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Petits noirs - Page 12

  • Pas vraiment convaincue

    Un petit billet  pour dire mon avis mitigé sur deux livres

    Les polars nordiques sont plutôt sympa en général mais après l’ENORME succès de Millenium les éditeurs surfent sur la vague et du coup publient le bon et le moins bon en pensant peut être que les lecteurs se laisseront bernés
    L’Hypnotiseur chez Actes Sud est de ceux là : couverture désormais repérable rouge et noire, et cette fois ce n’est pas un auteur nordique mais deux car sous le pseudonyme de Lars Kepler se cachent un couple d’écrivains
    Si j’étais vraiment méchante je dirais que s’être mis à deux n’a pas augmenté la qualité du bouquin, hélas.
    L' histoire plutôt attirante d’un médecin psychiâtre pratiquant l’hypnose qui va être en but à une vengeance démoniaque .... ça part bien mais .... le récit est poussif, d’une lenteur énervante et le style à l’avenant.
    Donc si vraiment vous n’avez rien à lire allez y mais à vos risques et périls. On ne gagne pas à tous les coups à la loterie des auteurs nordiques

     

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    Autre déconvenue mais plus douce : La Fugue d’Anne Delaflotte Medhevi, elle a fait la une des blogs avec un premier roman « La Relieuse du gué » et la revoilà avec un second livre.
    Déçue ? oui ET non. L’auteur a vraiment un don mais pas pour construire ses histoires. Dans son premier roman l’intrigue tournait à l’improbable avec ce jumeau caché, ici le récit d’une femme qui cherche à construire sa vie hors de ses enfants et de son mari est plus que convenue.
    MAIS Anne Delaflotte sait comme personne décrire les objets, les gestes, l’art d’un métier, les outils, le bonheur qu’il y a à créer, soigner, fignoler une objet et dans ce second roman elle sait à merveille parler de la voix humaine, du travail pour la réveiller, pour l’entretenir, pour la faire vibrer, j’ai retrouver toute la sensibilité qu’elle avait mis dans son premier roman
    Si cette auteure trouve une vraie bonne histoire et qu’elle mette son talent particulier au service de cette histoire alors nous aurons un très bon roman.

  • Eté noir

    Je m’étais promis de les emporter en vacances mais je n’ai pas résisté 2 polars pour mettre dans vos valises, à lire en chaise longue, en pique-nique ou sous parasol, attention lecture prenante, risque majeur de coups de soleil !

    La Descente de Pégase - James Lee Burke - Editions Rivages
    Un tour dans les marais de Louisiane avant Katrina et la marée noire, si vous êtes allés dans les marais à la Brume électrique avec Tavernier vous allez retrouver Dave Robicheaux avec grand plaisir.

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    Paysage en voie de disparition

    Le pseudo suicide d’une jeune étudiante, une belle arnaqueuse fille d’un convoyeur de fonds mort sous les yeux de Robicheaux quelques vingt ans plus tôt, enfin pour compléter cette liste le cadavre d’un SDF trouvé dans le fossé. Trois affaires où présent et passé se mêlent dans ce nouveau roman et les trois affaires vont se croiser mais comptez sur notre héros pour trouver les points communs et dérouler la pelote.
    A la croisée des chemins il y a Bello Lujan truand violent et un mafioso Whitey Bruxal bien connu de Dave Robicheaux, notre héros fidèle à lui-même va traquer le mal en essayant de ne pas se perdre en route.
    James Lee Burke et son sens du récit, ses portraits riches et ambigus et sa Louisiane moite et violente où Katrina pointe le bout de son nez.  Un très bon moment de lecture

    Une interview de James Lee Burke



    L’Epouvantail - Michael Connelly - Editions du Seuil
    Une nouveau Connelly pour l’été ça ne se refuse pas, si vous ne l’avez jamais lu précipitez vous sur les premiers titres tous en poche, avec Harry Bosch pour vous faire vibrer, ils sont tous excellents mais ici retour vers un héros qui a fait les beaux jours de Connelly. Nous voilà dans la salle de rédaction du Los Angeles Times, la presse écrite est en difficulté comme partout et les mesures drastiques. Jack McEvoy vient d’en faire les frais, remercié, proprement viré, la rage au ventre il va tenter de mettre son  nom au bas d’une dernière enquête. Il a des atouts le monsieur, c’est lui qui avait couru derrière Le Poète tueur en série malin et machiavélique.

