Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

A sauts et à gambades - Page 257

  • Surveillance - Jonathan Raban

    Surveillance - Jonathan Raban - Traduit par Antoine Cazé - Editions Christian Bourgois - 2009

    surveillance.gifJe  connaissais Jonathan Raban pour ses livres de voyage dans les USA en particulier un Old Man River très sympathique. Là il a fait le choix de la fiction totale.
    Seattle après le 11 septembre, le gouvernement plus bushien que Bush, a mis en place une surveillance très rapprochée des individus. Il met en scène de pseudo attentats terroristes avec figurants ensanglantés, fumées sur la ville pour sensibiliser la population et plus sûrement la maintenir dans un état de peur permanente.
    Cette surveillance inquiète un peu Lucy mais la rassure également, n’est ce pas là le but rechercher ?
    Lucy est journaliste, spécialiste des portraits de célébrités, après Bill Gates elle doit s’atteler à August Vanags écrivain imbuvable qui vit caché dans une île et qui semble ne pas avoir dit toute la vérité sur sa vie.
    Lucy a pour voisin son meilleur ami, Tad, séropositif, qui sert de père à Alida la fille de Lucy. Tad lui est totalement parano sur le sujet, il passe son temps sur internet pour alerter la population et est persuader de vivre déjà dans un état policier et fasciste.
    Alida a onze ans et adore Anne Franck et les maths, et avec ses copines fournissent force beignets à Finn l’as de l’informatique pour qu’il leur concocte des sites internet super branchés.
    Enfin il y a le propriétaire de l’immeuble, monsieur Lee, immigré mais que ça ne gênerait pas de flanquer à la mer tous les SDF qui polluent le quartier.
    la vie des autres.jpgQui a peur de qui ? qui surveille qui ? qui dit la vérité ? qui cache quelque chose de sa vie ?
    Le roman démonte les mécanismes de repli, d’agressivité, de mensonges que la peur engendre. Les uns comme Vanags pensent que tout est permis pour se défendre d’éventuels terroristes, Lucy est prête à accepter l’inacceptable pour protéger sa fille.
    Mais dans la vie réelle comme dans les scènes d’attentat organisées, les faits ne sont peut être pas ce qu’ils paraissent.
    Un bon roman qui sans y toucher déclenche une sensation de malaise et qui pousse à s’interroger, ce n'est pas 1984 ou  Le meilleur des mondes mais c'est pas mal du tout

    En le lisant j'ai pensé au film "la vie des autres" qui m'avait terrifié.

     

    L'auteur
    Critique, romancier, essayiste, Jonathan Raban a écrit de nombreux récits de voyage il est le seul écrivain-voyageur à avoir obtenu deux fois le prix Thomas Cook Travel Book. Surveillance est son 3ème roman. Il vit à Seattle.

     
  • Le Vésuve - Martial

    Le Vésuve

    Vésuve qu’ombrageaient jadis les pampres verts
    Dont les pressoirs croulaient de grappes purpurines
    Où de Nysa bacchus délaissait les collines`
    Où dansaient autrefois les satyres pervers
    Mieux qu’à Sparte, Vénus aimait chez toi descendre,
    Hercule de son nom faisait gloire à ces lieux
    La flamme a tout détruit, tout recouvert de cendres
    Avoir eut ce pourvoir est le remord des dieux

     

    Le poète Marcus Valerius Martialis  est plus connu pour ses vers licencieux mais j’aime cette évocation de la colère du Vésuve et l'idée du remord des dieux.

     

    vesuve_05.jpg

    Hic est pampineis uiridis modo Vesbius umbris,
    presserat hic madidos nobilis uua lacus:
    haec iuga quam Nysae colles plus Bacchus amauit;
    hoc nuper Satyri monte dedere choros;

    haec Veneris sedes, Lacedaemone gratior illi;
    his locus Herculeo nomine clarus erat.
    Cuncta iacent flammis et tristi mersa fauilla:
    nec superi uellent hoc licuisse sibi.

