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Nature et bestioles - Page 3

  • La Péninsule des 24 saisons - Mayumi Inaba

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    L’auteure de ce livre n’a pas encore soixante ans quand elle décide de faire une pause dans sa vie de travail à Tokyo.

    On peut dire qu’elle a préparé ses arrières, s’étant prise d’amitié pour la presqu'île de Shima elle s’est fait construire une maison. 

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    Presqu'ile de Shima

    Elle va partir y vivre espérant vivre en harmonie avec la nature, une vie simple, un rythme de vie plus lent, preuve en est qu’elle utilise le vieux calendrier japonais divisant chaque mois en deux périodes et ainsi 24 saisons.

    « Les saisons sont au cœur de notre vie quotidienne, ce ne sont pas quatre mais vingt-quatre saisons qui scandent nos journées. Les choses changent, les choses passent, et c'est bien ainsi. Ce n'est pas l'homme qui ajoute ou qui retranche, c'est la nature »

    Sa nouvelle vie est parfois difficile, décevante, mais la plupart du temps elle lui procure de la joie.
    Son regard change, son observation lui fait voir des choses ignorées
    « C’était un soir de pleine lune après la pluie. J'ai vu la proue de la barque qui semblait vouloir s'approcher de la lune pour la rejoindre.  Dans le halo de la lune qui se reflétait sur l'onde, la proue a bougé, j'en suis certaine. le reflet qui scintillait à la surface de l'eau en ondulations brillantes dessinait exactement une barque avançant sur la mer. Comme peu de personnes me croiront, je garde ce secret pour moi » 

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    Loin de la vie trépidante de Tokyo elle apprécie les falaises proches de chez elle, le marais dont elle protège l’existence.
    Elle marche, parcourt la côte, fait la cueillette des champignons.
    Elle développe des amitiés avec les habitants, participe aux fêtes, visite la miellerie  voisine.

    C’est une vie au rythme des saisons, parfois accélérée par les visites de sa mère âgée qui vient admirer le ballet des lucioles.

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    Ce livre n’est pas parfait il y a quelques longueurs mais c’est une parenthèse bienvenue en ce moment.
    J’ai aimé cette pause où l’on profite du parfum des fraises des bois, du cri des crapauds.
    Vous pourrez y glaner quelques recettes locales.

    Mayumi Inaba nous offre une pause très zen, immergée dans la nature, son journal m’a rappelé celui de Rick Bass et ses Cinq saisons 

     

    Deux avis sur ce livre de Lire et Merveilles  et Lecturissime

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    Le Livre : La péninsule des 24 saisons - Mayumi Inaba - traduit par Elisabeth Suetsugu - Editions Philippe Picquier 

     

  • Sidérations - Richard Powers

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    Depuis ma lecture de Le temps où nous chantions de Richard Powers je n’ai plus lu l’auteur car ses récits ne m’attiraient pas vraiment mais je crois que j’ai eu manifestement tort.
    Je viens de lire le dernier de ses romans et là je suis prête à lui accorder cinq étoiles sans aucune restriction.

    Voici l’histoire de Robin et Théo Byrne.  
    Robin est un petit garçon autiste à l’intelligence étincelante, Théo lui est astrobiologiste.

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    Des exoplanètes 

    Théo est créateur d’exoplanètes !! bon un peu d'explications : il crée des mondes imaginaires peuplés de planètes où il invite son petit garçon. C’est l’évasion qui aide celui - ci  à tolérer la vie comme elle est.

    Ils sont seuls et vivent un peu en autarcie, Alyssa la mère de Robin est morte récemment, Robin fréquente l’école mais la vie est dure pour un enfant comme lui. La tolérance des enseignants et enfants est très précaire hélas.

