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  • Relire - Laure Murat

    Cela pourrait être le titre d’une série de billets sur ce blog car relire pour moi est totalement naturel et indispensable.

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    Relire est-ce faire une nouvelle lecture ou simplement répéter la lecture précédente s’interroge l’auteur.

    « j’ai décidé de relire la Recherche » (ça c’est Tania) ou encore « j’ai relu les Rougon-Macquart » (c’est moi) ou encore Claudialucia qui plonge dans Shakespeare

    Laure Murat note avec humour que l’on ne parle que de relecture de GRANDS livres et plus rarement de pécadilles (comme moi) 

    Son enquête, car enquête il y a porte donc sur la pratique de la relecture. Elle a adressé à 200 intellectuels français un questionnaire, elle a reçu 100 textes en réponse.

    J’aurai bien aimé être interviewé, pourquoi toujours les intellos célèbres ? et jamais nous pauvres lecteurs ? Car pour moi comme pour beaucoup des lecteurs interviewés relire est « une passion littéraire ».

    Pourquoi relire demande Laure Murat ? Les réponses vont de l’addiction pure et simple de celle qui relit chaque année les 8 volumes de la Petite maison dans la prairie, à ceux qui relisent pour des raisons professionnelles, ou pour répondre à la demande d’un professeur, c’est ce que martèle Laure Murat à ses étudiants « la relecture (d'un poème, d'un roman, d'un essai, d'une pièce) est essentielle pour se saisir soi-même du sens d'un texte. » 

    Mais viennent ceux et celles pour qui la relecture est un refuge ou une façon de lire une oeuvre commencée et jamais terminée.( pour moi c’est Ulysse de Joyce...)

     

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    Ces livres qui résistent  © SETHTHOMAS / ROOM RF

    Certains redoutent la relecture c’est J Echenoz qui dit qu’il veut « garder intact l'éblouissement de la première lecture.» 

    Un auteur domine les autres par le nombre de ses relecteurs. Vous ne serez pas étonnés car il était déjà celui qu’on emportait prioritairement sur une île déserte : Il s'agit de Marcel Proust

    J’ai été heureuse de constater que je n’étais pas la seule à aimer relire dans une édition particulière, j’ai beaucoup de mal à relire le Journal d’Anne Franck autrement que dans mon livre de poche portant le n°287 ou Vipère au poing n° 58 ou les Années d’illusion n° 198 ou enfin Le Grand Meaulnes n°1000. Ils sont plus qu’écornés car ils sont  passés de mains en mains et de mère en filles.

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    Dans les livres un peu anciens les plus relus par les lecteurs de Laure Murat sont Montaigne, à moi toute seule j’aurai fait pencher la balance, mais aussi Mme de Lafayette ou les Liaisons dangereuses. Virginia Woolf est en bonne position mais cité essentiellement par des femmes !

    « Je relis maintenant Don Quichotte [...]. J'en suis ébloui, j'en ai la maladie de l'Espagne. Quel livre! Quel livre! » c’est Flaubert qui le dit dans son journal, du coup le relecteur se sent en bonne compagnie.

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    Dieu que ces bandeaux sont agaçants

     

     On n'avait rien organisé avec Keisha et pourtant....

    Le livre : Relire. Enquête sur une passion littéraire - Laure Murat - Editions Flammarion

  • Le dernier amour de George Sand - Evelyne Bloch-Dano

    Troisième biographie d’Evelyne Bloch-Dano, décidément c’est un plaisir de la retrouver elle et ses personnages. Après Mme Zola et Mme Proust voilà George Sand.

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    La Révolution de 1848 a échoué, elle qui a tant fait rêver George Sand en bonne républicaine, il lui faut quitter Paris et se réfugier à Nohant pour oublier sa déconvenue. Les temps sont difficiles, les relations avec sa fille sont mauvaises, ses finances ne sont pas au beau fixe, Chopin est mort il y a peu.

    A Nohant elle retrouve son fils Maurice et deux de ses amis, un bel et fringant allemand mais c’est au petit et chétif Alexandre Manceau que va finalement aller son attention. 

     

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    C’est un manuel, graveur de son état, un homme les pieds sur terre mais le coeur tout à George. On est loin de Musset et Chopin des bêtes de concours mais d’un égoïsme et d’une exigence qui font souffrir,  Alexandre lui c’est l’amour fou sans contre-partie.

