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A sauts et à gambades - Page 114

  • Un brin de verdure et Jane et Prudence - Barbara Pym

     

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    J’ai relu cet été ma collection personnelle de Barbara Pym et non seulement je n’ai pas été déçue par cette relecture mais je crois que l’âge venant mon plaisir s'est renouvelé.

     

    Je vous en propose deux d’un coup, tous les amateurs de Barbara savent que dans ces romans eh bien ...il ne se passe rien ..ou presque rien alors deux romans ce n’est pas fait pour effrayer la blogueuse avertie que je suis, non mais alors..

     

    Si j’ai réuni ces deux là c’est que tous les deux se passent dans un village et pour être plus précis, aux alentours d’un presbytère.

     

    C’est un peu comme si vous papotiez avec des voisins, particularité ? ils ou elles sont un rien solitaires, vieilles filles frustrées, épouses délaissées et femmes d’ecclésiastiques, vieux garçons (ben oui pas de jaloux) en quête d’âme soeur, médecins dévoués, bibliothécaires à lunettes, et de temps à autre des personnages improbables tels qu’un critique gastronomique, des joueurs de whist ou des coqs de village.

     

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    Bref vous pénétrez dans le monde de Barbara, un monde tout en subtilité, finesse et férocité. Elle n’est pas anglaise pour rien la dame, elle cache ses petites vacheries sous une belle couche d’humour, l’histoire parée d’une fausse simplicité se déroule devant vous dans une ambiance très très british, scones et thé garantis.

    Si vous ne connaissez pas l’ambiance des vielles paroisse anglicanes, c’est le moment de suivre Barbara l’anthropologue de service. 

     

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    On baigne dans l’ hypocrisie la plus totale et en même temps dans la tendresse qui enveloppe ses personnages. 

    Vous fermez la dernière page le sourire aux lèvres en étant certain de vous être fait mener par le bout du nez et vous en redemandez. 

     

    Deux petites comédies brillantes et délicates où la fausse simplicité de Barbara Pym fait merveille. 

     

    Dans un Brin de verdure vous suivrez les aventures d’un pasteur  solitaire qui vit avec sa soeur et dans Jane et Prudence retour aux années cinquante qui voit la jeune et jolie secrétaire, enfin 29 ans quand même ! tomber sous le charme du playboy local. 

    C’est impertinent, grinçant, méchant parfois mais quel bonheur et quelle finesse dans l’analyse des travers humains 

     

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    Je vous laisse lire le billet d’Un brin de verdure chez Lecture/Ecriture pour en savoir plus 

    Seul bémol ces deux titres sont à chercher d’occasion.

    Je propose une pétition pour que l’oeuvre de B Pym paraissent chez Omnibus ou Bouquins  allez messieurs les éditeurs un bon geste

     

    Les livres

    Un brin de verdure - Barbara Pym - Traduit par Martine Bécquié - Editions Christian Bourgois 

    Jane et Prudence - Barbara Pym - Traduit par Bernard Turle - Editions Fayard

  • En panne

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    Depuis maintenant pas mal de temps et pour des raisons très diverses j’ai du mal à lire.

    Pendant longtemps j’ai connu, mais vous devez connaitre ça aussi, des périodes où on lit moins, où on n’accroche pas aux romans ... bref des moments où l’on se tourne vers des valeurs sûres et des relectures.

    Mais les polars même si j’en lis nettement moins qu’autrefois, ont toujours pour moi l’attrait de la détente totale et parfois c’est non seulement utile mais indispensable. 

     

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    Voilà, je vous la fait courte maintenant j’ai lu trois polars de cette rentrée et ce furent trois échecs, trois ratages, trois erreurs quoi !!!

     

    D’abord il y eu, remarquez que là je me suis traitée d’imbécile car je me doutais vraiment du ratage, il y eu dis-je Millenium 4, alors que dire ? Si vous n’avez jamais lu de polar c’est bon vous pouvez y aller, si l’informatique vous passionne c’est pareil plongez ! dans le cas contraire passez votre chemin, une intrigue faiblarde mais des méandres difficiles à suivre à part pour un geek (c’est comme ça qu’on dit non ?)  

