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A sauts et à gambades - Page 238

  • La Venise de Suarès

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    Ca d'Oro

    La légèreté et la grâce sont les éléments de l’harmonie à Venise. Beaucoup de petits palais ne plaisent que par le rythme délicieux des vides et des pleins, à la façon des dentelles. Les bords, comme des bandes, font cadre à l’ensemble. La dentelle est venue d’Asie.

     

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    Le Rialto

    A Venise, je pense aux Persans. Les rinceaux, les rosaces, les mufles de lion, les feuillages, autant de points coupés. Le point de rose fleurit tout à tour, chaque rive éclairée du Grand Canal.
    La maison en fleur de pierre est faite pour épouser la vie, et non pour s’en défendre. Elle n’est pas l’asile où l’on s’abrite, le lieu où l’on rentre pour manger et dormir : mais le palais de fête, qu’on a choisi en sa forme et son ornement, pour y vivre avec bonheur et goûter les voluptés qu’on préfère.

    Le livre : Voyage du condottière - André Suarès - Edtions Granit

    Les photos du blog VenetiaMicio qui vous donne envie de partir ou de rêver à Venise et TraMeZziniMag qui vous promet une balade magique

  • Roman - Vladimir Sorokine

    roman.gifRoman - Vladimir Sorokine - Traduit du Russe par Anne Coldefy-Faucard - Editions Verdier
    Est-ce que j’ai aimé ce livre ? Aimé n’est pas le bon mot.
    Est-ce que je le garderai en mémoire ? Absolument il me sera impossible de l’oublier et pourtant j’ai beaucoup de mal à en faire un résumé tellement ce livre m’a laissé ahurie, hébétée, ayant de la peine à croire ce que je lisais, étant encore aujourd’hui, plusieurs jours après avoir terminé ma lecture, terrifiée par ce texte.

    Tout d’abord il faut vous dire que Roman est le nom du héros, Roman Alexeïevitch pour être précis. Le choix du patronyme est le premier gravillon dans la chaussure glissé par Sorokine mais au début on ne se méfie pas.
    Vous voilà à la fin du XIX ème siècle, dans la Sainte Russie, la Russie éternelle, celle de Tchékhov, de Tolstoï, de Tourgueniev.
    Tout le roman russe défile pendant 500 pages, avec maestria Sorokine convoque tous les grands écrivains, toute " l’âme Russe " et il le fait avec une habileté diabolique. On est pris, on s’attache aux personnages, on lit avec bonheur des pages de description d’une nature magnifique.

    Roman, est un jeune aristocrate qui lassé d’être avocat revient dans la propriété où il a passé son enfance. Un retour aux sources, il revient vers la superbe Zoïa dont il est amoureux fou mais qui peut être ne l’a pas attendu.
    Il a décidé de consacré sa vie à la peinture. Toute la famille est heureuse de le voir, les oncles, les tantes, les cousins, le vieil instituteur, le docteur, le père Agathon, les voisins, les domestiques, tout le monde lui fait fête.
    On baigne dans une atmosphère plus Russe que Russe, c’est éblouissant, tout est en place, le samovar fume, le héros retrouve le goût des nourritures de son enfance " Esturgeon et saumon, caviar pressé et jambon fumé, sandre en aspic et brochet farci, tomates au sel, lactaires délicieux, bolets, pommes macérées, chou aigre aux airelles, tout s’entassait sur des assiettes et des plats à touche-touche, formant un fantastique paysage, au milieu duquel pointaient, ici ou là, les tours de cristal multicolore des carafons de vodka, de vins, de liqueures en tous genres"
    Après les gourmandises c’est le retour à la nature qui va combler Roman " le jardin était obscur et frais. C’était une douce nuit de printemps, au ciel bas, dans les tons de violet foncé, effleuré ça et là par des étincelles d’étoiles que l’on distinguait à peine" La passion de la chasse lui revient " il marchait, scrutant ces lieux si familiers et si chers que son coeur cessait de battre dans sa poitrine et que des larmes lui montaient aux yeux."

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    Félix Levitan - Les Cloches du soir

    C’est romanesque à souhait non ? Bien sûr Zoïa l’ingrate l’a oubliée, deuxième petit gravier semé par Sorokine,  mais elle est vite oubliée au profit de Tatiana, la magnifique Tatiana, qui bien que de condition modeste comble toutes les attentes, foin de la différence de milieu et de fortune.
    Voilà vous avez lu plus de 400 pages, et vous commencez à trouver qu’il y a quelque chose d’étrange dans ce récit, l’auteur serait-il en train de vous piéger ? Mais non, soulagement tout s’accélère soudain, un accident de chasse, la préparation d’un mariage, vite, vite, tout doit se faire rapidement , tellement rapidement que vous ne voyez pas la fêlure, du moins vous ne la comprenez pas vraiment, et c’est fini pour vous, vous êtes livré à Sorokine pieds et poings liés.
    Il vous reste 100 pages à lire, le récit devient apocalyptique, sidérant, l’écriture se fragmente, les mots volent en éclats, vous continuez de lire un peu hypnotisé mais stupéfait, effaré, jusqu’au dénouement.