     


    "La flamme a tout détruit, tout recouvert de cendres " dit Martial, pour témoin Pline qui fait le premier récit d'une catastrophe naturelle :  les lettres 16 et 20 du livre VI de Pline le jeune

    "Pendant ce temps, des flammes très larges et de gros incendies luisaient en plusieurs endroits du mont Vésuve; leur éclat et leur clarté étaient avivés par les ténèbres de la nuit. Lui répétait pour calmer leur effroi que c'étaient des feux abandonnés dans la frayeur par des paysans et que c'étaient des fermes désertées qui brûlaient dans la solitude." Lettre 16

     

    vesuve_04.jpg

    " Ça brillait un peu à nouveau, mais pas comme le jour, comme l'annonce d'un feu qui approche. Et du moins le feu ne s'avança pas particulièrement loin; de nouveau ce furent les ténèbres, de nouveau ce furent les cendres, abondantes et lourdes. Nous levant sans cesse, nous nous secouions pour les faire tomber; sans quoi nous serions recouverts et même écrasés sous leur poids.
    Enfin, ce nuage, pour ainsi dire affaibli en fumée ou en brouillard, disparut; ce fut bientôt le jour véritable; même le soleil se mit à briller, jaune pourtant, comme il est d'habitude lors d'une éclipse. Tout à nos yeux en désarroi se présentait transformé et recouvert d'une profonde couche de cendres, comme de la neige."  Lettre 20

     

    vesuve.jpg

    Et pour les amoureux des langues anciennes la version originale :


    " Interim e Vesuvio monte pluribus locis latissimae flammae altaque incendia relucebant, quorum fulgor et claritas tenebris noctis excitabatur. Ille agrestium trepidatione ignes relictos desertasque uillas per solitudinem ardere in remedium formidinis dictitabat." Lettre 16
    " Paulum reluxit, quod non dies nobis, sed aduentantis ignis indicium uidebatur. Et ignis quidem longius substitit; tenebrae rursus cinis rursus, multus et grauis. Hunc identidem adsurgentes excutiebamus; operti alioqui atque etiam oblisi pondere essemus.
    Andem illa caligo tenuata quasi in fumum nebulamue discessit; mox dies uerus; sol etiam effulsit, luridus tamen qualis esse cum deficit solet. Occursabant trepidantibus adhuc oculis mutata omnia altoque cinere tamquam niue obducta."  Lettre 20

     
    vesuve 2.jpg
    Aujourd'hui
     
     
    Epigrammes - Martial - Gallimard poésie
    Lettres - Pline le jeune - Editions 10/18 (actuellement indisponible mais d'autres éditions existent)
  • Hemingway à La Havane - Leonardo Padura

    Adios Hemingway - Leonardo Padura - Traduit par René Solis - Points seuil


    adios hemingway.gifN’ayant jamais lu de polar de Leonardo Padura je ne connaissais pas son héros Mario Conde et c’est une rencontre très sympathique.
    Ancien flic de La Havane plus versé aujourd’hui en bibliophilie qu’en enquête criminelle et se frottant à l’écriture, il reste malgré tout accro au Rhum et autres boissons toniques.
    Lorsqu’un cadavre datant des années cinquante est découvert dans les jardins de la maison d’Hemingway transformée en musée, il reprend du service. Pour identifier le corps d’abord mais surtout pour épargner au fantôme de « papa » d’être sali par une affaire criminelle.

