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Les grands classiques - Page 3

  • Les Annales de Brekkukot Halldor Laxness

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    Le temps en ce moment ressemble à celui de l’Islande, alors autant aller y faire un tour.
    Je vous emmène à Brekkukot une vieille ferme au sud du pays. Le héros et narrateur Alfgrimur est un enfant abandonné, recueilli par un couple qu’il considère comme ses grands-parents.
    Il mène une vie libre et pleine de fantaisie, la ferme abrite tous les laissés pour compte de la région, et Alfgrimur partage un grenier avec un philosophe pour le moins excentrique.

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    Les grands-parents, qui ne sont d’ailleurs pas mari et femme, accueillent toute personne de passage y compris ceux qui cherchent un coin pour mourir.
    Ils enseignent à Alfgrimur l’amour du prochain et le respect de l’autre et les coutumes du temps. Alfgrimur apprend à lire dans la bible et un jour bien triste il lui faut partir à l’école apprendre le latin.

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    Quand il pense à l’avenir Alfgrimur se voit pêcheur comme son grand-père, un noble métier selon lui, d’ailleurs « on pouvait entendre les gens affirmer que le poisson de Björn de Brekkukot avait meilleur goût que tout autre. »

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    Le deuxième personnage de ce roman c’est Gardar Hólm un chanteur d’opéra de notoriété mondiale, il fait forte impression à Alfgrimur qui aime lui aussi le chant, en particulier le chant des enterrements. Gardar c’est l’inconnu, celui qui est parti à l’étranger, il représente à la fois le rêve et le danger.
    Quel choix fera Alfgrimur, la pêche ou le chant ?

    C’est un roman superbe où se côtoient le merveilleux des légendes islandaises, la tragédie et le comique de toute existence.
    L’auteur parsème le roman d’ anecdotes de la vie islandaise au début du siècle parfois pour en rire et parfois pour les regretter.
    J'ai particulièrement aimé la coutume de passer les annonces publicitaires en vers dans les journaux et les lois sur les fils barbelés.

    Il y a une grande finesse dans ce récit et beaucoup d’humour. La traduction de Régis Boyer est pour beaucoup dans le plaisir de lecture car il sait rendre le style particulier de Halldor Laxness.
    Halldor Laxness Prix Nobel en 1955 a écrit plusieurs cycles romanesques mais de tous ses livres celui ci est mon préféré.

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    Le Livre : Les Annales de Brekkukot - Halldor Laxness - Traduit de l’islandais par Régis Boyer - Editions Fayard

  • 202 Champs Elysées - Eça de Queiroz

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    Vallée du Douro

    Après les neiges russes pourquoi pas un voyage au soleil, au Portugal avec  un de ses plus grands écrivains.
    Faites connaissance avec Jacinto, grand propriétaire terrien, riche, oisif, il vit à Paris au 202 Champs Elysées.
    « Sous l’or pesant des lambris, au creux des soieries à ramages »  il vit dans un palais extraordinaire, haut lieu de la technologie de l’époque car il croit que le bonheur « Se réalise par l’intermédiaire du développement illimité de la mécanique »

    Jacinto retrouve un vieil ami, poète Ze Fernandes qui découvre  ébahi le palais et ses richesses.

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    Bibliothèque d'Eça de Queiroz

    Une bibliothèque avec quelques trente mille volumes dont « Huit mètres d’économie politique » (brrr) que personne bien sûr ne lit jamais.
    Des appareils de toutes sortes sensés faciliter la vie : un phonographe, le téléphone et même un théâtrophone !!
    Mais la technologie parfois fait défaut il suffit d’un ressort qui ne se comporte pas comme on l’attend ! Et tout ça finit par déplaire à Jacinto.
    « Planté comme un piquet, les mains au fond de ses poches en signe de défaite, et exprimant sur son visage, avec un bâillement mou et indécis, le triste embarras de vivre »

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    Casa de Tormes  Fondation Eça de Queiroz

    Lassé de tout il va profiter d’un prétexte pour fuir la ville, obligé de se rendre sur ses terres au Portugal, voilà notre citadin transformé en campagnard.
    Sauf que la propriété est dans un état lamentable et qu’il va devoir en rabattre beaucoup sur ses habitudes de luxe et de confort.
    Ce retour à la terre va le combler, les retrouvailles avec une vie rythmée par les travaux, les plaisirs simples de la campagne, la beauté de la nature, tout le comble. Pour la première fois il se sent utile, il ne s’ennuie plus.

