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Littérature française et francophone - Page 44

  • Le Pont des anges - Philippe Le Guillou

    Les émotions  les sentiments 

     

    La peur, la solitude, le doute 

     

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    Comme je ne recule devant rien, je vais vous transporter d’un coup d’aile de chez les Mormons vers le plus petit état du monde ! Mon empreinte carbone va en prendre un coup mais tant pis.

     

    Le Pape vient de mourir, Miltiade II, c’était le premier Pape noir de la chrétienté ! La ville éternelle est à feu et à sang, attentats, incendies des églises, actes terroristes. Le désordre est partout, on parle même de scission entre les Eglises d’Amérique du Sud et le Vatican. Certains évêques se rebellent contre l’autorité non sans ménager leurs intérêts. 

    Bref la tradition est mise à mal et l’Eglise de Pierre est la proie de tous les extrêmistes. 

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    C’est dans cette ambiance explosive que le conclave se réunit. 

    Tractations, manoeuvres, négociations souterraines

    L’élu est Thomas Sullivan l’irlandais, moine bénédictin devenu cardinal et qui prend le nom de Clément XV. 

    Cet homme amoureux du beau, d’une foi profonde, va devoir déjouer les pièges des différents clans de la curie romaine figée dans un immobilisme rétrograde. L’homme est en proie au doute, à la peur et à la solitude.

    Deux hommes vont par leur amitié l’aider à conduire la « barque de Pierre », Julius le penseur cloué sur un lit de souffrance et Simon le peintre torturé. 

    Clément XV va se révéler à la fois attaché aux rituels de l’Eglise et à sa liturgie mais en même temps très novateur. 

    Ses voyages en Afrique et au Brésil vont être l’occasion d’affirmer son souci des pauvres et de la nécessité de réformes. 

    Le Vatican tremble sur ses bases à entendre un discours où il est question de décentraliser le pouvoir de l’Eglise et d’ordonner des hommes mariés.

     

    J’ai énormément aimé ce roman, Philippe Le Guillou a une connaissance du sujet qui rend le récit d’une totale crédibilité. Le conclave est un grand moment ! J’ai sorti mon dictionnaire à plusieurs reprises à la recherche de mosette, de pallium et de cathèdre

     

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     La mosette est une courte pélerine descendant jusqu'à la ceinture et boutonnée par devant

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    Cathèdre :  symbole de l'autorité, de l'enseignement et de la juridiction épiscopale, dans la liturgie catholique concrétisé par le siège de célébration de l'évêque .

     

     

    L’homme qu’il nous présente est attachant, on aime son combat avec le bouillant cardinal de Sao Paulo , on aime ses promenades nocturnes au bord du Tibre vers le Pont des Anges .

     

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                                  Le Pont Saint Ange et Saint Pierre de Rome

     

    Les liens de ce Pape avec le monde de l’art sont l’occasion de pages magnifiques sans oublier son Irlande natale et pays d’élection de l’auteur avec ses « Etendues désolées de Donegal, les loughs avec leurs vols de sarcelles et de bécasses, les rives fangeuses, la terre de bruyère, la tourbe noire »  Un excellent roman.

     

    Dernière minute : alors que ce billet était déjà écrit et engrangé pour la publication, l'actualité vient donner une teinte particulière au livre, un majordome renvoyé, un banquier remercié, la curie en plein scandale, Philippe Le Guillou observateur attentif de ce monde bien clos ne s'est pas trompé !!! 

     

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                              © afp Filippo Monteforte 

     

    Le livre : Le Pont des Anges - Philippe Le Guillou - Gallimard - 2012

  • Les Rêveries du promeneur solitaire - Rousseau

     Rousseau le rêveur 

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    "L'habitude de rentrer en moi-même me fit perdre le sentiment et presque le souvenir de mes maux, j'appris ainsi par ma propre expérience que la source du vrai bonheur est en nous, et qu'il ne dépend pas des hommes de rendre vraiment misérable celui qui sait vouoir être heureux."

    Après vous être baladé en suivant les traces de Jean-Jacques de Lyon à Chambéry je vous invite à le suivre dans ses  Rêveries  solitaires.
    Ecrites dans les dernières années de sa vie, en parcourant les allées d’Ermenonville, ces textes sont l’occasion de mêler littérature et philosophie, d’herboriser, de rêver. 

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    Antoine-Honoré-Louis Boizot (1774-1817),
    Vue du parc d'Ermenonville  © RMN Franck Raux


    Les écouter est un grand plaisir, vous n’êtes plus le lecteur qui fait un effort mais l’ auditeur qui se laisse porter par le texte. 
    Vous entrez en communion avec la nature aux côtés de Rousseau, vous éprouvez ce sentiment de plénitude que les Rêveries distillent.
    Texte qui est à la fois une méditation sur la nature et sur le temps.