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    Le père tente de faire oublier à l’enfant les difficultés de l’école : 
    « Un soir de la mi-août, il demanda une planète avant de se coucher. Je lui offris Chromat. Elle avait neuf lunes et deux soleils, l'un petit et rouge, l'autre grand et bleu. Ce qui produisait trois types de jour de longueur différente, quatre types d'aube et de couchant, des dizaines d'éclipses possibles, et d'innombrables saveurs de crépuscule et de nuit. La poussière dans l'atmosphère transformait les deux types de lumière solaire en aquarelles tourbillonnantes. Les langues de ce monde avaient pas moins de deux cents mots pour désigner la tristesse et trois cents pour la joie ».

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    Ecologistes dans l’âme père et fils sont en veille permanente pour surveiller l’extinction des espèces, les ravages du climat, la souffrance animale. 
    Robin hypersensible tolère mal ces destructions annoncées et fort des convictions de sa mère il dessine sur le sujet en permanence.

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    Les ravages du climat ? 

    Bientôt c’est le parcours du combattant pour Théo qui risque de voir son fils contraint de prendre des traitements miracle pour freiner son émotivité et son instabilité émotionnelle. 

    Ne voulant pas que l'on administre un traitement à base de psychotropes à son fils il fait appel à une de ses connaissances , un neurologue qui travaille sur la cartographie des émotions, neurologue qui m’a rappelé  Antonio Damasio dont les livres m’ont passionné. 

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    la cartographie de nos émotions 

    Le neurologue lui  propose un traitement expérimental, exempt de toute chimie et basé sur le feedback neurologique permettant de rééduquer les perceptions et les émotions à l’aide d'enregistrements faits autrefois sur la mère de Robin.

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    Robin nous rappelle combien passons à coté des beautés du monde, des choses importantes. 
    « Les choses les plus banales ralentissaient son pas. Une fourmilière. Un écureuil gris. Une feuille de chêne sur le trottoir, aux nervures rouges comme de la réglisse ».

    Il est fort d’un espoir fort « T'inquiète pas, papa. Nous, on trouvera peut-être pas la solution. Mais la Terre, si »
    L’empathie de Robin pour le monde se développe.

    Ce père qui enveloppe son enfant de tendresse et fait preuve d’une complicité poétique, est émouvant, leurs échanges sont magnifiques, parfois drôles, la relation est fusionnelle entre le père et le fils. Théo est paniqué par l’impossibilité qu’il a d’aider son fils.

    L’auteur sait à merveille enrichir son propos d’images magnifiques, de poésie, de philosophie et de littérature 
    Les résultats du traitement dépassent vite toutes les espérances, mais… car il y a forcément un mais ! 

    J’ai tout aimé dans ce livre : les personnages, la relation père-fils d’une profondeur et d’une émotion rares. 
    J’ai aimé la façon d’aborder l’autisme, la rage de l’homme de science, l’érudition scientifique omniprésente.

    Ne vous laissez pas repousser par le coté scientifique ou par l’extravagance de l’imaginaire de Théo, ses constructions, ses hypothèses. Laissez-vous envoûter.

    Ses allusions à l’univers comme à un être vivant et à notre moi comme un tout et un rien à la fois m’a fait rouvrir un livre puissant et qui m’occupe toujours l’esprit après bien des lectures : L'advaita  Vedanta.

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    Dans le premier roman de Richard Powers je me souviens que déjà le père était un fan de mécanique quantique. L’auteur rend la science omniprésente et sait éveiller la curiosité du lecteur, alertant celui ci  sur la disparition programmée de notre monde actuel même s’il nous laisse une petite lueur d’espoir. On devine la proximité avec l’inoubliable Des fleurs pour Algernon  de David Keyes.

    Un livre splendide, magnifique, fort, émouvant, profond. 

