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Littérature allemande - Page 4

  • Jokehnen, Chronique d'un village des confins allemands - Arno Surminski

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    Lorsque Hermann Steputat voit le jour c’est le jour de la mort du Maréchal Hindenburg, un héros en Prusse Orientale.

    Le père d’Hermann est le maire de Joekehnen un village perdu entre Vistule et Niémen, il vient de troquer le drapeau rouge blanc noir contre celui du nouveau parti, et notre Hermann va grandir en même temps que s’installe le nouveau régime.

     

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    Il a une enfance heureuse, il court dans les prés, suit la charrette de Samuel le juif, voit arriver la première voiture dans la village et se trouve un nouvel ami Peter Aschmoneit.

    La guerre qui commence n’a pas beaucoup de prise sur le village, sauf pour Peter dont le père est au front. Ah et puis la vie devient même facile car arrivent des prisonniers polonais à qui on fait faire les tâches harassantes mais que l’on invite pour fêter Noël.

     

    Bref c’était un semblant de guerre jusqu’au jour où les troupes traversent le village, direction la Russie ! Et pour le village rien ne change « Le seigle mûrissait, le trèfle avait des fleurs blanc et rouge », Karl Steputat produit du miel à profusion.

    Une chose cependant Samuel Mathern le juif du village a disparu.

     

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    « Il était couché au fond des roseaux avec Peter et chantait les victoires de l’Allemagne aux canards et aux crapauds »

     

    Hermann et Peter grandissent et vivent les derniers moments d’une enfance heureuse. Brusquement tout bascule, terminées les victoires que l’on affiche sur la carte de la mairie, aucun renseignements ne parvient au village, Joekehnen et ses deux cents habitants retiennent leur souffle... Les Russes arrivent !

     

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    Arno Surminski est un écrivain célèbre et reconnu en Allemagne, Joekehnen est son livre le plus célèbre et comme le roman de Siegfried Lenz La Leçon d’allemand , il se situe en Prusse Orientale, région dévastée par la guerre, soumis au pillage de l’armée Russe et éclatée entre deux nations : la Pologne et la Russie après la guerre.

    Ce livre montre bien à la fois la naïveté d’une partie des habitants, la rouerie d’une autre partie et bien sûr les quelques virulents adeptes du National Socialisme.

    Un récit plein de nostalgie pour le temps de l’enfance. L’auteur ne cherche pas à déclencher la pitié, n’occultant rien des comportements, la dérision et un certain humour sont présents mais par dessus tout un profond amour pour un coin de terre balayé par l’histoire. 

     

    Si le sujet vous intéresse je vous rappelle le livre de Marion Dönhoff sur le même sujet 

     

     

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    Aujourd’hui ce livre est à chercher en bibliothèque ou d’occasion.

      

    Le livre : Jokehnen Chronique d’un village des confins allemands - Traduit par Evelyne Schmitt - Editions Noir sur blanc 2002

     

    L'auteur : 

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    Il a passé son enfance en Prusse orientale. Ses parents furent déportés en Union soviétique
    Devenu journaliste Arno Surminski publia son livre en 1978, il a remporté de nombreux prix pour son oeuvre.

    Son souhait :  « concilier les deux générations, pour les amener à mieux se comprendre »

     

  • Les Buddenbrook - Thomas Mann

    Un grand classique de la littérature allemande, lu il y a bien longtemps dans une très très mauvaise édition de poche où le texte était parfois quasi illisible.

    Une impression ? quel talent !! car c’est un véritable pavé que ce roman qui conte la saga des Buddenbrook famille enrichie par le commerce et le travail acharné des chefs de famille qui se succèdent.

    Trois générations à l’oeuvre avec patriarche et collatéraux, serviteurs et ennemis, réussite et faux pas et pour finir le déclin d’une famille.

