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A sauts et à gambades - Page 262

  • Julius Winsome - Gerard Donovan

     

    Julius Winsome - Gerard Donovan - Traduit par George-Michel Sarotte - Editions du Seuil

    julius winsome.gifAu coeur des forêts du Maine, où la nature est rude :
    « Novembre arrive dans le Maine du nord porté par un vent cinglant qui souffle du Canada. Il traverse sans entrave la forêt clairsemée, drape de neige les berges des rivières et les flancs des coteaux. Le lieu est solitaire, non seulement en automne et en hiver, mais d’un bout de l’année à l’autre. Le temps est gris et rude, les espaces sont vastes et désolés, et le vent du nord balaie tout sans pitié, vous arrachant même parfois certaines syllabes de la bouche ».

    Julius vit seul dans sa cabane, s’occupant à de petits boulots l’été, il passe l’hiver dans son fauteuil, une tasse de thé à la main et entouré des 3282 livres que son père lui a légué en même temps qu’un fusil datant de la 1ère guerre mondiale et qu’une haine pour la violence et l’usage des armes à feu.
    Les murs tapissés de livres l’entourent comme dans un cocon, l’isolant du monde, il vit au milieu de fantômes : son père décédé, les auteurs des livres, et même Claire la seule femme a avoir partagé sa vie mais qui l’a trahie pour retourner à la civilisation et à un autre homme.

    Seul partage sa solitude : Hobbes , non pas le philosophe ! mais son chien et lorsque ce dernier est abattu par un chasseur Julius envahi par la colère et la tristesse en proie à une haine féroce, va mettre ses talents de tireur au service de sa vengeance.


    « je n’attendais rien et rien n’est arrivé. Une épaisse couche de glace s’est glissée dans mon coeur. Je l’ai sentie s’installer, gripper les soupapes et apaiser le vent qui soufflait dans ma carcasse. je l’ai entendue se plaquer sur mes os, insérant du silence dans les endroits fragiles, dans tout ce qui était brisé. Mon coeur a alors connu la paix du froid ».

    Traquant ceux qu’il croit être responsable de la mort de son chien, obéissant à ses instincts les plus cruels, Julius glisse doucement dans la folie meurtrière.

    Roman superbe, hymne à la nature et à la littérature ( ah l’utilisation du vocabulaire shakespearien, je vous laisse découvrir cela ) la prose est âpre, grave et tendue, la poésie est partout jusque dans l’horreur. La montée en tension du récit est d’une grande efficacité.
    Je me suis régalée de ce court roman,  signe qui ne trompe pas j’ai ralenti ma lecture au fil du récit....

    Critique très positive dans Lire d'avril 2009 " Roman magnifique, tendu, envoûtant."

    g donovan.jpg

    L’auteur
    Gerard Donovan est né en Irlande et a vécu en Allemagne et à New York. . Ses poèmes primés ont été largement publiés. Ill enseigne l'anglais
    c’‘est son second roman le premier « Schopenhauer’s telescope  » n’étant pas encore traduit en français

  • Horace à la campagne - Xavier Patier

    Horace à la campagne - Xavier Patier - Editions les Belles Lettres

    horace campagne.gifHistoire et poésie au programme aujourd’hui Le siècle d’Auguste ....vous y êtes ? L ’assassinat de César par Brutus et ses acolytes ..et bien Horace ou en latin Quintus Horatius Flaccus était leur ami.
    Horace vous connaissez bien sûr  si je vous dis «  Carpe diem  »  ou encore « Pour vivre heureux vivons cachés » ou bien « Chassez le naturel il revient au galop  » et encore « La montagne accouche d’une souris » 
    Là vous y êtes ! c’est de lui que je veux parler aujourd’hui à travers un livre qui est une petite biographie et un exercice d’admiration.