    L’enquête commence donc dans la propriété d’Hemingway et une fois identifié l’enclos où avaient lieu des combats de coqs dont « papa » était friand, après avoir trouvé une insigne du FBI dont Ernest était la bête noire, tout semble concorder et accuser l’illustre prix Nobel. 
    Dur pour Mario Conde d’enquêter sur celui qui lui a ouvert les portes de l’écriture, à qui il voue une admiration sans borne et une haine tenace. Le récit est à deux voix, celle du flic sortit tout droit de l’imagination de l’auteur et celle d’Hemingway bien vivant dans l’imaginaire de Padura
    C’est un régal, c’est fort comme du rhum ambré, coquin comme la culotte noire d’une star hollywodienne (je vous laisse découvrir le nom de la propriétaire) et attachant comme l’insupportable et génial écrivain.
    Padura ressuscite un monstre sacré de la littérature pour notre plus grand plaisir et au sortir de ce polar vous n’avez qu’une envie : relire les nouvelles d’Hemingway.

     

     

    musée.jpg

    Finca Vigia la maison musée d'Hemingway à La Havane

  • Colette, une certaine France - Michel del Castillo

    Colette, une certaine France - Michel del Castillo - Editions Folio Gallimard


    colette une certaine france.gifMichel del Castillo est habile à vous faire aimer un écrivain, son essai sur Dostoïevski m’avait beaucoup plu, la relecture et l’écoute de Colette m’ont donné envie d’en savoir un peu plus sur Colette.
    L’image que j’avais gardé était celle de l’enfance campagnarde en Puisaye, le mariage avec Willy qui va s’approprier la paternité du premier « Claudine », le parfum du scandale de Colette nue sur scène et de sa liaison avec Mathilde de Morny, puis la femme assagie et la naissance de l’enfant chéri surnommée Bel Gazou, enfin la notoriété et la vieille dame du Palais Royal.

    Ce livre n’est pas une biographie au sens habituel du terme mais plutôt un portrait et comme tout bon portrait il est fidèle mais n’épargne pas les traits gênants.
    Michel del Castillo s’intéresse à l’entourage de Colette, à la correspondance de celle-ci et la réalité qu’il nous fait entrevoir est assez éloignée de la légende, « Peu d’auteurs auront travaillé avec autant de persévérance à l’élaboration de leur mythe » dit-il.
    Il ne s’agit pas seulement de petits détournements ou de petits arrangements avec la vérité, mais dans bien des circonstances Colette apparaît dure, égoïste et rancunière. Les portraits que fait Michel del Castillo de Willy, de Mathilde de Morny, et surtout de Colette de Jouvenel dite Bel Gazou, sont autant de pierres dans le jardin de Colette. Il s’interroge sur le paradoxe d’une auteure qui chante si bien la nature mais aime surtout la vie mondaine, qui sait magnifiquement parler de Sido mais n’assiste pas aux obsèques de sa mère, qui chante les enfants mais qui ne fut pas une mère exemplaire. Il dit son amour de l’argent, son ingratitude, son ambition balayant tout.

     
    port_colette.jpg

    Mais ce portrait est aussi un exercice d’admiration, égoïste Colette ? certes « on n’aura beau l’aimer et tenter de la défendre par tous les moyens, on ne réussira pas à enlever Colette à son égoïsme » mais géniale égoïste ou comme l’appelait François Mauriac une « joyeuse ogresse ».
    Michel del Castillo est touché par la quête perpétuelle du paradis de l’enfance de Colette, lui l’enfant meurtri et déchiré par son enfance. Lorsqu’il lit Colette il est emporté « A cet instant une page m’empoigne, me bouleverse par sa cadence exacte, par sa mélodie simple et savante » « Par la magie de cette poésie à la fois simple et raffinée. »
    Il aime sa sensualité animale,  sa véritable «vocation du bonheur », sa prose est « l’une des plus concrètes, des plus charnelles, avec celle de Montaigne, que la France ait produites »
    Il n’aime pas tout dans l’oeuvre de Colette mais « Sido et la Naissance du jour témoignent d'une maîtrise inégalée »
    Colette sort de ce portrait habillée d’ombres et de lumière sûrement plus proche de la réalité que dans les biographies idolâtres.
    Pour Michel del Castillo « Elle ne prétend à rien d’autre qu’à raconter et à charmer par ses histoires. Elle veut dispenser le plaisir de lire, l’émerveillement et l’émotion, par les moyens les plus simples.(...) Par moments, ce chant nous arrache à nous-mêmes, nous transporte, nous plonge dans une béatitude comblée. »




