ruches préfigurent les sociétés glaciales, techniciennes, sans ferveur ni déchirements, barbares en somme, modernes en somme »

    L’abeille elle philosophiquement n’est pas pour l’anarchie  « L’abeille est utopiste, à la manière de Platon et de Thomas Moore. » et elles sont résolument pour une société loin de tout individualisme.

     

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    « Les abeilles, en s'associant les unes avec les autres, sacrifient leur indépendance, leur insouciance, leur goût du plaisir et leur passion de l'inutile. »

     

    Ânes et abeilles, ils les passe tous en revue, de Modestine accompagnant Stevenson, aux pauvres ânes des tranchées de Verdun (ils y étaient !) en passant bien évidemment par La Fontaine incontournable quand il s’agit d’animaux. Mais il y a aussi : la Bible, la mythologie, Homère, Aristote ou l’inévitable Marcel P.

    Pour les abeilles c’est itou, des blasons à l’étude des ruches, aux savants qui se sont interroger sur la fabrication du miel et sur le sexe non pas des anges mais des bourdons, là Lapouge est ferme : l’abeille n’a pas de vie sexuelle qu’on se le dise ! si ce n’est avec des fleurs....alors que l’âne lui est un des seuls animaux à s’accoupler hors de son espèces ! oh voilà bien un « exhibitionniste » osé ! 

     

    C’est une lecture délicieuse, douce comme le miel mais qui requière la ténacité de l’âne car Gilles Lapouge n’est pas en reste d’érudition et remonte allègrement les siècles pour nous enchanter. Je vous avertis que quand Lapouge vous tient il ne vous lâche plus et que l’on file doux 

    Un livre qui en en même temps fable philosophique, essai scientifique mais surtout une fantasia poétique et amoureuse.

     

    Le livre : l’âne et l’abeille - Gilles Lapouge - Editions Albin Michel 

     

  • Ma vie dans les Appalaches - Thomas Rain Crowe

    Pour amateurs de nature writing

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                                      ©Chatree Maknual

     

    Si vous avez lu et aimé Walden, si vous avez lu et aimé Solitudes australes, si vous êtes fan du journal de Rick Bass alors le livre de Thomas Rain Crowe est fait pour vous.

     

    1980 Thomas Rain Crowe prend la décision de vivre loin des villes, au coeur des Appalaches de son enfance en Caroline du Nord

     

    Seconde décision : vivre en autarcie, être capable de cultiver, pêcher, chasser ce dont il a besoin pour vivre.

    Première étape : construire une cabane rudimentaire « en bordure du champ de Zoro » son ami,  pas d’eau courante, pas d’électricité mais un pays où « le cerf et la colombe vivent leur vie au même rythme »

    Sa décision le classe immédiatement dans la case « émule de Thoreau » , il apprend à couper et à stocker son bois, planter ses légumes, faire son pain, élever des abeilles et aussi, car il faut bien vivre joyeusement, fabriquer sa bière. 

     

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                     Les appalaches en Caroline du nord

     

    Les objets quotidiens prennent une énorme place, la faux, la scie deviennent des compagnes dont il faut prendre soin, créer et soigner un « potager de montagne » est un art difficile qui demande réflexion, la pêche vous incite à « penser comme le poisson que l’on pêche » bref on est pas loin du paradis.

    Echapper à la société de consommation oui mais sans couper les ponts avec la civilisation et les amis. Lorsque la solitude se fait pesante 

     

     

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    Ce retour aux sources se lit avec bonheur, les mots coulent, la poésie est présente mais aussi le réalisme lié à une vie parfois dure. 

    Dans un chapitre qui m’a beaucoup intéressé il parle des « nouveaux naturalistes » des écrivains, des scientifiques qui ont oeuvré pour la protection environnementale. L’un deux a attiré mon attention et je vous en parlerai prochainement. 

    Mes deux chapitres préférés Sous la neige et Une marche en forêt.

    Pour vous convaincre :

    « Presque trente centimètres de neige sont tombés pendant la nuit. Une fois que le feu a repris et réchauffé la maison, j’entrouvre les fenêtres et je peux ainsi entendre, en stéréo, les bruits des oiseaux en train de manger dans la neige - un choeur animé de pépiements, de trilles et de cris perçants. Une symphonie, en fait, au vu de leur état d’anxiété, plus proche d’un combat que d’un cocktail mondain. Quand les montagnes sont couvertes de neige et de glace, les oiseaux doivent toujours manger, par jour, l’équivalent de leur poids en nourriture, mais comme leurs aliments habituels ont disparu, se nourrir prend un tour bien plus sérieux. »

     

     

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    Chaque chapitre nous fournit une citation de ses auteurs préférés : Snyder, Emerson, Thoreau bien sûr et Whitman et chaque chapitre se termine par un poème, certains m’ont infiniment plu.