    Notre héros est né à Venouse bourgade des Pouilles, il parlera peu de son enfance sauf brièvement dans le livre III des Odes :
    « J'étais encore enfant; jouant sur le Vultur, ce mont apulien, j'avais passé les limites de ma terre nourricière, l'Apulie, et de fatigue j'avais cédé au sommeil. Vinrent des oiseaux merveilleux, des colombes, qui me couvrirent de frais feuillage. On s'en étonna chez tous les habitants du nid d'Acherontie, des bois de Bantia, des plaines fertiles où est l'humble Forente : on admira que j'eusse pu dormir sans crainte et sans danger parmi les noires vipères et les ours ; que le saint laurier, que le myrte se fussent amoncelés sur moi, enfant hardi, et protégé des dieux. »

    Des commencements difficiles, son père est un esclave affranchi et l’esclavage à Rome (et partout d’ailleurs) est un enfer, le père sacrifie tout à l’éducation de son fils, et il ne lésine pas : études à Rome avec les meilleurs précepteurs, séjour à Athènes capitale intellectuelle de l’époque.

    Né pauvre Horace ne cachera jamais ses origines et aura toujours pour son père des mots de tendresse filiale.
    «  Dès mon enfance, mon père ne craignit pas de me transporter à Rome pour m’y faire donner l’instruction que ferait donner à ses enfants un chevalier, un sénateur. (..) Mon père lui-même gardien vigilant m’accompagnait partout chez les maîtres. (...) Il n’en mérite aujourd’hui que plus de louange et, de ma part, que plus de reconnaissance. Je ne saurais, si je ne perds le sens, rougir d’un tel père. »

    C’est à Athènes qu’Horace fait connaissance avec Brutus et ses amis et l’amitié va l’amener à la cause républicaine. Mais l’affaire tourne court, pour les fans d’histoire c’est la bataille de Philippes qui décide du sort de Brutus, et voilà notre Horace en grande difficulté :
    « Puis quand Philippes m'eut donné mon congé, que je me trouvai dépouillé de mon orgueilleux plumage, sans pénates, sans patrimoine, la misère m’enhardit, je me fis poète. » Brutus a perdu un fidèle, nous avons gagné un poète.

    Il croise le chemin de Virgile et devient son ami, Xavier Patier nous les présente bras dessus, bras dessous échangeant leurs vers.
    Devenu l’intime de Mécène homme riche et influent,  celui-ci lui procure les moyens d’écrire en lui offrant une villa et des terres : le domaine de Sabine. Mécène demeurera son protecteur toute sa vie. Une amitié qui a enrichi notre dictionnaire pour exprimer cette aide offerte à l’artiste.

    Horace publie ses premières oeuvres les « Satires » il a trente ans. Il devient célèbre, admiré, courtisé par Auguste qui voudrait en faire son secrétaire particulier, il garde sa liberté de ton, son indépendance et refusera l’offre d’Auguste. Retiré dans son domaine qu’il aime, il écrit.
    Son oeuvre se construit, après les Satires viennent les "Odes" et les "Epodes" puis les "Epîtres".

    horace.jpgDans toute son oeuvre Horace n’a cessé de chanter la campagne, le vin, l’amour de la vie et le fameux Carpe diem, les femmes. Il n’était pas beau , on le décrit petit gros et chauve, il eut pourtant un amour fou chanté dans son oeuvre : Lydie....qui le trahit... (Ode XXV).
    Horace reste un grand mélancolique comme tout épicurien qui se respecte en proie aux angoisses métaphysiques, la mort est très présente dans ses écrits.
    Il meurt à 57 ans et Auguste lui organisa des funérailles grandioses.

    Le style d’Horace, Xavier Patier le dit sobre, fonctionnel et magnifique : « Des mots courts plutôt que longs (..) et surtout un rythme. Non pas un halètement mais un écoulement, un choral de Bach. »


    Xavier Patier garde un souvenir ému de sa classe de latin et de son professeur, il en a conservé un goût pour les textes antiques et une prédilection pour Horace. Il sait nous la faire partager et nous rendre vivant ce poète mort depuis 2000 ans.
    L’essai est enlevé et même si je ne partage pas toujours les points de vue exprimés (en particulier le développement sur Horace et Jésus, très tiré par les cheveux) c’est une façon attrayante d’aborder le poète admiré de La Fontaine, de Nietsche et de beaucoup d’autres.

    J’avais lu un peu Horace il y a très longtemps et le livre de Xavier Patier m’a incité à y revenir et ce fut pour mon plus grand plaisir.......