    L'avis de Sibylline 

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    Les livres :

    Sidérations  - Richard Powers  - Traduit par Serge Chauvin  - Editions Actes Sud 
    L'Advaita Vedanta  - Dennis Waite  - Editions Almora 2015
    Des fleurs pour Algernon - Daniel Keyes  - Editions J'ai lu 

  • Bribes de notre planète

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    Québec Baie des chaleurs 

    « À l’une des extrémités du lac où se situe notre chalet au Québec, il y a une petite anse marécageuse. C’est un coin sombre bordé de cèdres, où la profondeur de l’eau ne dépasse pas une trentaine de centimètres. Des plantes aquatiques font surface, cachant partiellement de vieux troncs d’arbres noyés depuis des décennies, voire des siècles. Nous avons surnommé cette anse « la baie du fond des temps ». »

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    Le héron bleu

    « Tout à coup, il détend tout son corps et darde sa tête dans l’eau. Là! D’un coup de bec, il a capturé une grenouille, je vois des pattes vertes qui s’agitent. Puis il se redresse et, d’un mouvement fluide, il fait glisser la bestiole dans son gosier, elle est avalée en une seule bouchée. »

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    un sphinx colibri ou moro-sphinx prénommée Ernestine

    « Toujours est-il qu’ Ernestine butinait nos fleurs d’une manière assidue, sortant sa longue trompe (macroglossum en latin ou « grande langue ») au-dessus des fleurs et la descendant pour chercher le nectar. Nul doute qu’avec cette longue trompe elle pompe le nectar que d’autres insectes ne peuvent pas atteindre. Certains jours, je l’ai vue inspecter de manière rapide les fleurs en pot, toujours en vol stationnaire, sans jamais se poser, et repartir aussitôt. Apparemment, elle ne trouvait pas le butin qu’elle était venue chercher. Mais d’autres jours, elle s’attardait, aspirant la moindre goutte de nectar. Je me suis dit que, étant donné qu’elle ne plongeait pas son corps entier dans la fleur, seule sa trompe revenait avec un peu de pollen collé dessus et qu’elle participait donc peu à la fécondation des fleurs. »

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    Le livre : La planète du héron bleu - Jean-Pierre Rogel - Editions La Presse/Fides 

  • Bribes d'un jardin

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    mont Thabor 

    « Au premier plan, deux champs bordés de cyprès à la silhouette élancée, que surplombaient deux rangées de collines boisées, émaillées de tout un camaïeu de vert. Une vraie palette impressionniste : le vert pâle du chêne du mont Thabor, le vert foncé du chêne palestinien, le vert éclatant du caroubier et du pistachier – la nuance légèrement fanée du térébinthe de Palestine et celle plus vibrante de l’arbre à mastic. Plus loin, noyés dans la brume estivale de la vallée, les contours familiers d’une chaîne bleutée barraient l’horizon de bout en bout : le Carmel. »

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    Térébinthe de Palestine 

    « J’ai planté quelques oliviers, grenadiers, figuiers et agrumes, et j’ai conservé un vieux poirier trouvé à mon arrivée. Il donne de petits fruits sans saveur, mais j’adore sa floraison printanière.
    Les premiers arbres fruitiers nommés furent l’arbre de vie et l’arbre de la connaissance dans le jardin d’Éden. J’aimerais bien posséder ces deux essences dans mon jardin et déguster leurs fruits, si seulement je savais de quoi il s’agit et où me procurer de jeunes pieds »

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    Lucas Cranach

    « À la fin du mois de janvier, par une tiède journée ensoleillée, un bourdonnement sourd et profond, pareil à un duo de contrebasse et de violoncelle, s’élève de l’arbre et remplit l’air.
    La première fois que j’entendis cette sublime chorale, je ne compris pas de quoi il retournait. En approchant du chêne, je levai la tête et découvris que les sons provenaient des branches. Des myriades d’abeilles s’activaient sur les fleurs en vrombissant sans répit. Je m’avançai sous la frondaison, tout près du tronc, les yeux clos, pour m’immerger dans leur chant. »

     

    Le livre : Mon jardin sauvage - Meir Shalev - Traduit par Sylvie Cohen - Editions Gallimard 

  • L'oeil américain / Pierre Morency

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    «  Tout cela a commencé, voici quinze ans déjà, par un pique nique à la pointe orientale de l`Ile d’Orléans, là où l’accès au fleuve est rendu hasardeux, en juillet, par une immense batture chargée de joncs, de foin de mer et de riz sauvage. »

    Pierre Morency est dans ma bibliothèque depuis 1990 c’est dire que j’ai eu le temps de le lire, le relire, fureter dans ses écrits et y revenir au gré d’autres lectures.