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    L'auteur

    Fi des 30 000 volumes de sa bibliothèque parisienne, il revient à l’important, sur ses rayons désormais les livres essentiels : Plutarque, Homère, Epictète, Virgile, Cervantès......Fi aussi de la modernité à tous crins et vive la simplicité !
    Le héros est transformé et son ami Ze le découvre attaché à sa montagne  « Jacinto avait enfoncé de solides racines, toutes d’amour, dans sa rude montagne (...) le transformant insensiblement en un Jacinto rural »
    Il a des projets pour sa propriété, il rêve potager, fromagerie, jardins, bonheur.........

    Ma première lecture d'Eça de Queiroz remonte maintenant à pas mal d'années et j'avais envie de vous le faire découvrir un peu mieux. Plongez dans l'univers de cet auteur qui aime la satire et par dessus tout la France.
    Eça de Queiroz hérita d’une propriété dans le Douro où il prit grand plaisir à vivre, sans doute servit-elle de modèle à ce roman. 
    Il fut l’un des premiers écrivains à faire une critique radicale du culte de la technologie et à s’inquiéter des risques encourus par la planète et vous conviendrez que le terme de simplicité volontaire pourrait s’appliquer à Jacinto.

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    Ce roman est une bonne façon de faire connaissance avec un auteur détenteur d’une verve satirique féroce mais qui dans ce roman nous berce des beautés de la nature et se fait le chantre du retour aux sources.

    C’est le grand romancier portugais du XXe  siècle, Borges le tenait  pour « l'un des plus grands écrivains de tous les temps ».

    Un autre livre de l'auteur sur ce blog

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    Le livre : 202 Champs Elysées - Eça de Queiroz - Traduit du portugais par Marie-Hélène Piwnik - Editions Gallimard Folio

     

  • Fumée - Ivan Tourgueniev

    L'hiver arrivant je vais poursuivre mon chemin en Russie.

    Aujourd’hui le plus francophile des écrivains russes, l'ami de Daudet, de Zola et de Flaubert, l'amant de Pauline Viardot musicienne et soeur de la célèbre Malibran, grand voyageur, vivant en France mais n’écrivant que sur la Russie son unique et inépuisable sujet.


    Après  Premier amour où se mêlaient le tragique et la volupté dont j'ai parlé ici en version audio, voici un roman plus ambitieux.
    Tourguéniev a suivi sa maîtresse à Baden-Baden et c’est là qu’il situe son roman. C’est une ville où se retrouvent français, russes, anglais, une ville cosmopolite et gaie, légère comme une bulle de Champagne où parois certains perdent tout comme Dostoïevski.


    Le héros est un jeune homme : Litvinov, sa fiancée Tatiana et la tante de celle-ci vont le rejoindre à Baden Baden, il est heureux « Sa vie lui apparaissait désormais sans obstacle, sa destinée était tracée »   
    Il y a une ombre dans le passé de Litvinov, jeune étudiant il est tombé amoureux fou d'une beauté au caractère « inconstant, autoritaire et fantasque »
    Elle  lui a préféré un riche parti, il a tenté de l’oublier mais aujourd’hui elle est à Baden-Baden avec son mari « Elle est toujours aussi ravissante malgré ses trente ans » et Litvinov va retomber sous son charme et tenter d’enfouir l’image de la douce Tatiana sous les ors et le clinquant. Mais peut-on aimer follement deux fois ?

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    Baden Baden au temps de Tourguéniev


    En parallèle de cette intrigue romanesque, Tourgueniev nous invite dans la société du temps, il s’en donne à coeur joie dans la satire.
    La société où évolue Irène, celle là même où évolue Ivan Tourguéniev, est l’objet d’une critique acerbe.
    Il moque les bavardages autour d’une Russie magnifiée et idéalisée.

    A travers une galerie de portraits très sévères il dépeint l’écart entre une Russie attardée et l’Europe civilisée.
    Il affirme « j’ai foi en l’Europe ou pour parler plus exactement, j’ai foi en la civilisation
    »
    La misère des paysans, le système politique tyrannique sont l’objet de ses critiques et de ses craintes « Il viendra un temps où tous auront à rendre compte » Tourguéniev fait preuve de lucidité et les lecteurs russes recevront très mal ce roman.