    L’auteur
    micheldelcastillo2od3.jpgLa biographie de Wikipedia répondra à vos questions.
    Je préfère signaler les trois livres de Michel del Castillo que je préfère  :
    Tanguy le récit de son enfance, Mon frère l’idiot essai sur Dostoïevski où comment la littérature lui a sauvé la vie et Colette une certaine France.

  • La horde du contrevent - Alain Damasio

    La horde du contrevent - Alain Damasio - Edition La Volte ou Folio SF
    la horde.gifVoilà un roman que vous n’oublierez pas, adepte ou réfractaire, passionné ou irrité, il ne vous laissera pas indifférent.

    Un avertissement tout d’abord : j’ai bien failli le planter là, abandonner car les premières pages étaient incompréhensibles, le vocabulaire complètement déjanté et malgré la grande confiance que j’accordais aux personnes qui me l’avaient recommandé, non là vraiment ce n’était pas possible.
    C’est grâce à Isa (elle se reconnaîtra) que j’ai poursuivi ma lecture puis que j’ai terminé le roman littéralement envoûtée, elle m’a donné un conseil et je vais vous le donner en guise de préambule : Lisez ce livre comme de la poésie, sans vous poser de questions, sans chercher de sens à tout, poursuivez, laissez vous porter par le vent et la magie de Damasio agira.

    Ils sont 23, marchant de l'extrême aval vers l'extrême amont pour y comprendre l'origine des vents.
    Ils sont la Horde du Contrevent, la 34ème ... après 33 échecs. Leur enfance n'a été qu'un apprentissage de cette lutte contre les vents avec l'espoir de faire partie de cette horde mythique. Cette 34ème horde est réputée la meilleure, on dit qu’elle percera les secrets du vent, on dit qu’elle sera la dernière horde.
    Chaque membre de la horde à un rôle bien défini.
    Il y a Golgoth le traceur, le chef, le guide
    Il y a Erg le protecteur de la horde, Caracole le poète troubadour, Oroshi qui sait tout des vents, Pietro le prince.
    Il y a Sov le scribe, c’est lui qui garde la trace de la horde, qui écrit pour les prochaines hordes.
    Il y a un fauconnier, un géomaître, une soigneuse et une cueilleuse.
    Trouver de la nourriture, faire du feu, soigner les plaies, dire le chemin, chacun rempli sa tâche.
    Une extraordinaire force les lie les uns aux autres, ils devront se dépasser pour parvenir à l’extrême amont.

    Autant le dire tout de suite, après mes hésitations du début, je n’ai plus lâché ce livre et j’ai voyagé avec la horde pour mon plus grand plaisir.
    Alain Damasio joue avec la langue, avec les mots, en invente, les tord dans tous les sens, son imagination est sans borne. Son inventivité est stupéfiante et les créations de son vocabulaire ébouriffantes.
    C’est un récit polyphonique dans lequel chaque personnage a son langage propre et son « signe symbolique » il est ainsi reconnu lorsqu’il prend la parole. L’orchestration de Damasio est parfaite. Il n’a oublié aucun détail, la pagination inversée du livre est le compte à rebours du voyage de la horde.