    Ses livres étaient devenus introuvables en France mais aujourd’hui un éditeur a pris le risque de rééditer son premier livre : L’oeil américain 

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    Ils avaient "l'oeil américain"

    L’œil américain est une expression qui dit l’aptitude de voir, de percevoir, tout indiqué pour ce classique de la littérature québécoise Avoir l’œil américain, c’est « avoir des yeux et des oreilles tout le tour de la tête ! » 

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    L’auteur ornithologue et poète, convie le lecteur à une promenade guidée en immersion sur les bords du Saint-Laurent, au cœur des forêts d’épicéas, pour qu’avec lui nous arpentions la batture et sa maison du fleuve, que nous explorions les iles du fleuve, ses rivages.

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    « Tout a été découvert, sommes-nous portés à penser dans nos moments de lassitude. 
    Pendant ce temps-là, dehors, une exubérance à chaque seconde se renouvelle, les racines travaillent, les sources montent, les poissons fulgurent dans les torrents, les écorces crient, les feuillages se peuplent de nids, les nids répandent des chants, les gazouillis répondent à des feulements, des plaintes s’enroulent dans les creux du silence, les arbres inventent des musiques, les champs ondulent et crépitent à midi » 

    En partageant son éblouissement face au spectacle de la faune et la flore sauvages, il invite à prêter attention à la vie qui palpite autour de nous. 

    « Avoir l’œil américain, n’est-ce pas également se pourvoir de l’aptitude à entendre ce que nous écoutons, à voir ce qui est derrière quand on regarde devant ? » 

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    Les oiseaux du Saint Laurent © Photographie Martin Forget 

    Son observation devient une histoire, un chant poétique dans lequel on entend le chant des sources, des oiseaux, le bruissement des insectes.
    De chronique en chronique on se faufile dans les hautes herbes avec le coyote, on entend le grillon, on voit glisser le raton laveur, l’auteur nous invite à célébrer la nature dans toute sa splendeur.

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    « La nature n’est nulle part plus admirable que dans ses œuvres infimes ». 

    Pierre Morency est un écrivain et poète québécois. Il a donné des chroniques naturalistes à la radio, chroniques  qui devinrent un livre puis plusieurs. 
    La trilogie est magnifique et était devenue introuvable en tout cas en France, cette nouvelle édition est vraiment la bienvenue

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    Ce livre est dans ma bibliothèque tout proche de ceux de Thoreau, de John Muir, d’ Annie Dillard, de Barry Lopez ou Robert Lalonde, il fait ami ami avec Sue Hubbell et Nicole Lombard.

    Un genre littéraire qui m’enchante depuis de nombreuses années, qui réconcilie la nature et la culture, qui nous emporte loin de nos matériels soucis, qui fait voyager ceux qui ne pourraient le faire autrement, qui met du baume au coeur quand on en éprouve le besoin.

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    Les Livres 

    L’oeil américains - Pierre Morency - Editions Le Mot et le Reste 
    La vie entière - Pierre Morency - Editions Boréal
    Lumière des oiseaux - Pierre Morency - Editions Boréal 

     

  • Underland - Robert Macfarlane

    Pour poursuivre ma série des récits de voyage je vous propose de vous prendre pour Jules Verne et de faire un voyage au centre de la terre.

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    Mais attention un voyage très actuel, vous pourrez y côtoyer des grottes, des puits de mine, des catacombes, des rivières souterraines, des moulins glaciaires, des dépôts de déchets nucléaires.

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    Moulin glaciaire 

    Et pour tous ces voyages vous devrez parcourir des millles et des milles, vous balader des Lofoten au Carso près de Trieste, du Yorkshire à Paris, de la Finlande au Somerset. 