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    La Russie de Tourguéniev Isaac Levitan- village en hiver

    J’ai beaucoup aimé ce roman, son pessimisme, son romanesque un peu désespéré et l’amour inconditionnel de Tourgueniev pour sa patrie malgré ses critiques  « Moi, pour travailler, il me faut l’hiver, une gelée comme nous en avons en Russie, un froid astringent, avec des arbres chargés de cristaux..» .

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    Le livre : Fumée - Ivan Tourgueniev - Traduit par Edith Scheerer - Editions Gallimard Pléiade T2

  • Chateaubriand l'Enchanteur

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    J’ai commencé depuis quelques jours les Mémoires d’Outre-Tombe que je prévois de lire de bout en bout.
    J’en ai lu de longs morceaux au fil des années mais j’avais envie de faire cette lecture complète.

    Chateaubriand m’intéresse depuis très longtemps et j’ai accumulé des livres à son propos. 
    Des biographies bien entendu, on peut en trouver de très valables par des spécialistes comme celle de Ghislain de Diesbach ou celle de Jean-Claude Berchet chez Gallimard.

    Elles sont complètes, sérieuses, mais comment vous dire, elles ne m’ont pas passionné. 
    Celle qui a emporté mon adhésion c’est une bio ancienne mais qu’importe, celle d’André Maurois je ferai un billet à son propos dans quelques temps.

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    Il y a quelques essais sur l’homme de lettres, l’homme politique, le grand amoureux qui sont une bonne façon de mieux le connaitre.

    L’essai de Michel Crépu grand admirateur de l’écrivain, du catholique, de l’homme politique, du visionnaire. 
    Il est un lecteur assidu de Chateaubriand et j’ai beaucoup aimé son essai même si certains passages ne sont pas simples du tout. 
    Le souvenir du monde  est d’une grande élégance. Il nous invite à cerner Chateaubriand, sa sensibilité digne d’un mouvement qui n’existe pas encore : le romantisme.
    Il place la Révolution comme l’évènement qui formera la personnalité de l’écrivain.
    Il évoque les années anglaises mais surtout la deuxième partie de sa vie et ses rapports tumultueux avec Napoléon mais aussi avec tout ce qui compte pour la Restauration. 

    Michel Crépu le fait apparaitre comme celui qui a rêvé la royauté à l’anglaise et qui va de déception en déception.

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    Le deuxième essai est celui de Michel Onfray La Stricte observance 
    J’ai été très surprise par cet essai en raison des convictions fortes de Michel Onfray. Ecrire un essai sur l’abbé de Rancé et la Trappe c’est plus que surprenant.
    Le philosophe après un deuil se réfugie à la Trappe comme l’a fait l’abbé de Rancé en son temps. 
    Michel Onfray lit Chateaubriand et son livre sur la vie de Rancé, le dernier de l’écrivain.

    M Onfray veut comprendre comment Rancé, adepte de tous les plaisirs, libertin, comment cet homme choisit d’entrer à la Trappe, de se soumettre à l’ascèse la plus grande, au silence. 
    Comment il peut après la perte de sa maitresse se dépouiller de sa fortune, et imposer une réforme de la vie monastique.
    C’est un mélange du portrait de Rancé, de Chateaubriand et …de Michel Onfray
    J’ai été étonné par certains de ses propos assez loin de ses imprécations contre la foi catholique. Il y a des pages splendides sur la vie monastique, la fidélité au passé, le deuil et l’âme.
    A lire avec le livre de Chateaubriand à côté de soi. Vous pouvez en profiter pour acheter en poche la version avec la préface parfaite de Roland Barthes.

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    Philippe Berthier est un éminent spécialiste de Chateaubriand et de  stendhal.
    Vous pouvez le retrouver sur ce blog.

    Il offre avec ce livre Chateaubriand Chemin faisant : un vaste panorama de la vie, de la pensée de l'écrivain, c’est plein d’enthousiasme mais aussi de critiques, plein d’admiration mais aussi de condamnation bref c’est la plume oh combien attrayante de Philippe Berthier 
    Même si le livre est annoncé comme un joyeux désordre, il n’en est rien
    Philippe Berthier traite des voyages de Chateaubriand, de son écriture et de son inspiration mais aussi des rencontres marquantes en particulier celle de Mme Récamier 
    J’ai vraiment aimé ces essais tous tout à fait lisibles pour le profane à condition d’avoir lu une biographie comme référence.

