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Bribes et brindilles - Page 23

  • Bribes d'un marcheur

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    Père et fille

    « Le véritable marcheur aime la marche parce que, loin de distraire son esprit, elle est propice au cours régulier et abondant de la méditation sereine et à moitié consciente »

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    L'odenwald

    « Le jour où j’ai été pleinement initié aux mystères est marqué d’une pierre blanche. Ce fut quand j’ai mis un havresac sur le dos et que je suis parti de Heidelberg pour traverser l’Odenwald à pied. »

     

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    « Je quittai Chamonix tôt dans la matinée du 6 août 1873. Le soleil se levait sur une de ces aubes fraîches, pleines de rosée, de celles que l’on ignore partout, sauf dans les montagnes, où l’air vivifiant semble pénétrer tous les pores de la peau. »

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    Le Farouche Cervin

    « Un long nuage délicat, qui flottait dans l’air juste sous le soleil, se revêtit graduellement des couleurs du prisme. Autour de l’horizon sans bornes courut une légère bande de brouillard, qui n’était  malheureusement pas assez épaisse pour donner aux teintes cette profondeur qui fait parfois l’inexprimable splendeur d’un coucher de soleil alpin. » 

    Le livre : Eloge de la marche - Leslie Stephen - Traduit par Thierry Gillyboeuf - Editions Rivages poche

  • Le pinceau de Boticelli et les vers de Verlaine

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    Vénus, debout sur le plus beau des coquillages
    Aborde nue, au moins sauvage des rivages,
    Ne cachant de son corps avec ses longs cheveux
    Que juste ce qu’il faut pour qu’y dardent nos vœux
    Une nymphe, éployant un clair manteau, s’empresse
    A vêtir en impératrice la déesse ;
    Et deux vents accourus, beaux éphèbes ailés,
    Des cuisses et des bras l’un à l’autre mêlés,
    De qui l’un est Zéphire et dont l’autre est Borée,
    Soufflent l'amour divin et la haine sacrée
    Le visage est suavement indifférent
    Comme attendant le culte à venir que lui rend
    Toute herbe et toute chair depuis cette naissance,
    Et se pare d’une inquiétante innocence.

     


    Le livre : Epigrammes - Paul Verlaine

  • A tire d'aile

     

    " Car chanter, pour l’oiseau, c’est aussi lancer un défi. En face des femelles timides, les rivaux s’affrontent par la voix. D’une tête d’arbre à l’autre, les mâles Pinsons se jettent sans cesse, et comme s’ils voulaient le dernier souffle de l’adversaire, leur refrain triomphal. Au fond du buisson d’aubépine, deux Rossignols, face à face, s’écoutent chanter tour à tour, comme s’ils cherchaient à ravir le secret qui fait le chant plus beau."

     

     

    Le chant du Pinson

    "En mai et juin, les longues heures ensoleillées ne suffisent plus, pour certains chanteurs du jour, à l’expression de l’intensité de vie qui les anime. Longtemps après le coucher du soleil, la Grive, le Rouge-Gorge, le Traquet Pâtre se font encore entendre, et jusque dans la nuit le Coucou appelle dans les bois. C’est alors que la Lulu, le seul oiseau qui chante en plein vol dans l’obscurité, sœur pourtant de ces Alouettes qui se grisent de soleil, laisse quelquefois tomber de haut, vers minuit, sa chanson exquise."

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    le Rouge gorge au travail

     

    Le livre : Pourquoi les oiseaux chantent - Jacques Delamain - Editions des Equateurs

  • Bribes Afrikaners

    Pas de véritables bribes aujourd’hui mais un petit clin d’oeil à Dasola et keisha dont j’ai suivi avec grand intérêt les voyages vers l’Afrique du sud.

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    Vue de la montagne de la Table © Dasola

    Je me fais ici leur complice en vous proposant deux romans qui ne sont en rien des nouveautés mais deux romans qui m’ont transporté vers ce pays si extraordinaire et qui m’attire tellement. 

     

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    Le bout du bout © Keisha 

    Si vous les avez déjà lus ils vous rappelleront je pense de bons souvenirs  et dans le cas contraire je vous souhaite une belle découverte. 

     

  • Bribes du Sud

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    « La case de l’oncle Tom, faite de troncs d’arbres à peine dégrossis, était à peu de distance de « la maison ; » le nègre désigne ainsi par excellence la demeure du maître. Sur le devant s’étendait un gentil jardinet, où des soins assidus faisaient croître, chaque été, des fraises, des framboises, et une diversité merveilleuse, vu l’espace, de fruits et de légumes. Toute la façade était tapissée d’un grand bignonia écarlate, et d’un beau rosier multiflore, dont les branches, se croisant et s’enlaçant, laissaient à peine voir la rustique construction. D’éclatantes plantes annuelles, des œillets d’Inde, des pétunias, des belles de jour, orgueil et délices de la tante Chloé, trouvaient aussi un petit coin où déployer leur splendeur. »

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     « Vous le voyez, poursuivit-elle, vous ne savez rien d’ici ; mais moi je sais. Ici, pendant cinq ans, j’ai été foulée âme et corps sous le pied de cet homme, et je le hais comme je hais Satan ! Ici, vous êtes sur une plantation isolée, à dix milles de toutes les autres, au milieu des marais. Pas un blanc pour porter témoignage, si on vous brûle vif, – si on vous échaude, si on vous coupe en morceaux, si on vous jette en pâture aux chiens, si on vous pend, après vous avoir fouetté à mort. Ici, pas de loi divine ou humaine qui puisse vous protéger, vous ni aucun de nous. Et lui, cet homme, il n’est pas d’indignités sur terre dont il ne soit capable »

     

    Le livre : La Case de l’oncle Tom - Harriet Beecher Stowe - Editions Flammarion

  • Bribes de Chopin

    "Laissez-le faire, s’il s’écarte un peu du chemin battu et de l’ancienne méthode, c’est parce qu’il a la sienne à lui, et ses œuvres témoigneront un jour d’une originalité qui ne s’est encore rencontrée chez personne. Il suit une voie extraordinaire, parce que ses dons sont extraordinaires."

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    "Sand se levait tard, parce qu’elle veillait une grande partie de la nuit. Chopin polissait, remettait au net ses œuvres, dont les premières ébauches lui venaient en général pendant l’été. Sa création était toute spontanée. Elle jaillissait au hasard d’une promenade, d’une heure de méditation, ou bien se déroulait subite et complète tandis qu’il était assis devant son piano. Il se la jouait à lui-même, la chantait, la reprenait, en modulait les accents. Alors commençait cet immense labeur des recherches de la perfection, qui seront toujours, quoiqu’on dise, l’ordre essentiel de l’artiste"

     

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    George Sand et Frédéric Chopin par Eugène Delacroix

    "Le cercueil fut descendu ensuite au milieu de la multitude, pendant que retentissait pour la première fois la Marche Funèbre fameuse, orchestrée par Reber. Les cordons du poêle étaient tenus par le prince Czartoryski, Franchomme, Delacroix et Gutmann. Meyerbeer marchait derrière le corbillard. On se mit en route par les boulevards pour le cimetière du Père-Lachaise. C’est là que le corps de Chopin fut enterré, son cœur excepté, qu’on envoya à Varsovie, où il est resté depuis dans l’église de la Sainte-Croix. Beau symbole, qui convient à ce cœur fidèle."

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    Le livre : Chopin ou le poète - Guy de Pourtalès - Edition numérique Inkbook