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A sauts et à gambades - Page 259

  • La main droite du diable - Ken Bruen

    Connaissez vous Jack Taylor ? Le privé irlandais le plus désespéré qui soit, son alcoolisme suicidaire l’a conduit en enfer, enfermé en hôpital psychiatrique depuis des semaines, anéanti par la mort accidentelle d’une enfant dont ses amis lui avaient confié la garde.

    A sa sortie de l’hôpital il n’a plus « qu’un pantalon, une chemise et un rosaire » la trousse de survie Irlandaise selon lui et puis sortir c’est bien mais cela n'apporte aucune solution aux problèmes de Jack Taylor.

    Tous ses amis sont morts ou lui ont tourné le dos, il n’a plus de toit, plus d’argent, il envisage de passer l’annonce suivante « ivrogne, petite cinquantaine, récemment libéré de l’asile psychiatrique, cherche emploi bien rémunéré ».
    Le ton est donné.

    Les nuits sans sommeil, l’envie de boire et les accès de violence sont toujours son quotidien. Pourtant de petites lueurs apparaissent dans son univers sombre et désespéré : un nouvel associé, improbable mais persévérant, une solution inattendue à son problème de logement, l’aide d’une ancienne collègue de la police de Galway qui a elle même quelques difficultés dans l’existence.

    C’est un fait divers qui va lui donner la possibilité de remettre en selle.

    Un prêtre a été assassiné, la victime, le Père Joyce, a été rattrapée par un passé de pédophile notoire, trouvé décapité dans son confessionnal. Voilà qui indispose l’Eglise et la police. Les soupçons se portent sur ses anciennes victimes mais toutes ne sont peut être pas identifiées.

    Plus proche de l’assassin que de la victime, Jack Taylor va pourtant s’acharner à découvrir la vérité même si pour cela il doit se frotter à son ennemi intime, le Père Malachy.

    La langue de Ken Bruen est dure, coupante, les dialogues sont survoltés, son héros est attachant et s’inscrit dans la lignée des Matt Scudder et Harry Bosch, le catholicisme en prime..

    C’est la cinquième enquête de Jack Taylor et pour moi la meilleure. Le rythme du récit est haletant, l’humour toujours présent malgré la dureté du sujet, et puis j’aime que l’histoire soit ponctuée de références musicales, philosophiques (Pascal, Merton) poétiques.

    Grâce à Ken Bruen j’ai découvert Johnny Duhan et pour cela j’ai une dette que je paie ici.

    La Main Droite du Diable - Ken Bruen - Série Noire Gallimard

    Les quatre autres titres de la série
    Delirium Tremens Toxic Blues Le martyre des magdalènes et Le Dramaturge
    delirium.giftoxic blueS.gif

    martyr des magdelenes.gif le dramaturge.gif

  • A voix haute

    Si vous tapez « lire à voix haute » sur un moteur de recherche, vous vous retrouvez illco presto sur des sites « éducation nationale » vous expliquant comment aider les enfants à lire, les trucs et astuces de l’instit.

    Si vous avez des enfants bien évidemment le sacro saint « lis moi une histoire » doit vous être familier mais vous , aimez vous « entendre » une histoire au lieu de la lire ?
    Vous êtes vous demandé si les livres audio qui fleurissent dans toutes les grandes librairies et parfois les petites, ces livres audio sont ils faits pour vous ?
    Je suis arrivée aux livres audio par la philosophie....chacun son parcours ! Michel Onfray éditant le contenu de ses conférences à l’Université de Caen en CD chez Fremeaux, j’ai acquis mes premiers CD audio. Après je ne sais plus bien dans quel ordre se sont faites les choses mais rapidement je suis devenu accro.

    Le plaisir éprouvé est très intense, il y a une redécouverte du texte, les passages qui vous séduisent ne sont pas toujours identiques aux meilleurs moments de la lecture, si le livre est long la voix du lecteur devient votre compagne, vous avez du plaisir à la retrouver lorsque vous reprenez votre écoute (j’allais dire votre lecture...)