     

    Deuxième épisode, vous avez vu je vous le fais au suspense, Monsieur Ellory, alors lui c’est différent il nous a concocté un polar avec tellement de morts que vous devez faire comme avec les romans historiques vous voyez, il faut faire une liste car autrement on s’y perd.

    Problème problème la fin ne tient pas du tout, mais alors pas du tout ses promesses et du coup vous râlez d’avoir du ingurgiter autant de noms de victimes et autant d'autopsies, quoi !! tout ça pour ça !!!

     

    Je garde le pire pour la fin et j’en suis bien marrie, Dan Smith est de retour, j’avais bien aimé sa traque dans le froid et la neige dans le village , ici il fait repasser les plats mais comment dire la neige s’est transformée en gadoue, il cherche sa famille certes ça devrait nous inciter à l’empathie et bien pas du tout, il n’y a aucune atmosphère, quasi pas de suspense, on a du mal à croire à ses personnages, l’auteur a été victime du froid qui a sérieusement ralenti son savoir faire.

     

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    Bon voilà j’ai déversé tout mon agacement mais je suis certainement que parmi vous certains ne sont pas d’accord du tout ...je suis prête à la bagarre

     

    Les livres

    Hiver rouge - Dan Smith - Editions le Cherche Midi

    Millenium 4 - David Lagercrantz - Editions Actes sud noir
    Les Assassins - RJ Ellory - Editions Sonatine

  • Un hiver avec Schubert - Olivier Bellamy

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    « En savourant le livre Un été avec Montaigne d’Antoine Compagnon, je me suis dit sur le mode de la plaisanterie : à condition de passer l’hiver avec Schubert. Et je me suis piqué au jeu. Schubert m’est toujours apparu comme une sorte de chaînon entre Mozart et... Proust »

     

    Lorsque j’ai lu ces lignes à la fin de l'été je me suis dit ce livre est pour toi. 

    Franz Schubert c’est peut être ce que j’écoute le plus souvent, bien sûr j’aime Mozart ou Beethoven mais Schubert ....et puis ce titre qui évoque le Voyage d’hiver que j’aime tant.

     

    Je n’ai jamais lu de bio de Schubert même si je savais qu’il passait pour aimer le vin et les femmes mais peut-être aussi les hommes et qu’il est mort jeune, c’est maigre non ?

    En quelques quarante petits chapitres, Olivier Bellamy livre un portrait très émouvant du musicien. 

    Ce qui m’a frappé c’est sa douloureuse solitude même si il passe des nuits de beuverie avec des amis au matin l’homme se retrouve bien seul.

     

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    On le voit sourire et souffrir à la fois cet homme petit et trapu aux yeux de myope et à l’allure un peu pataude, si désolé que le grand Goethe ne lui réponde jamais lui qui a mis ses poèmes en musique et les lui a envoyés.

    Mais surtout ce livre nous donne une analyse de l’oeuvre, je dois dire que certaines précisions m’ont un peu échappé car si j’aime la musique je ne suis pas du tout musicienne. La mélancolie qui teinte les oeuvres, le style mélodique, l’expression de la fuite du temps, la mise en musique des lieders marque de fabrique de Franz Schubert pleins de beauté, de tendresse et de tristesse.

    Une musique qui préfigure Schumann ou Brahms.

     

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    Olivier Bellamy nous donne donc son avis éclairé de critique musical avec chaleur et admiration pour cet homme qui passa sa vie à Vienne et qui donna une musique où « tout respire la vie même »

    Si vous voulez vous constituer une collection de CD de Schubert c’est le bon endroit mais parfois ses préférences vont à des interprétations introuvables aujourd’hui et cela c’est dommage.

    Mes préféré ? Sonate Arpegionne, la Jeune fille et la mort,  le Quintette en ut mais aussi les Impromptus et les lieders.

     

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    Olivier Bellamy vous le connaissez si vous écoutez régulièrement Radio Classique et je vais certainement continuer avec la biographie de Martha Argerich pianiste que j’admire énormément.

    Il est aussi l’auteur du Dictionnaire amoureux du piano que je vais aller chercher à la médiathèque.

