Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : le dit du mistral

  • Je relis, tu relis il relit

    J’allais répondre à vos commentaires quand tout à coup je me suis dit qu’il y avait mieux à faire. J’ai décidé d’aider Laure Murat dans son enquête et voilà le résultat.

    Vous verrez je mets souvent mon grain de sel mais bon c’est mon blog après tout !!!

    IMG_0365.JPG

     

    A tout seigneur ....j’ai d’abord lorgné vers Keisha qui dit
    « j’ai toujours une relecture de proust en route, Montaigne devrait y passer, je veux lire Joyce 
    Je note que comme moi elle veut lire et non relire Joyce, ouf ça me rassure je ne suis pas la seule.

     

    mabibli.JPGAsphodèle croit comme moi aux livres indispensables  dans lesquels  
    « je replonge régulièrement sans me lasser. Parce que l'on sait avec ceux-là, qu'il y aura un second "éblouissement" peut-être même plus intense que le premier »
    nous avoue-t-elle vrai qui si parfois la déception est au bout de la relecture c’est loin d’être le cas le plus souvent.

    La Preuve Luocine qui dit avoir relu quatre ou cinq fois les Frères Karamazov ou Le Rouge et le noir, ah ah c’est aussi à mon programme mais je ne battrai pas son record.

    mabibli.JPGAifelle, elle, est lucide
    « Personne ne va se vanter de relire la série des Angélique »
    car vrai que la plupart du temps quand quelqu’un dit relire c’est une oeuvre importante, sérieuse, comme dirait Italo Calvino : un classique, sauf que j’ai l’impression que pour nous tous et toutes il y a des livres doudou, consolateurs, pansement, anti-douleur sans danger , voici ce que dit Rubigane
    « Relire pour moi est infiniment rassurant, comme un doudou, ou un fauteuil au coin du feu en hiver ; un retour au temps passé » Et je dénonce ici Athalie qui avoue « Et relire Angélique, ma foi, j'en rêve ... »

     

    Une question d’âge la relecture ? Aifelle dit
    « Il y a un certain nombre de livres que j'aimerais reprendre avec un âge nettement plus mûr »
    Je partage un peu cela car certaines de mes relectures sont le fait de mon âge, on n’a pas lu 4 fois la Recherche à 20 ans mais à 65 (inutile de le noter ça) là cela devient tout à fait possible.

    mabibli.JPGMiriam est pragmatique et nous dit que l’on peut
    « relire un livre dont on a oublié le titre, le reprendre en bibliothèque et se rendre compte qu'on l'a déjà lu! ou le lire à propos d'un Evénement, un voyage et le reprendre pour une autre occasion (même quand ce n'est pas du tout un chef d'oeuvre) »  
    J’approuve et à ce moment là je vais plutôt chercher en bibliothèque un peu comme un étudiant va se documenter.

    « C’est pour cela qu'on se constitue une bibliothèque, qu'on achète et qu'on garde des livres »
    Nous dit Tania, « c’est le premier critère retenu pour écarter un titre (celui-là, je ne le relirai pas). »
    Oui mille fois oui mais parfois on a l’âme un peu trop généreuse, j’ai élagué ma bibliothèque sur ce critère là. Il vient un temps où l’on a envie de s’alléger un rien et pas seulement faute de place mais plutôt pour faire place nette.

    mabibli.JPGAh j’ai trouvé une âme soeur (euh il n’y a pas qu’elle) en Pastelle 
    « Moi je relis des "pécadilles", quand ça ne va pas trop fort et que je veux être sûre de passer un bon moment qui m'évadera et/ou me fera sourire »
    On n’est pas tout à fait hors norme lorsque l’on aime relire un bon vieux Cronin ( si ça m’arrive une fois par an ) ou Les Quatre filles du bon docteur et même enchainer avec le DVD, attention hein le vrai celui avec E Taylor !! Faut pas plaisanter avec ces choses là.