  • In mémoriam - Stéphane Audeguy

     

    in memoriam.gif

    In Memoriam - Stéphane Audeguy - Editions Le Promeneur Gallimard

    Je ne sais pas d’où me vient le goût pour les petits livres, peut être l’âge venant la taille et le poids du livre prennent une importance excessive.
    Longtemps les sagas à multiples personnages m’ont enchantée, les gros pavés avaient ma faveur, et telle « La Femme en train de lire » de Rembrandt je me colletais avec des volumes épais et lourds.

     

    vielle femme qui lit rembrandt.jpg

     

    Les goûts en lecture changent comme le reste et chez moi ils vont vers le frêle, le léger, c’est un art difficile de retenir le lecteur avec peu de mots, certains s’y essaient et rendent coquille vide, d’autres au contraire enchantent, c’est le cas de Stéphane Audéguy.

    Petit volume donc dans la collection « Le Promeneur », l’auteur s’est adonné dans la joie j’espère à des recherches pointues et nombreuses (une centaine) pour savoir au détail près comment meurt les grands hommes et les autres.
    Des personnages célèbres et de parfaits inconnus  sont passés en revue. Savants, hommes politiques, écrivains, musiciens  tous y passent et non content de s’en prendre aux humains Stéphanie Audeguy s’occupe aussi de la gente canine.
    Parfois l’auteur triche un peu et nous n’assistons pas  à la mort mais à ses préparatifs ou à ses suites.

    Mort romantique qui tire des larmes ( Adrienne Lecouvreur) mort méritée mais difficile (Raspoutine) mort cannibale (Capitaine Cook)  mort bête ( Tennesse Williams) ou mort familiale ( Marvin Gaye).
    Deux exemples : Le cercueil de Flaubert  trop grand pour prendre place dans le trou réservé, ou bien le pied de nez du hasard faisant porter le cercueil de Wagner antisémite notoire par deux juifs.

    Vous l’aurez compris Stéphane Audeguy a fait un livre cocasse, drôle, parfois féroce ; de pierres tombales en cercueils de cérémonies en dernières paroles, d’épitaphes en dernier souffle, on se régale et on rit beaucoup.« C'est le livre le plus léger et le plus gai que j'ai lu depuis longtemps » dit Frédéric Ferney.

     

     

  • L'ennui des deux Vénitiennes - Edouard Dor

    ennui des deux ven.gifL’ennui des deux vénitiennes - Edouard Dor - Sens & Tonka

    Je vous transporte aujourd’hui à Venise, plus exactement au Musée Correr. On est tranquille, pas de bousculade, pas de queue devant le musée, suivez moi dans ma visite et arrêtons nous devant un tableau de Carpaccio
    « Les deux vénitiennes » Mais là je vais vous abandonner aux mains d’Edouard Dor qui se révèle un guide comme on voudrait en rencontrer dans tous les musées.

    Son livre est une véritable enquête sur ce tableau, Edouard Dor examine, scrute, observe, analyse, détaille tous les éléments de ce tableau, avec lui vous chercherez à comprendre ce que font ces deux femmes, qui sont-elles ? pourquoi semble-t-il manquer une partie du tableau ? ces deux femmes s’ennuient-elles ? qui attendent-elles ? quel est le sens de ce tableau ? Toutes les suppositions sont admises et Edouard Dor ne manque pas d’imagination !

     

    CARPACCIO, Vittore64.jpg

    Les deux vénitiennes-Carpaccio

     

    Pour nous aider à comprendre il met en résonnance ce tableau avec une oeuvre du peintre impressionniste Caillebote «  Femme à sa fenêtre » et un tableau d’  Edward Hooper

     

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    Room in New York -  Edward Hooper

    Edouard Dor nous emporte sur les traces de ce tableau, il fait des recherches, il examine toutes les hypothèses comme pour résoudre une énigme et trouver la dernière pièce du puzzle.
    L’essai d’Edward Dor m’a captivée et le tableau m’a troublé, j’étais en bonne compagnie, il parait que Marcel Proust appréciait fort ce tableau et en parle dans « La Prisonnière »

    Ce court essai est très réussi, un livre comme je les aime, d’une fausse simplicité cachant un énorme travail, d’une savante légèreté et d’une érudition brillante.

