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Rechercher : balzac

  • Blog en confinement

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    Je suis un peu en panne de lecture à partager avec vous en ce moment.Aussi je vais mettre le blog en confinement. 

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    Mais aujourd’hui avant de fermer mes écoutilles pour quelques jours je vous propose de participer avec moi à la nuit européenne des Musées 

    Vous avez pour cela un pass spécial qui va vous donner accès à des lieux très divers et vous pouvez trouver le programme ici 

    Le virtuel est aux commandes et votre choix est vaste, du Palais du facteur Cheval au musée Guimet, du musée Rodin à la maison de Balzac.  Attention il y a des horaires à respecter ! 

    Bonne visite  

  • Promenades littéraires l'Aquitaine

    Balzac et Angoulême

    Balzac est le grand homme de la ville depuis qu’il la décrivit dans les Illusions perdues, ce roman trop peu connu, qu’on devrait offri à tous les jeunes gens provinciaux qui rêvent de tenter à Paris la fortune littéraire.
    La ville est étouffée par son créateur. Elle est née et morte avec Lucien de Rubempré. Elle ne s’enorgueillit point du passage de Calvin qui prêcha jadis dans la chaire de plein air (...) Négligé aussi La Rochefoucauld, l’auteur des Maximes , ci livre au pessimisme réconfortant. Pour Ravaillac, autre enfant du pays, le silence est plus justifié.
    Angoulême est la ville des illusions perdues.

    Joubert  enfant de Montignac
    Le recueil complet de ses pensées (...) a donné de l’homme une image non pas fausse, mais partielle, celle d’un épicurien idéaliste, nonchalant et frileux.
    Joubert le frileux a été révolutionnaire, Joubert le timide a été l’ami de tous les hommes les plus chargés de vitalité de son époque : Diderot, Rétif de la Bretonne, Grimod de la Reynière, Mercier, Chateaubriand.
    Joubert l’idéaliste fit un mariage d’argent, accéda aux plus grandes fonctions universitaires et traversa tous les régimes de Louis XV à la Restauration sans jamais être inquiété, ce qui n’est pas sans exemple, mais sans jamais renier ses amis, ce qui est plus rare.

    Le livre
    Ma Route d'Aquitaine - Raymond Dumay - La Table ronde (2010)

  • Un été de lectures

    Je sais pas vous mais moi depuis toujours je me prépare un petit programme de lectures d'été.

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    Cela remonte loin, quand il me fallait préparer mes valises pour les vacances, bien entendu pas question d’emporter des dizaines de livres alors il faut tricher et prendre des pavés pour l’été.

    Les habitudes ont la vie dure et cela ne m’a jamais quitté alors qu’aujourd’hui je passe l’été dans mon fauteuil habituel.

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    Bien entendu, je sais pas vous mais moi c’est comme ça, je ne suis jamais totalement ma liste de lectures prévues. Je digresse, je m’éparpille.

    Parfois même il est arrivé que je ne lise aucun livre de ma liste mais tout autre chose, sans doute ce qu’on appelle l’esprit de contradiction.

    Pour cet été voilà mes prévisions, mais vous êtes prévenus cela pourrait tourner tout autrement.

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    Le Steinbeck en pléiade histoire de relire un de mes auteurs préférés
    J’en ai lu la moitié donc j’ai encore de quoi voir venir.

    Envie de relire Vie et destin de Grossman, j’ai fait cette année un ou deux billets sur lui et cela m’a donné envie de relire cette œuvre magistrale, de celle que l’on oublie pas.

    Bien entendu comme chaque année il y a Ulysse de Joyce mais là je n’en dirais rien car vu que c’est ma énième tentative de lecture je me fais toute petite.

    Quelques Balzac non lus, au hasard de ma pioche, de toute façon Balzac ce n’est que du plaisir.

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    Thomas Mann et sa Montagne magique, pourquoi pas c’est presque une relecture mais pas tout à fait car si j’ai lu et relu la première moitié de l’œuvre je crois ne l’avoir jamais totalement terminée.

    Et puis et puis il y a à mon programme : Pascal, c’est le 400 ème anniversaire de sa naissance à Clermont-Ferrand et une éditions anniversaire est parue chez Bouquins  plus une biographie de Bernard Grasset

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    Je suis certaine de ne pas tenir la rampe, mais j’aime bien avoir devant moi un programme touffu histoire d’imaginer que je peux encore remporter un challenge.

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  • Dix ans et dix romans

     

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    Et voici la liste 

    La Bascule du souffle  Herta Müller
    La Leçon d’allemand Siegfried Lenz
    Cette vie  Karel Schoeman
    Les Ambassadeurs Henry James
    Wilderness  Lance Weller
    Une rançon Davis Malouf
    La Marche de Radetzki  Joseph Roth 
    Au Phare  Virginia Woolf 
    Les Nouvelles de Balzac 

     

    Si je reprends mes devinettes

    Herta Müller est Prix Nobel et son roman est fort, dérangeant, magnifique. Je n’aime pas tout de cette auteure mais ce roman là reste pour moi une réussite totale.