    Je me sens en pays de connaissance chez Bonheur du jour qui trie en se demandant « les relirai-je ? Si oui, dans les cartons du déménagement. Si non, dans les cartons pour le vide-grenier, la médiathèque, Emmaüs,... Bon, il m'en reste pas mal... » Je confirme même après ça il en reste pas mal. 

    mabibli.JPGAprès il y a les extra-terrestres qui ne relisent pas ou presque pas, hé je suis certaine que ce sont des jeunesses !! 
    Sandrine qui dit
    « je ne relis pas ou très rarement. J'ai tellement envie de découvrir un nombre incalculable de livres que relire me prendrait trop de temps sur ces découvertes. »
    Elle est quand même prudente « peut-être plus tard... » quand je vous dis que c’est une jeunette...pour les vieux de la vieille le plus tard c’est maintenant hélas.

    Il y a les contemplatifs comme Kathel
    « dans ma bibliothèque j'aime à contempler ceux que je pourrai relire... un jour ! » les sélectifs comme Athalie qui relit Mauriac

    Laure Murat parle des relectures étudiantes, des relectures de travail, intéressantes mais obligées alors que
    « le bonheur de relire pour le plaisir » ça c’est le must nous dit Pascale

     

    mabibli.JPGQue relisez-vous ?  

    Proust pour Keisha, mais aussi Giono pour Pascale, Dostoïevski pour Luocine,  là je me sens en pays de connaissance mais on peut faire tout autre chose en matière de relecture, comme notre ami Christian qui dit
    « je rachète les vieilles BD de mon enfance, les Buck Danny, Gil Jourdan, et autres Lucky Luke. Pour le premier, je revois cinquante ans après des cases que je n'ai pas oubliées ! Des détails anecdotiques de l"histoire sont restés dans mon esprit. Une façon de replonger dans mes dix douze ans quand je relisais inlassablement les mêmes histoires en mangeant la crème glacée du jour à un franc. cinquante... »

    Il y a les torturés comme Plume d'anges qui relit plutôt les livres qui l’ont déçu « En revanche quand j'essaie de relire des ouvrages qui ne m'ont pas spécialement intéressée, je peux faire de merveilleuses découvertes... » là je trouve que c’est carrément du masochisme. Je ne suis pas aussi courageuse.

    mabibli.JPGNadejda range sa bibliothèque et pour elle c’est l’occasion de relire avec bonheur des livres un peu oubliés et qui remontent à la surface et finissent par occuper tout l’espace  
    « Ma dernière relecture est le beau livre de François Augiéras "Domme ou l'essai d'occupation". Je relis aussi souvent des livres de Sylvie Germain ou Christian Bobin et j'y découvre à chaque fois du nouveau, de même avec Tolstoï etc... »

     

    mabibli.JPGIl y a les drastiques comme Luocine qui s’est allégée au gré de ses déménagements
    «  Je prends le critère relecture pour garder un livre ma bibliothèque celle-ci fond à vue d’œil. Et j'en suis bien triste , car pour moi un livre n’existe que s'il est ancré dans ma mémoire et pas s'il est bien rangé sur ma bibliothèque. » 
    J’ai pour ma part déménagé environ une quinzaine de fois et j’ai cru chaque fois m’alléger en donnant des livres  mais ce n’est jamais suffisant pour endiguer les nouveaux venus. 

    mabibli.JPGJe sais qu’il y a des lecteurs qui n’ajoute un nouveau livre qu’à la condition d’en enlever un, encore un truc qui peut faire rester des nuits entières à se torturer.
    Il y a les accidentées de la relecture comme Athalie 
    « Exception pour Mauriac depuis quelque temps, et je me suis aperçue qu'en réalité, je ne l'avais jamais vraiment lu. Trop jeune pour le comprendre vraiment, je pense. Du coup, je me pris Thérèse en pleine tête ! »

     

    Mille excuses pour ceux et celles qui mettront des commentaires plus tard, je m’arrête là et je vais de ce pas créer une nouvelle catégorie à ce blog comme Keisha en a aussi l’intention : Relectures