     

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    Jean-Jacques Rousseau - Musée Carnavalet 

    "Avant une heure, même les jours les plus ardents, je partais par le grand soleil, pressant le pas, dans la crainte que quelqu'un de vint s'emparer de moi avant que j'eusse pu m'esquiver ; mais quand une fois j'avais pu doubler un certain coin ; je commençais à respirer en me sentant sauvé, en me disant : Me voilà maître de moi pour le reste du jour." (Lettre à Malesherbes)

    Rousseau y fait appel à ses souvenirs, ses bonheurs, sa solitude, les détails de sa vie qui approchent l’autobiographie, des réflexions philosophiques, autant de promenades paisibles qui nous aident à mieux connaître l’écrivain et sa pensée, une invitation au voyage. 

     

    Le livre audio : Les Rêveries du promeneur solitaire - Jean-Jacques Rousseau - Editions Thélème 

     

  • Kamal Jann - Dominique Eddé

    Cap au Sud

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                                  Palmyre - © Jean-Marc Biehler

    Cap sur la Syrie, l’état créé de toute pièce par les puissances occidentales dans l’entre deux guerres mais pas seulement car ce thriller vous embarque aussi à Manhattan, dans les collines du Liban et Israël et vous fait pénétrer les services secrets de tout ce beau monde.

    C’est une sordide histoire de famille pour commencer, Kamal Jann, brillant avocat travaillant aux US, est incapable d’oublier son enfance. Il faut dire qu’elle ne fut pas rose son enfance, ses parents ont été assassinés à Hama, l’assassin est connu de Kamal, c’est son oncle. Un oncle honni car non content d’assassiner les parents, il a abusé de son neveu pendant des années. Kamal est impuissant face à Sayf Eddine Jann car celui-ci est devenu le chef des services secrets syriens. Il lui a d’ailleurs payer ses études, c’est y pas gentil ça ? 

     

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                         Photos commémorant le massacre © Joseph Eid/AFP

     

    Le frère de Kamal, Mourad, n’a pas eu cette chance, il a été le mal aimé, le laissé pour compte, juste ce qu’il faut pour se tourner vers le terrorisme.

    La CIA va se servir de Kamal Jann pour mettre la main sur le frère, mais ils ne sont pas les seuls à avoir des intérêts là-dedans. Kamal va être contraint de renouer avec son passé, sa cousine Mada, sa tante, il va réveiller tous ces anciens contacts et tenter de sortir du piège. 

    C’est passionnant !!!  Une famille digne des Atrides, rien n’est épargné : trahison, vengeance, corruption, double voire triple jeux. 

    L’intrigue petit à petit vous dévoile l’histoire, la vraie, derrière la fiction. La mort est toujours deux pas derrière les personnages, la liberté et la démocratie ne font pas partie du vocabulaire courant, à remplacer par tyrannie, abus de pouvoir, loi du sang. 

     

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                   Et pourtant c'est si beau

     

    Dominique Eddé a passé plusieurs années en Syrie.  Son roman est servi par une écriture dure, courte, sèche, âpre, entrecoupée par quelques moments lyriques qui apportent un peu d’air à ce récit noir comme l’encre.

     

    C’est pas parce que c’est un thriller qu’il n’est pas documenté, ce roman vous en apprendra plus et vous fera mieux comprendre les soubresauts actuels que bien des articles super sérieux !

    Le livre : Kamal Jann - Dominique Eddé - Editions Albin Michel 

    Edde-Photo_0.jpgL'auteurRomancière et essayiste, elle a également été enseignante, critique littéraire, traductrice et éditrice. Ses articles politiques ont été notamment publiés dans Le Monde et le Nouvel Observateur. Elle a initié et dirigé une mission photographique internationale à Beyrouth, en 1991
    Elle vit entre la France, le Liban et la Turquie. 

  • Fée d'hiver - André Bucher

    Quand l'amour et l'amitié se mêlent cela fait parfois d'excellents romans 

     

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    En voici un  dont vous pourriez penser que je l’ai choisi pour être en accord avec la météo, et bien pas du tout, je l’ai choisi d’abord pour l’auteur dont j’avais lu deux romans qui m’avaient laissé un très bon souvenir, et puis mon oeil a été attiré par l’éditeur dont je surveille les publications car mes lectures de Walden et du Pays des petites pluies m’ont rendu très attentive.

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    Un haut pays, celui déserté et à moitié sauvage d’une Drôme où vit l’auteur de ce roman. 

    Quatre personnages vont aller les uns vers les autres, comme pour un rendez-vous secret, au gré d’enfances saccagées, de vies marquées par la malchance, gâchées par la violence.

