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  • Un jour avec Claude Monet à Giverny - Adrien Goetz

    « Mon plus beau chef d’œuvre, c’est mon jardin »

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    Qui n'aime pas Claude Monet ! J'ai un très beau livre sur l'expo qui s'est tenue à Paris et je le feuillète souvent. 

    Ici c'est pour la découverte d'un univers intime que j'ai cédé à la tentation d'acquérir ce livre. Enfin quand je dis intime …j'oublie les millions de touristes qui sont venus l'admirer, le photographier. 

    J'ai lu ce livre immédiatement après l'Herbier de Marcel Proust aussi ai-je eu l'impression de poursuivre un parcours parmi les fleurs : iris, hortensias, violettes, tulipes, capucines ……

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    Le livre alterne savamment et avec justesse les photos d'époque, celles d'aujourd'hui, les photos du jardin et celles de l'intérieur de la maison.

    Je ne connaissais pas du tout le village de Giverny mais avec ce livre on a envie de traverser ce village, d'arpenter les ruelles en espérant tomber sur un peintre chevalet sous le bras et on voudrait suivre ce chemin ombragé qui va de Vernon à Giverny.
    C'est plus qu'un charmant petit village, au gré des pages on a un peu l'impression d'entrer dans un tableau. 

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    L'entrée de Giverny en hiver

    Je connais l'oeuvre de Monet mais pas du tout sa vie, aussi ai-je beaucoup appris grâce aux photos et aux extraits de livres écrits sur lui par ses amis, de sa correspondance.

    La maison, Claude Monet s'y installe en 1883, l'ancien pressoir va petit à petit devenir une maison où la lumière est magnifique et où se retrouvaient les amis du peintre.
    J'ai souri aux photos de personnalités venues là pour honorer le peintre ou par amitié comme les photos de Monet et Clemenceau, l'art et la politique bras dessus bras dessous.

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    L'art et la politique

    Les photos de l'intérieur de la maison nous font entrer chez Monet, découvrir sa collection d'estampes japonaises qui ornent magnifiquement une belle salle à manger

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    « La pièce est ensoleillée, les murs tapissés de jaune citron sont décorés uniquement d'estampes japonaises que Monet nous dit avoir achetées autrefois en paquets pour quelques francs en Hollande » Jacques Salomon

    j'ai aimé le bleu de Delft de la cuisine et le salon atelier où des reproductions des oeuvres que Monet aimait le plus sont exposées simplement, sans ordre et sans cadre.

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    Mais le clou du spectacle c'est le jardin, le plus beau chef-d'oeuvre du maître, une invitation pleine de couleurs et de lumière

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    « Le spectateur n'est plus devant un tableau encadré, il est au centre de l'œuvre d'art. Le regard se perd non pas dans une image du réel mais dans un espace clos qui est un monde en soi, hors du temps. » 

    Claude Monet organisait le jardin et les plantations en fonction des couleurs et de la course du soleil qui venait illuminer les fleurs aux différentes heures de la journée. 

    La longue  maison aux volets verts, toute crépie de rose est assez majestueuse, on sent à travers les photos l'harmonie voulue par le peintre, la joie qui devait être la sienne mais aussi le labeur de tous ceux qui l'entouraient car l'homme avait semble t-il un caractère un rien difficile.
    Le côté japonais du jardin, l'étang et ses nymphéas  rappelle aussitôt les nymphéas de la Vivonne.

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    Je sais que parmi vous il y a des chanceuses qui font des visites régulières à ce jardin, je ne sais si j'irai un jour mais je viens de combler une de mes envies grâce à ce livre bourré d'anecdotes.

    J'aime  Adrien Goetz quand il se fait passeur comme ici ou comme dans les émissions sur Marcel Proust.
    Il a réussi là ce qu'il souhaitait : mettre en cohérence maison et jardin, fondation et musée. 

    C'est un beau livre, présenté dans un joli boîtier, les photographies de Francis Hammond sont superbes, les reproductions des oeuvres de Monet sont bien choisies.

    Découvrez vite Giverny et le plus célèbre de ses habitants.