     

    En un temps secret une fleur

    de velours lisse peut devenir côtelée

    Pleurer ou s’accrocher

    à la lumière pour s’assécher

    Etre du nectar brillant sur la peau

    Un ciel où pêcher le miel

    Dans un breuvage d’étoiles

     

    L’auteur est un ami d’Allen Ginsberg et de Gary Snyder et des poètes de la Beat Génération. Publié aux Etats-Unis en 2005 c’est une excellent idée des éditions Phébus de nous offrir cette traduction.

    Aujourd’hui Thomas Rain Crowe a quitté sa cabane des Appalaches, il continue à travailler pour des revues écologiques, le poète c’est fait traducteur.

     

    L'avis de Pierre Assouline

     

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    Le livre :  Ma vie dans les Appalaches - Thomas Rain Crowe - Traduit par Mathias de Breyne - Editions Phébus 

     

     

  • Un été avec Montaigne - Antoine Compagnon

     

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    Dernière lecture philosophique pour accompagner votre été. 

    Un livre au petit format et au nombre de pages très très raisonnable.

    L’été dernier j’ai enregistré sur France Inter Antoine Compagnon professeur au Collège de France et blogueur au Huffington Post, il avait accepté une sorte de pari : donner envie de lire Montaigne. Les passages des Essais étaient lus par Daniel Mesguich.

    j’ai écouté à plusieurs reprises ces balades estivales et voilà qu’ Antoine Compagnon nous les livre en format papier.

     

     

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    Ce sont quarante chapitres très courts qui s’insinuent dans la vie du philosophe, dans sa librairie, qui nous le montre à cheval ou en proie à des coliques éprouvantes.

    Quarante petites leçons mises à portée de tout lecteur pour qu’il découvre Montaigne et ses passions, sa vie et ses cogitations, les principaux thèmes de ses écrits: Tolérance, amitié, lecture, l’instruction. Vous y retrouverez le Montaigne voyageur et l’homme politique ami du futur Henri IV. 

    Le format du livre impose des idées brièvement exposées sans jamais perdre en clarté. Le tout rassemblé dans un petit livre jaune d’or qui évoque l’été et le farniente. 

     

    La volonté d’Antoine Compagnon était de rendre les Essais « le seul livre au monde de son espèce » accessibles à tous : pari réussi 

     

    Pour info : si vous achetez le livre un flash code vous permettra d’accéder aux textes audio, mais je peux aussi si vous le souhaitez vous les envoyer. 

     

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    Le livre : Un été avec Montaigne - Antoine Compagnon - Editions des Equateurs

     

     

     

  • Le miel et l'absinthe - André Comte-Sponville

    La lecture de Quattrocento m’a emporté du côté de Montaigne et de Lucrèce alors j’ai poursuivi sur cette route là.

    Ma lecture de Lucrèce remontant à pas mal d’années j’ai pris un compagnon de route qui était dans ma bibliothèque et je l’ai rouvert pour vous.

     

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    Fresques de Pompéi

    La première fois j’ai luDe rerum naturad’une traite et certainement trop vite dans une période où j’engloutissais la philosophie sans reprendre mon souffle.

    Ce petit traité d’André Comte-Sponville est de ceux qu’on lit avec intérêt, auquel on revient forcément. Un livre de fidélité, celle d’A Comte-Sponville pour Epicure et le divin Lucrèce, son intérêt pour la sagesse tragique et son amour de la poésie. 

     

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               «  C’était l’heure des jeux, des causeries et des rires » 

     

    De rerum natura est un texte qui ne se livre pas forcément à la première lecture mais qui est de ceux auquel on revient ensuite avec délectation.

    C’est bon d’avoir un compagnon qui vous aide à avancer dans le texte, qui le dépoussière et le débroussaille en restituant toute l’ampleur du propos, gommant les difficultés, les passages obscurs.

    Lucrèce livre sa pensée en six chants qu’il place sous la tutelle bienveillante d’Epicure son maître. 