     

  • Cadeau pour grand-mère et petits enfants

    calendrier14.jpg

    Un noël de gourmandises

     D’abord un aveu, la cuisine et moi c’est une longue histoire pas du tout à mon avantage.
    Mais autour de moi plusieurs lectrices ou lecteurs sont eux de vrais pro des fourneaux, c’est en pensant à eux que j'ai fait ce billet

    atelier.jpgL’atelier des bonbons bio - Linda Louis - Editions La Plage
    Qui dit bio dit santé, alors pour une fois on ne fera pas la chasse aux sucreries et bonbons qui collent aux dents (non ce billet n’est pas sponsorisé par le Conseil de l’ordre des dentistes...)
    L’auteur est passionnée de plantes sauvages et très portée sur le fait maison.
    Que propose t-elle ? Après rituellement vous avoir donné une petite liste de matériel, vous avoir initié aux colorants naturels (betteraves et autres curcumas) elle divise la fabrication en plusieurs chapitres

     

     

    Les bonbons au sucre cuit et les caramels  : mes préférés mais gare les dents
    Les bonbons de fruit et de fleurs : goûteux et naturels
    Les bonbons aux fruits secs : les plus orginaux
    Les bonbons au chocolat : à s’en mettre plein les babines

    sucette.jpg

    Les sucettes à la fraise,
    faciles à faire avec du sirop de fraise et vous pouvez changer le parfum et choisir citron par exemple

     

     

     

    Les pastilles à la menthe : au thé matcha et à l’essence essentielle de menthe poivrée
    C’est parfumé et souverain pour les grand-mères !

     

    pastille.jpg

    roudoudou.jpg

    Roudous au caramel salé
    Ma recette préférée car impossible à rater (ce qu’il me faut) et tout le parfum de l’enfance
    Economique en plus : coquillages à rapporter de vacances

     

     

     

     

    En option à offrir avec ce petit livre : le thermomètre à sucre pour éviter crise de nerfs et ratages (je sais de quoi je parle)

    boule .jpg

     

     

     

  • Quand le poète se mêle des traditions

    Quand le poète se mêle de traditions

     

    Il était trois petits enfants

    Qui s’en allaient glaner aux champs.

     

    S’en vont au soir chez un boucher.

    « Boucher, voudrais-tu nous loger ?

    Entrez, entrez, petits enfants,

    Il y a de la place assurément. »

    saint nicolas.jpg

     

    Ils n’étaient pas sitôt entrés,

    Que le boucher les a tués,

    Les a coupés en petits morceaux,

    Mis au saloir comme pourceaux.

     

    Saint Nicolas au bout d’sept ans,

    Saint Nicolas vint dans ce champ.

    Il s’en alla chez le boucher :

    « Boucher, voudrais-tu me loger ? »

    saintnicolas_mule.jpg

    « Entrez, entrez, saint Nicolas,

    Il y a d’la place, il n’en manque pas. »

    Il n’était pas sitôt entré,

    Qu’il a demandé à souper.

     

    « Voulez-vous un morceau d’jambon ?

    Je n’en veux pas, il n’est pas bon.

    Voulez-vous un morceau de veau ?

    Je n’en veux pas, il n’est pas beau !

     

    Du p’tit salé je veux avoir,

    Qu’il y a sept ans qu’est dans l’saloir.

    Quand le boucher entendit cela,

    Hors de sa porte il s’enfuya.

    legendesaintnicolas74.jpg

    « Boucher, boucher, ne t’enfuis pas,

    Repens-toi, Dieu te pardonn’ra. »

    Saint Nicolas posa trois doigts.