    Pour le côté pratique tapez www.claude-monet-giverny.fr 

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    Le livre : Un jour avec Claude Monet à Giverny - Adrien Goetz - photographies Francis Hammond - Editions Flammarion

  • Nietzsche - Onfray - Le Roy

    nietzschebd.gifNietzsche - Michel Onfray - Maximilien Leroy - Editions Le Lombard
    Nietzsche était au programme de l’Université Populaire de Michel Onfray cet été, poursuivre la connaissance du philosophe à travers une BD pourquoi pas ? C' est un pari audacieux que celui de populariser la philosophie, la faire sortir dans la rue mais Michel Onfray n’est plus à une provocation près.
    Maximilien Leroy jeune dessinateur (il est né en 1985) lui ayant envoyé quelques planches à partir d’un scénario écrit par Onfray et édité chez Galilée " L’innocence du devenir" ce fut le début de l’aventure.
    Comme dans une bio classique on voit l’enfance et l’adolescence de Nietzsche, sa rencontre philosophique avec Schopenhauer, la rencontre avec Wagner qui se termine mal, son admiration pour Bizet, la célèbre scène avec Paul Rée et Lou Salomé qui joue du fouet. Les personnages qui vont jalonner sa vie sont très bien présentés, la soeur de Nietzsche qui falsifiera sa pensée et ses écrits au service du nazisme est bien portraiturée. Les paysages qui sont en arrière plan de la vie de ce marcheur permanent : Sils Maria et la fulgurance de l’éternel retour, l'Italie, sont fidèlement rendus jusqu'à l'effondrement final.
    Le texte lui est fait à partir des écrits et de la correspondance de Nietzche, plusieurs planches sont vides de texte mais non de sens, elles expriment très bien la quête du philosophe et son extrême solitude et sa souffrance physique. Parfois un peu trop lente ou un peu trop didactique cette BD a le mérite de mettre un peu de la pensée du philosophe à la portée de tous.

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    Collaboration qui fonctionne bien je trouve, le dessin de Le Roy se marie à merveille avec le personnage. Sur son blog Maximilien Le Roy dit  "J'ai pris beaucoup de plaisir à cohabiter durant des mois avec ce voyageur solitaire, enflammé misanthrope, surhumain hypocondriaque, apatride et teuton."
    J’avais pris un intérêt certain à la BD tiré de « La Recherche » de Proust, je  trouve ici le pari plutôt réussit, ce diable de Michel Onfray ne s’ attirera sûrement pas que des éloges mais ça il est habitué.


    Retrouvez d’autres planches sur le blog du dessinateur

  • Dans un livre j'ai lu que ...

    La mode est aux petits livres, aux miscellanées en voici une qui se croque comme une friandise.

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    « Dans un livre j’ai lu que ...  »
    Une petite phrase que l’on a dit souvent, Eugène, l’auteur dont  vous ne saurez rien, a rassemblé pour vous tout ce qu’il a lu dans un livre ...Il en a fait un petit recueil dont voici quelques exemples pour vous mettre en appétit et vous amuser

    Dans un livre j’ai lu que....
    Dumas avait eu vingt-trois adresses différentes dans Paris, au gré de ses fortunes et de ses faillites.  C’était pour égarer les créanciers

    Dans un livre j’ai lu que ....
    "Tartuffe » fut régulièrement interdit : par le Parlement, par l’Archevêque de Paris en 1667, puis sous Charles x, puis pendant la Première Guerre mondiale, et enfin sous l’Occupation, Tartuffe est donc le baromètre de la liberté d’expression en France depuis quatre siècles."  
    ah moi qui croyais que c’était la Princesse de Clèves

    Dans un livre j’ai lu ....
    "Qu’il existe 5193 mots d’origine française dans la langue turque "
    Qui a dit que l’usage du français se perd ?

    Dans un livre j’ai lu ....
    "Qu’il existe 17000 livres consacrés à Proust. Et encore cet inventaire datait de 1992. Depuis le chiffre proprement phénoménal de 20 000 a certainement été atteint"          
    Pour tout trouver ? taper « Recherche »

    Pour terminer une petite histoire drôle

    Dans un livre j’ai lu que les écrivains ont rarement l’audace et le culot littéraire d’un Graham Greene. A son éditeur américain lui suggérant de modifier le titre de son roman « Voyages avec ma tante » Greene répondit par un télégramme laconique : « Plus facile changer éditeur que changer titre.stop »


    Mille autres anecdotes curieuses, savoureuses, drôles.