    A lire les critiques, Sorokine est présenté comme un auteur qui dérange, comme l’enfant terrible des lettres russes, c’est vraiment peu dire ! Il dit de son roman " C’est un livre sur la mort, et le crépuscule d’une civilisation, celle de l’ancienne Russie", je dirais que l’auteur fait exploser cette image à coup de mots avec une puissance extraordinaire.
    La quatrième de couverture évoque une maestria éblouissante, un dénouement stupéfiant laissant le lecteur effaré, et bien pour une fois c’est  en dessous de la vérité.
    Un roman fou, halluciné, un roman choquant, inquiétant mais en même temps remarquable et inoubliable. Ames sensibles s’abstenir !

    Une longue interview dans le dernier numéro du Matricule des Anges il dit " J'ai essayé de dégager les relations existant entre notre conscience russe saturée de références littéraires et la vie rurale désespérée, primitive, de la province"

    250px-Vladimir_sorokin_20060313.jpgL'auteur
    Connu dans les milieux non-conformistes depuis la fin des années soixante-dix, Vladimir Sorokine, né en 1955, devient un écrivain russe majeur après l’effondrement de l’Union soviétique.
    Ses romans, nouvelles, récits et pièces de théâtre sont de véritables événements, suscitant louanges, critiques acerbes, contestations, indignation. Écrit dans les années 1985-1989, Roman est un des chefs-d’œuvre de l’auteur. (source l'éditeur)

     

  • L'Album de Menzel - Béatrice Wilmos

    9782081223349FS.gifL'Album de Menzel - Béatrice Wilmos - Editions Flammarion
    Dans la profusion des sorties littéraires il y a chaque année des livres que l’on voudrait voir sur le devant des présentoirs et qui passent un peu inaperçus faute de relais médiatiques. Parfois ces livres contre toute attente trouvent leur public par la grâce du bouche à oreille et c’est ce que je souhaite à Béatrice Wilmos et à son Album de Menzel.
    A la fin de la guerre en 1945 les troupes russes avancèrent à travers la Prusse Orientale, les domaines, les fermes, tout est dévasté. Anna enfant a grandi dans cette région, sur un de ces domaines, elle s’est réfugiée à Berlin et est sans nouvelle de sa famille qui vit encore sur le domaine. Elle exerce une profession rare, elle est restauratrice de dessins anciens. Un métier tout de patience et d’habileté que lui a enseigné Sebastien Uhlworn lorsqu’il passait de longues semaines l’été dans sa famille.
    Avec les troupes russes avance aussi Andreï Mayerov, conservateur du musée de l’Hermitage, il cours après les oeuvres d’art volées, cachées par les Allemands et tout particulièrement des dessins de la Renaissance allemande, des aquarelles de Dürer. Il en a trouvé une et il a l’intention de visiter toutes les demeures de cette région pour mettre la main sur d’autres dessins.
    Anna et Andreï vont se rencontrer, elle cherche sa famille, il a trouvé des dessins.

     

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    Albrecht DURER - Le moulin a eau (1496-1503)
    Aquarelle et gouache sur papier (25,5x36,8 cm) - Bibliothèque Nationale (Paris)

    Il faut préserver la découverte et l’émotion que Béatrice Wilmos dépose sur chaque page, chaque description, je n’en dirai donc pas plus.
    Elle a l’art de la construction, une belle et élégante écriture, mais par dessus tout elle restitue les paysages, les objets avec un très beau talent. Il y a quelques années j’avais lu  Une enfance en Prusse Orientale de Marion Dönhoff, celle-ci retraçait l’histoire de cette région et de sa famille avec chaleur et nostalgie, j’imagine parfaitement les personnages de Béatrice Wilmos dans les décors de ce livre tant elle sait les rendre vivants.

    Un extrait
    Il avait si souvent vu, dans les champs qui bordaient ces routes, les moissonneurs et les femmes qui ramassaient les gerbes, les envols de perdrix, comme un éparpillement gris dans l’air tremblant, les enfants pieds nus qui le hélaient et lui offraient, riant et se bousculant, de gobelets de kvas glacés. Puis, la fraîcheur sous le couvert des arbres et le blanc argenté des bouleaux, le tapis de mousse et les fleurs des sous-bois, les marais jaunes et le sifflement des alouettes. Tout cela avait passé.

