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Rechercher : steinbeck

  • Divine surprise

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    J’aime la philo, j’ai toujours été curieuse des écrits de Nietzsche aussi j’ai été particulièrement heureuse du cadeau que m’on fait mes filles de son oeuvre en pléiade.

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    Enfin quand je dis son oeuvre, il serait plus juste de dire du 1er tome de son oeuvre. 

    C’était en 2000……..

    Et depuis j’attends le tome 2……

    Heureuse nouvelle il est paru le 14 mars 2019……..

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    Je n’ose même pas demander la date de sortie du tome 3 je pense que je ne la verrai jamais…….je ne suis pas certaine en effet de vivre encore 20 ans.

    Somme toute Nietzsche a plus de chance que Steinbeck ou George Eliot qui eux sont aux abonnés absents. 

     

  • Toute la poussière du chemin

    toutelapoussiere.gifToute la poussière du chemin - Jaime Martin et Wander Antunes - Editions Dupuis
    1929 dans le sud des Etats-Unis, la misère pousse sur les routes des familles entières. Un homme va croisé le chemin d’un jeune garçon. Sous un dehors bourru l’homme est immédiatement touché par le destin de cet enfant qui rêve de devenir marin et qui raconte à qui veux l’écouter les histoires d’un certain Jack London.

    L’homme est ce qu’on appelle un hobo, un vagabond, un SDF, proie facile pour la police, il a tout perdu dans la tourmente économique : sa terre, sa femme...
    Il travaille, il va d’un emploi saisonnier à un autre, toujours spolié, parfois frappé. La misère au quotidien. La mort rôde partout. La vie pour Tom est difficile mais ce n’est rien à côté de celle des noirs dans ces états du sud où la violence raciste est omniprésente et les lynchages jamis punis.

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    Les Raisins de la colère inoubliable film sur cette période

    Le héros de cette très belle BD reste fier et digne dans l’adversité, il refuse l’injustice et sait fait preuve de compassion.

    Cette Amérique là est celle de Faulkner, de Steinbeck, celle des marathons de danse de la grande dépression.
    J’ai apprécié le graphisme qui sert très bien la dureté du récit en livrant des visages marqués, où se lit la douleur.  Le scénario est simple mais fort dans sa simplicité.

    J’ai lu il y a quelques mois Hard Times un livre passionnant sur cette période, écrit à partir de centaines de témoignages, cette BD est un très heureux complément à ce livre.

  • Une année dans la vie de Tolstoï - Jay Parini

    Une année dans la vie de Tolstoï - Jay Parini - Traduit par François René Daillie - Editions des Deux Terres

    une année dans la vie.gifCe roman déjà édité en 1990, se présente comme un roman biographique, Jay Parini centre le roman sur la dernière année de la vie de Léon Tolstoï.
    En 1910 en Russie le servage est aboli depuis 50 ans, mais la misère règne en particulier dans le monde paysan, Tolstoï , qui depuis plusieurs années prend fait et cause pour le peuple, souffre de ne pas appliquer dans sa vie familiale les préceptes qu’il défend dans ses écrits et auprès de ses «disciples ».
    Il vit et écrit à Isnaïa Poliana, presque tous ces enfants sont partis et la vie se partage entre le groupe de fidèles tolstoïens, sa fille Macha qui l’aide en s’occupant de son courrier, son médecin (Tolstoï a 82 ans)  et bien sûr Sofia Andreïevna son épouse et mère de ses 13 enfants.
    Jay Parini, fait parler à tour de rôle les protagonistes qui ont chacun un point de vue, des sentiments. Petit à petit on entre dans l’intimité de la famille, on suit les crises qui naissent entre les époux et entre Sofia Andreïevna et l’entourage de son mari.


    Ce tableau aux mille facettes s’enrichit au fur et à mesure et le portrait de l’écrivain se dessine. Comme souvent le portrait oscille entre un homme qui correspond avec Gandhi mais peut se montrer violent et irascible avec son épouse, un génie littéraire qui se laisse manipuler par son entourage, un adepte du dépouillement mais qui ne voit rien à redire au culte dont il est l’objet dans la presse Russe. La crise va croissant jusqu’aux derniers jours de l’écrivain

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    Le roman composé à partir des lettres et journaux des Tolstoï et de leur entourage est rigoureusement exact quant aux paroles, écrits ou événements. Les éléments historiques sont très habilement insérés dans le récit et l’on a une impression d’authenticité et jamais de pesanteur savante.

    Pour compléter ce roman on peut l’éclairer par le petit récit de Tatiana Tolstoï : Sur mon père. et sur la biographie consacrée aux derniers jours de Tolstoi par Alberto Cavallari : La fuite de Tolstoï dont vous trouverez une critique ici
    Un film a été réalisé Last station avec Helen Mirren et Christopher Plummer , le film n’est pas disponible en DVD pour le moment.

