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Rechercher : le berger de l'avent

  • Nicolas de Staël

    Le peintre, le sens du beau et du sublime

     

    Si malgré ce temps qui est là, je vous disais dans mon esprit, un an , deux ans, dix ans ne sont rien, qu’être artiste ce n’est pas compter, mais vivre comme l’arbre sans presser sa sève, attendre l’été, et l’été vient, mais qu’il faut avoir de la patience, de la patience...

     

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    Vue d'Agrigente

     

    Il faut beaucoup travailler, une tonne de passion et cent grammes de patience.

     

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    Méditerannée

     

    Ce que j’essaie, c’est un renouvellement continu, vraiment continu, et ce n’est pas facile. Ma peinture, je sais ce qu’elle est sous ses apparences, sa violence, ses perpétuels jeux de force, c’est une chose fragile, dans le sens du bon, du sublime.


    Le livre
    Lettres - Nicolas de Staël - Editions Ides et Calendes - 1998

  • Les ciels de Tiepolo

     

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    Persée et Andromède - Frick Collection New York - Giovanni Battista Tiepolo

    "Chez Tiepolo la couleur est comme déplacée, par rapport aux propositions de la nature, elle ne dit plus le vert du feuillage, la teinte jaune des fruits, elle a des jaunes acides, des roses, des mauves comme la terre n’en offre guère, et qui suggèrent plutôt de luxueuses étoffes teintes, comme si le Ciel s’était revêtu des parures de la Venise festive qui a commandé nombre de ces peintures."

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    Olympe - Musée du Prado - Giovanni Battista Tiepolo


    " Si les ciels ne sont pas d’abord lumière, ils ne sont pas les cieux. Toujours cette merveilleuse clarté et cette intense luminosité des plafonds de Giambattista Tiepolo. La profondeur des cieux ne peut être rendue sensible que par un apâlissement des coloris. Des teintes sombres refermeraient l’espace, feraient voûte, barreraient le regard qui n’aurait jamais l’impression de plonger dans l’infini céleste. Au contraire une certaine pastellisation des couleurs recule l’horizon, ouvre les perspectives."

     

    Le livre :  Les Ciels de Tiepolo - Alain Busine - Gallimard

     

  • Leçon de lecture

    Avant de débuter votre année de lecture posez vous les bonnes questions .............  Comment lire un livre : y a t-il une méthode, un conseil à suivre ?

     

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    Une qualité  nécessaire ?

    L' « Indépendance d’esprit qui est la première qualité d’un bon lecteur »

    Faut-il suivre les  conseils ?

    bookrestlamp01.jpg« Reconnaître des autorités dans nos bibliothèques, fussent-elles vêtues de toges et d’hermine, et les entendre nous dire ce qu’il faut lire, comment il faut lire, quelle valeur donner à ce que nous lisons, c’est détruire l’esprit de liberté qui fait vivre ces sanctuaires. Partout ailleurs des lois et des conventions peuvent nous contraindre - mais pas ici.»

     

    Qu’attendons-nous de nos lectures ?

    bookrestlamp01.jpg« La plupart du temps nous abordons les livres avec des attentes mal définies et contradictoires : nous demandons au roman d’être véridique, à la poésie d’être factice, à la biographie d’être flatteuse, à l’histoire de renforcer nos préjugés. »

     

    Que faire ?

    bookrestlamp01.jpg« Ne donnez pas d’ordre à l’auteur ; efforcez-vous plutôt de vous mettre à sa place. Soyez son collaborateur et son complice. »

    « Dans quelle mesure devons-nous résister ou céder aux sympathies et aux antipathies que l’homme (l’écrivain) suscite en nous - tant les mots sont sensibles, réceptifs à la personnalité de l’auteur ?  »

     

    La lecture : une récompense avant l’heure

    bookrestlamp01.jpg« Le jour du Jugement dernier, lorsque les conquêrants, les hommes de loi et les hommes d’Etat viendront recevoir leur récompense - leur couronne, leurs lauriers, leur nom gravé à jamais dans un marbre impérissable - le Tout-puissant se tournera vers Pierre et lui dira, non sans une certaine envie, en nous voyant arriver avec nos livres sous le bras, «  regarde, ceux-là n’ont pas besoin de récompense. Nous n’avons rien à leur donner ici. Ils ont aimé lire. »

     

    Le livre : Comment lire un livre - Virginia Woolf - Editions l’Arche

  • Pour amoureux de poésie

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    Vous avez autour de vous des passionnés de la Russie, de son histoire, de  ses écrivains, et de ses poètes.
    Pour terminer cette année dédiée à ce pays regarder fleurir l’églantier avec Anna Akhmatova.


    eglantier.gifL’églantier fleurit et autres poèmes - Anna Akhmatova - Traduits par Marion Graf et José-Flore Tappy - Editions La Dogana
    Une trajectoire de poète qui commence en 1912 avec son premier livre à 1966 l’année de sa mort. Elle est l’ami de Mandelstam, de Joseph Brodsky.
    Elle traverse deux guerres et une révolution, témoin et victime d’une histoire violente et cruelle, elle chante son pays de tilleuls et de bouleaux, son pays parfois rouge de sang. Elle chante son amour pour un absent le poète Goumiliov, son amour pour sa patrie et la liberté à jamais perdue.

    Les tonalités de ses poèmes sont très variées

    De l’espoir

    Bien du bonheur est dévolu
    A qui suit librement sa route

    A l’amour de la vie

               Je fais des vers joyeux
               Sur la vie éphémère, éphémère et superbe

    A l’amour de son pays

    C’est le mélilot et l’abeille
    Poussière, ombre et canicule.