     

    1965 Deux frères se retrouvent orphelins, la violence a été telle que Daniel ne parlera plus et que Richard et lui vivront un jour reclus dans leur misérable ferme des Rabasses. Daniel s’occupe de son troupeau de brebis et Richard s’est fait ferrailleur mais il lui arrive de gratter la guitare et écoute Bob Dylan en boucle.
     

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    Alice aussi est du pays, les deux frères l’ont vu grandir, ils l’aiment bien, elle est même capable de créer des liens avec Daniel le mutique qui écrit dans son journal « Alice, c’était ma fée d’hiver ». Ses frères Robert et Pierre, c’est pas pareil, des méchants, des tordus ceux là.

    Le temps passe et Alice se marie avec Louis un lointain cousin et travaille à la scierie familiale.

     

    1998 Et voilà qu’apparaît le dernier personnage du quatuor : Vladimir,  bûcheron clandestin arrivé des Balkans. Il a fuit un passé douloureux, a traversé un pays dévasté « Il traversait de maigres villages déserts, croisait des fermes éparpillées ou de muets hameaux juchés à flanc de coteaux, tous accablés. Il longeait des terres sans horizon, sans un seul arbre, un paysage morne et moribond, où même le silence semblait s’être retiré ». 

    Après les passages de frontières, la clandestinité un beau jour il sait qu’il est arrivé
    « De minces particules de lumière peignant les ombres convergeaientt vers la ligne de partage des eaux, entre la vallée de l’Ouvèze et celle de la Méouge »

     

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    Ils vont marcher les uns vers les autres, affronter le passé, se créer une nouvelle vie. Ils vont se tenir chaud, se protéger, s’apprivoiser, fraterniser en faisant fi des cicatrices qu’ils portent tous.

    J’ai appris en lisant sa biographie chez l’éditeur qu’André Bucher est un grand lecteur de Jim Harrison et Rick Bass, rien d’étonnant que je me sois sentie si bien dans ce roman.

    L’écriture donne un grand plaisir, le genre de roman qu’on lit lentement en se délectant des images, on s’attache aux personnages, on partirait bien à la découverte des lieux pour y voir filer les saisons. Un roman que l'on garde précieusement. 

     

    Le livre : Fée d'hiver - André Bucher - Editions Le Mot et le Reste 
     

    bucher03.jpgL’auteur : Écrivain-paysan, André Bucher est né en 1946. Après avoir exercé mille métiers (bûcheron, docker, berger), il s’installe à Montfroc, dans la Drôme, en 1975, où il vit toujours. Il est un des pionniers de l’agriculture bio en France. Il est aussi l’une des voix les plus singulières de la littérature française contemporaine. 

  • Le Coiffeur de Chateaubriand - Adrien Goetz

    Un deuxième conte drôlatique où il est question de cheveux ...

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    Une petite avancée dans le temps, après le siècle des lumières voici les débuts du romantisme.

    Vous avez tous admiré ce portrait de Chateaubriand par Girodet, c’est le tout début du siècle, Chateaubriand connaît la gloire littéraire.

     

     

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                                           Chateaubriand méditant sur les ruines de Rome - A L Girod

     

    C’est un homme magnifique et ce qu’on l’on sait moins c’est qu’il a en la personne d’Adolphe Pâques, un coiffeur à sa dévotion « Pendant les huit ans où j’ai été « Adolphe Pâque coiffeur de Chateaubriand » je n’ai pas jeté un seul de ses cheveux »


    Le Vicomte avait le cheveu hirsute ? il lui fait une coiffure romantique « Je laissais après moins d’une heure, un génie à l’oeil vif, au teint frais, coiffé à la diable, les mèches souples (...) Avec moi François-René renaissait  » 
     

    Ce n’est pas un coiffeur comme les autres, instruit, élégant et épris de littérature il accompagne ses coups de ciseaux de la lecture des oeuvres du grand écrivain et il arrive même l’impensable : le génie teste sur lui les premières phrases des Mémoires d’Outre-Tombe. Il n’est pas un simple barbier il se sent pousser des ailes il se sent aussi « celui qui lisait à haute voix les pages de M. de Chateaubriand. Celui qui aurait voulu aller aux Amériques, à Jérusalem et aux Indes, celui qui aurait aimé écrire. »

     

    Mais à trop fréquenter les grands de ce monde, il arrive que l’on se brûle les ailes. Lorsque François-René fait venir auprès de lui Sophie une jeune fille originaire des îles lointaines, Adolphe qui n’avait pas jusqu’ici la fibre libertine, tombe irrémédiablement amoureux.

    Deux hommes pour une seule femme, Adolphe part perdant, il se croyait l’ami de l’écrivain, il l’admirait et le voilà floué, mais pas totalement car il tient sa revanche.Je suis certaine que pas plus que moi vous ne saviez que les Mémoires d’Outre-tombe ont failli de jamais voir le jour à cause d’un coiffeur ! et pourtant ............