     

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    Le livre : Un hiver avec Schubert - Olivier Bellamy - Edtions Buchet Chastel 2015

  • Lecture musicale

    Je sais que nous sommes nombreux et peut être encore plus nombreuses à associer lecture et parfum du thé mais aussi lecture et musique.

    J’écoute souvent de la musique en lisant, j’interromps parfois ma lecture pour savourer un passage musical et certains livres restent dans ma mémoire attachés à la musique écoutée lors de la première lecture. 

     

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    Aussi je n’ai pas hésité une seconde en voyant ce livre sur les présentoirs, ouvrez vos pianos, déclenchez vos métronomes c’est ici dès demain

  • Saint-Loup - Philippe Berthier

    Réservé aux Proustophiles

     

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    Philippe Berthier est proustophile mais dit-il pas proustolâtre ni proustologue , du coup je me suis reconnue en lui. 

    Comme moi il fut agacé par le Dictionnaire de Proust commis par les Enthoven père et fils, pour lui le plus grand défaut de ce dictionnaire c’est l’absence d’une entrée « Saint-Loup » son préféré

    « Honte à vous, qui avez marginalisé Robert de Saint-Loup ! On voit bien que personne, pour vous éviter de prendre froid, ne vous a jamais apporté une fourrure en dansant »

     

    Et nous voilà parti pour la biographie d’un héros de roman. Avouez que ce n’est pas banal.

    Philippe Berthier c’est l’intelligence et la parfaite connaissance de l’oeuvre au service d’un esprit parfois caustique, quelque fois bougon mais toujours rutilant, pétillant, élégant

    Il va vous aider à retrouver la trace de Robert de Saint-Loup, sa première rencontre avec le narrateur qui bien sûr comme chacun le sait n’est pas Marcel Proust !

    L’ivresse de la rencontre, de l’amitié, les pas de deux, les rapprochements, l’amitié parfois mise à mal, les amours des uns et des autres. 

    Mais on découvre aussi les prémices de Saint-Loup quand il ne portait pas encore ce nom là dans Jean Santeuil, et pourtant c’était déjà lui l’aristocrate, le militaire, le cavalier fier, l’amoureux de Rachel.

    L’ami qui va lui ouvrir les portes de la maison de Guermantes, l’ami le plus cher mais qui finit par s’éloigner.

     

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    Pascal Greggory : Saint-Loup dans Le Temps retrouvé

     

    Philippe Berthier je l’avais déjà rencontré auprès de Stendhal et j’ai eu grand plaisir à le retrouver ici. Un livre léger comme une bulle de champagne mais riche en couleurs, plein de détails oubliés et que l’on va immédiatement vérifier en feuilletant l’oeuvre, comme cette discussion du narrateur avec Saint-Loup à propos de Stendhal et là pas étonnant que Philippe Berthier apprécie particulièrement ce passage.

    Un livre sur un homme que Marcel nous présente comme beau, intelligent, courageux, chevaleresque, qu’il compare au Duc de Nemours, Philippe Berthier approuve et nous fait partager son amitié pour Robert de Saint-Loup.

     

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    Peut-être le vrai : Boni de Castellane

     

    J’ai aimé ce livre, j’ai souri, j’ai relu maints passages de La Recherche, les citations sont parfaitement choisies pour nous éclairer, j’ai découvert des détails qui m’avaient totalement échappé, bref ce fut un bon moment de lecture. 

    Ce livre va aller rejoindre Céleste Albaret et Pietro Citati dans ma bibliothèque Proustienne

     

    Merci à Grillon du foyer qui fête ses dix ans de blog et qui me l'a fait connaitre

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    Le livre : Saint-Loup - Philippe Berthier - Editions de Fallois

  • Lecture d'été

    Je sais que cet été certains se sont lancés dans la lecture ou la relecture de la Recherche. Je dois dire qu’en lisant les billets j’ai moi aussi rouvert Proust mais j’ai picoré.

     

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    Pourtant j’ai eu le plaisir de découvrir un livre pour les lecteurs amateurs de l’écrivain et son oeuvre.

     

    Vous tiendrez bien jusqu’à demain pour savoir ?