    Les Editions Autrementproposent aux élèves, aux professeurs, aux amoureux des livres d’écrire la suite de ce petit livre grâce à un concours. A eux de dénicher des anecdotes vraies lues dans des livres et ils seront publiés !

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    Le livre : Dans un livre j’ai lu que ...  - Eugène - Editions Autrement



  • Bribes d'Aubépine

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    Depuis quelques années je consomme de l’aubépine pour éviter des traitements plus lourds de l’hypertension. Ridicule ? risqué ? en fait non puisque jusqu’à aujourd’hui cela marche.

    Alors j’ai eu envie de chercher et voilà le résultat de ma recherche.

    « Aubépine a pour origine le latin alba spina, qui signifie « épine blanche », l’autre appellation de cet arbre depuis toujours vénéré, comme à Rome où la plante symbolise la prospérité. La tradition conseillait par exemple d’attacher une de ses branches sur les berceaux des nouveau-nés pour tenir à distance le mauvais sort. Dans beaucoup de régions, il était recommandé aux enfants malades de toucher le feuillage de l’aubépine, car il se disait alors que c’était bon pour la santé. Si l’Église catholique n’encourage pas ces pratiques peu chrétiennes, elle ne les condamne pas davantage, en souvenir certainement de la couronne du Christ faite d’après elle en aubépine.

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    L’aubépine est un arbre de petites dimensions, mais son espérance de vie est grande. L’un des plus vieux arbres de France est une aubépine. Elle vit à Saint-Mars-sur-la-Futaie, une commune de la Mayenne, et elle est âgée de mille sept cents ans. Un texte datant de 1150 la qualifie déjà de très vieille.

    Il est difficile de rester insensible à la beauté de l’aubépine. Quand Marcel Proust publie en 1918 À l’ombre des jeunes filles en fleurs, ouvrage pour lequel il recevra le prix Goncourt, il décrit avec subtilité une plante que de toute évidence il apprécie :

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    « Tout d’un coup, dans le petit chemin creux, je m’arrêtai touché au cœur par un doux souvenir d’enfance : je venais de reconnaître, aux feuilles découpées et brillantes qui s’avançaient sur le seuil, un buisson d’aubépines défleuries, hélas, depuis la fin du printemps. […] J’aurais voulu la saisir. Je m’arrêtai une seconde et Andrée, avec une divination charmante, me laissa causer un instant avec les feuilles de l’arbuste. Je leur demandai des nouvelles des fleurs, ces fleurs de l’aubépine pareilles à de gaies jeunes filles étourdies, coquettes et pieuses. »

     

    Le livre : Dictionnaire amoureux des arbres – Alain Baraton – Éditions Plon

     

  • Robert Lalonde : un compagnon en littérature

    « Là, je donne la parole à tous ces auteurs qui m'obsèdent depuis des années. Je fais ça quand j'en ai marre de la fiction. C'est une bouffée d'air »

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    Jolie façon de démarrer un billet non ?

    Parmi les livres que l’on lit, que l’on accumule, certains s’imposent par leurs qualités. N’y a t-il pas, parmi les écrivains que vous avez lu, des hommes ou des femmes dont vous voudriez être l’ami ? Robert Lalonde fait partie de ces gens là. 

    Je l’ai lu pour la première fois en 1997, j’avais par hasard trouvé son livre sur le stand du Québec au Salon du livre.

    Je n’ai eu que du bonheur à le lire et cela s’est répété trois fois. Alors je vous fait aujourd’hui un joli cadeau en vous livrant ses trois livres.

     

    Robert Lalonde est un grand lecteur, il livre dans ces trois livres ses amours pour des auteurs, pour la littérature mais pas seulement...

    Il est aussi un observateur assidu de son entourage, des paysages, des animaux, voici ce qu’il dit

     

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    « Voir, regarder, déceler est une obsession d'écriture, comme celle de faire des liens entre des choses qui ne se touchent pas.» 