    Dessus le bord de ce saloir :

    Le premier dit : « J’ai bien dormi ! »

    Le second dit : « Et moi aussi ! »

    Et le troisième répondit :

    « Je croyais être en paradis ! »

     

     

    Le livre : Les filles de feu - Gérard de Nerval 

  • Trois huttes - Christian Doumet

    les-33-plus-beaux-lieux-abandonnes-dans-le-monde19.jpg

    © Jonathan Andrew

    Si vous avez un penchant pour la poésie japonaise, pour la vie d’ermite et pour la peinture alors ce livre est fait pour vous.

    Partons retrouver : Bashô, Patinir et Thoreau.

    Christian Doumet nous propose trois lieux et trois huttes où se retirer, où méditer, il nous présente trois « constructeurs de solitude », pour se faire il utilise même un verbe que je n’avais jamais rencontré : le verbe hutter.

    Hutter c’est habiter un lieu «  à distance des choses afin de mieux en éprouver le goût. » c’est « éprouver la vie, le silence relatif, la solitude »

     

    Pour Thoreau je pense que vous n’êtes pas surpris de le trouver là, c’est vraiment le symbole du retirement du monde, car nous dit Christian Doumet, Walden « peut être lu comme le plus vaste des poèmes en prose ». Sa lecture procure un plaisir singulier même à ceux qui sont généralement hostiles à la nature. 

    Thoreau nous dit-il fait partie de « la grande famille des solitudes de la littérature », la hutte est son laboratoire mais elle n’est pas « la demeure d’un oisif ».

    En une soixantaine de page Christian Doumet nous aide à penser Walden avec Thoreau.

     

    hut2.jpg

    La hutte de Thoreau

    « l’isolement, le retranchement du monde qui dotaient l’endroit d’une étrangeté surnaturelle »

     

    Patinir cela était nettement moins évident pour moi, je connaissais ses tableaux car je suis amateur de peinture flamande mais je ne les avais pas en tête, vive le web qui m’a permis de lire un oeil sur le livre et l’autre sur la reproduction du tableau Saint Jérôme dans le désert.

    patinir..saint.jerome.dans.le.desert.-v..1520-.jpg

    Clic pour avoir le tableau en grand

     

    Je dois dire que j’ai été bluffé par la richesse du propos sur cette oeuvre.

    On dit que Patinir inventa l’art du paysage mais il fait entrer aussi la philosophie dans le tableau car il manifeste une intelligence du monde dont le spectateur se sent inondé.

    Pour Christian Doumet, Patinir peint des huttes qui nous offrent « l’idée d’un parfait ermitage », il enrichit encore le propos en nous invitant à voir mieux des tableaux de Dürer, de Metsys. Il nous contraint, mais la contrainte est douce, à comparer deux cabanes, à les chercher car se sont dit Doumet des « huttes passagères » et le but du peintre est peut être de « montrer ceci : la ferveur d’une contemplation ? ».

    Saint Jérôme est pour le peintre à la fois un modèle et une leçon. Et nous, nous jouons les voyeurs car c’est grâce à l’enveloppe crevée de la hutte que ce secret nous est livré. 

    patinir..paysage.avec.saint.jerome.-1515-19-.jpg 

    «  C’est ainsi que Patinir peint Jérôme. Ainsi que l’homme des Flandres casanières imagine la sainteté »

     

     

    Avec Bashô le point de vue est différent car nous avons là un ermite poète mais surtout un grand marcheur qui a du concilier « l’appel des horizons immenses et le goût du repli ». 

    Bashô c’est l’éternel vagabond, le marcheur des confins et des brumes du nord, la hutte ne lui sert que de havre provisoire, au Japon il fait halte dans des ermitages d’où le nom d’un recueil de ses poèmes.

     

    basho.jpg

    « La pente douce du jardin d’azalées, la petite source tout près, la croupe du Mont Hiei, la lumière du couchant ....)

