Un petit livre qui évoque à la fois un lieu et un peintre des paysages de la Baltique
En 1819 Carl Gustav Carus lui même peintre fait un « voyage à l’île de Rügen » sur les traces et avec les conseils de son ami Caspar David Friedrich.
Eichen am Meer - Carl Gustav Carus
Il part aussi en quête d’une solitude lui qui appartient à la mouvance romantique de l’époque cherche un lieu propice à la méditation.
Depuis Berlin le voyage est long et aventureux, il est tout de suite charmé par les paysages « les environs de herzberg, si joliment boisé de chênes, avec ça et là quelques pins pittoresques, des cigognes perchées sur les chaumières rustiques dans la lumière du matin » Il traverse la Poméranie qui lui rappelle les tableaux de Ruysdael.
Pour parvenir sur l’île il fait son premier voyage en mer « un petit vent de terre nous poussa vers le large, les vagues ondoyaient contre la petite embarcation et souvent le crayon sur le papier, nous suivions des yeux les yoles et les bateaux de pêche. »
Si Rügen est aujourd’hui un haut lieu du tourisme allemand, à l’époque l’île est quasi déserte et Carus est ébloui par « une vie de la nature, aussi belle et solitaire »
Son voyage donne lieu à un récit à la fois artistique et champêtre où se mêlent des considérations esthétiques sur l’art et des descriptions empreintes de poésie et de romantisme.
Wanderer on the mountains top - Musée de Saint Louis USA
La région est superbe et les hautes falaises de craie de l’île sont l’occasion pour Carus de s’extasier « Dans l’obscurité, je sortis encore pour écouter, auprès de ces hautes parois de craie d’où émanait une lumière quasi phosphorescente, le fracas de la mer montant des profondeurs »
Les falaises de Rügen peintes par son ami et men
Kreidefelsen auf Rûgen - Caspar David Friedrich
Museum Oskar Reinhart am Stadtgarten
Le voyage ne dure que quelques jours, il souhaitait voir se rétablir sa santé, c’est chose faite, il peut rentrer.
C’est un texte plein de charme et d’un certain lyrisme romantique qui donne une saveur un peu surannée à la lecture.
Voilà comment Kenneth White qui écrit la préface du livre décrit Rügen et cette région
La région est « la grande plaine prussienne » parcourue par l’Elbe, la Vistule, l’Oder c’est « un labyrinthe de bras marécageux » l’ensemble compose un paysage « mouvant et émouvant »
Le livre : Voyage à l’île de Rügen - Carl Gustav Carus - Traduit de l’allemand par Nicole Taubes - Edtions Premières pierres 1999






L’auteur


Marion Dönhoff en 1988 est retourné à 

Un livre bouleversant, une oeuvre forte, des images porteuses de symboles. Le récit d’Herta Müller allie réalisme et onirisme, les objets du quotidien sont personnifiés, les détails crus se mêlent aux images poétiques. Les mots sont détournés pour permettre à la souffrance de s’exprimer. Et c’est cette alliance et ce contraste qui donnent force à ce roman. Une grande oeuvre.
Ce n’est pas un livre récent que celui là , écrit par 
Netty Radvany Reiling, dite Anna Seghers (Mayence, Rhénanie-Palatinat, 1900 – Berlin, 1983). Née dans une famille de la bourgeoisie juive de Mayence, après des études d’histoire de l’art, elle se tourne vers la littérature, Prix Kleist en 1928 pour La Révolte des pêcheurs de Sante-Barbara, elle adhère au Parti communiste allemand, puis à la Ligue des écrivains révolutionnaires-prolétariens. Placée sous surveillance après l’accession de Hitler au pouvoir, elle émigre en France, où pendant six ans elle participe activement au combat des intellectuels contre le fascisme, tout en poursuivant son œuvre de romancière. En septembre 1940, fuyant Paris occupé, elle part pour les États-Unis puis de là vers le Mexique. Rentrée à Berlin en 1947, elle devient en présidant l’Union des Écrivains de RDA, l’une des figures dirigeantes, l’une des voix les plus écoutées de la nouvelle culture socialiste.
Un bois, un lac, un lieu, une propriété, au fil du temps ce bois, ce terrain, la maison construite dessus vont voir se succéder des propriétaires légitimes ou non. Au début du siècle un bois est dévolu à la fille d’un riche paysan, mais 

Jenny Erpenbeck née en 1967 à Berlin-Est est une femme de théâtre, elle a travaillé avec Heiner Müller et a mis en scène des opéras. Son œuvre littéraire comporte trois romans et un recueil de nouvelles. Deux de ses livres ont déjà été publiés en France chez Albin Michel (L'Enfant sans âge, 2002, et Bagatelles, 2004). Ses romans ont tous été traduits dans une dizaine de langues. ( source l’éditeur)