     

    Liens, correspondances au sens où l’entend Baudelaire, dialogues avec ses écrivains préférés dont il nous livre des citations à profusion nous gratifiant de ses propres traductions.Une véritable orgie de citations.

     

    Ses livres sont des journaux de bord d’un écrivain sensible qui parfois se retire « en ermite » et qui se veut comme le dit Giono « un professeur d’espérance »

    Il aime méditer, observer, fidèle en ça à Flaubert qui disait « Pour qu’une chose soit intéressante il faut la regarder longtemps » 

    Il prend des chemins de traverse, il exerce son oeil, sa patience, sa

    modestie.

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    Ces trois livres se répondent, se complètent, on les déguste à petites lampées, on y revient année après année.

    C’est bon de se plonger dans cet hymne païen à la littérature, d’être un peu submergé par l’avalanche de citations qui sont là pour nous nourrir, pour nous éblouir. 

    Lui a fait de Proust, de Montaigne, d’Annie Dillard, de Jean Giono, de Rick Bass, d’Emily Dickinson, de Rimbaud, de Rousseau, de Schopenhauer, de Flannery O’Connor et de Gabrielle Roy, ses amis.

    Je vous propose de faire de Robert Lalonde votre ami en littérature.

     

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    Les livres de Robert Lalonde

    Le monde sur le flanc de la truite - Editions Boréal ou Editions de l’Olivier 

    Le vacarmeur - Editions Boréal 1999 et version numérique

    Le seul instant - Boréal 2011 et version numérique

  • Un Jardin à Venise - Frederic Eden

    Le jardin

     

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                                  ce n'est pas celui de F Eden mais il est très beau

     

    Le seul nom de Venise me porte à rêver, à imaginer les ruelles, les ponts, les canaux. Ma bibliothèque vénitienne est déjà bien fournie mais je n’ai pas résisté à ce livre paru il y a presque dix ans mais que je n’avais jamais lu.

    Il fallait un anglais pour imaginer devenir propriétaire d’un jardin à Venise ! Ce monsieur installé dans la Sérénissime pour prendre soin de sa santé, s’ennuie terriblement. Il rêve de verdure de « terre ferme et d’arbres verts, de buissons et de fleurs. » 

     

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    "Durant les quinze premiers jours de mai le grand spectacle des roses se met en place"

     

    L’argent ne semblant pas être un réel problème il devient l’heureux acquéreur d’une parcelle de végétation en plein Venise. Et par la grâce d’un bel acharnement et d’un don pour le jardinage, il va transformer ce coin de terre en un jardin ..d’Eden ! Il donne vie à un jardin à l’anglaise évidemment qui a les qualités qui lui semble nécessaire à un jardin « profusion des couleurs (...) abondance des fleurs »

     

    Si vous aimez Venise et les jardins je vous conseille très vivement ce livre, vous y suivrez Frederic Eden cherchant l’inspiration pour son jardin, tâtonnant un peu et faisant des essais parfois infructueux, il faut dire que la terre n’est pas de la meilleure qualité. Les jardiniers ne sont pas toujours à la hauteur de ses ambitions et cela donne lieu à des déboires ce qui lui fait mettre la main à la pâte.

     

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    La liste des plantes est impressionnante : anémones, jonquilles, muguet, tulipes, des arbres fruitiers, citronniers et bambous, grenadier et jasmin, lilas et magnolias. Pour abreuver tout cela un puits de 60 mètres devra être creusé allant même jusqu’à la création d’un bassin avec poissons et nénuphars

    Nous sommes à la fin du XIX ème siècle et ses visiteurs sont célèbres et laissent leur paraphe dans son livre d’or : Rilke, Proust et bien sûr Henri de Régnier grand amoureux de Venise.

     

    une passion qui durera car « Le jardinage nous occupe et nous ravit du premier au dernier jour de la vie » dit-il.

    Si vous allez à Venise ne cherchez pas ce mystérieux jardin car si il est au patrimoine de la ville, il est aujourd’hui malheureusement abandonné. 

    Mais vous pouvez toujours rêver avec ce livre. 

     

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    Le Livre : Un jardin à Venise - Frederic Eden - Traduit par Marie Thérèse Weal - Editions Actes Sud