    On a même failli ne pas savoir grand-chose de cet amour  car la correspondance a disparu, brûlée par Maurice un rien jaloux de l’amour de sa mère, 

    Un bel amour désintéressé à l’heure où George sent sa santé l’abandonner un peu, l’heure où elle peut craindre de moins plaire. 

    Etrange homme que Manceaux, fier, au service de son aimée dans tous les moments de sa vie, le voilà metteur en scène de théâtre, jardinier pour lui plaire, lecteur, infirmier, confident de tous les instants.

     

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    Avec ses amants précédents George Sand a joué souvent à la mère-amante, ici rien de tel, le dévouement d’Alexandre Manceau est total, il s’efface derrière l’auteur, jamais il ne se pose en rival, c’est le valeureux chevalier servant tout à sa dame, George dit de lui  « Il est ma force et ma vie. »

     

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    Il faut croire qu’il remplit parfaitement son rôle car les quinze ans que dura l’idylle furent une période particulièrement féconde pour l’écrivain, pièces de théâtre, romans s’enchainent.

    C’est biographie est l’occasion de retrouver George Sand en sa demeure, Nohant est très présent dans ce livre. On la voit entourée de ses amis, on y entend ses combats en particulier pour les opposants à Louis Napoléon Bonaparte qu’elle défend bec et ongles. On y voit l’écrivain devenir grand-mère et ainsi par amour « conjuguer le printemps à l’automne… » et se voir pour la première fois offrir un havre d’amour à Gargilesse. 

     

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              Gargilesse Retrouver d'autres photos sur le site de R Camus ©

     

    Elle qui avait quitté Chopin peu de temps avant sa mort, la voilà au chevet d’Alexandre atteint lui aussi de phtisie. Lui qui fut toujours au service de son aimée  « qui a vécu en se dévouant souffre de se sentir inutile et vit sa fragilité comme une déchéance. » 

     

    Une belle biographie qui sert très bien l’écrivain et son amour dévoué et fidèle que George honorât après sa mort en intitulant un de ses romans: Le Dernier amour 

     

    C'est à Claudialucia que je dois cette lecture, ses nombreux billets ont réveillé ma curiosité pour George Sand 

     

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     Le livre : Le dernier amour de George Sand - Evelyne Bloch-Dano - Editions Grasset et Le livre de poche

     

     

  • Le déserteur - Jean Giono

    Giono est le roi de l’imaginaire, capable d’inventer même sa biographie ! Aussi quand j’ai commencé Le Déserteur j’ai cru qu’il s’agissait de fiction, mais au fil des pages j’ai eu un gros doute et bien sûr après recherche j’ai découvert que ce déserteur là avait bel et bien existé et que Giono l’a mis en lumière à la demande d’un artiste-éditeur

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    Une région magnifique 

    Il était ce qu’on appelle un peintre itinérant, il travaillait sur commande et réalisait des ex-voto, des images pieuses, des portraits. Il a fait tout ça sous un nom d’emprunt : Charles Frédéric Brun, or cet homme n’a jamais existé si l’on en croit les registres de l’Etat civil et pourtant il est bien réel.

    C’est là que le talent de Giono opère, certes on ne sait que peut de chose de ce peintre mais Giono lui crée une vie, fabrique une identité à cet homme sans passeport qui arrive dans le Haut Valais en 1843 par des chemins empruntés par les contrebandiers ou les hors la loi.
    Si comme moi vous connaissez la région on est du côté de Nendaz, d’Hérémence mais aussi la vallée d’Abondance.

    En lisant le roman on pense immédiatement à Jean Valjean, il faut dire que Giono quand il écrit le Déserteur vient de relire les Misérables.

     

    Charles Frédéric trouve le gîte chez l’habitant, dans les granges ou les raccards « On lui a fait un lit avec des vieux sacs à côté du poêle » Il vit simplement, frugalement et il peint.

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    Un raccard

    Il fait halte dans le Chablais, on le voit passer à Vallorcine. Il va par les sentiers muletiers, s’arrête dans les hameaux.