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    La Leçon d’allemand est un roman que je n’ai pas cessé de vanter depuis sa lecture, il m’a enchanté, un roman devenu classique en Allemagne et pas vraiment connu chez nous, la guerre en arrière fond, le nazisme et les compromissions.
    Un auteur dont j’ai aimé aussi un roman d’initiation : le dernier bateau

     

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    Karel Schoeman est très présent sur mon blog, pour moi c’est un grand grand auteur et les éditions Phébus poursuivent la traduction de ses livres avec un traducteur parfait Pierre Marie Finkelstein qu’il faut citer ici pour son travail d'une grande qualité.

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    Avec Nelson Mandela

    Cette vie est à ce jour le meilleur roman de lui, mais attention ce n’est que mon goût car tous ses romans sont intéressants et ce qui marque un lecteur n’est pas toujours ce que l’autre retient.  La langue Afrikaans fut longue à percer, les anglais veillant au grain. 

     

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    Henry James, l’écrivain à la double nationalité, on ne sait jamais bien s’il est anglais ou américain,  américain de naissance, anglais de coeur
    Et amoureux de la France, son roman Les Ambassadeurs est là pour le rappeler

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    Wilderness de Lance Weller l’américain et une Rançon de David Malouf l’australien (notre voisin du dessous comme dirait Bill Bryson) sont deux auteurs et deux romans qui m’ont énormément plu et qui me viennent automatiquement à l’esprit quand je pense aux très bons romans que j’ai pu lire, deux romans où l’on trouve la même humanité, le même regard sur l’homme et son destin. Des auteurs peu médiatisés en France et c'est bien dommage.

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    David Malouf 

     

    Mon deuxième auteur allemand : Joseph Roth et sa superbe Marche de Radetzky 
    Un classique pour beaucoup mais pour moi longtemps resté comme un projet de lecture, je ne regrette pas d’avoir attendu un livre parfaitement traduit, imprimé, présenté. Ce fut un plaisir total et reste comme un de mes meilleurs moments de lecture de ces dernières années. 

     

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    J’ai gardé pour la fin deux incontournables pour moi 

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    Monet traduit bien l'ambiance du roman

     

    Virginia Woolf et La Promenade au phare ou Au Phare, deux titres pour un seul roman, celui que je préfère d’elle, loin devant Mrs Dalloway. 
    Mais j’aurais pu aussi choisir la Chambre de Jacob que j’ai lu et relu sans jamais être déçue 

     

    Et voilà mon français mort : Monsieur Honoré de Balzac

     

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    Chez Monsieur de Balzac © Photo Christophe Raimbault

    J’ai un peu triché je l’avoue puisque ce sont ses Nouvelles qui ont été ma découverte de cette décennie. J’en ai lu une puis deux puis bien entendu j’ai acheté la totalité des nouvelles dans l’éditions Quarto (je vous la recommande) chaque nouvelle fait l’objet d’une introduction et l’on peut piocher au hasard. Toutes ne sont pas des chefs d’oeuvre évidement mais il y en a tellement qui marquent à jamais que la place dans ce top ten n’est pas usurpée.

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    Le bonheur est parfois caché dans l'inconnu  a dit Victor Hugo

    Alors le dixième je vous le réserve pour mon prochain billet afin d’ouvrir mes dix prochaines années de blogueuse par un grand roman

  • Sept conférences sur Marcel Proust - Bernard de Fallois

    Bernard de Fallois était surnommé au dire de Pierre Assouline « le proustien capital ». C’est pour moi une quasi obligation de le lire. 

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    Le livre est composé des conférences thématiques et pas du tout chronologiques que l’auteur a tenu il y a …. 
    Vous allez me dire : mais alors pour s'y intéresser il faut avoir lu toute la Recherche ? Oui et non. 
    Si vous n’en avez lu qu’une partie cela éclairera votre lecture future, pour les autres c’est une façon aussi de découvrir des aspects que l’on a raté ou apprécier autrement certains passages, bien sûr pour s’interroger et ... ouvrir aussitôt la Recherche.

    Les thèmes du conférencier :  
    Quelle est la nature du comique dans la Recherche : chère Madame Verdurin !

    Proust pour ou contre l’amour ? Ou l’oeuvre d’art peut-elle vaincre la mort ? 
    Proust face à Balzac ou Chateaubriand (lectrice de Chateaubriand et de Balzac j’ai particulièrement aimé ce chapitre.) J’ai aimé les comparaisons de l’auteur avec La Comédie humaine et les personnages de Balzac.

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    On revient de loin quand même !

