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A sauts et à gambades - Page 176

  • Le livre qui t'explique enfin tout sur les parents

    De 7 à 77 ans 

     

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                       Parfois ça ne se passe pas comme ça

     

    Range ta chambre !  Va te laver les dents !  il faut manger des légumes !!!

    Ah je sens que ça rappelle quelque chose à certains….

    Mais pourquoi sont-ils comme ça ces sacrés parents ?

     

    Sur même principe que le livre précédent, des couleurs fluo, des dessins marrants et des bulles franchement hilarantes, impertinentes et gouailleuses, ce livre là dit tout tout ce que votre enfant rêve de savoir à propos de ses parents.

     

     

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                    Parents en proie à la violence ©ivredelivres

     

    Je suis pas sûre de m’être fait bien voir des parents mais j’ai mis dans le mille avec J….9 ans, et ça c’est irremplaçable.

    Heureusement que l’auteur a glissé un petit mot pour dire à quel point les parents sont exceptionnels. Ouf du coup j’ai une chance d’être pardonnée

     

    Ce type de livre peut être lu par n’importe quel enfant même débutant, la graphie est de bonne taille, et quel bonheur de le lire en commun, pour rire avec eux, pour les entendre rire de nous et en redemander.

     

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    Le Livre : Le livre qui t’explique tout sur les parents - Françoize Boucher - Editions Nathan

     

  • Le livre qui fait aimer les livres

    De 7 à 77 ans 

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    Vous vous désolez que vos enfants (ça c’est vous)  vos petits-enfants (ça c’est moi) ne lisent pas ou pas suffisamment. 

    Voilà un livre qu’ils vont adorer et je parie que vous aussi.

    Pas de vain bla bla bla, des dessins amusants, des mots bien gros, des couleurs explosives, des conseils hilarants. C’est loufoque et enlevé, drôle et moqueur. Ce que j’ai le plus aimé ? les dessins, les conseils qui sont les bons mais toujours présentés de façon à plaire à nos chères têtes blondes. 

     

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    Le progrès en marche quoi !! ©ivredelivres

     

    C’est J….. qui l’a lu en premier et vu le succès manifeste je vais aussi l’offrir à M..…pour son anniversaire, les bonnes choses faut pas hésiter à les distribuer largement.

     

    Côté parents et grands-parents j’ai été rassuré car j’ai appris que lire ne faisait pas grossir………..ouf ouf me voilà soulagée.

    L’équivalent pour enfant des fameux conseils de Daniel Pennac !! on lit quand on veut, ce qu’on veut …non mais !!!

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    Le Livre : Le livre qui fait aimer les livres - Françoize Boucher - Edition 

  • Wilderness - Lance Weller

    Le pays et le temps de Lincoln

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    Bien loin d’Autant en emporte le vent, ce roman nous plonge dans la guerre de Sécession. Une lecture récente, celle de la biographie de Lincoln, m’avait donné envie de lire quelque chose d’un peu documenté sur cette guerre. En fait c’est un roman que j’ai choisi et quel roman !!

     

    1864 en Virginie, la guerre bat son plein et même si les armées confédérées donnent de vrais signes de fatigue, les combats sont encore très très violents.

    Abel Truman est un des ces soldats, de ceux qui chantent Dixie, il s’est laissé enrôlé non par conviction mais parce qu’il pense mériter cette punition.

    Une grande bataille se prépare dans la forêt de Wilderness près de Spotsylvania. 

     

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                         la bataille de Wilderness - Bibliothèque du Congrès

     

    Et pourtant la nature est magnique et rien ne prédispose les lieux a être champs de bataille

     

     

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    « Ce matin-là était rempli de chants d’oiseau et les branches étaient traversées de rayons de soleil pâles et obliques, si bien que la lumière éclatante s’étalait sur les feuilles et qu’une légère vapeur s’élevait de la mousse sur le sol de la forêt. Ce matin-là le soleil faisait briller la rosée comme des perles minuscules enfilées sur la résille délicate et précise des toiles d’araignées. Ce matin-là il flottait dans l’air une odeur de soleil, de chaleur et de toutes les bonnes choses en train de pousser. »

     

    1899 Un vieil homme qui vit en compagnie d’un vieux chien quitte sa cabane en bois flotté au bord du Pacifique, quelque part dans l’état de Washington. Il est vieux, malade, il a le corps et le coeur couturé de cicatrices, il prend la route de l’est, la route du retour vers le passé.

    Trente ans plus tard de nouveau confronté à la violence lorsque deux hommes s’en prennent à son chien, il va retrouver de vieux réflexes oubliés mais aussi trouvé sur son chemin des hommes et des femmes capables de bienveillance.