    Mais c’est dans le Valais qu’il est le mieux accueilli et pourtant « Ce n’était pas facile en 1850 de se faire adopter par un village de montagne du Valais »

    Ses peintures plaisent  « Elles ont été conservées ici parce qu’elles plaisaient au coeur populaire » Il ne fut jamais dénoncé, il a une place dans le coeur des villageois qui lui passent commande ainsi le portrait de Mme Fragnière :

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    « Marie-Jeanne Bournissay de son nom de jeune fille, préside son ménage. On ne peut pas distraire un quignon de pain et un quart de fromage de ses placards sans qu’elle en soit avertie. »

     

    Le peintre se diversifie « il voudrait tout enrubanner de rose, fleurir ces neiges livides et réchauffer ces autans, donner à tout le monde le paradis naïf qui s’émerveille en lui. »

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    Il peint des saints, des vierges à l’enfant, les rois mages et autres scènes bibliques et il peint même Geneviève de Brabant, voilà qui aurait plu à Proust

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    « la robe de Geneviève a des plis, son voile de mariée est brodé d’un liséré de fleurs et sa couleur imite la transparence, etc., rien n’est passé au pochoir, tout est peint délicatement »

    J’ai trouvé d’occasion un livre qui outre le texte de Giono rassemble les oeuvres du peintre et c’est magnifique de couleurs, de vivacité et d’une foi naïve de celle qu’on appelle la foi du charbonnier. C’est grâce à un curé de campagne qui commença à collectionner les oeuvres et récolta ces peintures colorées auprès de ses paroissiens que ce livre put se faire. 

    Vous pouvez voir certaines des oeuvres de ce peintre au musée de Sion en Suisse mais aussi à la Chapelle Saint Michel à Nendaz signalée par Tania 

    un billet de Cléanthe sur ce livre

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    Le livre : Le déserteur - Jean Giono - Editions de Fontainemore  ou Gallimard Folio

     

  • Hokusai le fou de dessin - Henri-Alexis Baatsch

    Après Proust et son herbier, Monet et son jardin voici le fou de dessin

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    Hokusai Autoportrait  Musée du Louvre

    Je sortais juste de chez Monet où les murs sont couverts d'estampes japonaises et comme je n'ai pas eu l'occasion de voir l'expo dédiée au peintre au Grand Palais, j'ai décidé de me consoler avec ce livre superbe et abordable ce qui n'est pas rien pour un livre d'art

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    Un mot de l'aspect du livre : il est magnifique, une belle couverture irisée, une double reliure qui rend le livre beau et maniable, enfin des pages doublées comme dans certains livres chinois rendant les feuilles souples et douces à la fois. 

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    série Cent poètes et cent poèmes 

    Entrons dans le vif du sujet, deux grands chapitres : une biographie de Hokusai Katsushika qui vécu jusqu'à l'âge canonique de 89 ans. 
    C'est lui même qui s'est donné le nom de Fou de dessin « autrefois Hokusai, aujourd’hui Gakyo Rojin, le vieillard fou de dessin » 

    Il fut un peintre et un dessinateur spécialiste de ce que les japonais appellent l'ukiyo-e  浮世絵  (c'est trop beau en japonais) c'est à dire Image d'un monde flottant, faites de scènes de la vie quotidienne, de portrait d'acteur du théâtre kabuki

    Au Japon les artistes appartenaient à des ateliers et réalisaient indéfiniment les mêmes genres de dessins ou peintures, Hokusaï lui va sortir du chemin tracé.

    L'artiste va se révéler et devenir non seulement le plus connu des artistes japonais, mais va durablement influencer les peintres européens comme Monet ou Van Gogh.

    En fait l'essentiel de son oeuvre il l'a réalisé entre 40 et 89 ans !

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    Cinq beautés - Musée de Kyoto

    En 1820 alors qu'il a déjà cinquante ans il réalise les 36 vues du Mont Fuji 

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    qui bientôt deviendront les 100 vues du Mont Fuji 

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    Vue du Mont Fuji - British Muséum

    On estime qu'il a réalisé pas moins de trente mille dessins et estampes ou peintures et des carnets de croquis appelés …manga

    On a la chance en France d'avoir plusieurs de ses oeuvres au Musée Guimet à Paris.

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    Estampes du Musée Guimet à Paris ©

    Dans un second chapitre H A Baatsch présente les oeuvres d'Hokusaï, les reproductions sont vraiment belles, les doubles pages souvent utilisées pour donner des reproductions de très belle qualité. 