     

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    Lübeck la riche cité de la Ligue Hanséatique voit la réussite de Johann Buddenbrook, paré de la réussite de sa maison, de son mariage il va devoir laisser la place à Thomas son fils aîné mais Christian le cadet, artiste raté, va donner du fil à retordre à la famille, maladie, échec de ses entreprises, mariage hasardeux et doucement la famille va connaitre des difficultés qui aboutiront à sa perte avec la figure de Hanno le jeune musicien.

    Si Thomas Mann parvient si bien à décrire cette ambiance de maison bourgeoise, cossue, figée sur ses valeurs, c’est que son père fut un riche négociant et un Monsieur le Consul, et qu’il n’a eu qu’à puiser dans ses souvenirs.

     

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    adaptation cinéma 

    Le travail, l’épargne, le respect de la morale imprègnent la famille Buddenbrook qui a pour devise « Dominus providebit » Dieu y pourvoira ! A un moment Dieu fera faux bond hélas.

    On baigne dans les débuts du roman dans le poids des traditions, le mobilier, les tenues vestimentaires et les longs diners aux plats qui n’en finissent pas. Mais les lézardes arrivent, des amours impossibles, des dots perdues, un gendre qui est un fieffé coquin, la superbe affichée par la famille Buddenbrook prend l’eau.

     

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    Lübeck aujourd'hui

     

    J’ai beaucoup aimé ce roman. Long certes mais l’on est vite fasciné par la force de cette communauté de marchands, par les liens qui les unissent et qui les font tenir debout.

    Une époque où le destin des filles illustré par la figure de Toni, importait bien peu, et où pourtant elles jouent un rôle non négligeable par leur abnégation et ...leur dot. Une époque où le statut de l’artiste n’était pas accepté et où l’on y attachait l’idée de diléttantisme, d’oisiveté et de moeurs légères.

    On décèle déjà le rôle pernicieux de la Bourse qui entraine spéculations et ruine et ne récompense pas toujours le goût du risque.  

    C’est un roman riche et puissant, une belle réflexion sur le statut social, les valeurs du travail et de la loyauté familiale car la famille touche à sa fin sans que jamais elle ne s’en rende vraiment compte.

    Un pavé certes mais que l’on quitte à regret.

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    Il faut savoir que ce livre fut brûlé en autodafé par les nazis car « une famille de la race élue ne peut jamais déchoir » 

     

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    Le livre : Les Buddenbrook - Thomas Mann - traduit par Geneviève Bianquis - Editions Fayard

     

     

  • L'affaire Collini - Ferdinand Von Schirach


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    Je guette régulièrement les parutions de littérature allemande car souvent j’ai eu de bonnes surprises. Je viens de tirer un bon numéro.

     

    Un auteur célèbre outre-Rhin, un roman brillant qui se lit comme un polar mais avec une précision documentaire, un roman à l’écriture d’une grande économie presque sèche mais ô combien efficace. 

     

    Comment vous en dire un peu mais pas trop ? 

    Un avocat débutant est commis d’office auprès d’un meurtrier, Fabrizio Collini. Il est soupçonné d’avoir assassiné sauvagement Hans Meyer un homme très connu et très respecté du milieu d’affaire. Très vite le jeune avocat s’interroge, ne devrait-il pas se récuser en raison de ses liens avec la famille de la victime ? En face de lui l’avocat de l’accusation est brillant mais rusé et retord. L’accusé reste muet et refuse même de répondre aux questions de son avocat. Pauvre maitre Leinen sa première affaire se présente mal. 

     

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    Un livre court et concis que j’ai littéralement dévoré mais qui demande immédiatement à ce qu’on relise certains passages pour bien s’assurer de notre compréhension.

    L’auteur est lui-même avocat et cela se sent. On ressort de là avec des questions sur la justice et son fonctionnement, sur notre responsabilité, sur celles des élus qui votent les lois.

    Ce roman a fait un tabac en Allemagne, je ne peux que lui souhaiter le même succès en France.

    L’auteur a publié une série de nouvelles que je vais m’empresser de lire.