  • Sur mon Père

    sur mon pere.gifSur mon père - Tatiana Tolstoi - Editions Allia

    Cette petite collection Allia recèle des trésors, voici un livre écrit en français par la fille aînée de Tolstoï en 1928 Inspiré par ses souvenirs d’enfance, ce récit intimiste, s’appuie sur les lettres familiales, les passages des journaux intimes du couple Tolstoï.

    Le mariage de Sophia et Léon Tolstoï fut heureux pendant environ vingt ans, treize enfants sont nés de cette union, Sophia a abandonné une vie brillante à Moscou par amour pour son époux, pour le soutenir et l’aider dans la conduite du domaine d’ Iasnaïa Poliana et dans ses travaux littéraires.
    Dès le début du mariage l’écrivain est absorbé totalement par l’écriture de « La Guerre et la Paix », sa femme s’occupe de mettre au propre les écrits de la journée.
    Leurs caractères sont opposés, l’une est pessimiste, facilement découragée, jalouse, l’autre est un optimiste forcené animé d’un puissant désir d’être bon et tenaillé par une quête spirituelle.
    L’une regrette la vie à Moscou, l’autre voudrait vivre au milieu des paysans ...

    Lorsque survient chez Léon Tolstoï un crise mystique, religieuse, crise existentielle et morale, elle rencontre l incompréhension de son épouse. épuisée par ses grossesses et par la mort d’un de ses enfants. Et le couple se déchire.

    Tatiana montre bien les problèmes de communication entre ces deux êtres et les enfants témoins de scènes violentes et douloureuses. Tolstoi est torturé et il veut appliquer ses croyances, vivre à la hauteur de ses idéaux, Il va se défaire de toute propriété, faire don de tous ses biens à ses héritiers en accord avec ses convictions, renoncer à ses droits d’auteur. La rupture est consommée.

    le portrait fait par Tatiana est loin de celui de quasi mégère dont on affubla Sophia Tolstoi, elle nous dit tous les sacrifices supportés par sa mère, et la vie difficile aux côtés d’un grand homme. En même temps elle est très proche de son père et tente de comprendre ses convictions
    « Un drame est un vrai drame quand il n’y a pas de coupable mais que la situation vous conduit à une impasse » dit-elle

    Les dernières pages témoignent de l’étrangeté des derniers jours du célèbre écrivain avec pudeur et tendresse. Témoignage émouvant et sincère, écrit avec beaucoup de justesse et d’amour pour ses parents. Si elle prend la parole c’est pour défendre sa famille, pour rétablir la vérité sur les relations qu’ont entretenus ses parents, c’est une réhabilitation pour sa mère qu’elle souhaite et qu’elle obtient car ce petit livre éclaire d’une lumière nouvelle la vie d’une famille au côté d’un génie.

    Faites une place à ce petit livre dans votre bibliothèque

     

    Domaine des tolstoi.JPG


    Pour poursuivre votre lecture visiter le domaine des Tolstoï Iasnaïa Poliana en Ukraine et faites un tour sur le blog de Tania qui en parle très bien

  • Chapeau bas Mr Lehane

    pays a l'aube.gifUn pays à l’aube - Dennis Lehane - Editions Rivages

    C’est toujours un grand plaisir de voir un écrivain changer de catégorie, c’est ce qui arrive à Dennis Lehane, auteur de polars à succès toujours passionnants, il gagne avec ce livre ses galons d’écrivain. Il livre ici un roman ambitieux qui balaye une période sombre de l’Amérique.

    Dennis Lehane a placé son roman dans les années 1918 et 1919, à Boston, Massachusetts. La fin de la 1ère guerre mondiale s’accompagne de l’épidémie de grippe espagnole qui va particulièrement toucher les forces de police, le chômage et l'inflation prennent des allures de catastrophe, le retour à la vie civile des soldats rentrés d’Europe va aggraver la situation en accroissant le chômage.
    C’est l’époque où un peu partout les luttes syndicales se radicalisent, les mouvements anarchistes éclosent et la grande peur du bolchevisme s’empare de l’Amérique pour longtemps. Les manifestations et les tentatives de grève doivent être réprimées, pour cela il faut infiltrer les organisations syndicales, politiques, il faut créer la peur dans la population, il faut monter les unes contre les autres les communautés d’immigrés : les irlandais, les italiens. c’est une recette connue et d’une redoutable efficacité. Tout contestataire devient un terroriste en puissance et doit être pourchassé.