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    Maison de thé

    Certaines oeuvres m'ont fait rire, Hokusaï n'hésite pas à peindre ses semblables dans des postures ridicules, de marquer la maladresse des hommes, il le fait avec humour et ses caricatures sont drôles et émouvantes à la fois.

    J'aime aussi certains portraits de femmes, le dessin est raffiné, précis, élégant. 

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    Mais là où j'aime vraiment Hokusai c'est dans la peinture et les dessins de paysages. Il peint l'espace si ample et l'homme parfois bien petit.

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    Il fut l'un des premiers japonais à utiliser le bleu de Prusse qui était entré sans doute en fraude, venu d'occident. 

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    Série miroir de la poésie japonaise et chinoise

    Les séries du Mont Fuji, les cascades, la série des ponts, dans ces séries il se rapproche d'Hiroshige qui vécu à la même période. 

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    vue de pont dans les provinces 

     C'est le troisième livre de peintures et dessins du Japon qui entre dans ma bibliothèque et les trois sont de parfaits petits bijoux, à feuilleter indéfiniment

     

    Le livre : Hokusai Le fou de dessin - Henri-Alexis Baatsch - Editions Hazan

  • Tumbas, tombes de poètes et de penseurs - Cees Nooteboom

    tumbas.gifTumbas ; Tombes de poètes et de penseurs - Cees Nooteboom - Traduit du néerlandais par Annie Kroon - Photographies de Simone Sassen - Editions Actes Sud
    Oui je suis d’accord, c’est une drôle d’idée pour une chronique, mais cette  « balade entre les tombes » pour amoureux de littérature et de poésie est magnifique et c’est là mon excuse.  
    Un texte d’introduction qui est un hommage, une dette que l’auteur paie à bon nombre de poètes et écrivains qui l’accompagnent depuis des années.
    Cees Nooteboom a 76 ans, il fait parti des nobélisables , certains collectionnent les autographes, les premières éditions, lui ce sont les photos des tombes de ses poètes et penseurs préférés.
    Il dit dans une très belle introduction  “ C’était en 1977, un jour de novembre, le jour des morts, froid et hivernal. Les vivants rendaient visite aux morts et je rendais visite aux miens.” Tout à commencer avec la tombe de Proust et s’est poursuivi avec des poètes du monde entier.
    Nous faisons une visite guidée des " Affinités électives " de Nooteboom, tantôt une citation, tantôt un souvenir personnel pour ceux qu’il a connu, parfois un poème, accompagnent les photos.

    Le Choix de l’ordre alphabétique n’a rien d’original mais offre parfois une proximité surprenante.

    Petit tour d’horizon :
    Les jumelles : Goethe et Schiller dans un même mausolée sinistre à Weimar,

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    Keats et son ami John Severn à Rome (Photo Giovanni Dall'Orto)

    La plus étonnante :  Thomas Bernardt qui partage les lieux avec des inconnus
    les plus évocatrices  : Baudelaire écrasé par le Général Aupick jusque dans la mort, Stevenson dominant la mer aux Samoa, Châteaubriand et sa croix fièrement dressée.
    Les plus émouvantes : La photo du jardin de Virginia Woolf (la tombe n’étant pas accessible) et le très beau texte qui l’accompagne, le monument hommage à Walter Benjamin à Port-Bou et la terrible citation qui y est gravée ” Il n’y a aucun témoignage de la culture qui ne soit également un témoignage de la barbarie ”

    saintebeuve.jpgEt élue la plus monstrueuse :  Sainte Beuve le mort grimaçant en haut de sa colonne au cimetière Montparnasse.

    Jouant son rôle de passeur Cees Nootebom nous fait monter dans la barque de Charron  pour approcher quelques " voleurs de feu " moins connus :  Elsschot, Lucebert, Roland Holst, Slauerhoff.
    Les photos valent par leur sujet et la variété des prises de vues, certaines tombes ont été difficiles à trouver, d’autres sont prises de très loin ou sous des angles un peu improbables.
    Vous aimerez cette promenade littéraire et géographique qui nous promène de Sète aux îles Samoa, de Weimar à Rome, de Paris au Japon ou à New-York