     

    Voici ce qu'Eeguab dit des nouvelles : 

    Un très bon livre,signé de quelqu'un dont l'expérience technique évidente court au long d'un volume qui reste cependant un bel objet littéraire

     

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    Le livre : L’affaire Collini - Ferdinand Von Schirach - Traduit par Pierre Malherbet - Editions Gallimard 2014

     

    AVT_Ferdinand-von-Schirach_8465.jpgL'auteur 

  • Brûlures d'enfance - Ursula Hegi

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    « Un matin d’hiver de 1934. Imaginez le givre sur les vitres de cette école de village sur le Rhin, des fleurs laiteuses de givre. Imaginez le froid glacé sur les nuques des garçons dans la salle de classe de Fraülein Jansen. Ressentez leur effroi parce que c’est aujourd’hui le premier anniversaire de l’incendie qui a détruit le siège du parlement de Berlin, un incendie qui a roussi leurs rêves dans un whouch de jaune et de rouge, déchiqueté et rapide, si rapide qu’on dirait un fouet, comme un vent chaud, qui s’agrippe aux poutres jusqu’à ce qu’elles s’affaissent. »

     

    Depuis quelques mois le drapeau à croix gammée flotte sur les bâtiments officiels, le salut nazi est devenu une obligation.

    A Burgdorf l’institutrice Fraülein Jansen cherche comment permettre à ses élèves de s’exprimer sur le sujet sans débordement, sans en faire une commémoration car elle ne doute pas vraiment du côté « fabriqué » de l’évènement. 

    Elle est consciencieuse la petite institutrice,Thekla, elle veut bien faire, elle veut plaire aux parents, elle a mal vécu la mise à l’écart des enfants juifs et aussi de l’institutrice qui l’a précédée Fraülein Siderova. Elle va devoir remplir son ahnenpass puisque c’est obligatoire.

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    ahnenpass 

     

    Cela l’attriste mais pas au point de s’insurger, pas au point de montrer son désarroi. Et puis parmi les familles il y a des nazis convaincus et parmi les enfants de la classe plusieurs sont inscrits aux Jeunesse Hitlériennes et elle est prête à soutenir Bruno Stostick dont les parents s’oppose à son adhésion.

    Faire la classe devient un casse-tête : il y a tous les auteurs interdits, utiliser les cartes murales devient un tour de passe passe car l’Allemagne n’y apparait pas à la même échelle que les autres nations !

    Autour d’elle la peur s’est installée mais Thekla ne veut rien voir.

    Chaque élève apprend par cœur le poème de Hitler à sa mère

    « Un mauvais poète, se dit Thekla. Il a échoué en tant que peintre. Il a essayé d’écrire un opéra car il voulait être un autre Wagner. Et maintenant ces rimes bourratives qui n’auraient jamais trouvé place dans l’anthologie d’Echtermeyer. En art, le sentimentalisme n’est pas seulement insincère mais impardonnable. » mais elle obéit.

    Les enfants jouent le rôle de sentinelle partout, à l’école, chez eux et n’hésitent pas à dénoncer leurs parents pour prouver leur courage, à mettre à sac la bibliothèque qu’ils aimaient, quoi de plus malléable qu’un enfant ? 

    Pourtant une petite musique résonne au fond de Thékla par la voix d’Henri Heine « là où l’on brûle des livres on finira par brûler des gens »

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    Autodafé perpétré par les étudiants de l'Université de Berlin, les 10 et 11 mai 1933

    Archives fédérales allemandes

    L’écriture est simple comme une rédaction enfantine, le rythme est lent mais s’accélère au fur et à mesure que la peur monte. 

    Le ton volontairement uniforme de l’auteur est là pour nous rappeler que les discours peuvent apparaitre comme lénifiants, parfois endormir notre vigilance, il est souvent plus facile de jouer les naïfs et de suivre le troupeau, mais aussi qu’à vouloir être trop obéissant il arrive que le destin vous rattrape. 