    Je suis en train de convertir pas mal de monde autour de moi, j’ai offert des livres audio à des amis qui font souvent de la route, à des personnes passant du temps dans les transports en communs et que la lecture debout ne tente pas, des abonnés de la SNCF....

    Après mon expérience philosophique, je suis passée aux romans, les premiers romans que j’ai choisi étaient des bouquins que j’avais lu il y a très longtemps, dont je gardais un excellent souvenir mais dont j’avais oublié bien des détails. Le grand Meaulnes, Vipère au poing et Boule de suif. Depuis j’ai accumulé quelques CD et le plaisir ne se dément pas.

    Je vous ferai part de temps à temps de mes lectures audio

    boule de suif.jpgVipère au poing.jpgle grand meaulnes.jpg

  • Classe à part -Joanna Harris

    classe à part.gifLes plaisirs de lecture sont parfois là où on ne les attend pas. Hier contrainte à une attente très longue et particulièrement peu rigolote (genre dentiste vous voyez) je me suis aperçue horreur que j’étais partie sans livre sous le bras, petit détour et me voilà avec un poche qui m’a inspiré, c’est le même auteur que « Chocolat » le film avec Juliette Binoche et Johnny Deep, je n’avais rien lu de l’auteur donc pas d’a priori.
    Et là l’heureuse surprise. Un régal ce bouquin, régal de férocité, de manipulation, d’ humour corrosif. Un suspens jusqu’aux dernières pages ...


    Un rapide résumé qui ne dévoile que l’essentiel pour n’enlever à personne le plaisir de la découverte.

    Saint Oswald un collège pour ados privilégiés «so british » , un concierge qui a un penchant pour la dive bouteille, un enfant fils du dit concierge mort d’envie de faire partie de cette élite scolaire mais qui lui est condamné au collège public du quartier où il est le souffre douleur de ses petits copains. Petit à petit il va s’introduire dans Saint Oswald grâce aux clés de son père, il va se donner l’impression d’appartenir aux groupes d’adolescents, aux riches, réussissant même à tisser une amitié avec un des élèves. Bref il devient un imposteur.
    L’envie, la colère, devant l’injustice de sa situation hantent le gamin, la soif de vengeance l’habite.

    15 ans plus tard , l’enfant est devenu prof, il entre à Saint Oswald par la grande porte. il va se venger de toutes ses frustrations enfantines d’une façon diabolique. Rien d’autre sur l’intrigue ce serait dommage.
    Les portraits sont au vitriol, la salles des profs, les travers des uns et des autres, les petites mesquineries, les bagarres absurdes pour l’occupation d’une salle de cours ....un pur délice de férocité et si parmi vous certains fréquentent les salles de professeurs ils s’en donneront à coeur joie de jouer au portrait. Mon préféré est le prof de latin..
    Le suspens psychologique est magistralement mené, les événements vont se succéder d’abord lentement puis avec une accélération jubilatoire et un final épatant.N'hésitez pas offrez vous ce bouquin.

     

  • Dix ans dix livres

    DSCN0575.jpgMon carnet de lecture est plein, acheté il y 5 ans dans une petite ville d’Ombrie dont j’ai oublié le nom, il est magnifique, du cuir superbement travaillé, un papier ivoire, épais et filigrané. Bref une petite merveille.
    Le précédent était plus simple, italien aussi ( on trouve des merveilles dans les boutiques d’Italie en matière de papier) avec une couverture de papier marbré et des pages lignées.

    Les précédents hélas ont disparus dans des déménagements multiples et dévastateurs.

    Ces deux carnets sont pleins et il faut donc en commencer un nouveau.
    Les cadeaux de Noël qui touchent le plus sont ceux que vous attendiez sans le savoir, j’ai reçu un agenda personnalisé pour 2009, il est superbe et mérite beaucoup mieux que le rendez vous chez le dentiste ou les plantes vertes à arroser, je vais le transformer en carnet de lecture pour lui donner une vie digne de son allure.

