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A sauts et à gambades - Page 96

  • Dans la forêt - Jean Hegland

    Elles sont deux, elles sont soeurs, Nell et Eva dix-sept et dix-huit ans. Elles ne sont pas tout à fait comme les autres, elles ne sont jamais allées à l’école, éduquées par un père un brin iconoclaste et une mère artiste. Elles vivent loin de tout, au bout du bout de la route dans les forêts au nord de la Californie.

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    Pas d’école mais des livres pour l’une et la danse pour l’autre. Aujourd’hui elles sont prêtes à entrer à Harvard et à intégrer le corps de ballet de San Francisco.

    Oui mais voilà rêves et ambition vont en prendre un sacré coup. Autour d’elles le monde se délite : terrorisme, crise économique sans précédent, effondrement des infrastructures, des guerres lointaines mais qui ont un retentissement sur la société entière. d’abord l’électricité est coupée certains jours, puis totalement,  plus de téléphone, plus d’approvisionnement, tout s’arrête....

    Ces changements les deux soeurs et leur père ne les voient pas arriver car la mère malade vient de mourir. Le chagrin prend le pas sur la désolation du pays. Quand le père est victime d’un accident mortel Nell et Eva vont devoir faire face seules. C’est à travers le journal de Nell que nous les découvrons.

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    Pas d’inquiétude, je n’ai trahi aucun secret tout cela on l’apprend dans les trois premières pages. 

    Je le dis tout net je n’aime pas les romans apocalyptiques, j’ai détesté La Route, oui oui je sais vous avez tous et toutes adoré ce roman mais moi je n’ai pas marché. J’ai lu sans déplaisir Vongozero mais sans vraie passion. Alors pourquoi ici me suis-je laissée prendre ? 

    Et bien pour l’écriture (la traduction est parfaite) et la construction du roman. Par touches fines et retours en arrière particulièrement bien menés, on découvre la vie de cette famille, les liens qui les unissaient, la passion de Nell pour le savoir, l’éblouissement d’Eva pour la danse.

    Tout l’art de Jean Hegland est d’instiller doucement le doute, les petites ratées, les changements imperceptibles, bref tout ce que la famille ne voit pas et qui va modifier leur vie de façon brutale et sans retour possible.

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    L'auteur

    C’est magnifiquement évoqué. Une vie pleine et belle, un avenir radieux qui s'annoncent et brusquement l'obligation de vivre autrement, de compter l'une sur l'autre et sur la nature pour survivre.

    C’est un roman très poétique, lyrique, poignant par moment. J’ai aimé ces deux personnages, leurs rêves, leur volonté à survivre. La forêt qui les entoure est un personnage du roman et Jean Hegland en parle magnifiquement. Une belle rentrée pour moi.

     

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    Le livre : Dans la forêt - Jean Hegland - Traduit par Josette Chicheportiche - Editions Gallmeister 2017

  • Pour débuter l'année

    J’avais déjà préparé pour vous deux chroniques de poésie pour débuter l’année, mais voilà j’ai ouvert un roman et la magie a opéré, je suis tombée dedans et pendant quelques heures j’ai vécu en pleine nature, j’ai ramassé mes légumes, touillé un ragoût et je me suis plongée dans une encyclopédie.... 

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    Le roman parfait pour démarrer l’année. Je vous en dis plus demain

  • Changement d'année

    Quoi de mieux que ce magnifique paysage pour vous souhaiter une excellente année 2017

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    Douceur, tendresse, amitié, santé, et bien entendu des piles et des piles de livres 

    Rendez-vous l’année prochaine.

  • Dickens à la française

    Mon troisième compagnon de lecture de Dickens c'est Alain.
    Je l'avais déjà pris pour accompagnateur auprès de Balzac et comme ce fut un plaisir j'ai réédité l'expérience.
    Son petit livre En lisant  Dickens est un joli exercice de style.

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    « J’ai toujours lu Dickens et relu sans aucune fatigue. J’avais le sentiment de m’instruire de ce qui m’importe. C’est le seul à mes yeux qui, au lieu de me proposer des idées qu’il a inventées, me propose les miennes et les marque de chaos et de création. »

     

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    «  J’entre dans Dickens comme dans une géographie »

    « Un roman de Dickens consiste en des chemins parcourus sous des nuages de sentiments »

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    le bureau du maître

    « Dickens s’ordonne naturellement à partir du réel des Contes de Noël, qui heureusement est assez grand pour contenir la ville et le fleuve, les ponts et les maisons, enfin tout le peuple qui va en sortir. »

     

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    L'incontournable Betsy Trotwood

    A propos de David Copperfield «  Je sais où je vais. Le roman s’ouvre devant moi et souvent je trouve encore bien court le récit qui m’est si connu. »

     

  • Dickens à l'autrichienne

    Après Nabokov voici un second adepte de Dickens, Stefan Zweig.
    Dans Trois Maîtres il lui rend un bel hommage, de ceux que le lecteur n'oublie pas, de ceux qui précipitent vers la lecture de Dickens

     

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    « Il faut se le faire raconter — de préférence par un Anglais dont les souvenirs de jeunesse remontent encore jusqu’au temps des premiers succès de Dickens, par un de ceux qui après cinquante ans ne peuvent se résoudre à appeler l’auteur de Pickwick, Charles Dickens, mais qui continuent de lui donner son vieux nom, plus familier et plus intime, ce surnom de Boz. »

     

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    « A leur émotion, mélancoliquement rétrospective, on peut mesurer l’enthousiasme des milliers de gens qui à l’époque reçurent avec un impétueux ravissement ces fascicules mensuels, à couverture bleue, qui, aujourd’hui devenus un rarissime trésor pour le bibliophile »

     

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    « Chaque village, chaque cité, le pays tout entier, et bien au-delà encore, l’univers anglais éparpillé dans toutes les parties du monde ont alors aimé Charles Dickens. 
    Ils l’ont aimé depuis l’heure où ils l’ont connu, jusqu’à la dernière heure de sa vie. 
    Jamais, au dix-neuvième siècle, il n’y a eu nulle part des rapports d’une telle immuable cordialité entre un écrivain et sa nation. »

     

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    « A Brooklyn on donna à l’écrivain une église comme salle de conférence. C’est du haut de la chaire qu’il lut les aventures d’Olivier Twist et l’histoire de la petite Nell. »

    « Les années d’enfance dans ses romans sont d’une beauté unique; jamais, je crois, dans la littérature universelle, ne périront ces figures, ces épisodes joyeux ou graves des premières années de la vie humaine. »

    « Des cœurs durs furent attendris ; lorsque Olivier Twist parut, les enfants reçurent — c’est un fait authentique — plus d’aumônes dans les rues ; le gouvernement améliora les hospices et contrôla les écoles libres. »

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    « Ses livres ont fait étinceler des pleurs dans des millions d’yeux ; il a fait refleurir dans la poitrine de milliers de gens le rire qui chez eux était flétri ou mort ; son influence a dépassé de beaucoup le domaine de la littérature. »

  • Joyeux noël

    A tous et à toutes je souhaite un Joyeux Noël

     

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    Pour cette année je vous le dis en allemand car bientôt vous retrouverez un adepte de Dickens au pays de Sissi

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