    L’auteur
    jay_parini_big.jpgProfesseur de littérature américain, Jay Parini, enseigne à l’université de Middlebury, dans le Vermont.
    Il a publié de nombreux essais critiques, biographies (Robert Frost, W Faulkner, J Steinbeck) pour la plupart consacrés à la littérature américaine.

  • Un été de lectures

    Je sais pas vous mais moi depuis toujours je me prépare un petit programme de lectures d'été.

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    Cela remonte loin, quand il me fallait préparer mes valises pour les vacances, bien entendu pas question d’emporter des dizaines de livres alors il faut tricher et prendre des pavés pour l’été.

    Les habitudes ont la vie dure et cela ne m’a jamais quitté alors qu’aujourd’hui je passe l’été dans mon fauteuil habituel.

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    Bien entendu, je sais pas vous mais moi c’est comme ça, je ne suis jamais totalement ma liste de lectures prévues. Je digresse, je m’éparpille.

    Parfois même il est arrivé que je ne lise aucun livre de ma liste mais tout autre chose, sans doute ce qu’on appelle l’esprit de contradiction.

    Pour cet été voilà mes prévisions, mais vous êtes prévenus cela pourrait tourner tout autrement.

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    Le Steinbeck en pléiade histoire de relire un de mes auteurs préférés
    J’en ai lu la moitié donc j’ai encore de quoi voir venir.

    Envie de relire Vie et destin de Grossman, j’ai fait cette année un ou deux billets sur lui et cela m’a donné envie de relire cette œuvre magistrale, de celle que l’on oublie pas.

    Bien entendu comme chaque année il y a Ulysse de Joyce mais là je n’en dirais rien car vu que c’est ma énième tentative de lecture je me fais toute petite.

    Quelques Balzac non lus, au hasard de ma pioche, de toute façon Balzac ce n’est que du plaisir.

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    Thomas Mann et sa Montagne magique, pourquoi pas c’est presque une relecture mais pas tout à fait car si j’ai lu et relu la première moitié de l’œuvre je crois ne l’avoir jamais totalement terminée.

    Et puis et puis il y a à mon programme : Pascal, c’est le 400 ème anniversaire de sa naissance à Clermont-Ferrand et une éditions anniversaire est parue chez Bouquins  plus une biographie de Bernard Grasset

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    Je suis certaine de ne pas tenir la rampe, mais j’aime bien avoir devant moi un programme touffu histoire d’imaginer que je peux encore remporter un challenge.

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  • La Bible dans les littératures du monde - Sous la direction de Sylvie Parizet

    « La Bible coule dans mes veines » ∗

     

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    Si vous suivez ce blog régulièrement vous savez que je m’intéresse à la Bible depuis déjà pas mal de temps. Des livres résolument sceptiques jusqu’aux livres de Thomas Römer professeur au Collège de France à la chaire des Milieux bibliques. 

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    Ruth et Booz - Frédéric Bazille

    La Bible a inspiré musiciens et peintre de tous les temps et de tous les pays. Mais surtout elle est à la source de la littérature mondiale. Bien entendu si l’on pense littérature et monde, des noms arrivent aussitôt : William Blake, Dante, Milton, Victor Hugo pour n’en nommer que quelques uns.

    Sylvie Parizet vient de diriger l’édition d’un dictionnaire regroupant les écrivains, les littératures, qui ont trouvé leur inspiration dans la Bible.

    C’est une oeuvre colossale et magistrale, elle a fait travailler ensemble 400 spécialistes de 40 pays ! 

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    Babel est là bien entendu

    Dit comme ça c’est déjà beaucoup mais si on rentre dans le détails c’est encore plus extraordinaire, les deux tomes de cette Bible dans les littératures du monde rassemble 450 écrivains qui ont droit à un article spécifique : au hasard cela va de Truman Capote à Stefan Zweig en passant par Rimbaud ou Flaubert, Borges ou Shakespeare, Joseph Roth ou Paul Celan, Faulkner ou Garcia Marquez .......

     

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    William Blake - Dieu créant Adam

    Mais il y a plus dans cet ouvrage, les grands thèmes de la Bible sont présent, le Déluge ou Babel, les grands personnages : Job ou le roi David. Chacun donnant lieu à une entrée. Des synthèses par pays viennent encore enrichir cet outil de référence, ainsi se côtoient Saint Augustin et l’Autriche, Bossuet et la Bosnie, Pierre Michon et le Mexique. 

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    Job de Jean Fouquet

    Je ne vais pas vous faire croire que j’ai lu cet ouvrage en totalité avant de faire ce billet, non mais j’ai déjà pas mal grapillé.

    J’ai cherché au fur et à mesure que je pensais à un écrivain, à un livre, à un poème, j’ai vérifié : est-il là dedans ? et bien oui jusqu’à maintenant j’ai trouvé à leur place Robinson Crusoé ou plutôt Daniel Defoe, le Booz de la légende des siècles, Zola et le jardin paradisiaque de l’abbé Mouret ou à l'Est d’Eden de Steinbeck.

