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A sauts et à gambades - Page 161

  • Les étoiles des livres à écouter

     

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    Les cinq meilleurs livres audio de ces cinq dernières années ........

    Le genre s'est épanoui en cinq ans mais finalement j'ai un faible pour les grands classiques .......

    Un brin de Zola, Proust of course, l'accent de Pagnol, l'humour noir à l'anglaise et Hugo évidement

    Et vous quel serait votre choix ?

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  • 7 Femmes - Lydie Salvayre

    Sept allumées des mots 

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    ©Makhi Xenakis 

    Livre d’une femme dédié à 7 autres femmes. 

    Parmi elles des grands noms de la littérature, que l’on connait que l’on a lu et puis d’autres nettement moins présents dans les bibliothèques et sur les blogs.

    Je vous livre la liste :

    Deux anglaises sur lesquelles je vais passer vite car on sait tout ou presque d’elles : Emily Brontë et Virginia Woolf. Sylvia Plath que j’ai eu le plaisir de croiser comme La femme du braconnier, Colette l’incontournable et puis des femmes nettement plus discrètes, dont la notoriété est parfois à éclipse ou dont l’oeuvre est d’un accès plus abrupte : Marina Tsvetaeva, Ingeborg Bachmann, Djuna Barnes.

     

    Lydie Salvayre a choisi de prendre le contre-pied de Proust et de nous dévoiler pour chacune ce qui les a fait vivre, ce qui les a enflammé, ce qui les a délivré ou plongé dans l’angoisse.

    Sept allumées de littérature et de poésie qui traversent leur siècle en brandissant haut leur talent, en menant parfois des combats perdus d’avance sans jamais faiblir.

    L’auteur avoue s’être penchée sur ces destins de femmes alors qu’elle même était en souffrance « Je traversais une période sombre. Le goût d’écrire m’avait quitté

    Elle a choisi uniquement des écrivains qui avaient compté pour elle et qui «  ont en commun d’avoir choisi de vivre comme elles l’entendaient, avec une force, un courage extraordinaires, si l’on considère qu’à l’époque où elles écrivaient ».

     

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    Ce sont 7 leçons que nous donne Lydie Salvayre avec ces femmes pour qui écrire était plus important que la réputation, que l’amour parfois, que la vie même.

    J’ai aimé ces portraits même si certains d’entre eux étaient déjà des figures connues, j’ai aimé retrouvé pour chacune le combat mené, la rage d’écrire.

    Les portraits sont un peu inégaux mais tous sont intéressants. 

    Celui qui à mon sens est le plus réussi est celui de Marina Tsvetaeva, Marina l’intrépide, Marina la rebelle; la correspondante enfiévrée de Rilke et de Pasternak dont Lydie Salvayre fait un portrait éblouissant.

     

    Christian dans un de ses billets s’est penché sur un roman d’Ingeborg Bachman,

    Claude est également sensible à ce livre

    Quant à Colo c’est elle qui m’a donnée l’envie de le lire 

     

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    Le livre : 7 femmes - Lydie Salvayre - Editions Perrin

  • La plage des noyés - Domingo Villar

     Dans le genre polar régionaliste

     

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    ah quel chouette voyage en Espagne et dans un coin que je connais très mal : la Galice.
    Un pays de pêcheurs au climat atlantique.
    L’entrée en matière est un peu tristounette, la visite à l’oncle qui va mourir, le ton est donné car la plongée dans un monde de taiseux est assez dure, enfin je dis taiseux ...pas tant que ça en fait parce Leo Caldas l’inspecteur de police qui va mener la danse dans pas longtemps, anime une émission de radio pour soutenir et expliquer le travail de la police.
    Quand la mer rend un cadavre qui s’avère être le corps d’un marin pêcheur, Justo Castello,  originaire de PanxÓn un petit village galicien.
    Leo et son adjoint Rafaël Etevez vont tenter de tirer ça au clair.

    Tout ce que j’aime dans les polars est ici, un héros bien typé, un village avec juste ce qu’il faut de secrets enfouis, de rumeurs, de vieilles rancunes, de malédictions.

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                            On pêche aussi le calamar


    Le petit monde de la pêche n’aura bientôt plus de secrets pour vous et vous vous régalerez aux interrogatoires de Leo Caldas car il a l’art et la manière notre inspecteur.
    Brume, pluie, brouillard ...Domingo Villar ne donne pas forcément envie d’aller passer des vacances à PanxÓn mais par contre il donne une furieuse envie de lire son prochain polar.
    C’est bien écrit, le rythme de l’enquête est parfait pour vous laissez le temps de manger une ou deux langoustes et quelques Saint Jacques.

    On peut parier que l’éditeur nous laissera pas sans nouvelle ou alors c’est à désespérer

    Lisez l’avis d’Ys qui ma refilé le virus

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                                   L'auteur et son oeuvre

    Le livre : La plage des noyés - Domingo Villar -Traduti par Dominique Lepreux -  Le livre de poche

  • Aucune chanson n'est douce - Danielle Bassez

    Une longue blessure

     

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    L’enfance n’est pas toujours un vert paradis, la mémoire doit faire son lent et laborieux travail pour faire affleurer les souvenirs douloureux, pour les dire, pour s’en délivrer.

    Retour au début du livre, c’est sur une femme vieillit « une toute petite chose. Rétrécie. » que s’ouvre le récit. C’est le bout de la route pour elle, le corps est devenu « corps de bois »

    L’enfant, le narrateur revient en arrière et se souvient. 