    En feuilletant les anciens carnet et l’Art des listes m’ayant stimulé, j'ai eu envie d'en extraire la substantifique moelle et après l’épreuve douloureuse de l’élimination voici les 10 meilleurs livres de ces 10 années.

    Il est facile d’éliminer des titres dont il ne reste rien, ni la trame, ni le nom des héros, mais beaucoup de livres sont d’excellents souvenirs, par la personne qui m’a fait ce cadeau, par celui ou celle qui m’en a parlé, par le plaisir de la découverte inattendue...et par la qualité du livre. Choix simple pour ceux retenus mais parfois douloureux pour éliminer.

    Carnet de lecture 1998/2008

    Les Disparus - Daniel Mendelsohn
    Pour la quête du passé qui dévide l’écheveau de l’histoire, pour la restitution par l’auteur à travers les personnages de sa famille de la mémoire de personnes empêchées de témoigner, parce qu’il fouille les souvenirs des témoins avec compassion et dignité...
    Un très très grand livre,  le meilleur livre de ces 10 dernières années.

    Le Temps des offrandes - Patrick Leigh Fermor
    Le plus grand récit de voyage, celui qui vous transporte au sens littéral et figuré du terme, j’ai eu froid, dormi dans les granges, j’ai parcouru les rues de Vienne avec lui et découvert la vie des châteaux de l’Europe centrale aujourd’hui disparus. Ce livre relu pratiquement chaque année est un grand bonheur de lecture.
    « Le journal de marche de Patrick Leigh Fermor est à ranger au rayon des chefs-d'œuvre de l'humanisme nomade. » Nicolas Bouvier

    Pastorale américaine - Philip Roth
    Parce que le récit de Roth est celui de la faillite du rêve américain, de l’effritement des rêves d’un homme, la fuite de la réussite. Le destin de cet homme bon, juste et droit vole en éclat. C’est son désarroi qui m’a touché à la lecture et qui me touche toujours 10 ans après.

    Si c’est un homme - Primo Levi
    Parce que ce récit fait partie des livres à faire lire à nos enfants et petits enfants pour ne pas oublier.
    Parce que je ne peux pas le prendre en main sans ressentir une douleur profonde, tout simplement humaine.

    Le Temps où nous chantions - Richard Powers
    Parce que l'auteur parle magnifiquement de l'appartenance à une communauté, des rapports familiaux, des préjugés et de la haine. Un splendide roman porté par la majesté et l'universalité de la musique

    L’Usage du monde - Nicolas Bouvier
    Parce que "Comme une eau, le monde vous traverse et pour un temps vous prête ses couleurs. Puis se retire, et vous replace devant ce vide qu'on porte en soi, devant cette espèce d'insuffisance centrale de l'âme qu'il faut bien apprendre à côtoyer, à combattre, et qui, paradoxalement, est peut-être notre moteur le
    plus sûr" ...Il n'y a rien à ajouter.

    La Route du retour - Jim Harrison
    Parce que c’est le meilleur livre de Jim Harrison, , les grands espaces, l'ouest, les indiens, les chevaux et les forts sentiments. Une fresque épique et poétique à la fois. bref une merveille....

    La Ferme africaine - Karen Blixen
    Pour l’Afrique sous l’oeil passionné de Karen Blixen, le courage d’une femme hors du commun. Pendant longtemps je n’ai pas voulu voir le film j’avais tort, il rend justice au livre.


    Le Monde d’hier - Stefan Zweig
    Pour la Vienne 1900, pour l’âge d’or de la culture européenne, pour la description d’un monde en train de disparaître, par admiration pour un homme que la barbarie n’a poussé ni à la haine ni à la violence mais au suicide.

    Et le dixième..