     

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    La cyber criminalité

    Les aveux étrangement faciles d’un jeune meurtrier de 16 ans le mettent sur la piste d’un tueur d’un sadisme ahurissant. Wesley Carver le tueur (je ne trahis aucun secret) utilise toutes les technologies de la cyber criminalité pour tuer et tromper tout le monde, McEvoy aura besoin d’aide, heureusement il n’a pas rompu le contact avec Rachel Walling du FBI avec qui il avait traqué "Le Poète"
    Un polar ultra classique, quelques accélérations, quelques plages de repos, un souci du détail, la technique de Connelly même si elle s’essouffle un peu reste assez efficace pour vous faire passer un bon moment. Mais si par hasard vous n'avez pas lu "Le Poéte" alors n'hésitez pas il est meilleur et de loin que cet épouvantail là.

  • Green River - Tim Willocks

    greenriver.gifGreen River - Tim Willocks - Traduit de l’Anglais par Pierre Grandjouan - Editions Sonatine
    Avec les éditions Sonatine c’est tout l’un ou tout l’autre, réussite comme avec "Seul le silence" ou déception avec par exemple les romans de Steve Mosby.
    Ici c’est la réussite, totale et forte, plus qu’un thriller c’est un excellent roman sur l’univers glauque et violent de la prison. Publié une première fois en 1995 sous un autre titre  L’odeur de la haine.

    Bienvenue à Green River, le neuvième cercle de l’enfer,  un pénitencier du Texas (ça ne pouvait pas se passer ailleurs !) tout de pierre et d’acier, une prison où il ne fait jamais nuit, où sont enfermés plusieurs centaines d’hommes blanc, noirs, latinos, coupables ou innocents, tous à la fois victimes et tortionnaires.
    Même l’infirmerie est un lieu d’agressions, de tortures, de viols, un lieu où sévit la haine et le meurtre.
    Le maître des lieux : John Campbell Hobbes, fou à lier et sadique mais directeur de la prison, son ingénieuse idée, la dernière qui a germé dans sa cervelle malade : faire éclater une émeute, faire s’entretuer tous ces hommes, provoquer le chaos.
    Les héros maintenant : Ray Klein chirurgien condamné pour viol et qui travaille à l’infirmerie, il vient d’obtenir sa liberté conditionnelle, Coley l’infirmier enfermé ici depuis 30 ans, Juliette Devlin psychiatre qui va se trouver au mauvais endroit au mauvais moment.
    Lorsque l’émeute éclate la prison est plongée dans un bain de feu et de sang, les condamnés n’ont rien à perdre (certains sont condamnés à trois peines de prison à vie consécutives....) les haines raciales se réveillent, la folie est partout jusque dans les égouts. On pense au film  Les évadés mais en plus violent et plus noir !

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    L'enfer - Jérôme Bosch

    Le roman de Willocks est une réussite, c’est peu dire que le portrait qu’il trace des prisons est terrifiant, c’est d’une violence inouïe mais pas gratuite, il ne nous laisse pas une minute de répit, ses personnages sont superbement fouillés et certains vous resteront longtemps en mémoire.
    Willocks est psychiatre et manifestement les théories sur l’enfermement et les travers du système carcéral n’ont pas de secret pour lui. Un grand roman sur le monde de la prison. Je me promet de lire son second roman traduit : La Religion


    L’auteur
    tim_willocks_2.jpgTim Willocks est né en 1957. Grand maître d’arts martiaux, il est aussi chirurgien, psychiatre, producteur et écrivain. Scénariste, il a travaillé avec Steven Spielberg et Michael Mann. Souvent comparé à James Ellroy ou Norman Mailer, il est l’auteur de six romans, parmi lesquels La Religion (Sonatine, 2009). Il vit en Irlande. (source l'éditeur)

  • Réchauffement climatique

    Pour changer un peu des polars du nord qui envahissent nos étagères ( pour notre plaisir quand même!) je vous propose une balade italienne.
    Rien de bien original mais des valeurs sûres, sympathiques et gastronomiques, ce n’est pas un programme à dédaigner

     

    Une recette en prime , d'accord c'est en italien mais ça n'en a que plus de parfum