     

    Le poète amateur de concision avec les mots, a aussi le goût des habitats provisoires, des demeures de fortune qui lui laisse tout loisir de marcher et d’écrire ce qui nous dit Christian Doumet « relèvent de la même pulsion vitale. »

    Pour Bashô il suffit de « construire une hutte pour atteindre la fin du voyage ; de tracer une seule phrase pour faire le tour du langage. »

     

    Cet essai est superbe et j’ai pris un immense plaisir à la lecture de ce triptyque poétique et philosophique

     

    triptyque-de-la-pc3a9nitence-de-saint-jc3a9rc3b4me-patinir.jpg

    Joachim Patinir, Triptyque de la Pénitence de Saint Jérôme

     Metropolitan Museum

    Si vous êtes amateur d’ « Éloignement, isolement, retranchements. » ajoutez ce livre à votre bibliothèque

     

    9782851947727FS.gif

     

    Le livre : Trois Huttes - Christian Doumet - Editions Fata Morgana

  • Les abeilles et la vie - D Van Cauwelaert et J C Tessier

     Ruchers-Luxembourg-Paris.jpg

    Le rucher du Luxembourg

    Il y a quelques temps j’ai eu l’occasion de rencontrer un couple qui faisait de l’apiculture à...Paris, propriétaire d’une ruche ils récoltaient leur miel.

    Cela m’avait amusé. Bien entendu comme vous j’ai suivi les péripéties de la lutte inégale entre apiculteurs et fabricant d’insecticides, vous savez ça commence par un M ...Ils ont obtenu gain de cause mais pour une période limitée.

    Grand-Palais-Ruches-8_432.jpg

    Sur le toit du Grand Palais

     

    Quand ce livre sur les abeilles est arrivé sur les tables de ma médiathèque j’ai foncé dessus. Il n’est pas récent mais cela n’enlève rien à son intérêt et en plus il est magnifique

     

    En premier les photos de Jean-Claude Tessier sont vraiment extraordinaires, je vous en mets deux seulement pour ne pas abuser. mais je vous mets un lien vers une vidéo qui vous mettra l’eau à la bouche.

    Didier Van Cauwelaert dit que c’est une rencontre avec Rémi Chauvin grand spécialiste des abeilles qui lui a donné envie de faire les textes de ce livre.

    On remonte avec lui le temps, des millénaires en arrière les hommes représentaient déjà la récolte du miel.

     

    photo 1-2.JPG

                                         © Jean-Claude Tessier 

     

    Savez-vous qu’elles sont apparues au Crétacé en même temps que les fleurs. Mais savez vous que plus de 80% des fruits et légumes disparaitraient si les abeilles disparaissaient ?

     

    Leur organisation est fascinante, on connait le rôle de la Reine mais j’ai appris dans ce livre qu’elle était capable par la production de phéromones de stériliser à distance les ouvrières pour qu’elles soient bien concentrées sur leur travail ! mais attention les abeilles de la ruche peuvent suite à une sorte de référendum obliger une vieille reine à partir, certaines ouvrières vont la suivre et d’autres restées avec la nouvelle candidate !! Hum ça vous rappelle peut être quelque chose ?

     

    photo 2-2.JPG

                                    © Jean-Claude Tessier 

     

    " On a dit, convaincu par toutes ces merveilles
    Qu'un peu d'âme divine habitait les abeilles"

    Virgile - Les Georgiques

     

    Les abeilles sont de vraies sentinelles de l’environnement nous dit Didier Van Cauwelaert.

    Une ouvrière occupe des emplois multiples : butineuse, mais aussi femme de ménage, garde du corps et nourrice. Elle est aussi architecte d’alvéole...Elles ont un grand rôle dans le maintien d’une température régulière dans la ruche, les ventileuses maintiennent à 37 degré les lieux été comme hiver, une clim réversible ET non polluante ! Pour tout cela les abeilles calculent en permanence, elles sont des GPS ultra sophistiqués, la puissance de calcul d’une ruche c’est 5 fois la capacité d’un cerveau humain.

     

    Si les abeilles vous sont sympathiques ou si vous voulez faire un cadeau à un amateur de « chasses subtiles » c’est un très bon livre.