                       Les rivières bleues

                                         Les saules d’argent

         La merveille des tilleuls


    A son bien aimé. Son amour perdu avec qui elle ne pourra plus rien partager
    Un amour toujours présent, amour jusqu’à la douleur, même quand vient la peur, l’horreur « dans un sanglot sans fin »

    Il aimait trois choses au monde :
    Le chant des vêpres, les paons blancs
    Et les vieilles cartes d’Amérique.

                                 Mais nous vivrons d’un seul amour

    Elle est intolérable
    La douleur du silence amoureux
                                                
                      Tout est fini ...Et ma chanson résonne

                      Dans la nuit vide où tu n’es plus.

    Automne triste comme une veuve
    Vêtue de noir, embrume tous les coeurs

     

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                                                Blog Terres de femmes -  Image, G.AdC

     

    La plainte parfois s'élève, cri de souffrance d’une femme et de tout un peuple

    Trois ans sans fermer l’oeil
    Et chaque matin s’enquérir
    De ceux qui sont morts dans la nuit

                                               A l'heure où s'écroulent les mondes

     ... ma bouche suppliciée
    Par laquelle crie un peuple de cent millions d’âmes.

                                        J’étais alors avec mon peuple
                                       Là où mon peuple était pour son malheur


    Et continuer d’écrire, continuer de vivre

    Il faut changer mon âme en pierre,
    Il faut réapprendre à vivre


     Une édition bilingue de neuf courts recueils,  du très connu « Requiem » à celui qui donne son titre à l’ensemble « L’églantier refleurit ».
    Un livre qui rend un bel hommage à Anna Akhmatova, une très belle traduction et une élégante présentation font de ce livre un cadeau pour tout amateur de poésie.

     

     

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  • Couleurs de chine

     

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                      Milliers de boisseaus d'or en poussière broyés,
                       Par un coup de vent d'ouest complètement soufflés !

    Au comble de la prospérité vint inévitablement le déclin, c'est le principe constant de la plénitude et du vide ; toutes richesses, dignités, gloires et splendeurs, d'un coup de pied seront réduites à néant, tel est le sort de l'éclat vernal du magnolia et des fleurs automnales du cannelier

    Le livre : Les carnets secrets de Li Yu - Jacques Dars - Editions Philippe Picquier

  • Mystères de Lisbonne

    Dans la collection  Les pavés de l’été  prenez votre billet pour Lisbonne.

     

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    Qu’il faille un film pour voir éditer et traduit un classique de la littérature portugaise c’est à la fois navrant et heureux.
    Ce livre est le cadeau d’un ami. Un ami qui n’hésite pas à faire voyager un gros livre juste pour vous faire plaisir et assouvir votre soif de lecture, voilà bien un ami véritable !

                 

                                                    La bande annonce

    Le Portugal du XIXème siècle et un début très classique pour un grand livre d’amour et d’aventures : le héros Pedro Da Silva est élevé dans un collège religieux, il est pauvre et ignore tout sur sa naissance « J’étais un garçon de quatorze ans, et je ne savais pas qui j’étais. »
     Un jour « une femme enveloppée dans une cape » entre dans sa vie et le Père Dinis qui jusque là se chargeait de son éducation va peu à peu lui livrer le secret de sa naissance.

     

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                                   Une multitude de personnages


    Dit comme ça, ça n’a l’air de rien mais voilà que s’ouvre des aventures trépidantes.

    « avalanche, cataracte d’avanies, de crimes, de désastres inattendus » Ce n’est pas moi qui parle c’est Raul Ruiz dans la préface !
    j’avais plus modestement l’intention de parler  d’amour passionné et contrarié,  de fuites en calèches, d’aventures périlleuses, de vengeance, de voyages entre le Brésil, l’Italie et la France.
    Tout est là : les personnages rongés par la jalousie et la soif de vengeance, d’ancien libertin converti en bon Père, un enfant illégitime, un pirate. On est emporté de péripétie en coup de théâtre, de révélations en rebondissements.

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                               Un personnage mystérieux : le Père Dinis


    Un roman d’une extraordinaire richesse, où il faut faire une petite liste des personnages parce que sinon on est perdu, un roman ample et riche, qui a le souffle des meilleurs romans de Dumas. On pense forcément aussi à Eugène Sue et ses mystères de Paris dont Camilo Castelo Branco connaissait l’oeuvre. Petit bémol (mais petit vraiment) la traduction qui, faite peut être un peu dans l’urgence pour la sortie du film, est parfois un peu lourde.

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    Pour d'autres rendez-vous avec la littérature portugaise

     

    Le livre : Mystères de Lisbonne - Camilo Castelo Branco - Editions Michel Lafon

    Le Film : une très belle adaptation par Raul Ruiz, lisez le billet de Dasola pour en savoir plus.

    L’auteur est à la hauteur de ses personnages
    Fils naturel d'un père noble et d'une mère paysanne, il est très tôt resté orphelin. Marié à seize ans avec Joaquina Pereira, il connut d'autres passions tumultueuses, dont l'une le mena en prison : celle pour Ana Plácido qui devait devenir sa compagne. Fait vicomte de Correia-Botelho en 1885, pensionné par le gouvernement, il connut cependant une fin de vie des plus pénibles : perclus de douleurs et devenu aveugle, il finit par se suicider.(source wikipédia)