    Montalbano d’abord, le commissaire né de la plume d’Andrea Camilleri, je lis ses aventures depuis sa création, avec des hauts et des bas et quelques franches réussites. Ce que j’aime chez lui c’est qu’entre une autopsie et un interrogatoire il vous fourgue une recette pour cuire les rougets ou mitonner une caponata, remarquez il a pas grand mérite car il a une cuisinière à sa dévotion.
    Bon alors aujourd’hui il joue les Nabokov en enquêtant sur de jeunes demoiselles qui portent le tatouage d’un sphinx sur le corps et que les demoiselles en question ont la fâcheuse idée de mourir ou de disparaître.
    Comme on est en Italie et je dirais même plus : on est en Sicile, ces demoiselles ont  un lien avec une association caritative bien pensante et bien bien catholique.En parallèle Montabalno  recherche un mari disparu qui semble avoir joué les filles de l’air avec une jeunesse mais impossible de lui remettre la main dessus, ce qui ne plait pas à l’épouse éplorée qui se refuse à croire à la vilenie du mari.
    C’est parti pour Montalbano et ses habituels acolytes, enfin doucement car il est maintenant dans les plus de 50 ... donc prudence, surtout que ses amours ne vont pas fort, Livia toujours au nord de l’Italie et lui toujours au sud et depuis quelques temps elle ne donne plus de nouvelles.
    Que vous dire de l’enquête ? C’est bien ficelé, parfois très drôle, parfois très grinçant et comme toujours la langue de Camilleri est un bonheur.
    C’est du polar classique pur et sûr.
    Les Ailes du sphinx - Andrea Camilleri - Traduit de l’Italien par Serge Quadruppani - Editions Fleuve noir

     

     

    Remontons un peu plus au nord pour trouver le commissaire Brunetti, la figure créée par Donna Leon , dans sa dernière aventure je l’avais trouvé un peu poussif et bien là il s’est réveillé.
    Le décor ; Venise, je n’en dis pas plus, une nuit des carabiniers armés et cagoulés font irruption chez un pédiatre et son épouse, tabasse le mari, terrorise la dame et pour faire bonne mesure enlèvent leur enfant de quelques mois.
    Alertée par les voisins la police cherche à comprendre, Brunetti n’obtient aucun renseignement des carabiniers, vive la coopération policière, et rien non plus auprès du pédiatre agressé qui refuse de donner la moindre explication.
    Pour son enquête il va avoir besoin une nouvelle fois de son beau-père l’aristocrate et de se trouver une épouse de substitution, eh oui quand on veut se faire passer pour un candidat à l’adoption.... Vianello, son adjoint, enquête de son côté sur une escroquerie à la sécurité sociale impliquant des médecins et des pharmaciens.
    Le talent de Donna Leon c’est de nous mener tranquillement, Brunetti est un homme lettré, fin, intelligent et l’accompagner dans son enquête est fort agréable. Un petit coup de morale , un petit coup d’érudition et hop c’est enlevé.
    Ah j’oubliais, ici aussi vous pouvez prendre quelques leçons de cuisine, je ne sais pas comment se débrouille Mme Brunetti mais elle assure question recettes,  donc prévoyez à côté de vous un petit verre de quelque chose et deux ou trois antipasti, c’est de rigueur.
    Le cantique des innocents - Donna Leon - Editions  Calmann-Lévy

  • Meurtre en la majeur - Morley Torgov

    meurtreenla.gifMeurtre en la majeur - Morley Torgov - Traduit de l’Anglais par Laurent Bury - Editions Actes Sud
    La musique et la mort, c’est ainsi que je pourrais titrer ce billet.  Si comme moi vous aimez la musique mais n’êtes pas grand connaisseur de la vie des musiciens, vous allez découvrir au fil des pages un monde bien attachant mais aussi dur, cruel et angoissant.
    je sens que vous trépignez donc allons y : Nous sommes à Düsseldorf vers 1850 et n’ayons peur de rien entrons tout de suite chez Robert Schumann et sa très belle femme Clara. Le maestro est persuadé que quelqu’un cherche à le rendre fou et il fait appel au talent de l’inspecteur Hermann Preiss pour découvrir la vérité. Bien sûr Preiss n’ignore pas que Robert Schumann glisse doucement vers la folie, mais est-ce une raison suffisante pour ne pas croire à ses dires ?
    Preiss est lui-même mélomane et régulièrement pendue à son bras il y a une belle violoncelliste. Son enquête va lui faire rencontrer toute une gamme de personnages, de l’accordeur de piano au journaliste en mal de scoop ( eh oui déjà). Mais au détour de ses recherches il lui faut vivre un peu avec les Schumann et c’est l’occasion pour lui, et pour nous, de côtoyer Frantz Listz qui se révèle plein de morgue et d’audace et le jeune Johannes Brahms dans le rôle de l’amoureux transi.