     

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    « Le vent faisait doucement grincer la cabane tandis que les vagues sifflaient le long du rivage sombre et rocheux. »

     

    Un récit somptueux et sombre et des personnages « humains, trop humains ». Pas de recherche particulière dans la forme du récit, un classique aller retour entre hier et aujourd’hui. Mais quelle écriture ! Une langue imagée, lyrique, riche, qui restitue parfaitement cette guerre, frère contre frère, cette tuerie ignoble dont les scènes semblent sortir tout droit de l’enfer.

    L’auteur possède une aptitude rare pour nous faire entendre les plaintes des hommes, le rugissement de la bataille et nous faire entrevoir Abel l’homme hanté par son passé qui gravit son Golgotha.

     

    L’auteur fait un récit presque halluciné des scènes de batailles, je n’ai pu m’empêcher de penser à Andersonville le film de Frankenheimer; mais l’auteur est également parfait dans les scènes plus intimistes, très visuelles, en total opposition à la férocité des combats. Les héros secondaires sont également magnifiques et je gage que vous n’oublierez ni Ned, ni David ni Helen et encore moins Hypatie l’esclave en fuite qui va tenter de ramener Abel à la vie.

     

    La traduction est mieux que bonne, elle est excellente et participe grandement au plaisir de lecture.

    La très grande et magnifique tradition du roman américain, dans la lignée des Raisins de la colère ou de la Route du retour. 

     

    Le livre : Wilderness - Lance Weller - Traduit par François Happe - Editions Gallmeister

  • Home - Toni Morrison

    Au pays de Lincoln

     

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    Si quelqu’un fait bien partie du pays de Lincoln c’est Toni Morrison. Je crois avoir aimé à peu près tous ses romans, certains plus que d’autres mais j’y ai toujours pris un grand plaisir.

    Home est un roman court, fort, implacable qui nous offre une traversée de l’Amérique des années cinquante, une traversée difficile, bourrée d’obstacles.

    C’est pour retrouver sa soeur que Frank entame un voyage vers la Géorgie avec pour seul bien la médaille gagnée aux combats. Nous sommes dans les années cinquante, Frank est revenu de Corée détruit, brisé, en proie à des hallucinations, à des cauchemars. La ségrégation qu’il a pu croire adoucie à l’armée, la ségrégation ne s’est pas évanouie et son voyage est balisé par des lieux sûrs où les noirs peuvent manger, trouver asile, trouver de l’aide dans une Amérique où le blanc peut emprisonner ou tuer impunément.

     

     

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    Si Frank entame cette route du retour c’est pour venir en aide à sa soeur, Cee, qui est malade et dont la vie a été un calvaire, il sait qu’il fait surtout retour vers « Le pire endroit du monde » un lieu plus terrible peut être que les champs de bataille de Corée.

    Il est cabossé lui aussi et ses rapports avec Lilly son amie sont difficiles, conflictuels et il sait qu’il retourne vers un passé douloureux.

    Le frère et la soeur seront-ils capables de se dessiner un avenir et d’accepter les chemins de la rédemption ? 

     

     

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    Pas de grande thèse chez Toni Morrison mais ses mots portent toute la violence vécue par les noirs, toutes les injustices, toutes les horreurs et dès la scène d’ouverture l’auteur nous fait plonger dans ce monde implacable et effrayant.

    En quelques mots on est plongé dans un monde de folie où l’on a été contraint de créer un guide le Green Book pour que les noirs puissent voyager en sécurité dans des hôtels, des restaurants autorisés.

     

     

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    Lorsque le récit est trop dur Toni Morrison le transforme en histoire fantastique pour conjurer le mauvais sort.

    Une très bonne traduction pour ce livre court, resserré et magnifique où éclate tout le talent de cette grande dame des lettres américaines.

     

    Le livre a été largement chroniqué sur les blogs 

    l'avis de Christw ou de  Lecturissime 

     

    Le livre - Home - Toni Morrison - Traduit par Christine Laferrière - Editions Christian Bourgois 2012

  • Prairie - James Galvin

    La patrie de Lincoln

     

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    Il est loin d’être l’écrivain des grands espaces le plus connu mais il mérite une place aux côtés d’Harrison, de Rick Bass ou de O’Brien

    Je vous engage à travers ce récit à faire connaissance avec lui, si vous êtes séduit vous pourrez ensuite lire Clôturer le ciel un roman que j’aime beaucoup également.

    Ce n’est pas l’histoire d’une personne mais celle d’un lieu : la Prairie, une terre perdue aux confins du Wyoming, du Nebraska et du Colorado. 

    A travers « une litanie d’épisodes météorologiques » l’auteur nous fait vivre dans cette nature magnifique et plus que rude.