     

    Mais vous pouvez aussi vous lancer dans l'apiculture ici

    La vidéo

    9782749920382FS.gif

     

    Le livre : Les abeilles et la vie - Didier Van Cauwelaert et Jean-Claude Tessier - Editions Michel Lafon

     

  • Quelques Historiettes - Jacques Bonnet

    historiettes.gifQuelques Historiettes - Jacques Bonnet - Editions Denoël
    Le titre complet : Quelques Historiettes ou petit éloge de l’anecdote en littérature.
    J’ai retrouvé avec plaisir Jacques Bonnet, il nous avait convié dans sa bibliothèque pleine de fantômes  il met ici le même enthousiasme, la même verve pour faire sortir de l’ombre un écrivain très peu lu et très peu connu.
    Le prétexte c’est une étude sur l’anecdote " forme littéraire des plus négligées "  il est parmi ceux qui aime le genre " L’anecdote anime les conversations les plus banales, participe à la bonne ambiance des réunions en société, ponctue utilement les discours officiels"
    Rassurez vous ce n’est pas un cours que nous fait l’auteur car après un petit tour d’horizon souvent très drôle pour nous faire bien sentir la différence entre le bon mot et l’anecdote ( j’adore son histoire de De Gaulle en Chine, je vous en laisse la découverte).
    On voit poindre déjà des livres à lire si ce n’est déjà fait :  La vie des douze César de Suétone, la Bible (eh oui) pour en arriver au coeur du sujet : Les Historiettes de Gédéon Tallemant des Réaux, le champion du genre toutes catégories confondues.

    GedeonTallemantdesRéaux.jpgUn petit zoom sur l’homme nous est proposé par Jacques Bonnet, un écrivain du XVII ème qui écrivit ses Historiettes en 2 ans, prouesse quand vous saurez qu’elles représentent 2 volumes en pléiade !
    Issu d’une famille de banquiers protestants il s’est prudemment converti au catholicisme en ces temps d’Edit de Nantes
    Scandaleuses Historiettes, non publiables et non publiées de son vivant, J Bonnet dit "Gédéon Tallemant des Réaux appartient à cette catégorie particulièrement restreinte : celle des auteurs d’importance entièrement posthumes"
    Alors que sont ces fameux récit injustement méconnus ?
    Tallemant fait des portraits des hommes et des moeurs de son temps en vrai collectionneur d’histoires et curieux insatiable.
    Scandaleuses, libres, libertines, écrites d’une plume légère en comparaison de Saint Simon que Jacques Bonnet traite " d’emperruqué là où Tallemant va tête nue "
    Quel est le dessein de Gédéon " Il ne veut pas seulement être utile, mais comme tout rapporteur d’anecdotes s’efforce d’intéresser, de surprendre, d’amuser son lecteur, de le retenir par la manche."
    Une littérature spontanée qu’aimait Céline qui disait " Ah relisant Tallemant des Réaux, Montluc, Agrippa, mes Dieux ! mes bougres ! mes potes ! "
    Jacques Bonnet fait un rapprochement entre l’écrivain du XVIIème et Proust, le compare à La Bruyère et Saint Simon à l’avantage de Tallemant.
    Quand vous fermez ce petit livre vous avez une envie furieuse de lire ces Historiettes, un chemin vers les livres comme je les aime

    Un extrait
     " Il adopte un ton familier et vivant et un style qui fait tout passer. Prenons un exemple :
    " A Orléans on disoit à une fille qui n’avait point d’inclinaison pour son accordé : Quand vous aurez  couché ensemble, vous  l’aimerez davantage. Au bout de quelque temps on luy demande des nouvelles « Il est vray » dit-elle « que le couchage y fait "
    Il est évident que la saveur de l’anecdote ne tient qu’au " Il est vray " dit-elle  "que le couchage y fait "
    toute autre manière de l’énoncer l’aurait affadie ou tirer vers la vulgarité "

    Un autre extrait beaucoup plus long sur ce site