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    Robert et Clara

    Fan des thrillers sanglants, des polars procéduraux, des tueurs en série, passez votre chemin, ici rien de tout ça, l’énigme n’est que le prétexte à une intrusion dans le monde de la musique. Un monde plein de bizarrerie, de musiciens névrosés, de dangereux accordeurs de piano, de père un peu trop autoritaire, de compositeurs jaloux, ce qui prouve que les dictons sont parfois très faux, la musique n’adoucit pas les moeurs.
    Une façon originale et très agréable de vivre pendant quelques heures à proximité des génies avec bien sûr en musique d’ambiance votre oeuvre préférée.

    L’auteur
    Morley Torgov est canadien, il est né en 1927, il est juriste, humoriste et écrivain.(source l’éditeur)

  • Ciels de foudre - C.J Box

    Ciels de foudre - C.J Box - Traduit de l’Américain par Etienne Menenteau - Editions Seuil
    cielsdefoudre.gifDepuis quelques semaines j’étais en manque de polar, par forcément convaincue par quelques sorties récentes je cherchais une série qui m’attire, et bingo je suis tombé sur C.J Box.
    En fait j’avais lu il y a déjà pas mal de temps les deux premiers de la série mais allez savoir pourquoi j’en étais restée là.
    Heureuses retrouvailles car je n’ai pas lâché celui-ci et autre bonne nouvelle j’ai désormais trois aventures de Joe Pickett qui m’attendent en poche (voir les titres dans l’ordre à la fin du billet)

    Grimper dans le  4X4 de Joe Pickett le garde chasse, ne vous asseyez pas sur ses jumelles ni sur son arme, direction les plaines du Wyoming et les ranchs grands comme un département, les animaux sauvages présents jusque dans les villes Pour veiller sur tout ça Joe a fort à faire d’autant que la loi qui prévaut est plutôt celle du plus fort.
    Le plus grand ranch des Bighorns Mountains  est celui de Opal Scarlett, véritable chef de clan, elle est au-dessus des lois et fait appliquer la sienne partout et toujours. Lorsque Tommy Wayman la flanque à l’eau pour ne plus payer la taxe qu’elle impose à tous ceux emprunte la Twelve Sleep River, on trouve ça mérité, mais Tommy a beau juré qu’il ne l’a pas tuée, Opal a bel et bien disparue.

     

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    L'amérique des cow-boys et des grands espaces


    Joe Pickett va donc enquêter et immédiatement affronter les trois fils d’Opal qui s’affrontent déjà pour l’héritage.
    Hank et Arlen Scarlett, violents, retords, affairistes, bref des hommes sympathiques, quant à Wyatt c’est un géant un peu attardé, le seul sincèrement peiné de la disparition de sa mère.
    Pendant ce temps un homme qui a un vieux compte à régler avec notre héros,  John Wayne Keeley, rend visite à un prisonnier du pénitencier d’Etat, vole un véhicule et laisse des cadavres derrière lui.

    Vous allez adorer Joe, il est sympa comme tout, il a une femme Marybeth plus intelligente que lui, belle et cultivée,  deux filles adorables, un chien comme on en voudrait et une belle mère comme dans les histoires de sorcières.
    Il ne picole pas, c’est un tendre au fond, mais il ne faut pas trop lui chercher des noises ! laissez vous séduire par ce garde chasse, les vastes étendues du Wyoming et l'écriture terriblement efficace de C.J Box.


    Vous pouvez retrouver l’auteur dans cet interview


    Et pour ceux qui veulent faire connaissance avec Joe Pickett la liste des ses exploits, dans l’ordre, tous au Seuil

    Détonations rapprochées
    La mort au fond du canyon
    Winterkill
    Sanglants trophées
    L’homme délaissé
    Ciels de foudre
    Zone de tir libre