    J’ai aimé aussi la tonalité très oecuménique de cet ouvrage, s’y mélangent des auteurs de toutes les religions et même certains qui n’en ont aucune.  

    Il n’y a qu’un bémol, c’est le coût de cet ouvrage mais il est appelé à être je pense l’ouvrage de référence sur le sujet et ceci vaut bien cela.

     

    Jorge Luis Borges

    La notice de présentation complète 

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    Le livre : La Bible dans les littératures du monde - Sous la direction de Sylvie Parizet - Editions du Cerf

  • Pour saluer Giono : biographies et entretiens

    Deux écrivains rendent hommage à l’auteur qu’ils admirent. 

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    Pierre Magnan n’a que quinze ans lorsqu’il rencontre Giono pour la première fois, il le voyait déambuler dans Manosque et un jour de grand courage il osa, lui le petit ouvrier typographe, lui demander un article pour la revue qu’il vient de créer.

    Il entre pour la première fois dans « l’antre obscur » de l’écrivain et très vite sur l’invitation de son héros il prend la patache de Vachères et se retrouve bientôt sur le plateau du Contadour où il reviendra pour « la palabre interrogative sous le vent, à quatre, à huit, à quarante. J’en ai déjà, deux heures après mon arrivée, s’ajoutant au Mistral, la tête sonnante. »

     

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     De 1935 à 1939 les rencontres du Contadour   

     

    Parfois le maître lit ses oeuvres, il lui en lira pendant douze ans « tout le génie du verbe qu’il y avait mis se trouvait quintessencié et vous éblouissait. »

    Pierre Magnan pille littéralement la bibliothèque de Jean Giono, tout y passe : Rilke, Malraux, Gide, Steinbeck, Hardy, Dickens et Shakespeare. Mais renâcle devant Dostoievski.

     

     

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      La Bibliothèque de Jean Giono

     

    Les rencontres vont avoir lieu des années trente à la guerre, en 1945 Magnan retrouve Giono « Sur la route où il est seul, je le rejoins, je m’installe à ses côtés et je marche à son pas. »

    Les échanges reprennent :

    « Il me lut de cinq à huit heures du soir, un bon tiers de La Chartreuse. Il était dans un état d’enthousiasme indescriptible. Il avait écarté, pour faire place au livre devant lui, le manuscrit de Mort d’un personnage comme quantité négligeable.(..) J’ai lu depuis cinq ou six fois La Chartreuse de Parme ; à côté de mon éblouissement premier lorsque Giono ce jour-là me le réinventa, il me parut, le lisant moi-même, que, sur ce livre, le soleil s’était couché. »

    Vous l’avez compris Pierre Magnan est un inconditionnel et ce petit livre de souvenirs est le récit éblouit d’une admiration et d’une affection indéfectible.

     

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                                     Le Maître et l'admirateur

     

    Jean Carrière c’est tout autre chose, il fut l’assistant personnel de Giono et il démarre très fort en affirmant « Giono est le plus grand menteur de la littérature française du XXème siècle. » mais ajoutant quelques lignes plus loin « On ne se lasse pas de relire du Giono »

    Sa biographie n’est pas du tout linéaire d’ailleurs il affirme qu’elle tient en une phrase « Jean Giono, écrivain français vivant, né à Manosque et ne sachant pas nager. »

    A travers son livre et ses entretiens il démystifie l’auteur trop souvent présenté comme un « écrivain régionaliste » Giono n’incarne pas le Panturle de Regain, mais fut un romancier du bonheur à travers la figure d’Angelo Pardi.

     

     

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    Lui aussi est pétri d’admiration « J’ouvre un livre de Giono. Et brusquement mon coeur s’irradie d’une joie violente, insensée. »

    Dans les entretiens qui suivent la partie biographique, Jean Carrière  interroge Giono sur sa langue , sur le soleil qu’il n’aime pas, rêvant de vivre en Ecosse, sur ses goûts musicaux et littéraires, sur son admiration pour Don Quichotte et sa lecture permanente tout au long de sa vie de La Bible lui le mécréant absolu « j’ai toujours lu la Bible comme un livre de littérature, un livre d’histoires ou un livre de poèmes » dit-il avec un grand sourire, il avoue aussi être fan de foot et de boxe à la télévision ! 

    Ces entretiens ont fait l’objet d’un CD audio sous le titre « Du côté de Manosque » 

     

    Voilà vous avez le choix entre deux auteurs qui nous livrent un peu de la vérité de Giono, du  « voyageur immobile » mais nous verrons bientôt que tout n’était pas dit. 

     

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    Les livres

    Jean Giono Biographie et entretiens - Jean Carrière - Editions de la manufacture 1991

    Pour saluer Giono - Pierre Magnan - Editions Gallimard Folio 2002