    L'auteur
    ceesnooteboom.jpgEcrivain voyageur, Cees Nooteboom s'est imposé depuis les années 1980 comme une des plumes néerlandaises les plus importantes sur la scène internationale. Suite à une enfance difficile marquée par la guerre, la mort de son père et les sévères pensionnats religieux, le Hollandais choisit de quitter son pays pour découvrir l'Europe, le Surinam ou encore le Japon. Ses nombreuses expéditions vont fournir la matière de ses romans, poésies et autres essais. Journaliste pour Volkskrant et le magazine Avenue, Nooteboom accède à la notoriété en tant qu'écrivain avec 'Rituels', paru en 1980.L'oeuvre inclassable de Cees Nooteboom évoque les thèmes de la mort et du souvenir, ainsi que les questions de l'identité et du destin, de la relativité du temps et de l'espace, de la frontière entre réalité et fiction. (Source Evene)

  • Abécédaire Balzacien - Christian Garcin

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    Vous êtes ou voudriez être lecteur et lectrice de Balzac. 
    Mais voilà Balzac ça intimide un peu, le nombre de volumes en pléiade en ferait fuir plus d’un. 

    Christian Garcin que je connaissais pour l’avoir suivi dans ses voyages ou ses choix en peinture est un amateur éclairé et pour vous aider à faire votre chemin dans la Comédie humaine il vous propose un Abécédaire. 

     

    De petits paragraphes, un mot en déclenche un autre, un choix de mots très personnels qui va de Absolu à Yeux. Beaucoup de citations et de passage issus des romans et nouvelles pour étayer un mot, un propos.

     

    Un brin d’érudition sans en faire trop, de l’irrespect parfois, mais surtout l’envie que l’on sent frémir dans les pages de vous menez à Balzac, de partager sa passion avec vous, de vous donner les clés de la malle aux trésors. 

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    Son approche est personnelle mais elle peut plaire à tout un chacun, le rendre curieux, lui faire ouvrir l’oeuvre elle-même.

    Je ne vais pas détailler tous les choix de Christian Garcin mais plutôt vous faire une petite liste de ce que j’ai appris en le lisant, histoire de vous appâter un rien.

     

    Saviez-vous ce qui disait Proust de Balzac ?
    « Le plus divertissant de tout ce serait de se mettre à lire Balzac (…) Quelques nouvelles vraiment divines peuvent se lire isolément, ce grand peintre de fresques ayant été un incomparable miniaturiste »

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    Saviez-vous pourquoi le jaune fait trembler chez Balzac ?
    « Rien de si étonnant cela dit, le jaune à cette époque était la couleur de toutes les affiches menaçant de saisies immobilières »

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    Lord Byron

    Saviez-vous que Balzac n’aimait pas vraiment Byron ? 
    « Le froid et compassé Lord Byron, dont le visage est aussi terne que le climat anglais » 
    Christian Garcin ajoute joueur  Lord Byron « n’est, il faut le dire pas vraiment Balzac’s cup of tea » 

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    Pierrette avant Cosette 

    Saviez-vous que la Cosette de Balzac s’appelle Pierrette ?
    «  Son modèle se trouve chez Balzac, vingt trois ans avant les Misérables, elle s’appelle Pierrette, ses Thénardiers sont les horribles, laids, et malfaisants frère et soeur Rogron »

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    La généalogie des personnages : un clic pour le voir en grand

    Saviez-vous que Balzac envisageait un dictionnaire de ses personnages de la Comédie humaine ?
    Parce qu’il faut bien dire que c’est parfois difficile de s’y retrouver, on retrouve les personnages dans plusieurs romans mais des romans qui furent édités dans un joyeux désordre.
    Au dire même de Balzac :
    « vous aurez le milieu d’une vie avant son commencement, le commencement après sa fin, l’histoire de la mort avant la naissance »

    Voilà je l’espère de quoi vous donner envie de retrouver Balzac avec l’aide de Christian Garcin de son enthousiasme, de sa parfaite connaissance.

    Dernier détail : votre livre ne sera pas coupé.  Les éditions Du Lérot en Charente impriment encore ce type de livre. 

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    coupe papier obligatoire 

    Comment faire ? Voici ce que propose Italo Calvino dans Si par une nuit d’hiver un voyageur.
    « Pénétrant entre les page en dessous, la lame remonte vivement, ouvre une fente verticale par une succession de secousses qui attaquent une à une les fibres et les fauchent … S’ouvrir un passage dans la barrière des pages au fil de l’épée, voilà qui va bien avec l’idée d’un secret caché dans les mots ».

     

    Le livre : Abécédaire Balzacien - Christian Garcin - Editions du Lérot