    En lieu sûr - Wallace Stegner
    Pour l’idéalisme de la jeunesse, l’amitié, les ambitions littéraires, les imprévus de la vie, l'expérience, la vie qui passe. La tendresse et la délicatesse sont présentes dans toutes les pages.

     

     

     

     

  • L'art des listes

    l'art des listes.gif

    C’est le meilleur moment pour lire ce livre, qui n’a pas au début d’une année nouvelle fait la liste de ses souhaits, des choses à faire absolument, des résolutions à tenir ?

    « je vais aller à la piscine une fois par semaine... »
    « je nettoie ma voiture  demain et je défais le sapin ....»
    « la liste des écharpes pour la famille : une pour Julie, une pour Paul et une pour ma grand-mère »
    « je note les menus que j’ai concocté à mes invités  »
    « la liste des voeux à envoyer »
    bref me voilà en train de faire des listes, cela me rassure, me réconforte, me donne l’impression de voir plus clair.

    C’est un procédé vieux comme le monde et pratiqué par tous, mais élevé au rang « d’art » par Dominique Loreau car ses propositions dépassent largement les listes habituelles.
    Elle nous dit : Les listes font partie de notre quotidien comme de notre mental....Elles nous aident à garder le contrôle de notre vie, à gagner du temps, à éviter les oublis, la confusion, le stress...

    Il y a les listes classiques :
    listes des livres lus
    liste des films vus    
    la liste pour faire les valises


    Il y a les listes plus personnelles, plus nostalgiques, plus curieuses :
    les pays que je souhaite visiter
    les tableaux que je veux voir avant de mourir
    les choses que j’aime, celles que je déteste
    Les dix actions dont je suis fière ....et les dix autres .....
    La liste des choses à oser faire

    L'auteur nous propose des listes très variées, parfois amusantes, d’autres plus pratiques, pour ma part j’ai bien aimé les « listes pour prendre soin de soi » et « les listes des mille et un plaisirs »

    Cet art très développé au Japon, est un moyen « d’enrichir sa vie  » et puis si vraiment vous vous prenez au jeu, vous pouvez faire un vrai livre de listes, les japonais affirment qu’ « au delà de 10 ans un tel livre est un trésor »

    Je suis fanatique de listes depuis toujours : les envies de vacances, les prochains gros achats, les idées de cadeaux quand elles viennent, et bien sur les livres lus, ceux que je vais lire, ceux que je rêve d’acheter (surtout d’énormes livres d’art très très très coûteux) les films vus dans l’année, mes morceaux de musique préférés ...etc.

    Je me suis donc précipitée sur cet « art des listes » et je ne le regrette pas; il faut juste maintenant que j’achète un énorme carnet pour faire mon livre de listes....
    Il peut se lire d’une traite mais surtout on peut venir y piocher au gré des ses humeurs et de ses envies.
    Il met de « la lucidité et de la simplicité dans la vie quotidienne » et il donne envie de lire les autres livres de Dominique Loreau : l’art de la simplicité et l’art de l’essentiel.


    L'auteur
    Française installée au Japon depuis plus de vingt-cinq ans, Dominique Loreau est imprégnée par le mode de vie de son pays d'adoption. Un mode de vie qui repose sur le principe du «moins pour plus» appliqué à tous les domaines, du matériel au spirituel. Dans ses livres comme dans ses séminaires, elle transpose ces préceptes à l'usage des femmes occidentales 

     « La liste nous donne une voie d’accès directe à l’exploration illimitée de notre vie. Forme de langage et de savoir, elle permet d’aborder les faits avec une clarté magique qui les rend évidents et nous amène à nous enrichir et à mener notre vie avec plus de profondeur.
    Se constituer des listes de souvenirs, de ses rêves, de ses aspirations, de ses goûts, aller chercher au plus profond de soi toutes sortes de trésors cachés, de pouvoirs créatifs, de souvenirs, de rêves abandonnés, faire remonter à la surface mille parcelles de son soi jusque là diffus ou ignoré, affiner ses sens, se restructurer, réfléchir, évoluer, apprivoiser le silence et la solitude, se simplifier la vie mais aussi la valoriser, voilà ce que permettent les listes»