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    Pendant presque une dizaine d’années, Robert Macfarlane a visité des sites souterrains : il nous propose de visiter à sa suite onze sites en Europe.

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    Un site inattendu : la forêt d'Epping près  de Londres 

    Il nous entraine dans l’« Underland » c’est à dire le monde d’en bas, là où nous enfouissons nos secrets merveilleux, précieux ou …honteux. Découvrir « Des mondes qui s’étendent sous nos pieds, (dont) nous ne savons presque rien. »

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    Peintures rupestres d'Alta en Norvège 

    Pour l’auteur l’Underland répond à plusieurs fonctions 

    « Ce sont toujours les mêmes trois tâches qu’accomplit l’homme avec le sous-sol : protéger ce qui est précieux, produire des choses de valeur, reléguer ce qui est nuisible… Depuis toujours, l’homme confine dans le sous-sol ce qu’il craint et souhaite écarter, mais aussi ce qu’il aime et souhaite sauver. »

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    Derinkuyu, est Turquie : mot qui signifie « puits profond »

    L’auteur va mêler des récits d’aventures parfois drôles, parfois plus que dangereux, toujours hors du commun. A cela il ajoute des touches de poésie, de littérature. C’est un mélange savant et particulièrement bien dosé de récit de voyages, de roman de science fiction.

     

    Parfois les récits sont carrément terrifiants, même si vous n’êtes pas claustrophobes je vous garantis quelques sueurs froides.

    C’est une odyssée sous-terraine extraordinaire dans « les entrailles de la planète » et je dois dire que j’ai plongé avec délectation, parfois avec quelques tremblements mais toujours avec une curiosité aiguisée.

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    Doline en Russie

     Le doline est un creux qui se forme à la suite d'une lente dissolution de la roche

    Savez-vous que le monde du sous-sol est menaçant, les virus exhumés lors de fouilles sont dangereux et parfois mortels, des produits toxiques dans les sous-sol du Groenland sont toujours virulents et remontent inexorablement par le jeu du réchauffement des sols.

    R Macfarlane est accompagné dans sa quête de microbiologistes, de géologues, de spéléologues, de forestiers, de chercheurs de tous poils.

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    Les catacombes de Paris 

    L’archéologie, la mythologie, la glaciologie ou l’histoire de l’art enrichissent le récit.

    Le laboratoire souterrain où l’on étudie la matière noire si mystérieuse m’a beaucoup plu, j’ai vraiment tremblé dans le Carso, avec les récits des terribles meurtres de masse perpétrés pendant la Seconde Guerre mondiale, utilisant des puits naturels pour faire disparaitre résistants, juifs ou pro-nazis.

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    J’ai été fasciné par les questions que se posent les scientifiques en Finlande, qui s’inquiètent de la compréhension des prochaines générations sur la dangerosité des déchets nucléaires.

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    Onkalo en Finlande site d'enfouissement © AFP

    Un livre tout à fait fascinant qui donne l’occasion de crapahuter de façon intensive, de ramper, d’escalader, de descendre en rappel, de souffrir de l’humidité et du froid et de « sentir peser au dessus de votre tête le poids de l’écorce terrestre. »

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    L’auteur se pose une question qui nous hante tous un peu « Quel héritage allons-nous laisser non seulement aux générations qui nous succèdent, mais aussi aux ères et aux espèces qui nous succèderont ? »

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    Pour faire bonne mesure l’auteur écrit bien et mieux que ça encore, c’est un passionné de littérature, on croise Rilke, Orphée , H.G Wells ou Borges.

    Il faut remercier Patrick Hersant pour la qualité de la traduction qui sait rendre toute la magie de cette écriture et l’intérêt de ce récit.

    C’est un gros livre mais les vacances sont bientôt là profitez en pour tenter l’aventure.

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    Le Livre : Underland Voyage au centre de la terre  - Robert Macfarlane - Traduit par Patrick Hersant - Editions les Arènes  2020