  • Emily la dame blanche

     

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    Emily Dickinson

    " Emily a deux tables sur lesquelles elle aime écrire, l’une dans sa chambre, l’autre dans le salon.
    Un chèvrefeuille appuie ses arabesques contre la vitre du salon et, par la fenêtre entrouverte de sa chambre, l’été, du côté du pré, les chants qui s’élèvent du sorbier aux oiseaux bénissent son écriture.
    Les poèmes serrés sur le papier diffusent la même lumière d’or que le blé rassemblé en meules dans le pré. Ce ne peut être le paradis puisque l’on doit mourir. C’est quelque chose qui y ressemble, qui rassure et qui trompe.
    "

     
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    "Par une trappe dans le ciel du langage — qu’elle seule sait crocheter — Emily fait tomber sur l’homme repu de littérature des lumières qui l’aveuglent. Elle lui montre les forges de sa pensée : ses poèmes naissent en réplique à une « lumière soudaine dans les vergers » ou à un « mode nouveau du vent ». Ecrire est une manière d’apaiser la fièvre du premier matin du monde qui revient chaque jour."

     

    Le livre : La Dame blanche - Chrisitan Bobin - Gallimard
    Image  Fleur de narcisse des poètes

  • Réchauffement climatique

    Pour changer un peu des polars du nord qui envahissent nos étagères ( pour notre plaisir quand même!) je vous propose une balade italienne.
    Rien de bien original mais des valeurs sûres, sympathiques et gastronomiques, ce n’est pas un programme à dédaigner

     

    Une recette en prime , d'accord c'est en italien mais ça n'en a que plus de parfum


    Montalbano d’abord, le commissaire né de la plume d’Andrea Camilleri, je lis ses aventures depuis sa création, avec des hauts et des bas et quelques franches réussites. Ce que j’aime chez lui c’est qu’entre une autopsie et un interrogatoire il vous fourgue une recette pour cuire les rougets ou mitonner une caponata, remarquez il a pas grand mérite car il a une cuisinière à sa dévotion.
    Bon alors aujourd’hui il joue les Nabokov en enquêtant sur de jeunes demoiselles qui portent le tatouage d’un sphinx sur le corps et que les demoiselles en question ont la fâcheuse idée de mourir ou de disparaître.
    Comme on est en Italie et je dirais même plus : on est en Sicile, ces demoiselles ont  un lien avec une association caritative bien pensante et bien bien catholique.En parallèle Montabalno  recherche un mari disparu qui semble avoir joué les filles de l’air avec une jeunesse mais impossible de lui remettre la main dessus, ce qui ne plait pas à l’épouse éplorée qui se refuse à croire à la vilenie du mari.
    C’est parti pour Montalbano et ses habituels acolytes, enfin doucement car il est maintenant dans les plus de 50 ... donc prudence, surtout que ses amours ne vont pas fort, Livia toujours au nord de l’Italie et lui toujours au sud et depuis quelques temps elle ne donne plus de nouvelles.
    Que vous dire de l’enquête ? C’est bien ficelé, parfois très drôle, parfois très grinçant et comme toujours la langue de Camilleri est un bonheur.
    C’est du polar classique pur et sûr.
    Les Ailes du sphinx - Andrea Camilleri - Traduit de l’Italien par Serge Quadruppani - Editions Fleuve noir

     

     

    Remontons un peu plus au nord pour trouver le commissaire Brunetti, la figure créée par Donna Leon , dans sa dernière aventure je l’avais trouvé un peu poussif et bien là il s’est réveillé.
    Le décor ; Venise, je n’en dis pas plus, une nuit des carabiniers armés et cagoulés font irruption chez un pédiatre et son épouse, tabasse le mari, terrorise la dame et pour faire bonne mesure enlèvent leur enfant de quelques mois.
    Alertée par les voisins la police cherche à comprendre, Brunetti n’obtient aucun renseignement des carabiniers, vive la coopération policière, et rien non plus auprès du pédiatre agressé qui refuse de donner la moindre explication.
    Pour son enquête il va avoir besoin une nouvelle fois de son beau-père l’aristocrate et de se trouver une épouse de substitution, eh oui quand on veut se faire passer pour un candidat à l’adoption.... Vianello, son adjoint, enquête de son côté sur une escroquerie à la sécurité sociale impliquant des médecins et des pharmaciens.
    Le talent de Donna Leon c’est de nous mener tranquillement, Brunetti est un homme lettré, fin, intelligent et l’accompagner dans son enquête est fort agréable. Un petit coup de morale , un petit coup d’érudition et hop c’est enlevé.
    Ah j’oubliais, ici aussi vous pouvez prendre quelques leçons de cuisine, je ne sais pas comment se débrouille Mme Brunetti mais elle assure question recettes,  donc prévoyez à côté de vous un petit verre de quelque chose et deux ou trois antipasti, c’est de rigueur.
    Le cantique des innocents - Donna Leon - Editions  Calmann-Lévy

  • La cristallisation secrète - Yoko Ogawa

    cristallisation secrete.gifCristallisation secrète - Yoko Ogawa - Traduit du japonais par Rose-Marie Makino - Editions Actes Sud
    Après m’être régalée avec " La formule préférée du professeur" que m’avait fait découvrir Tania je me suis plongée dans ce nouveau roman avec délices. Dans ce récit l’auteur touche au fantastique et à l’absurde avec un grand talent.