     

    Le livre : L’art des listes - Dominique Loreau - Editions Robert Laffont et Marabout

  • Les mystères du rectangle


     J’ai acheté il y a peu un livre pas trop gros et pas trop cher, ce qui est rare en matière de livre d’art.
    Ce livre m’a attiré par la façon dont l’auteur parle des tableaux qu’elle a sélectionné et le fait qu’elle ne soit pas une spécialiste, ni une critique d’art m’a attiré.

    Siri Hustvedt est écrivain les textes qu’elle a écrit pour ce livre sont simples, chargés d’émotion, bien documentés sans être pédants et il éclairent très intelligemment les oeuvres.
    Elle ne nous fait pas un cours d’histoire de l’art mais laisse parler ses sens, ses émotions, ses propos sont matière à contestation peut être mais pourquoi pas ?

    La plupart de ces tableaux décrits sont connus voire très célèbres mais son propos est de gommer cet habit de notoriété, de célébrité pour se centrer sur les émotions ressenties, l’éclairage du tableau, les détails qui apparaissent parfois après plusieurs heures de contemplation.

    La tempête de Giorgione qu’elle a découvert non à Venise mais sur une simple reproduction qui a suffit à la subjuguer; à la faire tomber amoureuse du tableau.
    Personne aujourd’hui n’est d’accord sur l’interprétation de ce tableau mais elle dit elle même que « je crois qu’elle (la Tempête) échappera toujours à ma compréhension et c’est pour cela que je ne cesserai pas de retourner la voir »

    La dame au collier de perles de Johannes Vermeer qu’elle rapproche de façon peut être audacieuse des « annonciations » de la Renaissance

    Nature morte de Jean Baptiste Chardin et de Cézanne
    Un très beau chapitre sur la splendeur des toiles de Chardin qui pour l’auteur « évoque une présence humaine intense », Siri Hustvedt nous restitue bien toute la tendresse qu’elle éprouve pour ce peintre

    Les caprices de Goya oeuvres nettement moins connues du grand public, série d’Eaux Fortes inquiétantes, parfois grotesques, irrationnelles, oeuvres parfois teintées de sadisme et de cruauté. Une découverte pour moi mêmes si ce n’est pas la partie du livre qui m’a le plus séduite.

    Il y a quelques semaine je suis allée voir l’exposition Mantegna au Louvre, c’est toujours un bonheur les expositions et lorsque l’on vit en province chaque fois on essaie de s’en mettre plein les yeux mais les moments de grâce sont vite passés.
    Un livre comme  Le mystère du rectangle  permet de se remémorer des tableaux admirés ou de se préparer à une visite.

    Faites un place à ce livre dans votre bibliothèque



    Extrait :
    Quand je lis un livre, quand j'écoute de la musique ou quand je vais au cinéma, c'est avec le temps que je découvre l'œuvre. Un roman, une symphonie, un film ne prennent leur sens que par la succession des mots, des notes et des images. Les heures peuvent passer, un tableau ne gagnera ni ne perdra la moindre parcelle de lui-même. Il n'a ni commencement, ni milieu, ni fin. J'aime la peinture parce que dans son inaltérable immobilité elle paraît exister en dehors du temps d'une manière impossible à toute autre forme d'expression artistique.
    Plus j'avance dans mon existence, plus je voudrais mettre le monde en suspens et saisir le présent avant que, dévoré par la seconde suivante, il ne devienne le passé. Un tableau crée l'illusion d'un présent éternel, d'un lieu où mes yeux peuvent se reposer comme si le tic-tac de la pendule avait cessé par magie.

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    Le livre : Le Mystère du rectangle - Siri Hustvedt - Editions Actes Sud