    Mais aussi : La vie de Proust est-elle si intéressante que cela ?  Je dois dire que j’ai eu le sourire tout au long et que j’ai aperçu le clin d’oeil du conférencier.
    Comment Proust a-t-il composé son roman ? si vous êtes un écrivain en herbe n’espérez pas y trouver une recette
    Qu’est-ce qu’un personnage proustien ? ( Il y en a 800 quand même !) et les personnages de Proust ont-ils vieilli ?  Ça je vous laisse deviner

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    B de Fallois nous invite à prendre du recul, à regarder cette fichue cathédrale (ça c’est Proust qui le dit) de plus loin pour mieux la voir, pour apercevoir certaines formes invisibles de près. Pour voir aussi comment tout ça tient ensemble.
    Ici pas de glose universitaire, pas d’analyse philosophico machin à la Enthoven, non simplement sept thèmes déclinés qui nous font découvrir l’extraordinaire originalité de l’oeuvre.
    J’ai eu plutôt l’impression d’entendre une causerie (suggestion : en faire un livre audio) avec l’envie de poser une question parfois. Le langage est à la portée de tous ce qui dénote le brio du conférencier et la maitrise totale de son sujet.

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    De Fallois est d’une ironie mordante envers ceux qui ont cru un jour « être débarrassé de Proust » ( voilà une raison de plus pour moi de ne pas aimer Sartre)
    Une étude rajoutée : Lecteurs de Proust étude qui fait le point sur l’accueil, le passage à vide et la redécouverte de l’oeuvre.
    Bernard de Fallois a été celui qui a édité Jean Santeuil et le Contre Sainte-Beuve, qui à l’époque   dormaient dans un garde-meubles, il est aussi celui qui a fait entrer la Recherche au Livre de Poche. Joli CV non ? 

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    Une leçon de lecture faite par un passeur et un guide incomparable. Jamais le lecteur ne se sent exclu par un savant qui tente de vous en mettre plein la vue avec SON savoir sur Proust. Il a une forme d’humilité qui le rend fort sympathique et parfaitement lisible.
    Bernard de Fallois n’hésite pas à insérer beaucoup d’extraits de la Recherche à l’appui de ses arguments.
    Ce volume vient compléter L’Introduction à la Recherche qui a été publiée il y a quelques mois. Ce qui est certain c’est qu’après ces sept conférences je lirai cette Introduction. 

     

    En bonne admiratrice et lectrice de la Recherche j’ai déjà quelques livres dans ma bibliothèque, certains m’enchantent ( Citati et sa colombe ou la bio de Maurois )  d’autres m’ont déçu (le dico d’Enthoven par exemple) 

    Pour que j’ajoute ce livre là sur mes rayons il a fallu qu’il soit très très convainquant.

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    Le livre : Sept conférences sur Marcel Proust - Bernard de Fallois - Editions de Fallois

  • Quand vous viendrez me voir aux Antipodes - Simon Leys

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    J’ai fait connaissance avec Simon Leys en 1971, passionnée par la Chine je voulais en savoir plus et j’avais lu Les habits neufs du Président Mao. 

    Je me souviens dans les années 80 de son passage à Apostrophe et de son empoignade légendaire avec Maria Antonietta Macciocchi qui défendait le maoïsme bec et ongles.

    j’ai continué au fil des années à lire Simon Leys.

     

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    Il vit en Australie d’où le titre de ces lettres envoyées à Pierre Boncenne qui travailla avec Bernard Pivot à Lire, Apostrophe et Bouillon de culture. Elles sont la preuve d’une longue amitié et prennent parfois la forme d’un dialogue sur la vie intellectuelle, politique, artistique, dialogue qui mêle aussi bien les compte rendus de lecture, les anecdotes rigolardes, les coups de gueule, les hommages à des amis disparus, les inquiétudes pour la vieillesse qui arrive.

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    Simon Leys © AFP

    Ce que j’ai aimé c’est le côté fourre-tout, j’aime sauter ainsi du coq à l’âne, de Cioran à la peinture de Vuillard, des traductions de Zhuang Zi « l’un des livres les plus sublimes qu’ait produit le genre humain » à Confucius ou à la pêche en mer.

    Simon Leys à l’admiration fébrile et la détestation explosive. C’est un curieux compulsif, érudit sinologue, lecteur passionné et critique parfois acerbe.

    On retrouve dans ces lettres sa colère devant des intellectuels français qui encensèrent le régime chinois, de BHL « pour la douce rigolade que suscite infailliblement l’exhibition de son ego »,  à Giscard qui avait qualifié Mao de phare de la pensée mondiale ! Ne vous étonnez donc pas que Simon Leys soit un admirateur d’Orwell à qui il a consacré un livre.

     

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    Il a traduit Les Propos du moine Citrouille amère de Shitao

    Question littérature c’est un feu d’artifice, je suis ressortie de là avec une grande liste de livres à lire et une pluie de citations.

    Il aime Balzac malgré ses imperfections « je lis ou relis Balzac. Le Colonel Chabert et le Curé de campagne, lus il y a quarante ans, demeurent mes favoris »,  il lit Cioran dont il a « découvert avec délice et passion les Cahiers ». Et mille autre réflexions sur Proust, Conrad, Cervantès ou Stendhal.

    Ce livre est un joli hommage à un ami disparu en 2014 rendu par le destinataire des lettres.

     

    Un livre qui a été en lice pour le Goncourt de la biographie et qui a pris la deuxième place.

     

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    Le livre : Quand vous viendrez me voir aux antipodes Lettres à Pierre Boncenne - Simon Leys -Editions Philippe Rey