     

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    Une galerie de personnages qui ont vécu, travaillé et qui sont morts sur cette terre mais dont ils ne furent jamais réellement propriétaires, la nature rappelant ses droits à chaque saison.

    Deux ou trois personnages émergent, Lyle qui est né « dans une maison faite de terre. On dirait une tombe avec un toit dessus ». Sa famille vit là comme dans des « terriers chauds et sombres ».

    Lyle qui a tenu bon, il a racheté sa terre à Appleton Worster, pour ce dernier l’expérience a mal tourné, et il a finit par se construire une maison.

     

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    « On dit que la prairie est dans les nuages alors qu’en réalité les nuages sont dans la prairie. On dit qu’une vapeur monte de la rivière comme si la rivière exhalait son âme en se mettant à l’envers et c’est bien ce qui se passe. »

     

    Lyle c’est un sacré bonhomme, il a des mains énormes mais peut faire preuve d’une grande douceur et avec le dessus de son énorme index « caresser doucement l’hirondelle sous la gorge ». 

    « Bientôt quarante ans que j’ai les yeux fixés sur cette foutue prairie » mais pas question de la quitter.

    C’est un drôle de personnage ce Lyle, il écume les bibliothèques et après avoir épuisé celle de Laramie il se fait envoyer des livres depuis Denver car « Il aimait Homère, Tolstoï, Dickens, des histoires qui racontent ce que font les gens. Il n'aimait ni Dostoïevski ni Faulkner.  »

     

    Venez vous perdre dans cette prairie, voir ce pays  où les castors sont de très bons ingénieurs en hydraulique et où Ray doit s’efforcer d’être meilleur qu’eux, faire connaissance avec Frank qui boit trop, avec App inconsolable, Clara qui tient son journal.

    Ces hommes tellement durs à la tâche qu’en cas de maladie ou de blessure le médecin doit multiplier par dix l’importance des symptômes pour être près de la réalité.

    Vous allez tomber amoureux de cette prairie qui l’hiver est engoncée dans son manteau de neige où les vies sont parfois éclatées par le froid, interrompues par la nature qui se fait démon et où l’homme livre un combat perdu d’avance.

     

     

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                      La North Platte river

     

    Et puis quand on lit : Laramie, North Platte river, on est immédiatement transporté au pays des westerns et on rêve de rencontrer Jéremiah Johnson !

     

    Le livre : Prairie - James Galvin - Traduit par Michel Gresset - Editions Albin Michel 2001

  • Le chant des cigales

    La Provence des cigales

     

    Je vous invite à écouter la Provence à travers les comédiens qui ont donnés leur voix, leur souffle aux récits de Giono et de Zola.

     

    livre-audio-colline-de-jean-giono-lu-par-jacques-bonaffe.jpg"Quatre maisons fleuries d'orchis jusque sous les tuiles émergent de blés drus et hauts. C'est entre les collines, là où la chair de la terre se plie en bourrelets gras. Le sainfoin fleuri saigne dessous les oliviers. Les avettes dansent autour des bouleaux gluants de sève douce. Le surplus d'une fontaine chante en deux sources. Elles tombent du roc et le vent les éparpille. Elles pantèlent sous l'herbe, puis s'unissent et coulent sur un lit de jonc. Le vent bourdonne dans les platanes. Ce sont les Bastides Blanches. Un débris de hameau, à mi-chemin entre la plaine où ronfle la vie tumultueuse des batteuses à vapeur et le grand désert lavandier, le pays du vent, à l'ombre froide des monts de Lure. La terre du vent."

     

     

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    Tandis que je lisais au jardin, ce que ma grand'tante n'aurait pas compris que je fisse en dehors du dimanche, jour où il est défendu de s'occuper à rien de sérieux et où elle ne cousait pas. Un jour de semaine, elle m'aurait dit : « Comment tu t'amuses encore à lire, ce n'est pourtant pas dimanche. »

     

     

     

     

     

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    "Il s'arrêta net d'étonnement. Il ne reconnaissait pas la longue fille mince et déhanchée qu'il avait vue, l'autre saison, à la Blancarde. Naïs était superbe, avec sa tête brune, sous le casque sombre de ses épais cheveux noirs; et elle avait les épaules fortes, une taille ronde, des bras magnifiques dont elle montrait les poignets nus. En une année, elle venait de pousser comme un jeune arbre." 

     

     

     

     Je ne pouvais pas faire un thème sur la Provence sans vous  proposer ces textes même si j'en ai déjà parlé ici. 

     

    Je télécharge ces livres audio, le plus souvent sur  Le livre qui parle  mais aussi chez  Thélème  et autre  audiolib 

     

    Trois textes pleins de soleil, de chaleur, d’odeur de thym et de romarin.  A lire sans aucune modération