    Son ami communiste tente de l’alerter mais c’est son ancienne institutrice, exclue pour cause de judéité, celle dont elle a pris la place, qui va lui ouvrir les yeux.

    Je ne vous dis rien volontairement de plusieurs évènements, ressorts même du récit alors chut .....

     

    Vous pouvez retrouver des récits très proches avec le livre d’Erika Mann ou celui d’Erik Larson ou encore le livre si émouvant d'Anna Seghers

     

     

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    Le livre : Brûlures d’enfance - Ursula Hegi - Traduit par Guillaume Villeneuve - Editions Galaade Version numérique 2012

     

    hegi_ursula-by_gordon_gagliano.jpgL’auteur : Née en 1946 en République Fédérale d’Allemagne, Ursula Hegi passe sa jeunesse dans une petite ville près de Düsseldorf. Elle a dix-huit ans lorsqu’elle part pour les États-Unis. Elle étudie l’écriture à l’Université du New Hampshire, puis enseigne à la Eastern Washington University pendant quinze ans.

    Après avoir d’abord consacré son écriture à des histoires situées aux États-Unis, elle se met à écrire sur l’Allemagne dans une réflexion sur le passé de son pays d’origine pendant la Seconde Guerre mondiale. Critique littéraire pour le New York Times, le Los Angeles Times et le Washington Post, Ursula Hegi a reçu, depuis la parution de son premier roman Intuitions en 1981, de nombreux prix littéraires, notamment le Prix des lecteurs du Livre de Poche en 2010 pour Trudi la naine (Galaade, 2007). Brûlures d’enfance est son deuxième livre traduit en français.

    Elle vit actuellement près de New York. (source l’éditeur Galaade)

  • La Corde - Stefan aus dem Siepen


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    Je n’ai pas lu de littérature allemande depuis quelques temps. Aujourd’hui je vous propose un roman qui a connu un vrai succès en Allemagne.

    Un roman qui m’a totalement envoûté et que j’ai lu d’une traite, il faut dire qu’il est court (150 pages).

     

    Dans un village en bordure d’une forêt profonde, à la veille des moissons, la découverte par Bernhardt d’une corde dont il n’a jamais vu la pareille. Le lendemain soumis à la curiosité du village il tente de voir d’où vient la corde mais sans succès .

    « La corde est longue ! croyez-moi ! j’ai fait un bon bout de chemin, mais je n’ai pas trouvé l’autre extrémité ».

     

    L’envie de savoir gagne peu à peu le village, oubliant les moissons les hommes décident de pénétrer dans la forêt pour en avoir le coeur net. 

    « Plus d’une douzaine d’hommes, sac plein de provisions sur l’épaule, couteau de chasse et outre d’eau en cuir à la taille,étaient rassemblés, impatients, prêts au départ, étreignant leurs femmes d’un geste distrait. »

     

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    La durée de cette incursion dans la forêt prévue pour la journée, passe à deux puis trois journées.

    Les femmes inquiètent guettent le retour des hommes à l’orée de la forêt

    « Une lune gris pâle se leva au-dessus des arbres, indifférente. Sachant pourtant que leurs maris ne reviendraient plus ce soir-là, les femmes trouvèrent réconfortant de patienter encore un petit moment ».

     

    Une communauté villageoise en proie à l’obsession, à une curiosité irrépressible qui lui fait tout oublier. Un groupe sensible à une parole habile, séductrice, véhiculée par l’instituteur Rauk qui a trouvé là le plaisir de prendre une revanche sur des paysans plus ou moins incultes. C’est un peu le joueur de flûte du conte.

    Le groupe doit trouver assez vite de quoi se nourrir et est en proie aux tentations communes à tous les hommes : rancune, colère, envie. La violence n’est pas loin. Certains vont choisir de faire demi-tour.

     

     

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    « Rauk se leva de sa place et, ce qui le fit paraitre plus chétif encore, se plaça devant le tronc épais du tilleul afin de pouvoir embrasser du regard ses compagnons assis.»