    J’ai particulièrement aimé un long chapitre sur la route du temps, ce sont les textes les plus forts et magnifiques de Chateaubriand, son séjour en Bohème, une Venise inoubliable, et surtout les adieux à la politique et à la vie mondaine.
    J’ai aimé aussi le chapitre sur Juliette Récamier plein de tendresse.

     

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    Le dernier essai mais sans doute la somme la plus importante est celle de Marc Fumaroli, j’avais tellement aimé sa biographie de La Fontaine que je m’étais précipité sur Poésie et Terreur quand  le livre paru.

    Ce n’est pas par là qu’il faut commencer car je dois dire que j’ai eu du mal avec ce livre, mais au final c’est une somme un peu incontournable si l’on aime l’Enchanteur. 

    Chaque chapitre peut être lu indépendamment du reste, comme une oeuvre en soi.  Chaque chapitre se fait l’écho des liens, des parallèles, des sources entre Chateaubriand et les autres auteurs classiques comme Milton que Chateaubriand traduisit, Rousseau bien sur l’inspira, Byron ou Mme de Staël 

    M Fumaroli s’attache à nous faire découvrir cet écrivain « entre deux rives »  Un homme qui découvre la force de sa parole à travers ses succès littéraires. Si vous pensez Chateaubriand un rien ringard ce livre va vous réveiller et vous le faire voir autrement.
    Mais Marc Fumaroli interroge aussi les effets de Chateaubriand sur des auteurs comme Joseph Conrad, Marcel Proust bien entendu 

    Ce qui donne l’unité du livre c’est la genèse des Mémoires d’outre-tombe et la tragédie de la Révolution. 
    Un grand livre qui demande concentration et lecture attentive « L’itinéraire d’un esprit libre »

     

    Les livres

    René ou la vie de Chateaubriand - André Maurois - Editions Grasset

    Le souvenir du monde, essai sur Chateaubriand - Michel Crépu - Editions Grasset

    La stricte observance - Michel Onfray - Editions Gallimard 

    Chateaubriand Chemin faisant - Philippe Berthier - Editions Classiques Garnier 

    Chateaubriand Poésie et Terreur - Marc Fumaroli - Editions de Fallois ou Tel Gallimard 

    Vie de Rancé  - François René de Chateaubriand - Livre de poche 

     

     

  • Beau comme l'antique

    Savez-vous d’où vient cette expression Beau comme l’antique ?  Et bien je vais détruire le mythe, cela n’a rient à voir avec Rome ou l’antiquité mais tout à voir avec …Napoléon, ben oui !! C’est le peintre David qui utilisa l’expression pour parler de l’empereur.  Enervant non ?

     

    Revenons à Rome

    Je vous ai présenté une partie de ma bibliothèque consacrée à l'antiquité, il me reste à vous inviter dans ma bibliothèque romaine.

    Je m’aperçois qu'elle est sous la coupe d’Ovide manifestement. 
    Son oeuvre majeure, Les Métamorphoses dont j’apprécie la traduction de Marie Cosnay aux Editions de l’Ogre. C’est très réussi et  magnifiquement mis en page. 

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    J’avais fait un billet sur les Métamorphoses il y a quelques années dans lequel j’évoquais deux livres autour de l’oeuvre d’Ovide, je vous laisse vous y reporter si vous le souhaitez.

    Mais je n’ai pas fini avec ce diable d’homme car ce qui m’a toujours attaché à l’homme c’est son destin d’exilé et ses lettres, certes parfois un rien larmoyantes, mais toujours d’un style époustouflant, ses lettres d’amour et lettres d’exil sont superbes. 

    Alors bien sûr j’ai lu des biographies et essais et je vous en recommande deux; celui de Xavier Darcos et un essai assez récent et Avec Ovide de Nicolas Gardini, tout en finesse et érudition. 

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    Ensuite il y a Virgile, pour lui j’ai fait une petite folie avec l’édition en Pléiade et un Virgile de Xavier Darcos que j’apprécie beaucoup, vous allez croire que je fais une fixation sur le ministre, non pas du tout mais que voulez-vous il n’y a pas beaucoup d’essais sur Virgile qui soient facilement accessibles et il en fait partie.