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    chez le barbier

    Je ne trahirai pas Adolphe Pâques en vous révélant le fin mot de l’histoire. Je vous dirais simplement que je me suis amusée à cette historiette (au sens de Tallemant des Réaux). Elle est contée avec finesse et spiritualité par Adrien Goetz qui fait oeuvre de fiction mais sans jamais trahir la vérité, car croyez le ou non mais Adolphe Pâques a bel et bien existé, il a pendant 5 ans collecté les cheveux de Chateaubriand et si vous regardez bien, la prochaine fois que vous admirerez la chambre du grand homme au musée Carnavalet, vous apercevrez un tableau fait avec ces cheveux là !!

     

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     lithographie de  Mantoux et Cheyère,

    1825 (Musée Carnavalet, Paris). 

    L’auteur s’amuse et nous amuse, c’est très réussi, un mixte savant entre l’érudition et fantaisie . Il fait au passage un joli tableau des moeurs du temps de ce début de siècle. 

     

    Le livre : Le Coiffeur de Chateaubriand - Adrien Goetz - Editions Le livre de poche 

  • Jean-Jacques - Frédéric Richaud

    De la France des lumières au romantisme, deux contes drôlatiques pour lutter contre le gris de janvier, voici le premier

     

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    Nous sommes à l’heure des lumières, Jean-Jacques Rousseau est admiré de l’Europe entière, il fascine, il subjugue, mais ses écrits et ses idées ne tombent pas toujours en terre fertile, tenez prenez les frères Chapelet, Jean et Jacques , ces deux là sont sous le coup d’une admiration sans borne, ils vivent, respirent, imitent leur idole. 

    Ils connaissent par coeur les aventures de Julie et Emile, bref de purs fanatiques. Aussi quand ils décident d’inviter le grand homme chez eux c’est pour :

    « lui faire goûter à travers quelques promenades et discussions que la littérature, quand elle est bien faite, peut littéralement changer les hommes et le monde ».

     

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    Parc Jean-Jacques Rousseau
     

    Pour plaire au maître, Jean et Jacques décident de consacrer leur jardin à l’oeuvre du philosophe, ils engagent moults jardiniers, plantent, creusent, piochent et comme ils veulent s’assurer d’être bien compris ils truffent les allées et plates-bandes de petits écriteaux portant des citations choisies avec amour. Bien entendu « pour être tout à fait honnête, les frères faisaient partie de ces gens qui espèrent, en se frottant aux grands hommes, sinon devenir aussi grand qu’eux, du moins grapiller quelques marches sur l’échelle de la gloire ».

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    Ermenonville au temps de Rousseau

     

    Le succès de l’entreprise se fait attendre et de plus il semble que la lecture qu’ils font du philosophe n’est peut-être pas exempte de risques car un jour voulant appliquer à la lettre une idée du maître, leur interprétation semble un peu erronée et  ils rentrent tête basse « l’oeil poché et la chemise déchirée ».

    Auprès des femmes non plus ils ne connaissent pas le succès escompté.

    La nouvelle de l’installation de l’illustre philosophe à Ermenonville chez le Marquis de Girardin est un coup dur « Longtemps ils se demandèrent comment un homme seul avait réussi là où deux avaient échoué » 

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      Le château d'Ermenonville aujourd'hui
     

    Les frères Chapelet arpentent les allées du merveilleux parc 

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    « Sur plusieurs milles à la ronde, s’organisant autour d’un grand lac, ce n’étaient que rivières, petits ponts de bois, treilles odorantes, charmilles et arbres majestueux »

     

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    Vue du pavillon qu'il habitait à Ermenonville d'après Meyer Georg Friedrich (1735-1779). 
    © Musée Carnavalet de Paris   © RMN / Agence Bulloz
     

    Et finissent par apercevoir le philosophe herborisant........mais quelques heures plus tard « Rousseau succombait à une attaque d’apoplexie »

    Les frères pourtant n’ont pas dit leur dernier mot et je vous laisse découvrir la fin de leurs aventures.

     

    Un conte drolatique, cocasse, enlevé, et bourré de références à l’oeuvre de Rousseau. Frédéric Richaud se moque gentiment des tendances à l’admiration béate, pointe du doigt le fanatisme philosophique. 

    C’est malicieusement intelligent et c’est l’occasion pour le lecteur de revisiter un peu La Nouvelle Héloïse ou l’Emile tout en profitant des bienfaits de la nature. 

     

    Poursuivez par une promenade dans le parc Jean-Jacques Rousseau 

     

    Le livre : Jean-Jacques - Frédéric Richaud - Le Livre de poche