     

    Un roman très habile qui porte sur les obsessions humaines, sur « l’avidité et la folie des hommes »

    Impossible de fermer le livre, on est comme le groupe obsédé par cette corde, curieux nous aussi de la suite et inquiet que le retour à la normalité soit impossible.

    Interroger sur un parallèle avec la montée du nazisme l’auteur dit non ce n’est pas ce qu’il a voulu même si certains mécanismes à l’oeuvre dans le roman aient pu être ceux utilisés par les nazis.

    La traduction est parfaite et fait ressortir une belle langue, riche, fine, expressive, recherchée.

     

    Une belle parabole que je vous invite à découvrir.

     

     

    Le Livre : La Corde - Stefan aus dem spielen - Traduit par Jean Marie Argelès - Editions Ecriture

     

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    Stefan de la Siepen | © DTV / Bernd Schumacher

     

    L'auteur : Travaille au ministère des Affaires Etrangères. Il a été en poste à Moscou, à Shanghai. 

  • La Splendeur de la vie - Michael Kumpfuüller

    L'amour à mort

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                                          Dora Diamant

    J’ai dans ma bibliothèque le journal et les romans de Kafka. Autant le dire, j’aime le journal mais je suis toujours restée imperméable à ses romans 
    Ce roman m’a attiré car il apporte un éclairage sur l’écrivain sans être une vraie biographie.

     

    Ici nous abordons aux rivages de la fin de vie de l'écrivain. Malade, tuberculeux, lors d’un séjour au bord la Baltique, nous sommes à l’été 1923, il fait connaissance avec Dora Diamant, elle est immédiatement séduite par le Docteur, comme elle l’appelle, il a quarante ans et elle vingt cinq mais qu’importe. Il va mourir de tuberculose dans les mois qui suivent. Ils décident de vivre ensemble à Berlin

    C’est la grande dépression, pas facile de se loger et de vivre et les déménagements seront nombreux. L’antisémitisme montre le bout de son nez. Kafka se remet à l’écriture de nouvelles et de temps à autre Max Brod passe prendre ses écrits pour les faire publier. Il écoute Dora pour qui les traditions juives tiennent une place dans sa vie, elle la « juive de l’est » comme l’apelera la mère de Kafka. Elle sagement écoute ses amis, assiste à des représentations théâtrales, lit ce que Franz Kafka lui donne à lire.

    Elle le nourrit, l’apaise, le rassure sans poser beaucoup de conditions est là lorsque son souffle se fait court. Elle est la mère, la femme, l’amante, l’infirmière. L’argent manque mais c’est le bonheur. Quant la maladie rattrape Kafka, quand il ne peut plus respirer, plus avaler, il faut partir à la recherche d’un sanatorium et l’on est un peu transporté chez Hans Castorp sur la Montagne magique de Thomas Mann.

     

     

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                                         une page du journal 

     

    L’auteur nous propose un kafka amoureux mais toujours sous l’emprise de sa famille. Toujours accablé par le mépris de son père, par la sévérité des ses proches. 

    Dora, elle, est la femme un peu soumise mais follement amoureuse, prête à tout par amour, par abnégation.

    Dès la première rencontre on devine que la fin est proche. Kafka souffre de solitude et pourtant pas question pour lui de retourner à Prague au sein de sa famille.

     

    Aujourd’hui pas la moindre trace de cet amour car la famille de Kafka et peut être Dora elle-même ont fait disparaitre les lettres échangées.

    L’auteur s’est donc inspiré de la vie de Kafka, avec intelligence et sensibilité il parvient à nous restituer ces derniers mois de la vie de l’écrivain. Une magnifique histoire d’amour un peu sombre mais magnifier par Dora Diamant prête à tout donner, tout accepter. 

     

    Eeguab parle lui de lecture "précieuse et vivace" 

     

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    Le livre : La splendeur de la vie - Michael Kumpfmüller - Traduit de l'allemand par Bernard Kreiss - Editions Albin Michel