    Il fut pendant un temps « un trésor » pour cette femme qui n’était pas sa mère. C’était avant le remariage, avant les fleurs, avant le banquet

    Une fois dans la place la belle-mère va très vite effacer les traces de l’ancienne épouse, faire disparaître la photo. Et l’enfant se retrouve doublement orphelin

    Quand l’enfant fait une bêtise il fallait « qu’il demande pardon à genoux » et le père ne dit mot et s’enfonce dans le silence.

    De nouveaux frères et soeurs sont prêts à prendre la place. 

     

    Aucune chaleur dans cette maison « creuse comme une coque » aucune caresse jamais, tout se passe à l’abri des regards, la haine, les coups.....Cette femme lui en veut d’avoir un jour été aimé et elle lui fait peur « Il la craint plus que l’orage » et il apprend « l’art de serrer les dents ».

     

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    Nous ne saurons jamais le prénom du narrateur, fille ou garçon ? il n’est plus qu’une ombre, il reste sans mots, « la pièce s’invente sans lui ».

     

    Ne cherchez ici aucune douceur, aucune concession, le récit est âpre et Danielle Bassez nous livre une part d’enfance douloureuse.

    Une écriture rageuse, acérée, des portraits au couteau et la haine qui sourd par tous les bouts de ce récit.

    Pour ceux ou celles qui s’interrogeaient sur mon coup de griffe au roman de  Nicolas Clément Sauf les fleurs, je ne peux que conseiller  de lire ce livre ci et de mesurer l’écart entre les deux. 

     

    Retrouvez l’auteur avec un livre précédent.

     

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    Le livre : Aucune chanson n’est douce - Danielle Bassez - Editions du Cheyne

  • La Robe de bure - Gabriella Baracchi

    Sans feu ni lieu

     

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    Une enfant de sept ans est condamnée à la mort de sa mère à vivre ou plutôt survivre auprès d’un père sans amour qui distribue plus de coups que de caresses dans l'Italie de la fin de la guerre.

    La quête d’une seconde femme par le père va précipiter encore le malheur de l’enfant, c’est la haine qui s’invite alors. 

    La vie passe de refuge en ferme abandonnée seul abri que le père lui procure, la faim au ventre, les paroles blessantes, les gestes proches du viol. Une misère noire que seule la présence intermittente d’une soeur jumelle va un peu soulager.

     

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    " J'avais cependant des moments de grand bonheur. Le soir, j'aimais m'asseoir dans le pré à côté de la ferme. il s'en dégageait un parfum intense d'herbe, de fleurs fauchées, la nuit venait tout doucement et les lucioles se mettaient à voler"

     

    Ce livre minuscule dit tout de la souffrance d’une enfant, plus encore que la coups ou la faim c’est la solitude qui lui fut douleur. L’auteur grâce à une écriture très concise, très sobre parvient parfois à nous faire sourire, elle tente vent debout de survivre, de se donner un peu bon temps, parfois en fuguant parfois en chapardant. Et miracle en rencontrant parfois une main amie qui ne frappe pas, qui ne viole pas mais qui apporte un peu de baume sur les blessures.

    Les arbres, les étoiles, les travaux des champs, l’école, la lecture,  apparaissent parfois comme des échappatoires et seront peut être les seuls souvenirs heureux. On ne sort pas de ce livre abattu car il a en germe la force qui permettra à Gabriella Baracchi de tracer son chemin.

     

    Livre autobiographique. Livre d’une dignité totale et d’une lucidité qui donne parfois le vertige, d’une recherche de l’amour jusqu’à l’épuisement. 

     

     

    Un grand merci à Pascale qui m’a soufflé le titre de ce livre

     

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    Le livre : La robe de bure - Gabriella Baracchi - Traduit par Danièle Valin - Editions Les Allusifs 

  • L'appel du coucou - Robert Galbraith

    Le détective m'a séduit 

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    Bon ne riez pas, je de vais être la seule mais j’ignorais totalement qui était l’auteur de ce polar.

    C’est plutôt une bonne chose parce que je n’ai pas du tout aimé ses autres livres même si tout le monde a crié au chef d’oeuvre, je n’ai jamais accroché alors si j'avais su j'aurais passé mon chemin.

    Et bien avec l’appel du coucou j’ai marché à fond et avec plaisir.

     

     

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                    Un monde à part ......

     

    Un bref aperçu de l’histoire : une histoire de privé, de détective privé veux-je dire, celui là a pas mal bourlingué et l’Afghanistan l’a privé d’une de ses jambes, donc vous voyez le genre, un peu dépressif mais très très résistant à la douleur, il a aussi la carrure de l’emploi. Voilà le portrait de Cormoran Strike.

    Comme tout bon privé il a une secrétaire, non non n’allez rien imaginer c’est une intérimaire qui rêve de trouver un vrai job mais qui va tout doucettement prendre goût à jouer la détective. Là c’est Robin, mignonne et délurée.

     

     

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                                 Robin la secrétaire parfaite

     

    Ah oui j’oubliais bien entendu il y a un cadavre, enfin pas vraiment car la mort d’une jeune mannequin remonte déjà à pas mal de temps mais son frère John Bristow est persuadé que Lula Landry ne s’est pas suicidée comme la police l’affirme. 

    Et nous voilà embarqué dans le monde impitoyable de la presse, des médias et de l’argent pas toujours très propre. 

     

     

     

    Du classique pur sucre mais avec juste ce qu’il faut de quiproquos, de mensonges, de pièges pour vous faire avancer au triple galop. 

    C’est bien mené, on éprouve un brin de compassion pour Cormoran et sa fichue prothèse, on a envie de dire à Robin qu’elle ne doit pas chercher un autre job ou alors que vous êtes prêtes à prendre sa place !

    Mme JK Rowling vous avez mis dans le mille avec ce premier polar !

     

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    Le livre : L’appel du coucou - Robert Galbraith - Traduction François Rosso - Editions Grasset Version numérique