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Rechercher : comme une feuille de thé à shikoku

  • Bribes et brindilles de la cabane

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    « Cette plantation d’épinettes poussées en orgueil et fières comme des montagnes est un temple du silence où se dresse ma cabane. Refuge rêvé depuis les tipis de branches de mon enfance. »

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    « Je reste ici à manger du riz épicé près du feu, à chauffer la pièce du mieux que je peux et à appréhender le moment où je devrai braver le froid pour remplir la boîte à bois. »

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    « Le thé noir à la cardamome bout sur le poêle. J’ai la langue brûlée à force d’espérer que le baume des Indes coulant dans ma gorge saura réchauffer mes os. Ou redonner à mon squelette une posture moins accablée. »

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    « Moi aussi, je mènerai un combat, mais sans armes, sans vandalisme, sans sensationnalisme. Dans les limites légales de la désobéissance civile et dans la sagesse de Thoreau. Je planterai des arbres par milliers, je sèmerai des fleurs pour nourrir les rares abeilles, je vivrai de ma terre en métamorphosant la plantation d’épinettes en espace où la faune et la flore seront foisonnantes. Avec chaque sou économisé, j’achèterai toutes les forêts privées et les champs avoisinants en monoculture, et je les laisserai en friche, fleurir sans coupes, pousser en paix. Ma vie reprend du sens dans ma forêt. »

    Le livre : Encabanée - Gabrielle Filteau Chiba - Editions Le Mot et le Reste

  • Vous êtes invités à une conférence

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    Comme j’aimerai être quelques années en arrière et assister aux conférences sur l’art où j’étais inscrite.

    Aujourd’hui hélas ajouté à la difficulté de me déplacer il y a ce fichu virus alors niet rien nada 

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    Mais la magie d’internet opère parfois pour notre plus grand plaisir, il y a quelques semaines j’ai fait des stations prolongées devant des tableaux, des sculptures grâce à Tania qui nous a ouvert les portes de la BRAFA 2021

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    Aujourd’hui c’est un blogueur que je suis depuis des années qui nous offre un voyage dans l’art avec un billet passionnant agrémenté d'une iconographie pour l’illustrer tout à fait parfaite

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    Je vous invite donc à aller le lire et en profiter au maximum, vous avez tout votre temps 
    Merci à Mapero pour ce cadeau de prix 

  • bribes d'une guerre

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    « La défaite d’Adoua, en 1896. (…) “La première victoire africaine sur les puissances coloniales.” Une humiliation politique. Une gifle militaire. Un émerveillement pour l’enfant qu’il était. Il avait passé des heures à lire et relire les articles, à apprendre par cœur le nom des chefs éthiopiens, Ras Mekonnen, Mengesha Yohannes, Tekle Haymanot, Taytu Betul, des heures à contempler les illustrations qui restituaient la géographie du champ de bataille ou la tenue d’un soldat éthiopien. Il ne l’avait dit à personne, mais ces guerriers noirs qui avaient mis en déroute les troupes italiennes étaient pour lui des héros qui accompagnaient ses rêves de bravoure. »

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    Le Négus Ménélik à la bataille d'adoua 

    Le livre : Les oliviers du Négus - Laurent Gaudé - Editions Actes Sud

  • Bribes de Christian Bobin

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    Je vais poursuivre cette lecture entamée l’été dernier, ce livre de Proust que j’emmenais dans mes balades : ses pages sont encore trempées de soleil. Lecture sans fond, sans fin. Lecture immobile. L’histoire n’avance pas. Il n’y a pas d’histoire. Juste une avancée lente, très lente, vers l’Amour, vers la cruauté de l’Amour, vers sa lumière aveugle, blanche. Lecture hallucinée, dévorante, infatigable.

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    Les mots fleurissent et poussent dans tous les sens, de toutes espèces. Ils se multiplient et se ramifient comme un feuillage, comme une excroissance incontrôlée, incontrôlable, de feuilles, de fruits.

    Le livre 
    Souveraineté du vide - Christian Bobin - Editions Fata Morgana ou Gallimard Folio

  • Bribes de poésie alsacienne

    Bribes de poésie alsacienne

     

    Le sous-bois est recouvert d’herbes et d’anémones

    et les bouleaux portent tous une couronne

    vert pâle faite de jeunes feuilles scintillantes.

    Réveillés par les cloches, les merisiers

    ont revêtu des aubes de communiantes

    pour éparpiller leur floraison 

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    Ah ! comme alors tout est simple dans ta vie :

    ici un chemin en lisière des bois, là un prunellier

    avec ses petites baies bleues, un pierre pas loin, 

    des papillons qui survolent les trèfles

    et sur l’eau des fossés de petites feuilles qui dérivent 

    comme s’en vont tes soucis et tes maux terrestres.

     

     

    Il neige

    Penché par-dessus les montagnes et les vergers

    le soir avec ses troupeaux de nuages

    se prosterne

    et c’est comme s’il dispensait la paix

    sur la terre.

     

     

    L’auteur : Alsacien qui fit le choix d’écrire dans son dialecte, imperméable à la comédie sociale et qui n’avait d’autre joie que de courir les forêts et les prés. Son frère maire de Guebwiller fut décalré « juste parmi les nations ». Il appartint à une génération qui vit deux guerres mondiales et il changea de nationalité. 

     

     

    Le livre : Par les fossés et par les haies - Emile Storck - Editions Arfuyen

  • bribes de forêt

    Où sont les animaux disparus ?

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    « Lors d’une randonnée moyenne de quinze kilomètres, on devrait donc en apercevoir plusieurs centaines. Naturellement, il n’en est rien. La seule raison à cela, c’est la chasse. Comme les chasseurs (seulement en Allemagne, on compte 350 000 licences) sont toujours aux aguets, nos animaux sauvages vivent constamment dans la terreur et adaptent à merveille leur comportement à l’homme. 

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    Bien qu’ils doivent manger tout au long de la journée pour pouvoir digérer une quantité suffisante de végétaux, les chevreuils et les cerfs, par exemple, ne sortent des bois et des fourrés que de nuit, car ils ont fait l’expérience amère d’être pris pour cibles jusqu’au coucher du soleil. 

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    Les tirs ne s’interrompant que quand il fait nuit noire, ce n’est qu’alors que les animaux peuvent aller paître tranquillement dans les prairies. Durant la journée, ils se réfugient dans les zones boisées où ils ne peuvent être repérés, et où les affres de la faim les poussent à se nourrir des bourgeons et des feuilles, et parfois même de l’ écorce des feuillus »

     

    Le livre : L’horloge de la nature - Peter Wohlleben - Editions Macro