    Le décor est campé, maintenant les personnages :
    Danny Conghlin, jeune flic prometteur, courageux vient d’être blessé lors d’un attentat anarchiste et tout naturellement accepte d’infiltrer ces milieux ce qui lui permettrait de prendre du galon, son père est un des chefs les plus respectés du département de la police de Boston. Son frère Connor est adjoint du procureur et doit bientôt épouser Nora dont Danny est lui aussi amoureux.
    Petit à petit Danny va devenir sensible aux difficultés de ses collègues, les semaines de 70 heures et le salaire de misère. Contre sa famille il va s’engager dans le combat syndical et mettre son idéal et son sens du devoir à leur service.

    Luther Lawrence est le deuxième héros de cette épopée, jeune noir contraint après avoir commis un meurtre de quitter sa femme et sa ville, il trouve refuge à Boston et est engagé par les Conghlin comme domestique. Passionné de base-ball, victime de la brutalité, de l’injustice, du racisme, il parvient dans le chaos a gardé courage, humanité et droiture. Il va contre son gré se trouver mêlé à tous les événements. Très habilement

    Dennis Lehane va tisser sa toile, faisant s’entrecroiser les destinées, mêlant les héros de fiction aux personnages historiques, ainsi croise-t-on John Hoover futur patron du FBI, Coolidge gouverneur de l’état, mêlant destins individuels et histoire collective. Lehane est tout aussi efficace dans les scènes de rue que dans les moments intimistes, il nous donne un beau portrait de femme et l’on sent tout son attachement pour les personnes faibles et vulnérables.
    Certaines scènes sont bouleversantes sans jamais tomber dans le mélodrame. Ses héros sont vrais et terriblement humains jusque dans leurs faiblesses. Un seul bémol, les passages sur le base-ball et son joueur vedette Babe Ruth n’ajoutent rien au récit et parfois même rompent la tension de celui-ci.

    C’est un roman puissant, ample, plein d’émotions, le lecteur est happé jusqu’aux scènes finales. Une belle évocation d’une Amérique en train d’écrire son histoire.

    L’auteur

    Dennis-Lehane.jpgDennis Lehane est né en 1966 à Dorchester (Massachusetts) et vit dans la région de Boston.
    Il exerce d'abord de petits jobs et de multiples métiers. Puis il se consacre à l'écriture et devient l'un des auteurs de polars les plus connus des États-Unis. Il a publié une cinquantaine d'ouvrages, notamment les best-sellers Un Dernier Verre avant la Guerre, Gone, Baby, Gone, Mystic River (dont Clint Eastwood fera un film), Shutter Island.
    Il a obtenu de nombreux prix.

     

    Pour poursuivre votre lecture
    histoirepopulaire.gifIl y a quelques années est paru un livre d’histoire excellent « Une histoire populaire des Etats-Unis » par Howard Zinn, je me souviens de ma surprise en découvrant ces années d’émeutes, de grèves, de bras de fer entre les ouvriers et le pouvoir en place dans son chapitre intitulé « De l’entraide par gros temps »

    Voici ce que dit l’éditeur « Cette histoire des États-Unis présente le point de vue de ceux dont les manuels d’histoire parlent habituellement peu. L’auteur confronte avec minutie la version officielle et héroïque (de Christophe Colomb à George Walker Bush) aux témoignages des acteurs les plus modestes. Les Indiens, les esclaves en fuite, les soldats déserteurs, les jeunes ouvrières du textile, les syndicalistes, les GI du Vietnam, les activistes des années 1980-1990, tous, jusqu’aux victimes contemporaines de la politique intérieure et étrangère américaine, viennent ainsi battre en brèche la conception unanimiste de l’histoire officielle. »

    Toujours passionnant ce livre a donné lieu à des empoignades sévères entre historiens, il manque parfois d’objectivité mais nous fait découvrir des pans de l’histoire américaine très peu connus des non spécialistes.