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    Puis il y a Sénèque, qui pourrait être dans mon rayon philo. J’ai ses oeuvres complètes en numériques mais j’ai surtout un livre vieux d’environ 20 ans qui a souffert de mes nombreuses lectures, c’est Apprendre à vivre chez Arléa une éditions des Lettres à Lucilius que j’ai lu et relu et dans lesquelles je viens piocher quand je lis Montaigne adepte s’il en est de Sénèque. 

    Son compagnon d’étagère c’est l’empereur, je veux dire Marc Aurèle, je l’aime mais nettement moins que Sénèque. 

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    Avant de passer au dernier des auteurs romains de ma bibliothèque je fais un petit détour par Pompéi, avec un livre promenade dans le temps et l’espace, qui m’a enchanté et qui est un livre monde puisque l’auteur Claude Aziza nous balade dans les essais, les romans, les films qui ont été écrits sur Pompéi, depuis Chateaubriand à ………C’est réussi je vous le conseille si vous allez un jour à Pompéi.

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    Enfin le dernier mais pour moi le premier, mon préféré : Lucrèce

    Tout ça c’est la faute à ma fille ainée qui a eu De rerun natura au programme de sa classe de prépa, ça m’a agacé de ne l’avoir jamais lu, puis vinrent Jean Salem, Marcel Conche  et André Comte-Sponville qui ont alimenté ma curiosité  sur Lucrèce 

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    Ensuite ben ….ensuite il y a Montaigne, à force de voir les citations cela a fini de m'agacer de ne pas mieux connaitre l’auteur alors j'ai lu et relu le texte.

    Et depuis peu il y a la formidable éditions de Bernard Combeaud aux Editions Mollat, j’en conviens j’ai fait une folie car c’est une édition de luxe mais oh combien satisfaisante que ce soit pour la qualité du livre, pour la traduction et les commentaires de B Combeaud. Un must. 

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    Voilà mon dernier conseil pour ceux qui aiment écouter, les versions audio que j’ai présenté ici dans un billet il y a peu . 

    Je ne jure pas que cette bibliothèque se maintiendra ainsi, je vais sans doute y faire quelques rajouts mais attention il va falloir que s’en en vaille la peine !

    Les Livres et Livres audio

    Ovide - Lettres d'amour et d'exil - Editions Thesaurus Actes Sud 
    Ovide - Les Métamorphoses - Traduction Marie Cosnay - Editions de l'Ogre
    Xavier Darcos - Ovide - Editions Fayard
    Nicolas Gardnini - Avec Ovide - Editions de Fallois
    Xavier Darcos - Notre Virgile - Editions Fayard
    Virgile - Editions de la Pléiade
    André Comte-Sponville - Le miel et l'absinthe - Editions Herman 
    Lucrèce - La Naissance des choses - Traduit par Bernard Combeaud - Editions Mollat 
    Ovide - Les Métamorphoses lues par Michel Vuillermoz Editions Frémeaux 
    Lucrèce - La naissance des choses  lue par Denis Podalydès Editions Frémeaux 

  • A tout seigneur .......

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    Depuis la création de ce blog Montaigne a été présent de nombreuses fois, à travers des livres, par des références et des échanges avec vous lectrices et lecteurs. 

    Il est temps de faire un tour sur les rayons de ma bibliothèque et de voir un peu ce qu’elle contient sur cet homme si singulier. 

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    Il y a bien entendu un certain nombre de livres qui sont sur mes étagères et que j’aime feuilleter à nouveau mais qui ne sont pas parmi les livres majeurs autour de Montaigne

    Allez je vous les montre et cite en vrac, comme ils se présentent.

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    Il y a là Pierre Villey longtemps la référence de publication des Essais, Marcel Conche adepte de Montaigne, André Comte-Sponville qui fut un des premiers à me prendre la main pour cette lecture foisonnante, Pierre Leschemelle un homme qui a écrit trois livres que j’aime mais qui n’est en rien un universitaire, les biographies bien entendu, et Antoine Compagnon un des derniers avec son été si plaisant, d’autres auteurs moins connus mais que j’aime.

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    Ensuit il y eu ma première lecture complète grâce à l’édition d’Arléa, elle reste mon édition de référence et je l’ai fait relié pour lui éviter les abus du temps.

    Elle est marquée, crayonné, pleine de citations autour des Essais, de références de lecture, bref comme un bréviaire auquel autrefois, les moines dans la solitude de leur cellule, revenaient à l’infini.

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    Aujourd’hui s’y ajoute l’éditions chez Robert Laffont sous la direction de Bernard Combeau, c’est une belle et excellent édition avec une belle langue et des traductions des citations parfaites, peu de notes mais suffisamment pour nous éclairer. 