    La critique du Monde de novembre 2004 dit « Alain Damasio a relevé tous les défis : décrire un univers d'une logique interne très étrangère à notre expérience, mettre en scène plus de vingt personnages au long de ces 500 pages, trouver une voix particulière pour les plus importants d'entre eux. Il a gagné son pari : La Horde du contrevent est un chef-d'œuvre. »

    Extrait
    « Imaginez une Terre poncée, avec en son centre une bande de cinq mille kilomètres de large et sur ses franges un miroir de glace à peine rayable, inhabité. Imaginez qu'un vent féroce en rince la surface. Que les villages qui s'y sont accrochés, avec leurs maisons en goutte d'eau, les chars à voile qui la strient, les airpailleurs debout en plein flot, tous résistent. Imaginez qu'en Extrême-Aval ait été formé un bloc d'élite d'une vingtaine d'enfants aptes à remonter au cran, rafale en gueules, leur vie durant, le vent jusqu'à sa source, à ce jour jamais atteinte : l'Extrême-Amont.
    Mon nom est Sov Strochnis, scribe. Mon nom est Caracole le troubadour et Oroshi Melicerte, aéromaître. Je m'appelle aussi Golgoth, traceur de la Horde, Arval l'éclaireur et parfois même Larco lorsque je braconne l'azur à la cage volante. Ensemble, nous formons la Horde du Contrevent. Il en a existé trente-trois en huit siècles, toutes infructueuses. Je vous parle au nom de la trente-quatrième : sans doute l'ultime. »


    Embarquez vous, vous ne le regretterez pas

    Pour mieux connaître l’univers fantastique de la Horde


    L’auteur

    alain_damasio.jpg

    Alain Damasio est né en 1969 à Lyon
    Sorti de l'ESSEC en 1991, il choisit de s'isoler pour s'adonner à l'écriture.
    Son premier texte long est la Zone du dehors, roman d’anticipation politique.
    La horde du contrevent a été récompensée par le Grand Prix de l'Imaginaire 2006.

  • Un livre friandise

    Le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates - Mary Ann Shaffer et Annie Barrows- Traduit par Aline Azoulay-Pacvon - Nil Editions
    le cercle.jpgIl y a les livres chef-d’oeuvres, les livres marquants, les livres érudits, les livres phares et puis il y a les livres friandises.
    Des livres qui donnent le sourire, que l’on a envie d’offrir, si vous êtes amateur de ce genre de livre alors n’hésitez pas celui-ci est fait pour vous.

    L’Angleterre en 1946, les traces des bombardements sont bien visibles, le rationnement est encore d’actualité.
    L’héroïne Juliet Ashton à traversé la guerre en écrivant des chroniques pour les journaux, sa bibliothèque est perdue sous les décombres de sa maison, sa plus fidèle amie est mariée en Ecosse, et son éditeur voit d’un mauvais oeil son flirt avec un éditeur américain qui fait la une des journaux people de l’époque.
    La réception d’une lettre va tout changer, elle va petit à petit, lettre après lettre, faire la connaissance des membres de l’improbable et pourtant bien réel Cercle littéraire des amateurs de littérature et de tourte aux épluchures de patates de Guernesey.
    Créé pendant la guerre pour déjouer les lois allemandes contraignantes, le cercle a rapproché les habitants de Guernesey, a ouvert à la lecture des hommes et femmes qui n’avait plus ouvert un livre depuis l’école. La correspondance entre Juliette et les iliens se fait confidence pour certains et  potins malveillants pour d’autres. Les lettres ravivent les souvenirs de la guerre, mettent au jour la solidarité et l’affection qui lient les membres du cercle,  les actes de lâcheté et ceux d’héroïsme, les moments difficiles comme les joies simples.
    C’est tout un petit monde qui apparaît, attachant, drôle et émouvant.

    Le roman épistolaire est un classique et il est ici parfaitement accordé au sujet, l’auteure est américaine mais je ne peux m’empêcher de trouver son humour très anglais, les constantes références littéraires sont excellentes et je vous laisse le plaisir de découvrir comment la littérature aide à conquérir le coeur d’une femme et adoucir la vie. Un roman frais, joyeux, tendre et drôle

    Lisez et offrez ce livre il donne le sourire pour preuve les sourires de  Keisha Lilly Fashion ou Emjy

    paysageguernesey.jpg
    Guernesey1.jpg
    Guernesey aujourd'hui