Noir comme un hiver Russe
1943 L’armée allemande affronte l’hiver russe, à ses côtés la Division Azul et ses volontaires franquistes qui croyaient ainsi lutter contre le communisme.
Hommes et bêtes meurent de froid parfois même de faim.
On découvre le cadavre d’un homme égorgé dans la rivière prise par les glaces et l’homme porte gravé dans sa chair « prends garde Dieu te regarde »
Pour le moral des hommes et la discipline il faut trouver l’auteur de ce meurtre, le lieutenant Arturo Andrade est chargé de l’enquête.
Ce n’est pas un enfant de choeur, il a perdu ses galons et même s’il ne partage pas le fanatisme des hommes de la division il a derrière lui un passé très trouble.
Il va se faire aider du sergent Espinosa, n’accorder sa confiance à personne et tenter de comprendre où se trouve l’ennemi : côté russe ? parmi les SS qui assassinent Juifs et Tziganes ? ou dans la division même ?
Son enquête va se révéler longue, difficile.
Des scènes hallucinantes de folies et de cruauté, le froid, la neige, la nuit pendant laquelle les partisans de l’Armée Rouge attaquent sans relâche, la folie ambiante, la débâcle de l’armée allemande, tout est rendu avec un réalisme impressionnant.
Un polar qui choisit une période sinistre de l’histoire et qui parvient à nous intéresser au sort de ses hommes qui sont en proie à la haine, à la violence, à leurs démons intérieurs, où le mot civilisation est balayé pour le chaos de l’Histoire.
Un polar que je trouve réussi même si l’intrigue est un peu trop tortueuse, je le rapprocherais de La tristesse du samouraï, des romans qui mêlent réalité et fiction avec beaucoup d’efficacité.
Le livre : Empereurs des ténèbres - Ignacio del Valle - Traduit par Elena Zayas - Editions Phébus libretto