     

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                                  Epicure par Raphaël

     

    « Il est beau que la lumineuse sagesse d’Epicure ait trouvé, pour parvenir jusqu’à nous, ce chant profond et grave. »

     

    Le De rerum natura c’est le matérialisme mis en vers, les atomes devenus source de poésie, l’âme et le corps ne faisant qu’un. C’est un traité poétique qui envisage aussi bien la physique que la médecine, les planètes et la terre, la naissance, le plaisir et la mort. Véritable thérapie de l’âme qui balaie les superstitions, la magie et le surnaturel. 

    Ecoutez le poète : « Et le ciel apaisé resplendit de lumière » c’est cet apaisement que voulut transmettre Lucrèce.

    Certes la potion est parfois un peu difficile à boire mais le poème « a de la vigueur, du souffle, de la puissance » et c’est dit André Comte-Sponvile un mélange entre « le doux miel poétique et l’amère absinthe du vrai » 

     

    Je dois à André Comte-Sponville et à ses livres mon intérêt pour la philosophie, ne l’ayant jamais étudiée, j’ai entrepris de lire les philosophes très tardivement, peut être est-ce ainsi que chacun devrait les lire. On ne lit plus alors pour se cultiver, ni pour obtenir un diplôme, on ne lit plus que pour vivre comme le dirait Flaubert.

    Dans cet essai aucun effets de manche, aucun vocabulaire abscons, pas besoin de dico à côté de soi, c’est un chant d’amour et d’admiration pour Lucrèce un homme qui fut un angoissé, un déprimé et dont pourtant la vision du monde lui permis d’écrire une oeuvre qui a résisté au temps. 

    André Comte-Sponville sait s’effacer derrière son sujet tout en nous en livrant sa « substantifique moelle ».

    Un livre qui pousse à la lecture lente, attentive, crayon en main, une belle promenade antique.

     

     

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    Le livre : Le miel et l’absinthe - André Comte-Sponville - Editions Hermann 

     

     

  • Comment vivre ? Une vie de Montaigne

    Pourquoi ne pas tenter l'aventure ?

     

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    Vous êtes déjà un lecteur assidu des Essais ? ce livre va vous enchanter par la richesse des points de vue développés.

    Vous êtes un nouveau lecteur de Montaigne ? c’est une entrée en matière splendide, familière, éclairante. 

    J’ai acheté ce livre parce que je suis toujours à l’affut de livres sur Montaigne et aussi parce que l’auteure dans sa prestation à la Grande Librairie m’a paru simple et joyeuse.

     

    Ma bibliothèque Montainienne est déjà bien fournie et pourtant ce livre m’a vraiment enchanté. 

    Ce que j’ai aimé ? 

    Tout d’abord le ton : gai, jovial, enlevé et savoureux. Il y a un joli clin d’oeil à Montaigne et ses Essais , à l’homme qui aimait tant la conversation, car c’est à une conversation entre amis que nous convie Sarah Bakewell.

     

     

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    L’auteur a fait le choix de chapitres qui questionnent le texte des Essais.

    Y a t-il une bonne façon de vivre ?  Sarah Bakewell balaie ainsi tous les thèmes chers à Montaigne et pour chacun propose une tentative de réponse, une solution, un truc, un conseil qu’elle va chercher chez le philosophe qui lui, préfère parfois nous livrer son point de vue par petits bouts, bien caché au milieu d’anecdotes, de digressions ou de citations latines.

     

    Comment vivre ? 

    - Lire beaucoup, oublier l’essentiel de ce qu’on a lu (ohhhhh)

    - Utiliser de petites ruses

    - Tout remettre en question

    - S’arracher au sommeil de l’habitude

    - Faire du bon boulot sans trop ( je l’aime beaucoup ce chapitre là) 

    Et beaucoup d’autres comme : Garder son humanité, un thème qui revient souvent sous la plume de Montaigne lui si résolu contre la torture, les procès en sorcellerie, l’intolérance, les conflits armés. 

     

     

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    Une façon de revisiter les essais tout à fait réussie, pas une fausse note, pas un moment d’ennui. L’auteure nous invite avec espièglerie à retrouver Montaigne dans ses successeurs qui furent parfois des frères ennemis : Pascal ou Rousseau qui le pillèrent tout en le critiquant, s’en inspirèrent tout en le moquant. 

