L'apocalypse
Les quatre cavaliers de l'apocalypse : A Dürer
J’avais particulièrement bien accroché à son roman précédent alors je me suis laissée tentée cette fois encore par un roman d’Ignacio del Valle et du coup je passe du Berlin de 1933 à celui de 1945
J’avais laissé le héros, Arturo Andrade avec la Division Azul dans le froid de l’hiver Russe.
Les Allemands ont fait retraite et le voilà dans Berlin qui ne va pas tarder d’être assiégé par les Russes. Le Reich vit ses dernières heures et c’est à une peinture de l’apocalypse que l’auteur nous convie.
Sujet difficile qui pourrait être même scabreux sans le talent d’Ignacio del Valle
Berlin mai 1945
Berlin 1945, chacun cherche à survivre, le commandement allemand se délite et le danger est partout. Un chercheur allemand E Von Kleist a été trouvé assassiné. Arturo Andrade est sollicité pour expliquer ce meurtre et mettre la main sur son auteur.
Très habilement on voit émerger le programme de recherche allemand vers l’arme atomique et la bataille des alliés pour le récupérer et mettre la main sur les savants qui en sont à l’origine.
Arturo va devoir piloter à vue pour éviter tous les pièges. Toutes ses recherches se font alors que les alliés sont aux portes de la ville et qu’Hitler vit enfermé dans son bunker.
« Les Anglais progressaient vers Hambourg, les Américains avançaient vers la Bavière, les Français étaient arrivés dans le haut Danube, les Russes cernaient Berlin et menaçaient Vienne »
C’est habile, intelligent, le tableau de la ville et de ses dernières heures est saisissant et j’y ai pris le même intérêt que dans le polar précédent.
J’ai aimé les clins d’oeil littéraires comme celui là « A l’instar des familles heureuses, toutes les armées en déroute se ressemblent » qui permettent d’esquisser un sourire alors que l’atmosphère est lourd.
je vous recommande le dernier chapitre qui est assez somptueux, un mélange de terreur et de beauté.
Le livre : Les Démons de Berlin - Ignacio del Valle - Traduit par Karine Louesdon - Editions Phébus Libretto