    Dans une île jamais nommée, les habitants ont pris l’habitude de voir disparaître les objets, petits ou gros, utiles ou décoratifs, objets de la vie de tous les jours.
    Un jour les rubans ne sont plus là, puis les bonbons, un matin les oiseaux sont absents et ne chantent plus, les fleurs perdent leurs pétales.
    Tout le monde ignore le pourquoi de ces disparitions et  quand se produira la prochaine.
    Curieusement toute la population semble renoncer sans efforts à ces objets, les gens ne gardent aucun souvenir des choses disparues, ils n’en souffrent pas, simplement elles ne sont plus là et ils acceptent cette situation.
    On ne sait pas non plus qui décide et pourquoi. Un monde étrange est né sans mémoire, sans souvenir, sans émotion.

    La narratrice a une mère artiste, enfant elle ne comprenait pas que sa mère conserve pieusement au fond d’un tiroir un ticket du ferry disparu qui permettait de quitter l’île, un flacon de parfum, un bonbon à la limonade.
    L’enfant est devenue adulte et romancière. Elle soumet régulièrement ses manuscrits à son éditeur et écrit un roman mettant en scène une dactylo qui tape sur une machine dont les touches disparaissent progressivement, puis c’est la voix de la dactylo qui lui fait défaut, l’éditeur est très satisfait de son travail.
    La jeune femme n’est pas choquée de ce qui se passe autour d’elle, pourtant on murmure que parmi les habitants de l’île certains ont la malchance de conserver la mémoire ou ne se résignent pas à l’oubli. Ils sont alors poursuivis par les traqueurs, une milice toute puissante capable de détecter la persistance des souvenirs. Les arrestations se multiplient, les personnes montent dans des camions pour une destination inconnue, d’un jour à l’autre ils ne sont plus là, comme les objets ils sont portés disparus.

     

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    L'oubli (le site de l'image)

    Les disparitions s’accélèrent, la nourriture devient rare, on ne peut plus mesurer le temps car les calendriers disparaissent à leur tour,  les livres et les bibliothèques sont anéantis, les mots vont-ils eux aussi disparaître ? 
    Son éditeur est en danger car réfractaire à l’oubli programmé il garde en lui des souvenirs. Malgré les risques et avec l’aide d’un vieil homme, elle va le cacher dans un réduit de la maison "une caverne en plein ciel" protectrice certes mais qui isole cet homme du reste du monde. Elle a franchi le pas, elle est entrée en résistance.
    Ces trois personnages vont s’apporter assistance, amitié et affection malgré les risques, malgré la peur, ils ont décidés de ne plus obéir.

    Un roman d’une grande originalité, d’une grande justesse de ton. Yoko Ogawa avec des mots simples réussit à nous faire ressentir l’oppression, l’étouffement d’une société sous surveillance où règne l’arbitraire ; elle nous emporte dans un monde fantastique où l’oubli est la règle. Un roman profondément métaphorique et inquiétant tout en faisant la part belle à la poésie.  Un vrai plaisir de lecture
    Je n’ai pu m’empêcher de penser à Anne Franck enfermée dans l'arrière maison mais aussi au film " Soleil vert " et à la scène superbe où un vieil homme interprété par Edward G Robinson revoit sur un écran un monde disparu, on lui projette une prairie heureuse pleine de fleurs où s’ébattent des chevaux, une rivière court sur l’écran, le bruit de la cascade est la dernière image pour l’homme qui va mourir.
    Yoko Ogawa fait dire à un de ses personnages :  " Mes souvenirs ne sont jamais détruits définitivement comme s’ils avaient été déracinés. Même s’ils ont l’air d’avoir disparu, il en reste des réminiscence quelque part. Comme des petites graines. Si la pluie vient à tomber dessus, elles germent à nouveau. Et en plus, même si les souvenirs ne sont plu là, il arrive que le cœur en garde quelque chose. Un tremblement, une larme " (page 102)


    D’autres billets : Chez Voyelle et Consonne ou  le terrier de chiffonnette et just read it

     

    L'auteur
    yokoogawa.jpgYoko Ogawa auteure japonaise  a reçu de nombreux prix japonais et français. Elle est incontestablement l’un des plus grands écrivains de sa génération. Ses livres, traduits dans le monde entier, ont fait l’objet de plusieurs adaptations cinématographiques et théâtrales. Ses romans ont été traduits en français chez Actes Sud qui publie un recueil de ses romans.