     

    Je sais pour l’avoir lu sur certains blogs, que bien des lecteurs pensent que l’essentiel est la lecture de l’oeuvre et non les livres autour de cette oeuvre, c’est d’ailleurs un peu la position de Montaigne. 

    Mais si il y a une chose que cet homme m’a appris c’est bien à ne jamais être dogmatique, alors je revendique le droit d’aimer les livres autour des oeuvres ou les biographies de cet homme ah mais !!

     

    Je fais en passant un petit clin d’oeil à Bonheur du Jour qui lit en ce moment Homère mais aussi des livres autour du vieil aveugle et de son monde.

     

    Après les livres appréciés mais non indispensables il y a ceux qui m’ont accompagné dans le maquis des Essais, parce que ne jouons pas les spécialistes, c’est parfois difficile d’accès, surprenant, bizarre, contradictoire, paradoxale et il est bon d’avoir un compagnon de route qui vous ouvre des barrières, vous évite de vous prendre les pieds dans ronces, et vous remet parfois sur le bon chemin. 

     

    Voilà donc ma bibliothèque privilégiée 

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    Plusieurs volumes d’un spécialiste de Montaigne, Géralde Nakam, j’ai les principaux livres de lui et ils m’ont vraiment éclairé non seulement sur l’oeuvre mais aussi sur cet homme qui pour Nakam est le « Miroir de son temps » 

    Mon préféré reste Le dernier Montaigne empreint de gravité et de mélancolie, celui qui me touche le plus.

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    Il y a bien entendu le livre qui a remporté un succès certain : Sarah Bakwell dont vous pouvez retrouver la chronique sur ce blog. 

    Montaigne et les livres de Floyd Gray qui permet d'errer dans la bibliothèque de l'essayiste.

    Et un classique de la biographie, celle de Donal Fram qui fut longtemps ma référence.

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    Il y a une collection dans laquelle j’ai pioché allègrement ce sont les Classiques Garnier, souvent érudits, certains sont à la portée du lecteur assidu des Essais.

    Cet été il y en a deux à mon programme de lecture , La culture de l’âme de Daniel Ménager, et Montaigne et la philosophie du  plaisir de Rafal Krasek, une lecture réjouissante pour ces temps de morosité. 

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    Enfin il y a des monstres sacrés, références indépassables :

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    Philippe Desan et sa biographie d’un Montaigne politique mais plus encore son dictionnaire Montaigne chez Honoré Champion une source intarissable pour la connaissance et la compréhension. Pour les curieux il y a une édition à un tarif accessible en Classiques Garnier 

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    Jean Starobinski et son Montaigne en mouvement qui aide à saisir et comprendre l’homme au delà de l’oeuvre, écoutez l’interview et vous saurez pourquoi j’aime ce livre.

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    Enfin il y a Hugo Friedrich, ne cherchez pas, ce n’est pas un auteur récent son Montaigne date de 1949 mais il n’a pas vieilli, il est riche et passionnant et c’est celui qui m’accompagne depuis des années.  Celui là aussi a été relié pour le garder en l’état, vous vous pouvez le trouver chez Gallimard sans problème.

     

    J’arrête là mon bavardage et je vous laisse en compagnie de Montaigne 

     

    Tous les livres de ma bibliothèque Montaignienne 

    Un été avec Montaigne - Antoine Compagnon - Editions des Equateurs

    Je ne suis pas philosophe - André Comte-Sponville - Editions Honoré Champion

    Montaigne et la philosophie - Marcel Conche - Editions PUF

    Montaigne notre nouveau philosophe - Joseph Macé-Scaron - Editions Plon

    Les Essais - Pierre Villey - Editions Nizet 

    Le Mal à l’âme  - La mort Paradoxe -Le badin de la farce - Montaigne tout entier et tout nu 

    - Editions Imago 

    Montaigne en Mouvement - Jean Starobinski - Editions Folio essais

    Montaigne - Hugo Friedrich - Gallimard Tel

    Montaigne Dictionnaire - Philippe Desan - Classiques Garnier

    Montaigne une biographie politique - Philippe Desan -  Odile Jacob 

    Montaigne une vie une oeuvre - Donald Fram - Classique Garnier 

    Montaigne et les livres - Floyd Gray - Editions Classiques Garnier