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Bribes et brindilles - Page 38

  • Bonne et Heureuse Année

    "Tout homme a deux anniversaires, deux jours du moins, chaque année, qui l’incitent à méditer sur la fuite du temps dans la mesure où celle-ci affecte sa durée ici-bas. Le premier est celui qu’il appelle plus spécialement le sien.

    Mais la naissance d’une nouvelle année est d’un intérêt trop vaste pour être négligé par le roi ou le savetier. Nul n’a jamais considéré le premier janvier avec indifférence. C’est de ce jour que tous nous datons notre temps et faisons le calcul de ce qui nous est laissé."

     

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    "Et maintenant un autre verre de ce vin généreux ! Et bonne et heureuse année, beaucoup d’années encore, à vous tous mes amis "


    Le livre : Essais d’Elia - Charles Lamb - Editions Gallimard Le Promeneur

  • Anecdotes Littéraires

    En ces temps de vacances et de partage je vous propose quelques anecdotes pour briller en société et pour gagner au Trivial Poursuit

     

    Dictionnaireanecdotes.gifSaviez-vous que  « C’est par mépris de l’Académie Française qui n’avait couronné ni Diderot, ni Barbey d’Aurevilly, ni Flaubert, qu’Edmond de Goncourt, à la mort de son frère Jules, créa une nouvelle académie. »

    Saviez-vous que « Le Prix Interallié fut créé en 1930 par des journalistes furieux que la Voix Royale de Malraux n’ait obtenu ni le prix Goncourt, ni le prix Fémina, ni le prix Renaudot. »

    Saviez-vous que dans les romans de Maurice Leblanc « Le nom de son héros vient d’un conseiller municipal de Paris : Arsène Lopin »


    Dictionnaireanecdotes.gifSaviez-vous que  « Le Grand Meaulnes, l’une des plus grosses ventes de l’édition française, ne trouva, l’année de sa parution, que quinze cents lecteurs »

    Saviez-vous que Chateaubriand en mal d’inspiration « recopiait pour Mme de Castellane des lettres écrites pour Mme Récamier »

    Saviez-vous que Stendhal « Pour se décrasser de la littérature lisait chaque matin une page du Code Civil »

    Saviez-vous que Voltaire fut « le premier auteur français à utiliser le mot anglais Spleen »



    Le livre : Dictionnaire des anecdotes littéraires - Denis Boissier - Editions du Rocher

  • Couleurs de chine

     

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                      Milliers de boisseaus d'or en poussière broyés,
                       Par un coup de vent d'ouest complètement soufflés !

    Au comble de la prospérité vint inévitablement le déclin, c'est le principe constant de la plénitude et du vide ; toutes richesses, dignités, gloires et splendeurs, d'un coup de pied seront réduites à néant, tel est le sort de l'éclat vernal du magnolia et des fleurs automnales du cannelier

    Le livre : Les carnets secrets de Li Yu - Jacques Dars - Editions Philippe Picquier

  • L'automne à Concord

    L'automne de Nathaniel Hawthorne

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    9 Octobre 1841
    Je suis rentré à la maison par la grand-route.(..) Il y avait une série de jeune bois revêtus de leurs parures de gloire automnale. Le soleil les frappait de ses rayons : sa lumière est comme un souffle de vie sur la pompe automnale.

     

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                                               Walden Pond - Concord - Massachusetts


    12 Octobre 1841
    Il n’y a guère de trait plus surprenant dans le paysage, ces jours-ci, que les taches rouges des buissons d’airelle que l’on aperçoit sur les longues pentes au flanc des collines comme des îlots au milieu de l’herbe, avec des arbres qui poussent au-dessus ; ou bien elles viennent couronner de leur teinte vive, presque rousse, le sommet brun et dénudé d’une colline, ou bien encore elles entourent la base d’un rocher inscrusté dans la terre.
    De loin cette teinte qui habille des taches et des parcelles de terre ressemble davantage au tableau d’un peintre.



    Le livre : Carnets Américains - Nathaniel Hawthorne - José Corti

     

  • L'automne de John Keats

     

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    Couleurs d'automne


    Saison des brumes et de savoureuse abondance,
    Amie intime du soleil qui mûrit,
    Conspirant avec lui à charger et bénir
    De fruits les treilles qui courent le long des toits de chaume ;
    A courber sous les pommes les arbres moussus des enclos
    Et combler tous les fruits de maturité juqu’au coeur,
    A faire enfler la courge et s’arrondir la coque des noisettes
    D’une tendre amande ; à faire bourgeonner encore,
    Et encore, des fleurs tardives pour les abeilles,
    jusqu’à ce qu’elles croient que les tièdes journées ne finiront jamais
    Tant l’été a gorgé leurs humides alvéoles.

     

    Le livre :    Lettes à Fanny Brown - John Keats - Editions Belin
    la photo : le blog Ruralité

  • L'oiseau moqueur

     

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    L’oiseau moqueur qui, chaque année niche dans le sapin de la cour de devant, a l’habitude de pousser sa chanson depuis les lieux les plus élevés, et parmi ces lieux-là, il y a ma cheminée. Quand il chante de là-haut, le conduit de la cheminée fait caisse de résonance, comme le vide soigneusement dosé à l’intérieur d’un violoncelle ou d’un violon, et les accents de la mélodie y gagnent une plénitude qui se réverbère dans toute la maison.
    Il chante d’abord une phrase, et la répète exactement ; puis, il en invente une autre, et la répète de la même façon, puis une troisième. L’inventivité du moqueur est sans limites ; il répand la nouveauté autour de lui, avec la désinvolture d’un dieu.

     

    Le livre
    Annie Dillard - Pélerinage à Tinker Creek - Editions Christian Bourgois

    La photo Viventura