    Pas possible de sortir du livre avant d’avoir croiser Shakespeare ou John Florio, Nietzsche, Virginia Wolf ou Stefan Zweig, admirateurs inconditionnels.

     

     

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    un article de la société des amis sur le livre de Sarah Bakewell

    Ce livre doit se lire avec à côté de soi une version des Essais comme celle d’Arléa qui permet une approche simple de la langue et une traduction immédiate des citations sans avoir recours à des notes.

    Ce livre sera votre allié, votre aide, votre lampe de secours quand Montaigne se fera un peu obscur, quand vous errerez un peu dans  son maquis, quand vous perdrez le fil de sa conversation.

    Le père de Montaigne souhaitait que son fils apprenne avec « douceur et liberté sans rigueur et contrainte »  c’est exactement ce que Sarah Bakewell nous propose. La traduction est parfaite !!

     

    On sent dans ce livre toute la richesse des Essais, ce livre « à hauteur d’homme » et toute la passion de Mme Bakewell qui dit à la manière de Montaigne « Quand j’aime, j’aime »  

     

     

                    Une interview de l'auteure

     

     

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    Le livre :   Comment vivre? Une vie de Montaigne en une question et vingt tentatives de réponse  - Sarah Bakewell - Traduit par Pierre-Emmanuel Dauzat - Editions Albin Michel

  • Les nuits mouvementées de l'escargot sauvage - Elisabeth Tova Bailey

    Compagnons de captivité

     

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    Un jeune femme clouée au lit par un virus agressif et inconnu, seule la position allongée lui convient, pas question de mettre un pied par terre, pas question de rester assise.

    Fini les balades avec le chien, fini de voir changer la forêt au gré des saisons, seuls restent le rêve, l’imagination, les souvenirs et les visites des amis. 

    « J’avais toutes les peines du monde à vivre le moindre instant, et le moindre instant était pour moi une heure interminable »

     

    Elisabeth Tova Bailey aurait pu intituler son livre : à l’ami qui m’a sauvé la vie, cette amie qui un jour cueille pour elle une pousse de violette et y ajoute un petit escargot qui aussitôt part en exploration.

    « A mon réveil le lendemain matin, l’escargot était de retour dans le pot, blotti dans sa coquille, endormi sous une feuille de violette »

     

    Cet escargot, confiné dans sa coquille comme elle dans son lit, va devenir son horizon, son point fixe, sa passion secrète. Elle va remarquer les trous qu’il fait dans le papier pour se nourrir, les petites traces brillantes qu’il laisse 

    « Sa curiosité et sa grâce m’entraînaient insensiblement, dans un monde paisible et solitaire »

     

    Après l’avoir nourri de fleurs de violette fanées et de champignon la vie de l’escargot va s’organiser dans un terrarium où il trouve l’humidité et les végétaux qui lui conviennent. Il lui tient compagnie silencieusement, enfin presque, parce que le bruit des dents de l’escargot croquant la nourriture c’est proprement sauvage.

    C’est  microcosmos  chez les gastéropodes.

     

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                           Le terrarium d'Elisabeth T Bailey

     

    Empruntant comme elle le peut de la documentation elle va finir par tout savoir sur ces bestioles qui vont exercer sur elle une étrange séduction. 

    Un peu d’anthropomorphisme ne nuit pas et l’auteur s’amuse de comparaisons entre sa vie étiolée et celle du petit-gris sous estimé. Saviez-vous que l’escargot possède un pouvoir extraordinaire pour réparer sa coquille, trous et déchirures colmatées il reprend sa vie une sorte de résilience à hauteur de gastéropode.

    Mais attention si vous voulez l'imiter; sachez que d’un seul escargot peuvent naître au bout d’un certain temps des couvées importantes

    « je devais admettre que c’était moi qui était un peu dépassée » l’expérience se termine avec 118 petites coquilles !

    L’aventure va se terminer :

    « J’arrivais désormais à parcourir de temps à autre la courte distance jusqu’à l’orée du bois. Un soir après qu’une légère pluie s’était changée en bruine, je suis allée placer mon jeune escargot dans un endroit abrité par de grands arbres feuillus »

    Un récit lumineux, fait de simplicité, de détachement et d’amour de la vie, entremêlant les apports scientifiques très sérieux et la poésie à hauteur d’herbes. 

    Une réussite. 

     

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     Le livre  : Les nuits mouvementées de l’escargot sauvage - Elisabeth Tova Bailey - Editions Autrement