Saviez-vous que les États-Unis ont l'un des taux de mortalité lors de l'accouchement les plus élevés des pays développés ? Ce fait a frappé Pete Fromm et il en a fait un roman.
Imaginez : vous êtes un couple heureux, un peu original certes, Taz est charpentier et il donne beaucoup de son temps aux maisons des autres, Marnie elle fait déjà les plans de la nouvelle cuisine que Taz va lui construire, car pour le moment le couple habite plutôt une maison délabrée mais l’annonce d’un enfant donne des envie de changement à tout le monde.
Alors ils rêvent à une maison en chantier
« Le jardin tremblât de l’autre côté des vitres ternies. Le grand pommier. L’herbe jonchée de fruits ratatinés par la chaleur. Le plan de la cabane dans l’arbre est déjà dessiné sur le mur de la cuisine. Les branches passent à travers le plancher et le toit. Un repaire de sorcières, avait précisé Marnie. »
Que se passe-t-il lorsque vous accompagnez votre femme à la maternité mais que vous rentrez à la maison avec le bébé mais sans la mère?
Peut-on se remettre de cela, peut-on continuer à vivre ? Peut-on même survivre ? Où est passée la famille dans tout ça ?
Je vous le concède le sujet est rude et pourtant Pete Fromm en fait un acte d’amour fou, la poursuite d’un rêve mêlé de chagrin, de solitude, de peur. Les jours et les nuits se succèdent mais c’est comme avancer dans l’obscurité.
Est-ce vraiment vivre que de se propulser seulement dans l’heure suivante ?
Il y aura Rudy l’ami de toujours, la mère de Marnie qui veut un rôle dans l’histoire. Par contre les parents de Taz sont aux abonnés absents.
A un moment il faut ajouter un nouveau personnage à l’histoire : C’est Midge et elle donne de la voix.
Une histoire simple qui plonge le lecteur au plus profond de des émotions sans un gramme de pathos, sans fioritures, non juste la vie quotidienne, les détails de la vie ordinaire, mettre juste un pied devant l’autre.
C’est un roman magnifique sur l’art d’aimer, le rôle de parent, l’amour pour son enfant, la responsabilité, le chagrin et la joie.
Ne manquez pas ce roman qui sort le 5 septembre et que le libraire d'Au bonheur des ogres a eu la gentillesse de me prêter en service de presse, je ne peux que lui dire merci merci
Le livre : La Vie en chantier - Pete Fromm- Traduit par Juliane Nivelt - Editions Gallmeister